Yerma
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque
T13 / Bibliothèque

Yerma

de Federico Garcia Lorca
mise en scène Daniel San Pedro
Du 28 août au 5 octobre 2014
T13 / Bibliothèque
Dès 14 ans 1h30

Yerma et Jean, jeunes éleveurs mariés depuis deux ans, n’arrivent toujours pas à avoir d’enfant. Confronté à cette absence de progéniture, le couple va peu à peu s’éloigner. Jean, semblant se résigner, s’enferme dans le travail cherchant à faire de son exploitation agricole une entreprise prospère et florissante. Yerma, au contraire, refuse de se soumettre à la fatalité et cherche par tous les moyens à conjurer le sort.


Cette obsession introspective de Yerma va conduire Jean à la soupçonner de tout. Les attitudes opposées et acharnées de l’un et l’autre vont détruire le peu d’amour qui semblait encore tenir le couple. Chacun devient un étranger au sein de son propre foyer.

Yerma c’est aussi l’histoire d’une femme qui cherche sa place au sein d’une société paysanne où seuls les hommes semblent compter. Le fait de situer l’action de nos jours semble le meilleur moyen de faire entendre les enjeux sociaux qui sous-tendent la pièce.

Car si Yerma date de 1934, l’interrogation qu’elle pose sur la place de la femme dans le monde agricole reste toujours d’actualité. En effet, en dépit de l’incroyable modernisation de l’agriculture et de ses moyens de production, le statut des épouses d’agriculteurs reste peu valorisé. La reconnaissance de leur travail au sein de l’exploitation, ainsi que  l’obtention des droits sociaux qui en découle, ne sont d’ailleurs que choses récentes. Aujourd’hui encore, nombre de jeunes filles renoncent à s’inscrire dans certaines filières de l’enseignement agricole par crainte de se confronter à un monde quasi exclusivement masculin.

C’est à cette solitude-là que Yerma se voit également condamnée.

Générique

Avec
Aymeline Alix La fille de Dolores,
Audrey Bonnet Yerma,
Christine Brücher Dolores,
Yaël Elhadad Maria,
Stéphane Facco Victor,
Juliette Léger La jeune ouvrière,
Daniel San Pedro Jean
Claire Wauthion La vieille femme

Adaptation Daniel San Pedro, Collaboration Artistique Clément Hervieu-Léger de la Comédie Française, Assistant à la mise en scène Guillaume Ravoire, Scénographie Karin Serres, Costumes Caroline de Vivaise, Lumières Bertrand Couderc, Musique Pascal Sangla, Vidéo Nikolas Chasser-Skilbeck, Réalisation sonore Jean-Michel Darrémont et Jean-Luc Ristord.

Production La Compagnie des Petits Champs. Coproduction Centre National de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon, Festival Automne en Normandie – Arts 276, Théâtre de l’Ouest Parisien – Boulogne-Billancourt, L’Entracte – Scène conventionnée (Sablé-sur-Sarthe), TCM-Théâtre de Charleville-Mézières. Avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Comédiens de l’ESAD – PSPBB, de l’ADAMI et de l’ODIA Normandie – Office de diffusion et d’information artistique.

La Compagnie des Petits Champs est en compagnonnage au Théâtre de Charleville-Mézières et reçoit le soutien de la Drac Haute-Normandie – Ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Haute-Normandie et du Département de l’Eure.

 



Daniel San Pedro. Metteur en scène et comédien

Formé au Conservatoire National de Madrid. Il participe à de nombreux spectacles théâtraux sous la direction notamment de Jean-Luc Revol (La Princesse d’Elide, Aristomène ; L’heureux stratagème, Arlequin ; La Tempête, Trinculo ; Les trente millions de Gladiator ; Al-Andalus), Tarzan Boy de Fabrice Melquiot mis en scène par l’auteur. Marcel Maréchal (Les trois mousquetaires, d’Artagnan ; L’École des femmes, Horace), Gildas Bourdet (L’Atelier), Jean-Luc Palies (Carmen la Nouvelle), Franck Berthier (La Régénération ; Autour de ma pierre il ne fera pas nuit), Philippe Calvario (Grand et Petit), Ladislas Chollat (Le Barbier de Séville, Figaro ; Le Mariage de Figaro, Figaro). Gregory Baquet (Les Insolites), Gaël Rabas (Les Oiseaux, La Huppe ; Mikael Kohlaas ; La Comédie des erreurs, Pinch), Laurent Serrano (Il Campiello, Zorzetto)

Récemment, il crée un monologue d’Israël Horovitz, Trois semaines après le paradis et Après le Paradis en création mondiale dans une mise en scène de Ladislas Chollat. Il travaille également avec Claude Brumachon (Y a ti ou pas) et tourne avec Paul Carpita (Marche et rêves, les homards de l’utopie ; Les Sables Mouvants), Michel Spinosa (Anna M.), Eliane de Latour (Les oiseaux du ciel), Raymond Pinoteau (Noël en Quercy) ou Philippe Triboit (Un Village français). Pour Les Sables Mouvants, il est nommé au Prix Michel Simon et reçoit le Prix d’interprétation au Festival du Jeune Comédien de Bézier. De 2002 à 2005, il est artiste associé au Centre National de Création de Chateauvallon (direction : Christian Tamet). Il met en scène Le Romancero Gitan ; A la recherche du lys ; Faute de Frappe ; Ziryab… Il est également professeur de théâtre à l’Ecole de Danse de l’Opéra National de Paris.

La saison dernière, il joue Frontin dans L’Épreuve de Marivaux, mise en scène Clément Hervieu-Léger et dans la trilogie Des Femmes de Wajdi Mouawad à Nanterre-Amandiers. Il vient de tourner Balzance pour France 3.

Cette saison, il joue le rôle de Francis dans Tom à la Ferme de Michel Marc Bouchard et mis en scène par Ladislas Chollat (Prix SACD de la dramaturgie francophone de France, 2011).

Il interprète le rôle de Jean dans Yerma.

Il a mis en scène en mars 2014 au Théâtre de Charleville-Mézières Rimbaud l’Africain (en langue française et amharique).

 

Note d’intention

Lorca
Mettre en scène le théâtre de Lorca implique de se plonger de manière précise dans sa biographie. Ce n’est, en effet, qu’en s’attachant à la vie et à la personnalité du poète assassiné que l’on peut comprendre le fondement intrinsèque de son œuvre dramatique : les mécanismes et les conséquences de la frustration. L’homosexualité de Lorca était connue et il lui est même arrivé de se faire insulter tandis qu’il venait saluer à l’issue d’une représentation d’une de ses pièces. La frustration dont il a souffert n’est donc pas le simple fait de la clandestinité à laquelle il a été souvent contraint. Elle est davantage liée à la conscience du poète de son impossibilité à pouvoir construire une véritable vie de couple. Le refoulement physique parfois forcé ne vient que s’adjoindre au renoncement de la vie à deux. Yerma incarne à elle seule ce thème de la frustration. Femme non fécondée, elle est ce manque d’amour qui semble lui ôter toute raison de vivre. Yerma n’est pas la tragédie d’une femme condamnée à la stérilité mais celle d’une femme qui se voudrait aimer. Son nom même en témoigne puisqu’il s’agit là d’une invention de Lorca féminisant le not Yermo qui désigne en espagnol une lande désertique. Que les laboureurs passent et la terre redeviendra fertile … «Je suis comme un champ desséché que mille paires de bœufs pourraient labourer à la fois». Comme le rappelait La Argentinita, amie du poète, «Yerma c’est Federico, c’est la tragédie de Federico».

Un drame moderne
«J’ai reçu des lettres de gynécologues et de neurologues renommés qui confèrent une autorité clinique au cas que j’ai traité. Délibérément j’ai veillé à en éliminer tout produit d’élaboration mentale. Cela ne m’intéresse pas. Je livre cette pièce au pur instinct, au gémissement le plus primaire de la nature». Lorca ne nous parle pas d’un fait-divers médical. Il nous met face à notre propre besoin d’amour. C’est l’universalité de ce propos qui m’a conduit à choisir de situer ce drame dans une esthétique résolument contemporaine. Il me semble important de sortir l’œuvre de Lorca de l’image folklorique dans laquelle elle est souvent cantonnée. Yerma, Jean ou Victor n’ont rien de danseurs de flamenco au regard noir et à la silhouette cambrée. Réduire le théâtre de Lorca à une espagnolade convenue, c’est non seulement en simplifier la charge esthétique et poétique, mais c’est également en affaiblir considérablement le propos dramatique.

La femme
Yerma c’est aussi l’histoire d’une femme qui cherche sa place au sein d’une société paysanne où seuls les hommes semblent compter. Là encore, le fait de situer l’action de nos jours me semble le meilleur de moyen de faire entendre les enjeux sociaux qui sous-tendent la pièce. Car si Yerma date de 1934, l’interrogation qu’elle pose sur la place de la femme dans le monde agricole reste toujours d’actualité. En effet, en dépit de l’incroyable modernisation de l’agriculture et de ses moyens de production, le statut des épouses d’agriculteurs reste peu valorisé. La reconnaissance de leur travail au sein de l’exploitation, ainsi que  l’obtention des droits sociaux qui en découle, ne sont d’ailleurs que choses récentes. Aujourd’hui encore, nombre de jeunes filles renoncent à s’inscrire dans certaines filières de l’enseignement agricole par crainte de se confronter à un monde quasi exclusivement masculin. C’est à cette solitude-là que Yerma se voit également condamnée.

Le secret et le temps
Mettre en scène Yerma, c’est chercher à élucider ce qui lie intimement Yerma et Jean. Pourquoi Jean est-il incapable d’aimer sa femme? Pourquoi Yerma ne le quitte-t-elle pas? Quelle est la place de Victor au sein du couple? Tout semble se jouer entre eux dans les silences et les non-dits. Et puis le temps passe faisant pourrir la situation… Le rapport au temps est central. Il l’est autant pour les personnages que pour le metteur en scène lui-même. Comment mettre en scène le temps qui passe ? Le temps s’écoule-t-il de la même manière à la campagne ? Pour signifier ces cinq années passées, un travail vidéo suivra l’évolution d’un paysage rural au fil des mois. Il s’agit de regarder concrètement passer les saisons. Ces images seront ensuite intégrées au spectacle afin d’accompagner et de porter la progression du récit. Ce travail vidéo démarrera dès la fin de l’année 2011 et se poursuivra jusqu’à la date de création du spectacle.

Des souvenirs
Il y a mes souvenirs d’enfant dans les villages pauvres de Castille. Des étés heureux à vivre comme dans un siècle passé. Avec des paysans, des bergers et leurs troupeaux. Avec la lumière, les odeurs et les rumeurs… Pour autant l’action ne sera pas située en Andalousie, ni même en Espagne. Ici les personnages sont des paysans mais sans sabots et sans accent. Leurs émotions sont à l’image de la nature : intense, imprévisible et sauvage. Un trop plein de sang coule dans leurs veines et rend le drame inévitable. Afin de ne pas tomber dans la caricature, j’ai souhaité rencontrer et travailler avec plusieurs bergers. L’un pratique la transhumance dans les montagnes du Pays Basque, l’autre est un éleveur ovin installé en Normandie. La justesse du geste est primordiale pour ne jamais avoir à faire semblant.



Daniel San Pedro

Extraits du texte

Yerma

Parce que je suis blessée, blessée et abaissée plus bas que terre, lorsque je vois le blé germer, les sources ne pas cesser de donner de l’eau, les brebis mettre bas des centaines d’agneaux, et les chiennes.
Toute la campagne debout me montre ses naissances, ses tendres petits somnolents, tandis que je ressens des coups de marteau ici,là où je devrais sentir la bouche de mon enfant.

Jean

Et moi je n’en peux plus. Parce qu’il faut être de bronze pour avoir à son côté une femme qui veut enfoncer ses doigts dans ton coeur, et qui sort de sa maison la nuit, pour chercher quoi ? dis-moi !
Pour chercher quoi ? Les rues sont pleines de mâles en quête de femelles.
Dans les rues, il n’y a pas de fleur à couper.

Yerma

Tu ne diras pas un mot de plus, pas un de plus. Viens, approche-toi de moi et renifle ma robe. Approche ! Cherche une odeur qui ne soit pas ton odeur, l’odeur de ton corps.
Tu me mets nue au milieu de la place et tu me craches dessus. Fais de moi ce que tu voudras puisque je suis ta femme, mais garde toi de mettre le nom d’un homme sur mes seins.

Jean

Ce n’est pas moi qui mets un nom. C’est toi, c’est ta conduite. Et le village commence à le murmurer, commence  à le dire clairement. Quand je m’approche d’un groupe, ils se taisent tous ; quand je vais peser la laine, ils se taisent tous et même la nuit, dans les champs, quand je me réveille, il me semble que les branches des arbres se taisent.



Présentation vidéo

Revue de presse

Figaroscope – Armelle Heliot :

Yerma : la brûlante poésie de Lorca

Elle est d’une beauté si pure, il émane d’elle tant de lumière et d’émotion retenue qu’on a le sentiment que le poète la connaissait et qu’il a écrit pour elle Yerma … Audrey Bonnet est une interprète toujours bouleversante et, dans le registre particulier qu’exige l’écriture de Federico Garcia Lorca, elle est d’une saisissante évidence. Il y a dans son visage au bel ovale, son teint pâle, ses yeux largement fendus, ses longs cheveux noirs quelque chose d’une madone à la Greco que l’on imagine bien être l’héroïne du «drame rural» de l’écrivain espagnol.

Daniel San Pedro, qui signe l’adaptation, la mise en scène et interprète Jean, le mari de l’héroïne, s’est entouré d’une équipe artistique remarquable et tout, dans cette production, est pensé pour que ce texte si particulier nous parvienne dans sa force tragique et son éternité. Le spectacle est d’une beauté délicate, tout en tons chauds et sourds, comme brûlés par le soleil d’Andalousie.

Comment nous rendre proche ce monde paysan, l’âpreté des travaux et des jours, le poids de la croyance, la foi catholique, la loi rigide du village, le silence, comment nous faire comprendre la sauvagerie païenne qui l’irrigue au plus profond et déchire les apparences?

Un spectacle accompli à ne pas rater.



Pariscope – Marie-Céline Nivière :

En adaptant et mettant en scène « Yerma » de Federico García Lorca, Daniel San Pedro réalise un spectacle d’une facture remarquable, sublimé par une interprétation impeccable. L’esthétisme, extrêmement soigné, fait ressentir tout le drame. L’utilisation du clair-obscur – lumières de Bertrand Couderc et scénographie de Karin Serres – souligne les tourments de Yerma, cette femme qui n’arrive pas à avoir d’enfant. Au début, Yerma est lumineuse, dans l’espoir, puis, au fil du temps qui passe, elle se ternit, s’assombrit. Car, comme elle le dit : « La femme de la campagne qui n’a pas d’enfant est inutile comme un bouquet d’épines. Inutile et même mauvaise. » Audrey Bonnet, dans un registre grave, bouleversant, incarne magistralement la descente aux enfers de Yerma. Daniel San Pedro s’est glissé dans les silences, la dureté du mari, avec une grande sensibilité. Qu’il est beau ce texte du poète espagnol ! Jamais un homme n’a aussi bien parlé de cette douleur née du manque, de cette obsession qui fait sombrer dans la folie. Lorca n’oublie pas d’explorer les sentiments du mari, qui se résigne, s’enferme dans le travail… Il analyse comment le couple évolue, se murant dans le silence, devenant des étrangers l’un pour l’autre, jusqu’à l’issue fatale. Cette pièce fait partie avec « Noces de sang » et « La maison de Bernarda Alba » d’une trilogie. Elle porte la rudesse de la campagne andalouse, de ces paysans qui doivent combattre la pauvreté, celle de la terre et de la vie, tout en se confrontant aux regards des autres, aux traditions et conventions sociales. Et c’est beau.

L’Express – Laurence Liban

Ce spectacle de l’enfermement, intime et sociétal, est d’une poignante beauté. Excellence du jeu des comédiens, intelligence des lumières et de la scénographie, puissance évocatrice des images… Avec ce Yerma, la barre est placée haut en cette rentrée théâtrale.

La Terrasse – Manuel Piolat Soleymat

Servie par une distribution de haut vol, cette proposition tout en clair-obscur touche au cœur de la poésie du grand auteur espagnol.

Magnifique. Audrey Bonnet exceptionnelleLe Figaro

Un spectacle remarquable, sublimé par une interprétation impeccable. Pariscope

PuissantL’Express

Une distribution brillante et une mise en scène flamboyanteFroggy’s Delight

 



La compagnie

La compagnie des Petits Champs

La Compagnie des Petits Champs a été créée le 10 mai 2010 par Clément Hervieu-Léger et Daniel San Pedro. À la fois comédiens et metteurs en scène, ils ont souhaité, parallèlement à leurs carrières individuelles, se doter d’une structure juridique et artistique leur permettant de réunir autour d’eux une équipe constituée de personnalités rencontrées au gré des spectacles auxquels ils ont participé ces dernières années, avec l’objectif de s’engager ensemble dans un projet théâtral permettant d’articuler pratique scénique, réflexion esthétique et ancrage territoriale.

La Compagnie des Petits Champs, dont le nom évoque aussi bien les paysages bocagers que les riches heures de Port-Royal, est en effet installée à Beaumontel dans l’Eure, au coeur d’une région agricole particulièrement dynamique. Si le lieu de cette installation s’est imposé à la compagnie eu égard à des attaches familiales et affectives, le choix de se développer en zone rurale relève lui d’une volonté profonde de faire se confronter deux mondes dont les images et les règles peuvent sembler antinomiques : le théâtre et la campagne. Il s’agit d’organiser un véritable espace d’interaction avec des effets patents sur le public comme sur les artistes. La compagnie a donc créé L’ETABLE, lieu de répétition, d’exposition et de pratique artistique pluridisciplinaire dans une ancienne étable réhabilitée a pour vocation d’être un véritable lieu de création et de formation, favorisant les échanges entre les artistes en résidence et la population locale  Au public, la Compagnie des Petits Champs, en partenariat avec les structures départementales et régionales existantes, offre une proposition culturelle de qualité tout en développant une véritable proximité entre les spectateurs et les artistes. Ce n’est que dans cette proximité, qui peut prendre des formes diverses (rencontres, répétitions ouvertes, pratique en ateliers, petites formes etc.) que l’on peut espérer fidéliser un public disposé à la compréhension critique et à l’appropriation des réalisations scéniques les plus exigeantes. -Aux artistes, la compagnie entend leur proposer une pratique du terrain et un cadre de travail différents, loin de certaines contraintes urbaines, afin que chacun d’entre eux puisse réinterroger son propre rapport au travail et à la création.

La Compagnie des Petits Champs se veut ainsi une famille d’acteurs, de danseurs, de musiciens au sein de laquelle chacun s’engage volontairement et intimement.

Voyages en ruralité : Thématique sur trois ans : « La scène est à la campagne ».

Cette annotation scénique de Marivaux, la seule laissée pour sa pièce L’Epreuve, semble résumer en quelques mots le projet de la Compagnie des Petits Champs. C’est en partant de cette didascalie que Clément Hervieu-Léger et Daniel San Pedro ont donc choisi de mener une réflexion théâtrale qui, trois saisons durant, devrait les conduire à la rencontre d’auteurs, de paysages, d’hommes et de femmes qui, loin des images rebattues, permettent de comprendre le lien viscéral, politique et poétique qui lie l’homme à la terre. Le monde rural et la figure du paysan ont cristallisé en effet dans la longue durée – et elles cristallisent toujours – les ambivalences majeures de la société française. Leur sont associées des visions antagoniques du monde, de l’histoire et de l’individu qui ont trouvé à s’exprimer fortement, non seulement dans les conflits et la pensée politique ou les traditions  historiographiques, mais également dans l’art : peinture et cinéma, autant que roman ou théâtre.

Ces figures opposées traversent l’histoire de la modernisation de toutes les sociétés européennes. On les trouve présentes partout et dans toutes les littératures : en Angleterre ou en Russie, en Scandinavie, en Espagne ou ailleurs.

Après avoir abordé la comédie classique en présentant L’Epreuve de Marivaux, la Compagnie des Petits Champs poursuit sa réflexion sur les représentations des sociétés rurales au théâtre en montant Yerma puis Noces de Sang de Lorca. Ce drame moderne est l’occasion de s’interroger sur la place faite aux femmes dans un monde agricole que le progrès et la modernité contraignent à de constantes mutations.

Projets 2014-16

LE VOYAGE EN URUGUAY de Clément Hervieu-Léger, Mise en scène Daniel San Pedro
Avec Guillaumme Ravoire
Production : Compagnie des Petits Champs , Coproduction (en cours) Centre National de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon, TCM-Théâtre de Charleville-Mézières. En partenariat avec le French Theater Festival-Princeton University-USA.
Création le 28 novembre 2014 au CNCDC de Châteauvallon.  Avant-première le 10 octobre 2014 au Festival de Théâtre Français de l’Université de Princeton (USA).Tournée en 2014/2015

NOCES DE SANG de Federico Garcia Lorca, Mise en scène Daniel San Pedro / Création automne 2015
Avec Nada Strancar, Clément Hervieu-Léger, Georgia Scalliet, Stanley Weber, Yael Elhadad, Claire Wauthion, Aymeline Alix (distribution en cours)
Production : Compagnie des Petits Champs Coproduction (en cours) Théâtre de l’Ouest Parisien Boulogne-Billancourt, Le Rayon Vert Saint-Valéry en Caux, la Comédie de Picardie (Amiens), L’Entracte- Scène Conventionnée (Sablé sur Sarthe) Châteauvallon, TCM-Théâtre de Charleville-Mézières, le Théâtre du Jeu de Paume – Aix-en-Provence.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC de Molière et Lully,
Mise en scène Clément Hervieu-Léger, Direction musicale William Christie
création décembre 2015
Avec Gilles Privat, Hélène Alexandridis, Daniel San Pedro, Guillaume Ravoire, Juliette Léger, Stéphane Facco et les Arts Florissants
Production C.I.C.T. / Théâtre de Caen, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Les Arts Florissants, Opéra Royal / Château de Versailles Spectacles, CNCDC Châteauvallon, Théâtre Impérial de Compiègne



Rencontre

Rencontre
avec Daniel San Pedro et toute l’équipe artistique du spectacle
le dimanche 14 septembre 2014 à l’issue de la représentation vers 17h15.
entrée libre


Garde d’enfants

Garde d’enfants
dimanche 21 septembre 2014 pendant la représentation de 15h30
(5€ par enfant de 5 à 11 ans).
Spectacle de conte / atelier / goûter avec Carole Visconti (réservation indispensable).

En savoir plus sur la garde d’enfants




Audiodescription

Audiodescription
pour spectateurs non ou mal-voyants
les jeudis 18 & 25 septembre 2014 à 19 h30, les dimanches 21 & 28 septembre à 15h30.

Service gratuit – tarif réduit pour le spectateurs ainsi que pour un accompagnateur.



En savoir plus sur l’audiodescription
 

No biographies found for the specified names.

Galerie

Skip to content