Alger-paris
T13 / Glacière
Une semaine consacrée à ces artistes algériens qui ont choisi la France comme terre d’accueil et comme pays de création. Alger-Paris raconte ce voyage humain et musical, un magnifique métissage entre tradition et modernité. Plus nous avancerons dans cette semaine, plus nous retournerons aux racines de ces musiques qui font maintenant partie intégrante de notre culture.
Chaleureuses et authentiques, les chansons de Zora sonnent comme une invitation à partager les petites joies de la vie, les envies d’ailleurs, le rêve de se trouver un petit coin à soi – désinvolte, sensuel, léger, intelligent et attendrissant ! Akli D est la dernière révélation d’un chant moderne kabyle. La voix rouillée, le banjo mutin, le chant ironique où la langue fleurit entre kabyle, arabe et français, Akli D. nous propose une envolée entre la bérbèrité kabyle, le Maghreb nègre, un brin de chanson française, du chaâbi, blues populaire de l’algérois, et du folksong anglo-américain. Les très bons musiciens qui entourent Moulay Ait Si Ahmed, initiateur de la formation Daxar nous proposent un concert de world oriental, du blues berbère magnifiquement instrumental. Bania nous plonge au plus profond de l’univers de la musique Gnawa, à travers des morceaux dansants et hypnotiques, chants spirituels et tribaux, portés par la voix rare et pure de Hafid. Troisième invitation que nous adressons à Gaâda Diwane de Béchar, nous retrouverons ce blues de Sahara, chants visionnaires et musique vivante, perpétuant l’état d’esprit du diwane dans une approche moderne, où les mélodies traditionnelles rencontrent joyeusement l’énergie débordante des cadences urbaines. Fille d’un maître du Diwan, Hasna El Becharia joue du gambri et de la guitare électrique sur des rythmes traditionnels du désert et chante le « moghrebi » marocain, le blues de la Saoura, sa région natale. Elle est l’une des grandes voix du Gnawa. Et nous terminerons ce voyage avec un virtuose du oud, Alla, musicien mythique et mystérieux. Légendes et histoires courent sur lui dans toute l’Algérie et le Sahara : sa musique est si belle qu’elle rendrait les gens fous… oserez-vous, pour clôturer cette semaine ?
Programmation
Mardi 14 avril 2009 – 20h30 |
Zora |
Mercredi 15 avril 2009 – 20h30 |
Akli D |
Jeudi 16 avril 2009 – 19h30 |
Daxar |
Vendredi 17 avril 2009 – 20h30 |
Bania |
Samedi 18 avril 2009 – 19h30 |
Gaada Diwane de Bechar |
Dimanche 19 avril 2009 – 15h30 |
Hasna El Becharia |
Dimanche 19 avril 2009 – 20h30 |
Alla |
Zora
Zora
Avec Zora (chant, kazoo), Jean Fi (guitare), Alex Bug (basse, guitare, choeur) et Marc Gauthier (batterie et percussions). A la base ils sont deux, à la ville comme à la scène : elle, Zora, donne son nom au groupe de sa voix garçonne et suave. Lui, Jean Fi, trimballe sa guitare. Ensemble ils élaborent un univers où les chansons se déclinent autour de scènes du quotidien réinventé, de sentiments équivoques, peignant des personnages qui passent souvent à côté de leur vie, avec humour, tendresse et franc-parler. Après un premier album remarqué (« Bout de terre ») sorti chez Warner en 2003, Zora nous revient avec un second opus prévu pour la rentrée 2009, dont elle nous présente en exclusivité quelques joyaux. Entre chansons pop, rythmes chaloupés et ballades matinées de reggae blues, c’est une énergie vitale et communicative que l’on retiendra, véritable antidote à la morosité ambiante sur fond de crise planétaire.
Accessibilité
Depuis sa création, le Théâtre 13 défend une politique inclusive permettant de rendre sa programmation accessible à toutes et tous.
Pour toute demande de réservation, renseignement ou suggestion, contactez Juliette Noblet (01 45 88 16 30)
Personnes à mobilité réduite
Les Théâtre 13 / Bibliothèque et Théâtre 13 / Glacière sont totalement adaptés pour accueillir des personnes à mobilité réduite. L’ensemble des personnes en situation de handicap bénéficient du tarif réduit, ainsi que leur accompagnateur.
Surtitrage adapté pour les spectateur·rice·s sourd·e·s ou mal-entendant·e·s du spectacle
Du pain et des jeux texte et mise en scène de Raouf Raïs.
Le samedi 4 mai 2024 à 18h.
En partenariat avec Accès Culture et avec le soutien de la Ville de Paris.
Audiodescription adaptée pour les spectateur·rice·s mal ou non-voyant·e·s du spectacle
Huit rois (nos présidents) – Dîner chez les français de V. Giscard d’Estaing texte de Léo Cohen-Paperman et Julien Campani, mise en scène de Léo Cohen-Paperman le mercredi 19 juin 2024 à 20h.
Souffleurs d’images
Les spectateur·rice·s aveugles et malvoyant·e·s peuvent être accompagné·e·s d’un·e bénévole souffleur·se·s d’images : des étudiant·e·s en art ou des artistes décrivent à l’oreille du/ de la spectateur·rice les éléments qui lui sont invisibles. Accompagnement disponible pour l’ensemble de la programmation.
Renseignements et/ou réservation (souhaitée 15 jours avant la manifestation) au 01 42 74 17 87
En partenariat avec Souffleurs de Sens
Services gratuits
Réservation au moins 7 jours à l’avance
(15 jours pour les Souffleurs d’images)
auprès de Juliette Noblet (01 45 88 16 30 / juliettenoblet@theatre13.com).
Akli D
Akli D (guitare et voix)
sera accompagné d’une formation composée d’une basse, batterie, guitare, percussions et clavier.
Akli D est né dans un petit village de Kabylie en Algérie, où il grandi en musique bercé par les mélodies de sa mère, interprète de chants spirituels traditionnels, et entouré d’une famille de musiciens. Arrivé en France au début des années 80, il fuit une Algérie réprimant les velléités identitaires de la Kabylie. Il s’essaye progressivement aux musiques de tous horizons : le blues, le rock, le reggae et le folk qui viendront alimenter ses compositions raï.
La musique est pour lui un mode de vie, un univers de rencontre, de partage et de guérison. Akli D a choisi son havre de paix à Paris, dans un troquet emblématique de Ménilmontant, un des derniers bastions « apaches » de la capitale. Ce café l’un des rares lieux de rencontres spontanées où on organise des « concerts sauvages » autour de guitares, bendirs, et derboukas… Ces « jams » entre musiciens durent souvent toute la nuit. Akli D y retrouve cette atmosphère typique des gnawas de l’Afrique occidentale, peuple Berbère comme lui, le Kabyle.
Manu Chao, quand il est à Paris, baigne aussi dans ces soirées. Très vite, il découvre cet artiste atypique qui pose sa poésie kabyle sur une musique mariant folk, jazz manouche et musique Châabi.
La rencontre humaine devient artistique, Manu va écouter les enregistrements pour le nouveau projet d’album, il sera séduit en une écoute. C’est alors qu’il propose de réaliser l’album d’Akli D…
Manu Chao découvre Akli et en cerne toutes les potentialités… Cette « amitié complicité », entretenue en musique, décidera de la confection, ensemble, de ce nouvel album, plus élaboré, plus travaillé certes, mais sans en perdre une miette question nature, spontanéité et sincérité de l’artiste.
Intitulé « Ma Yela », il matérialise tous les songes artistiques d’Akli et résume parfaitement son parcours.
Gardes d’enfants
Spectacle conte / atelier / goûter
Gratuit
Garde d’enfants (de 4 à 9 ans) un dimanche par spectacle pendant la représentation de 16h.
Réservation indispensable par téléphone, au moins 7 jours à l’avance au 01 45 88 62 22
Un dimanche par spectacle, nous vous proposons de prendre en charge vos enfants pendant la représentation de 16h (rassurez-vous, on vous les rend après !). Et comme nous sommes un théâtre, nous ne nous contentons pas de les garder, mais nous les invitons à assister à un spectacle de contes, suivi d’un petit atelier avec animations assurées par les conteurs. Le tout est clôturé par un goûter.
Les contes et ateliers sont animés par la Compagnie Tout Ouie et Carole Visconti et sont différents pour chaque spectacle.
Dates des gardes d’enfants – saison 2020/21 :
8 septembre – 11 octobre 2020 – Théâtre 13 / Jardin
Le Nez
D’après Nikolaï Gogol
Mise en scène Ronan Rivière
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Garde d’enfants contée : dimanche 4 octobre à 16h
10 novembre – 20 décembre 2020 – Théâtre 13 / Jardin
La Fuite
Texte Ciro Cesarano et Fabio Gorgolini
D’après Luigi Pirandello, mise en scène Fabio Gorgolini
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Garde d’enfants contée : dimanche 13 décembre à 16h
7 janvier – 14 février 2021 – Théâtre 13 / Jardin – fabriqué au 13
Lawrence
Librement inspiré de la vie de T.E. Lawrence
Texte Eric Bouvron et Benjamin Penamaria
Mise en scène Eric Bouvron
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Garde d’enfants contée : dimanche 7 février à 16h
12 janvier – 14 février 2021 – Théâtre 13 / Seine
Je vole… et le reste je le dirai aux ombres
Texte Jean-Christophe Dollé
Mise en scène Clotilde Morgiève et Jean-Christophe Dollé
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Garde d’enfants contée : dimanche 24 janvier à 16h
9 mars – 18 avril 2021 – Théâtre 13 / Jardin – fabriqué au 13
La tragédie d’Hamlet
Texte William Shakespeare
Mise en scène Guy-Pierre Couleau
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Garde d’enfants contée : dimanche 11 avril à 16h
4 mai – 13 juin 2021 – Théâtre 13 / Jardin
Rabelais
Texte Jean-Louis Barrault
D’après les textes de François Rabelais
Mise en scène Hervé Van der Meulen
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Garde d’enfants contée : dimanche 6 juin à 16h
Daxar
Daxar
Avec Moulay Ait si Ahmed (guitar, oud),
Hervé Le Bouche (batterie), Aurélien Guyot (violon), Amar Chaoui (percussions),
Marc Israël (bass) et les invités Hassan Idbassaid (chant) et Emmanuel Le Houezec (saxophones, bombarde et flutes).
Moulay Ait Si Ahmed, initiateur du groupe Daxar, s’est entouré de très bons musiciens et amis. Plus qu’un groupe Daxar est un projet original qui s’articule autour d’un noyau dur de musiciens, évoluant depuis longtemps, ensemble ou en parallèle, dans divers formations (Gnawa diffusion, Gaâda Diwane de Béchar, Thalweg) et qui, riche de la diversité de leur cultures musicales (aussi occidentale qu’orientale) prennent aujourd’hui plaisir à tisser de nouvelles nappes instrumentales. Le groupe travaille actuellement sur le premier album, à paraître en 2009 avec des invités tels que Florence Touiar, Manu Le Houezec, Mohamed Dilmi, Hassan Idbassaid et d’autres belles voix de la scène maghrébo-orientalo-parisienne.
Daxar vous fera voyager de l’Andalousie à l’Orient avec Zyriab, dans l’univers des montagnes Kabyle avec Berbère Blues, en Andalousie sur des airs flamenco, à Paris, sur un texte de l’écrivain Tahar Benjelloun, et avec Nus Nus à Tanger, sur les traces d’un Africain qui brave le détroit de Gibraltar… Enfin Techno oud ou Traffic in Cairo sont autant de titres évocateurs des pérégrinations musicales originales de Daxar que nous vous invitons à découvrir !
Première partie : Samira Brahmia
L’une des plus belles voix de la pop-world algérienne. Ses chansons parlent d’amour, de liberté et de la nécessité de faire face. Elle décrit le monde d’aujourd’hui avec lucidité et tendresse et de sa magnifique voix vous entraîne vers des contrées où les frontières n’existent plus…
Née dans le Doubs mais élevée sous le soleil d’Alger, Samira Brahmia vit sa double, voir triple culture avec naturel et humour. Influencée très tôt par la culture anglo-saxonne, ses chansons mêlent influences pop-rock, châabi, traditions celtiques ou sonorités du grand sud Algérien. Sa langue se veut universelle et c’est dans un mélange d’anglais, de français et d’arabe qu’elle l’exprime. Ses mélodies ciselées sont dominées par sa voix pure et claire et une capacité étonnante a faire passer l’émotion. |
On la retrouvera, entre autre, avec Hasna el Becharia, la compagnie équestre Salam Toto ou sur le projet 20 ans Barakat, l’abolition du code de la famille en Algérie ou sur l’édition 2008 des Folles Nuits Berbères au Cabaret Sauvage.
Bania
Bania
Avec Hafid (percussions/chant), Hanifi (Gombri/chant), Bilal (karkabou/Chant), Thierry (guitare/chant) et Stofa (percussions/chant).
Bania nous plonge au plus profond de l’univers de la musique Gnawa. Des musiciens passionnés mais aussi motivés par le plaisir de partager l’amour de la musique, à travers des morceaux dansants et hypnotiques, des chants spirituels et tribaux. Tout cela porté par la voix de velours de Hafid, une voix rare, pure, authentique et sincère mais aussi par des musiciens de talent qui l’accompagnent tout au long de cette belle aventure qui commence. « Bania » veut dire les couleurs et dans le diwane on utilise 7 couleurs. Chaque couleur donne un esprit. La musique est basée sur le gombri, les karkabous, et le chant. Cela donne l’esprit Gnawa, et invite les gens à danser jusqu’à l’abandon.
Gaâda Diwane de Béchar
Gaâda Diwane de Béchar
Avec Aicha Lebga Menoury (chants, percussion), Tayeb Laoufi (chant, violon, guembri, bouzouki), Abdelati Laoufi (chant, percussions), Amar Chaoui (derbouka, percussions), Thierry Fournel (guitare, chœur), Menni Mohamed (percussions) et Pierre Eric Rakotoarivony (basse).
Les musiciens chanteurs de Gaâda sont de retour au Théâtre 13, pour la troisième fois ! A l’occasion de cette rencontre le temps d’une soirée – qu’elle soit belle –, Gaâda proposera de prendre appui sur ses chants et mélodies pour aboutir à une transe collective.
Gaâda nous guidera vers le Touat, le Gourara (au bord de l’Erg occidental) jusqu’aux Atlas, en passant par les hauts plateaux algériens, en recréant le Diwane des villes du Maghreb, mêlant et tissant tour à tour : des rythmes arabo-bèrbères, des chants mystiques traditionnels, des sonorités africaines, des fresques musicales colorées de blues. « Gaâda sème le vent. Nos corps en récoltent le tempo. Vent des tribus qui, sandjak oriflamme déployée, chantent et dansent ; processions de tribus qu’un même vent a fédérés en peuple.
Au cœur du Sahara, et sur son pourtour, Noirs, Berbères, Arabes, ont au fil des siècles tissé les rythmes, les musiques qui disent la ferveur, soupir de l’opprimé adressant aux cieux une prière lancinante. Rythmes et musiques dépouillés, sans faste, tous empreints de la simplicité de la vie dans les territoires de l’éveil à la soif, le désert ; antienne rappelant la petitesse de l’homme devant l’immensité. Rythmes et musiques dépouillés pour célébrer avec une force exceptionnelle le miracle de la vie. » Sadek Aîssat , écrivain , journaliste.
Hasna El Becharia
Hasna El Becharia
Avec Hasna el Becharia (voix, gumbri guitares), Souad Aslaoui (voix, danse), Khireddine Medjoubi (percussion, voix), Abdelwahab Hosni (percussions, voix) et Tawfik Azibi (guitare).
La musique d’Hasna el Bécharia est une chose inouïe, d’une force incroyable. Venue de Béchar (ville située au sud de l’Algérie), Hasna est une femme du désert, libre et sans concession. Et parce que le public chantait ses chansons pendant les concerts, pour couvrir les voix et se faire entendre, elle s’est mise à la guitare électrique.
Hasna est célèbre dans tout le sud de l’Algérie. Hasna n’a jamais voulu enregistrer la moindre note. Hasna est une femme du désert, libre. Elle ne vit que pour sa musique et le reste n’a à ses yeux que peu d’importance.
Fille d’un des maître du » Diwan « , elle monte sa propre formation en 1972. Epaulée par 3 amies au chant et aux percussions, elle joue de la guitare acoustique sur des rythmes traditionnel du désert. Le succès arrive très vite. De mariages en banquets, on s’arrache Hasna et ses copines. A chaque concert, le public reprend leur répertoire en chœur. Tant et si bien que pour couvrir les voix, Hasna se met à la guitare électrique. A partir de là, elle devient réellement célèbre. Sa réputation dépasse largement la petite ville de Béchar pour s’étendre à tout le sud de l’Algérie.
En moins de 4 ans d’existence, Hasna et sa bande fondent déjà leur légende. En 1976, elles sont les vedettes d’un immense concert organisé à Béchar par l’Union des Femmes Algériennes. Un concert mémorable qui se déroule devant un auditoire uniquement féminin.
En janvier 1999, Hasna arrive à Paris, invitée par le Cabaret Sauvage dans le cadre du festival Femmes d’Algérie . Les organisateurs du spectacle, fascinés par sa musique, décident de la programmer tous les soirs alors qu’elle ne devait jouer qu’une seule fois. Rapidement, une sorte de rumeur se crée autour de cette femme venue du désert. Hasna survole tout ceci, impériale. Son trip, c’est de faire de la musique. Avec son groupe, elle passe son temps à jammer en coulisses, puis ils vont sur scène, enflamment la salle avant de repartir en coulisses pour continuer à jouer. Hasna, elle, n’explique rien. Elle parle peu, vous regarde droit dans les yeux sachant tout de suite à qui elle a affaire. Puis elle prend sa guitare et commence à jouer. En 3 accords, tout se mêle : Paris, le désert, les traditions immémoriales et aujourd’hui … Et sa musique incroyable emporte tout sur son passage. (Texte extrait de Mondomix)
Alla
Alla
Avec Alla (oud), Aicha Lebga Menoury (bendir) et Abdelati Laoufi (bekbouk).
Virtuose du oud, Alla est un musicien mythique et mystérieux. Légendes et histoires bizarres courent sur lui dans toute l’Algérie et le Sahara. Il refuserait de voir le monde, vivant volontairement reclus quelque part à Paris. Et sa musique est si belle qu’elle rendrait les gens fous…
Alla est l’un des plus grands joueurs de oud du Maghreb. Benjamin d’une famille de 12 enfants, il est né en 1946. A 15 ans, il est obligé de quitter l’école et de gagner sa vie. Il bourlinguera de petits boulots en petits boulots (apprenti électricien, boulanger, barman… il a même ouvert un magasin d’ameublement en 1986 !). Mais, parallèlement, Alla est habité par la musique. A 16 ans, il fabrique son propre oud à l’aide d’un bidon, de câble et de bouts de bois. En dépit de ses moyens de fortune, il se crée un style s’inspirant aussi bien de l’Orient que de l’Afrique. En 1972, il achète son premier vrai oud et commence très vite à se produire en public. Aucun de ses concerts ne ressemble à un autre. Tout est basé sur l’inspiration, la douleur ou la joie du moment. La musique d’Alla est faite avant tout de liberté et d’espace. Sous ses doigts, le luth prend des sonorités de kora, de guitare flamenca ou de gumbri. Au fil du temps, Alla a crée le « Foundou », un genre au nom curieux venu du tréfonds de ses souvenirs d’enfance. Son père travaillait dans une mine de fer appelée « Fond 2 » et, par distorsion, un soir d’inspiration forcenée, il a ainsi nommé cette musique sans nom qui semblait sortir comme par magie de son oud et de son âme. Aujourd’hui, Alla vit à Paris et ne veut recevoir personne (pas même ses compatriotes de Béchar récemment arrivés en France ni même le directeur de sa maison de disque). Enfermé dans son monde, il paraît qu’il compose. Et demeure fidèle à lui-même : libre et imprévisible. (texte extrait de Mondomix)