Prix théâtre 13 / jeunes metteurs en scène 2017
T13 / Bibliothèque
Un réel dispositif d’accompagnement et de soutien pour les jeunes metteurs en scène : accompagner un projet ambitieux avec le soutien de metteurs en scène confirmés, confronter ce travail au public et rencontrer les principaux partenaires de notre profession et les programmateurs de théâtre.
Palmarès 2017
Prix du jury : Jean Bechetoille
pour sa mise en scène de Comment Igor a disparu de Jean Bechetoile
Mention spéciale du concours : Gaëtan Gauvain
pour sa mise en scène de Agathe et la chose commune de Gaëtan Gauvain
Prix du public : Hugo Bardin
pour sa mise en scène de La Reine Margot d’après Alexandre Dumas
Attention, concentré de jeunes talents
Pour la douzième année consécutive, le Théâtre 13 et la SACD organisent leur concours dédié aux jeunes metteurs en scène. Un jury de présélection (composé des metteurs en scène ayant travaillé au Théâtre 13) retient les 6 meilleurs projets parmi les 80 qui concourent chaque année. Ces spectacles sont présentés au public et au jury final (composé des principales institutions présentes dans le secteur du spectacle vivant ainsi que de directeurs de théâtres). Le lauréat de ce concours sera programmé au Théâtre 13 la saison suivante et recevra une aide financière pour cette reprise.
Pour le public, c’est l’occasion de découvrir le travail de jeunes metteurs en scène talentueux : des spectacles ambitieux, originaux et de très grande qualité. C’est aussi l’occasion d’être présent au moment de l’envol des créateurs de demain.
Pour les metteurs en scène, le concours est un réel dispositif d’accompagnement et de soutien : développer un projet ambitieux avec le soutien de metteurs en scène confirmés, confronter leur travail au public et rencontrer les principaux partenaires de notre profession et les programmateurs de théâtre.
Jeunes metteurs en scène
Pour participer à l’édition 2018, suivez ce lien
Date limite de dépôt des dossiers : 13 octobre 2017
Finalistes 2017
mardi 6 juin et mercredi 7 juin à 20h
La Reine Margot d’après Alexandre Dumas
mise en scène Hugo Bardin
vendredi 9 juin et samedi 10 juin à 20h
Les Ennemis publics
texte et mise en scène Thomas Martin-Resendes
mardi 13 juin et mercredi 14 juin à 20h
Carmen
texte et mise en scène Lucie Digout
vendredi 16 juin et samedi 17 juin à 20h
Bienvenue à Colomeri ! d’après Hécate Vergopoulos
mise en scène Thomas Nucci
mardi 20 juin et mercredi 21 juin à 20h
Agathe et la chose commune
texte et mise en scène Gaëtan Gauvain
vendredi 23 juin et samedi 24 juin à 20h
Comment Igor a disparu
texte et mise en scène Jean Bechetoille
dimanche 25 juin à 17h
Remise des Prix
Entrée libre sur réservation au 01 45 88 62 22
Le Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène est organisé par le Théâtre 13, avec le soutien de la SACD et en collaboration avec la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay sur Seine, le Théâtre Victor Hugo de Bagneux et le Théâtre de Belleville.
Les finalistes et le lauréat bénéficient de l’accompagnement d’Arcadi Île-de-France.
Edito
Ce moment où l’enthousiasme des premières créations
rencontre la plus grande fragilité
2017 est la douzième édition de ce concours dédié aux jeunes metteurs en scène. Il ne s’agit pas de distinguer un spectacle ou une compagnie, mais bien un artiste et chef d’équipe, de l’accompagner, de le soutenir et de promouvoir son travail, tant auprès du public qu’au niveau des institutions et programmateurs.
Le Prix Théâtre 13 se situe à cet endroit très particulier du parcours d’un metteur en scène, où le choix d’y consacrer sa vie a été pris, mais où l’organisation de notre métier ne lui ouvre guère de portes. Ce moment très particulier où chaque création devrait l’aider à se faire repérer par le public et la profession, mais où l’accès aux théâtres est un parcours de combattant, et où les aides publiques sont quasiment impossibles à obtenir. Ce moment où l’enthousiasme des premières créations ambitieuses et exigeantes rencontre la plus grande fragilité.
En accompagnant ces artistes et en facilitant la rencontre avec les institutionnels et programmateurs (notamment à travers le jury final), le Théâtre 13 tente de rendre cette période la moins fragile et la plus courte possible.
Contrairement à d’autres concours et festivals autour de la jeune création qui se sont créés depuis, le dernier tour du Prix Théâtre 13 n’est donc pas une sélection de spectacles déjà montés et repérés dans d’autres lieux, mais bien un accompagnement sur toute une saison de projets et d’artistes qui ont su, par leur talent, leur urgence, leur ambition et leur maturité, séduire le jury de présélection. Le Théâtre 13 accompagne ainsi des projets qui deviendront, au 3ème tour, des spectacles, avec la part de risque qu’une telle démarche comporte.
Seul concours proposant une réelle ouverture aux jeunes metteurs en scène, les candidats du Prix Théâtre 13 ne doivent justifier d’aucun profil, parcours, appartenance, parrainage ou origine géographique. Seuls leur talent, créativité, engagement et capacité à mobiliser des énergies autour d’eux sont les critères de sélection.
Avec une vraie campagne de communication et de relations publiques, le Prix s’adresse définitivement au grand public. Ce n’est pas uniquement un laboratoire à destination des professionnels, mais bien un événement populaire qui sensibilise tous les publics à la jeune création. Le concours mobilise tous les ans plus de 4000 spectateurs sur 20 représentations (hors représentations hors les murs).
Parmi les lauréats des éditions précédentes, citons notamment Julie Deliquet et son collectif In Vitro. La metteure en scène sera artiste associée au TGP-CDN de Saint-Denis dès la saison prochaine et sera également à l’affiche du Théâtre de la Ville (Paris) à la rentrée. Volodia Serre a depuis mis en scène Trois Sœurs de Tchekhov au Théâtre de l’Athénée (2011) et Oblomov de Gontcharov à la Comédie Française (2013). Sara Capony a obtenu la révélation féminine au palmarès du théâtre pour son spectacle.
Dans un autre registre, Samuel Theis a coréalisé avec Marie Amachoukeli et Claire Burger « Party Girl » le film d’ouverture d’Un certain regard au Festival de cannes 2014.
De nombreux lieux ont également pris le relais en programmant des spectacles issus du concours, indépendamment ou en collaboration avec le Théâtre 13 : Théâtre de Belleville, Théâtre Romain Rolland de Villejuif, Théâtre de Saint-Maur, Théâtre d’Epinay-sur-Seine, Théâtre de Bagneux, Le Lucernaire, Théâtre Actuel / Avignon, Maison des Métallos, Théâtre de l’Opprimé, Théâtre de Fort-de-France…
Depuis 2014, le jury final qui rassemble institutionnels et programmateurs est présidé tous les ans par un metteur en scène confirmé différent, qui sera également force de proposition pour constituer le jury. François Rancillac a été le premier à inaugurer cette « nouvelle formule » en 2014, Guy-Pierre Couleau a pris le relais en 2015 et en 2016, ce fut Jean-Claude Cotillard, metteur en scène et prestigieux pédagogue, notamment autour du théâtre gestuel. Ce président a également un moment de rencontre privilégié avec les six finalistes.
L’ambition de ce changement est de renforcer la présence d’artistes au sein du jury et d’élargir le rayonnement du concours, au delà des réseaux traditionnels du Théâtre 13.
Le Jury
Le jury 2017 est présidé par Jacques Vincey
comédien, metteur en scène et directeur du Centre Dramatique régional de Tours
Les membres du jury
Lucas Bonnifait – co-directeur Théâtre La Loge
Peggy Chazarin – responsable théâtre / Arcadi
Marie-Lise Fayet – directrice du Théâtre Victor Hugo de Bagneux
Alexandre Krief – directeur du Théâtre Romain Rolland de Villejuif
Magalie Léris – directrice artistique du Théâtre de Cachan
Audrey Levert – directrice de la Maison du Théâtre et de la danse d’Epinay sur Seine
Colette Nucci – directrice du Théâtre 13
Taïdir Ouazine – comédienne
Françoise Petit Balmer – metteur en scène
Rémi Sabran – programmateur des Scènes Rurales (Act Art, 77)
Alain Sachs – metteur en scène et administrateur délégué à la SACD pour la mise en scène
Julie Sanerot – adjointe à la programmation artistique LE CENQUATRE-PARIS – assistée de Angèle Picgirard
Jacques Vincey
Né à Paris en 1960, Jacques Vincey entre en 1979 au Conservatoire de Grenoble après des études de lettres. En tant que comédien, il travaille notamment avec Patrice Chéreau (Les Paravents), Bernard Sobel (La Charrue et les Etoiles, Hécube), Robert Cantarella (Baal, Le Voyage, Le Siège de Numance, Le Mariage, l’affaire et la mort, Algérie 54-62), Luc Bondy, André Engel, Laurent Pelly… Au cinéma et à la télévision, il tourne avec Arthur Joffe, Peter Kassowitz, Alain Tasma, Luc Beraud, Nicole Garcia, Christine Citti, Alain Chabat, François Dupeyron… Il met en scène La Place de l’Etoile et Jack’s Folies d’après Desnos (1988 et 1989) et réalise un court-métrage C’est l’Printemps ? (1992).
Il fonde la Compagnie Sirènes en 1995. En 1997, il met en scène Opéra Cheval de Jean-Charles Depaule au Festival Turbulences de Strasbourg et Erotologie classique d’après F. K. Forberg au festival Trafics à Nantes. Il co-met en scène avec Muriel Mayette Les Danseurs de la pluie de Karin Mainwaring au Théâtre du Vieux Colombier – Comédie Française en 2001 (après avoir été son collaborateur artistique pour Chat en poche de Feydeau, 1999). Mandaté par l’AFAA pour travailler au Brésil en 2000 et 2001, il monte Saint Elvis de Serge Valletti à Rio de Janeiro en 2002 (Tintas Frescas – Saisons de Théâtre français contemporain en Amérique latine ; festival Rio Cena Contemporanea). En 2001, Gloria de Jean-Marie Piemme, créé à La Ménagerie de Verre en 2000, est présenté au Festival d’Avignon (Gymnase Aubanel).
Le Belvédère d’Ödon von Horvath, créé en 2004 au CDDB-Théâtre de Lorient, est repris en 2005 au Théâtre de Gennevilliers et en tournée. Cette même année, il crée Jours de France de Frédéric Vossier (Corps de Texte–Théâtre des 2 rives, Rouen). En 2006, il met en scène Mademoiselle Julie de Strindberg au Théâtre Vidy-Lausanne (tournée en France, 50 représentations).
Créé en 2008 au Centre dramatique de Thionville–Lorraine, Madame de Sade de Yukio Mishima est présenté au Théâtre de la Ville–Paris. Le spectacle tourne deux ans pour 140 représentations et est nominé en 2009 aux Molières dans trois catégories et reçoit le Molière du créateur de costumes.
En 2009, il crée La Nuit des Rois de Shakespeare au Théâtre de Carouge–Atelier de Genève (tournée en France, 45 représentations). Au printemps 2010, il présente Le Banquet de Platon au Studio-Théâtre de la Comédie-Française dans une adaptation de Frédéric Vossier. A l’automne, dans le cadre de l’année France-Russie 2010, CulturesFrance l’invite à mettre en scène L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche au Théâtre Tioumen (Sibérie occidentale).
En 2011, il crée pour la première fois en France Jours souterrains de Arne Lygre à la Scène nationale d’Aubusson puis au Studio-Théâtre de Vitry.
En 2012, il créé Les Bonnes de Jean Genet au Granit, Scène nationale de Belfort. Le spectacle sera présenté à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet-Paris en janvier 2014 puis en tournée en France pour près de 80 représentations. En 2012, il créé également La Vie est un rêve de Calderon au Théâtre du Nord Théâtre National de Lille-Tourcoing. Le spectacle se joue au Théâtre 71 à Malakoff et en tournée en France. Il met en scène, en mai 2012, Amphitryon de Molière au Théâtre du Vieux Colombier (Comédie française).
En 2013, il crée son premier spectacle jeune public L’Ombre au Granit, Scène nationale de Belfort. Le spectacle est en tournée pour 90 représentations en France et en Suisse.
Depuis le 1er janvier 2014, il est à la direction du CDR de Tours.
Il inaugure la saison 2014/15 avec sa création : Yvonne, princesse de Bourgogne, de Witold Gombrowitcz. En juin 2014, il met en scène Und, de texte de Howard Barker inédit en français, avec Natalie Dessay. En 2016, il crée La Dispute, de Marivaux, avec l’équipe du Jeune Théâtre en Région Centre-Val de Loire.
Le Prix du public
Faire partie du Jury public, c’est…
Aborder la proposition artistique en tant que spectateur, mais en prenant le temps de s’interroger plus en profondeur sur ce qui nous lie à la proposition théâtrale. Au delà du « j’aime » ou « j’aime pas » c’est partager ses impressions avec d’autres spectateurs, échanger autour de son ressenti, prendre le temps de comprendre pourquoi on a été plus ou moins sensible à une proposition artistique. C’est aussi s’interroger ensemble sur nos attentes au théâtre.
Le jury public rassemble donc un groupe de spectateurs qui, en fin de festival, se réunit pour échanger en toute simplicité et convivialité et choisir ensemble le projet qui semble le mieux correspondre à ses attentes. Cette délibération sera animée par Yselle Bazin du Théâtre 13.
Pour faire partie du jury public, il suffit de souscrire au Festipass (42€ pour les 6 spectacles finalistes – à réserver au 01 45 88 62 22) et de venir découvrir l’ensemble des 6 spectacles.
Le 24 juin, à l’issue de la deuxième réprésentation du dernier spectacle, aura lieu la délibération finale avec l’ensemble des membres du jury public.
La remise des Prix aura lieu le 25 juin à 17h, au Théâtre 13 / Seine.
Margot
mardi 6 juin et mercredi 7 juin à 20h
Opératique et Sanglant
La Reine Margot d’après Alexandre Dumas
mise en scène Hugo Bardin
Collectif La Cantine
1h30 sans entracte – à partir de 12 ans
Sang et passion à la cour de France
1572. Marguerite de Valois est contrainte à un mariage politique avec Henri de Navarre, le chef des protestants, afin de faire renaître la paix dans le royaume de France. Leurs noces seront le décor d’un des plus grands massacres religieux : La Saint-Barthélémy.
La France est divisée par les guerres de religion. Le roi Charles IX, héritier des Valois, règne tant bien que mal sous l’égide de sa mère Catherine de Médicis et sous l’influence grandissante de l’Amiral de Coligny, chef des Protestants.
Pour apaiser les conflits entre catholiques et protestants, Catherine de Médicis décide de marier sa fille Margot au protestant Henri de Bourbon, roi de Navarre. Cette union, censée ramener la paix dans le royaume, va servir de décor à l’un des plus grands massacres religieux que la France ait connus : la Saint-Barthélemy. Au cours de la nuit du 23 au 24 août 1572, près de trois mille protestants venus fêter les noces royales, sont assassinés et jetés dans la Seine.
Avec Léo Allard (Duc d’Alençon), Chloé Astor (Marguerite de Valois « Margot »), Delphine Astoux (La nourrice), Céline Bévierre (Catherine de Médicis), Pierre-Yves Bon (La Môle), Augustin Boyer (Annibal de Coconnas), Elodie Galmiche (Henriette de Nevers), Florent Hu (Henri de Navarre), Marie Petiot (Charlotte de Sauves), Antoine Sarrazin (Duc de Guise), Kameliya Stoeva (Renée la Florentine), Bastien Ughetto (Charles IX), et la participation virtuelle d’Emmanuel Rehbinder dans le rôle de l’Amiral de Coligny
Scénographie, costumes et coiffures Hugo Bardin, Assistanat Julia Steiger
Production Collectif La Cantine
Hugo Bardin
Au lycée, Hugo fonde une troupe amateur où il s’essaie à la mise en scène et passe un baccalauréat en Art dramatique. En 2009, il intègre le Cours Florent et monte une compagnie exclusivement féminine, l’Hippopodame Theater. Il met en scène quatre pièces avec cette équipe puis fonde le Collectif LA CANTINE avec Marc Delva et James Borniche. Il travaille comme metteur en scène, comédien, scénariste, réalisateur, costumier et créateur de coiffures pour le théâtre. Il met en scène une adaptation clownesque du film de Jeunet, Amélie…elle va changer votre vie et monte en 2014 Gouttes d’eau sur pierre brûlante de Fassbinder. Son premier long-métrage en tant que réalisateur, Neiges d’Automne sort le 27 mai 2015 au cinéma et reçoit un vif succès auprès du public et de la critique. Il travaille depuis 2011 comme scénariste en duo avec Céline Bévierre, avec qui il signe plusieurs scenarios de longs-métrages.
Les Ennemis
vendredi 9 juin et samedi 10 juin à 20h
Politique, Insurrection
Les Ennemis publics
texte et mise en scène Thomas Resendes
Collectif Satori
1h30 sans entracte – à partir de 12 ans
Pour fabriquer un cocktail Molotov, il faut…
Porter les personnages de la Bande à Baader au théâtre, c’est se demander si un chemin autre que la lutte des idées est possible. Quand faut-il passer à l’action ? Quand peut-on dire qu’il n’y a plus d’autres solutions que le passage à l’acte ? Ce passage à l’acte peut-il être légitime ?
Que reste-t-il de la Fraction Armée Rouge (RAF – Rote Armee Fraktion), plus souvent désignée en France par «Bande à Baader» ou «groupe Baader-Meinhof» ? Du sang et des idées.
Berlin-Ouest, années 1970.
Dans un climat de manifestations et de répressions, Andreas Baader, Ulrike Meinhof, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Jan-Carl Raspe, Horst Mahler forment la Fraction Armée Rouge. Ils sont étudiants, élèves d’écoles d’art, avocat et éditorialiste. Les Ennemis Publics retrace leur passage dans la clandestinité et dans la lutte armée. Leur «radicalisation» est le résultat d’un long processus, qui commence dans la justesse d’une pensée avant de basculer dans un combat jusqu’au-boutiste contre l’Etat.
Les Ennemis publics met en parallèle les actions terroristes et la vie intime de ce groupe révolutionnaire. Leur quotidien, l’élaboration des actions, la vie clandestine, leurs relations personnelles et la construction de leur idéologie.
Un seul mot d’ordre : « celui qui combat peut perdre mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. »
Avec François Copin (Helmut Schmidt), Emmanuel Demonsant (Holger Meins), Déborah Dozoul (Ulrike Meinhof), Robin Gros (Andreas Baader), Clémentine Haro (Christiane Ensslin), Fabrice Henry (Horst Mahler), Erwann Mozet (Jan-Carl Raspe), Vincent Pouderoux (Rudi Dutschke), Manon Raffaelli (Gudrun Ensslin) et la musicienne Pauline Rambeau
Ecrit à partir de Fassbinder la mort en fanfare et Des foules des bouches des armes d’Alban Lefranc ; des écrits d’Ulrike Meinhof et de La Moitié du ciel et nous d’Armand Gatti, Musique Pauline Rambeau de Baralon, Scénographie et costumes Anne-Sophie Grac, Lumière Till Piro-Machet, Assistanat Samantha Chouzenoux
Production Collectif Satori, avec la contribution du Financement participatif Helloasso.com et le soutien de La Friche – Amin Théâtre, Association AGETA/Curry Vavart. Remerciements à Alban Lefranc, Anne Monfort, Anne Steiner, Jean-Gabriel Périot et Patrick Thomsen
Thomas Resendes
Il est né le 27 septembre 1989. Après une Hypokhâgne-Khâgne spécialité théâtre, il est diplômé de l’Ecole Départementale de Théâtre (EDT91). Depuis 2013, il joue dans de nombreux spectacles, notamment Ivresse mis en scène par Anne Monfort au Théâtre le Colombier (Bagnolet), les Banquets de la Pensée mis en scène par Nicolas Zlatoff à la Maison des Métallos, Mais n’te promène donc pas toute nue ! mis en scène par Laura Aubert à la Comédie Saint-Michel (Paris).
En 2014, il écrit et met en scène Culpa au Théâtre le Proscenium à Paris. En 2015, Il participe à la création du Festival Tous Au Théâtre (Triguères, région Centre-Val de Loire), qui a lieu fin juin chaque année. En 2016, il écrit Les Ennemis Publics.
Depuis 2015, Thomas a traduit les pièces Antoine et Cléopâtre (lauréate du prix d’Aide à la traduction de la Maison Antoine Vitez), Entre les lignes (avec le soutien de la Maison Antoine Vitez), Bovary (lauréate du prix de la critique, meilleure création en langue française de l’année 2016), By Heart, Je t’ai vu pour la première fois au Théâtre de la Bastille et Sa façon de Mourir, de Tiago Rodrigues, acteur, metteur en scène, auteur, directeur du Théâtre National Dona Maria II de Lisbonne. Il a également traduit la pièce Fahrenheit 451 de la compagnie Teatromosca, jouée au Théâtre de la Tête Noire (Orléans) en novembre 2015, Variations sur Hiroshima Mon Amour, mise en scène par Patrice Douchet au Teatro Circo de Braga et à Cacém (Portugal), et Paris > Sarah > Lisboa, mise en scène par Miguel Loureiro au Théâtre de la Ville en mai 2016, pour le Festival Chantiers d’Europe.
Carmen
mardi 13 juin et mercredi 14 juin à 20h
fable contemporaine
Carmen
texte et mise en scène Lucie Digout
Production L’Eternel Eté
1h25 sans entracte – à partir de 7 ans
« Il y a toute une époque entre nous, et aujourd’hui, un pays entier de neige » Mallarmé
Trois heures de l’après-midi, soleil au zénith, fraîcheur d’une petite église andalouse, sons de cloches, journée splendide. Enterrement de Carmen. Sur les bancs ceux qui ont compté : sa mère, ses amis d’enfance, son amant… Le cercueil fait son entrée et on reprend depuis le début : Enfance – Jeunesse – Maturité – Décès. Séville – Paris – New-York – Séville.
Un récit de femme.
Si l’on pouvait retrouver les lieux exacts, les jeux exacts, les copains, les bêtises, la mer Méditerranée, les cris dans la rue…
Si l’on pouvait retrouver la petite fille, les odeurs d’enfance, les gamins et les vélos dans la cour.
Carmen est une histoire vraie, comme toutes les histoires.
Si l’on pouvait s’asseoir à la table de l’enfance, faire remonter la petite histoire et la grande. De la joie pour lutter contre l’absence d’un parent, contre la fatigue des adultes, contre les générations précédentes, les guerres précédentes. Danser ! Et puis grandir.
Être jeune. Être une femme. Une amante. Une artiste. Devenir libre.
Devenir politique et intime. Aimer ! S’arracher de sa mémoire. Partir. Suivre n’importe qui, arriver n’importe où. Se chercher. Échapper au passé. Liberté !
Et les fantômes ? Et la famille ? Et l’enfance ? Fuir. Ne pas se laisser rattraper ou mourir.
Elle aurait pu s’appeler Carmen, Frida ou Niki, Sa vie a été une course folle, une faim, une joie, un infini !
Avec Emmanuel Besnault (Matìs), Lucie Digout (L’infirmière / La grand-mère / L’artiste), Jade Fortineau (Carmen), Maxime Le Gac (Antoine), Julie Julien (La mère), Charles Van de Vyver (Le père / L’amant)
Scénographie Juliette Minchin, Costumes Lucie Digout et Juliette Minchin, Assistanat Justine Chasles
Production L’Eternel Eté, avec le soutien de Xavier Lescat, le Jeune Théâtre National et le CNSAD
Lucie Digout
Après 2 ans de Classes Préparatoires, Hypokhâgne-Khâgne au Lycée Lakanal et 2 ans à l’Ecole du Jeu, Lucie entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2013. Elle y travaille notamment avec Xavier Gallais, Michel Fau, Yann-Joël Collin, Wajdi Mouawad, Daniel Martin, Thomas Ostermeier et Christian Benedetti. Durant ces 3 années de formations, Lucie rencontre ses camarades de promotion et décide d’écrire pour eux à l’occasion des Cartes Blanches du Conservatoire, puis de l’atelier de sortie des troisièmes années pour lequel elle écrit 60°Nord, une pièce pour douze comédiens, qu’elle met en scène avec Emmanuel Besnault. En dehors de l’écriture et de la mise en scène, Lucie travaille également en tant qu’actrice au Centquatre dans l‘Enjeu, mis en scène par Delphine Eliet, à la radio pour les fictions de France Culture qu’elle enregistre avec le comédien Laurent Poitrenaux, sous la direction de Xavier Gallais, ou encore au cinéma aux côtés de Jean-Pierre Bacri, Vincent Lacoste, Mathieu Amalric et Félix Moati, dans le dernier film de Michel Leclerc, La vie très privée de monsieur Sim. En 2017, Lucie travaille avec les 3èmes années de l’Ecole des Enfants Terribles pour qui elle écrit et met en scène leur spectacle de sortie. Elle retrouvera bientôt un grand nombre de ses camarades de promotion sur le plateau du Théâtre National de la Colline pour la prochaine création de Wajdi Mouawad : Victoires .
Colomeri
vendredi 16 juin et samedi 17 juin à 20h
Epopée locale
Bienvenue à Colomeri !
d’après Hécate Vergopoulos
mise en scène Thomas Nucci
La Compagnie Nam tok
1h20 sans entracte – à partir de 14 ans
« C’était le troisième plan B en un mois monsieur le Maire, on est tous un peu à court à présent. »
Colomeri, village imaginaire d’Italie. La crise fait rage.
Si ses habitants ne trouvent pas de solution, ils devront partir et Colomeri sera rayé de la carte.
Dans l’urgence, les villageois se réunissent. Tous pensent au tourisme comme unique salut.
Mais comment attirer les visiteurs ?
Ils pourraient mettre en avant le patrimoine local: la gastronomie, l’architecture, le passé industriel de la région ou les innombrables anecdotes mêlant ce petit bout de terre au reste du monde. Le problème, c’est qu’à part le bistrot du coin et la route départementale, il n’y a rien à montrer à Colomeri. Ce n’est pas qu’ils ont perdu les traces d’un passé glorieux. C’est qu’il n’y a aucun passé glorieux. Il n’y a rien d’unique, rien d’extraordinaire à Colomeri. Il s’agit juste d’un petit village anonyme et oublié, comme il en existe partout. Face à ce constat, il va falloir inventer une histoire.
Bienvenue à Colomeri ! raconte avec humour et dérision la tentative désespérée d’un groupe d’exister dans ce monde.
avec Aymeline Alix (Maria), Benjamin Brenière (Romano), Katia Ghanty (Fabiola), Slimane Majdi (Monsieur le Maire), Thomas Nucci (Père Francesco), Lison Pennec (Luisa)
Assistanat Jane David, Son Marie-Bénédicte Rolland, Scénographie Camille Davy, Lumières Florian Sinopoli, Sebastien Marchaland, Elliott Ganga, Costumes Valérie Faure-Miller
Production La Compagnie Nam tok, avec le soutien de la Maison du Théâtre et de la Danse (Epinay), du Collectif 23 (Paris), de la Compagnie d’Ophée (Arcueil) et des Editions Non-Standard.
Thomas Nucci
C’est à la Comédie-Française qu’il fait ses premiers pas sur scène sous la direction de Jean-Louis Benoît en 1995 dans Moi d’Eugène Labiche, à l’âge de neuf ans. L’année d’après, on le retrouve au Théâtre de l’Aquarium dans une mise en scène de Didier Bezace, La femme changée en renard de David Garnett. Après un cursus littéraire et des études de sciences sociales, il s’inscrit en 2007 aux Ateliers du Sudden de Raymond Aquaviva puis continue sa formation au Conservatoire Gabriel Fauré avec Bruno Wacrenier et Solène Fiumani. Après ces années de formation, il devient chroniqueur quotidien sur France Inter dans l’émission de Frédéric Lopez, On va tous y passer, en tant que Monsieur Préviously – rôle qu’il incarnait dans la web-série BoxerBoxer. La saison dernière, toujours aux côtés de Frédéric Lopez, il intervient dans l’émission Folie Passagère sur France 2. Parallèlement, il participe à des créations théâtrales (Mon Théâtre, à la Fabrique Autonome des Acteurs), cinématographiques (Jeunesse(s) de Matthias Jacquin) et télévisuelles (Scènes de Culte, série de Cédric Le Gallo diffusée sur Ciné+). Cette année, pour sa première mise en scène, il choisit d’adapter le roman Bienvenue à Colomeri ! d’Hécate Vergopoulos.
Agathe
mardi 20 juin et mercredi 21 juin à 20h
Comédie dramatique mutualiste
Agathe et la chose commune
texte et mise en scène Gaëtan Gauvain
Compagnie Et rien d’autre
1h sans entracte – à partir de 12 ans
Le destin de la Sécurité Sociale imaginé à travers celui d’une famille
Agathe, retraitée de la Sécurité Sociale, reçoit sa famille et se souvient de sa rencontre avec son mari. Tous deux ont fait adopter au sein même de leur foyer les valeurs mutualistes auxquelles ils adhéraient. Au cours du repas, les souvenirs d’Agathe resurgissent et s’entremêlent à la réalité.
Agathe, retraitée de la Sécurité Sociale, reçoit sa famille et s’apprête à accueillir le nouveau compagnon de sa petite-fille. Cet événement lui rappelle sa rencontre avec son mari qui, croyant aux valeurs mutualistes, a fait adopté un système de cotisations au sein même de leur foyer.
Tandis que les désaccords avec son gendre sur ce fonctionnement se réveillent, les souvenirs d’Agathe resurgissent et s’entremêlent à la réalité. Envahie petit à petit par son passé, elle s’accroche au contact qu’elle entretient avec les siens, dans l’espoir de rester avec eux et de continuer à faire vivre les valeurs qui lui sont chères.
Ses proches sont alors partagés entre la compassion et la nécessité de gérer un fonctionnement qu’ils n’ont pas imaginé et dont ils doivent s’emparer. Tous différents, ils débattent alors entre eux de l’héritage qu’on leur a laissé et de la façon de le réinventer.
La pièce est un parallèle entre la perte de la mémoire et la fin d’une certaine façon d’envisager la collectivité. Elle démontre qu’un système, par son existence même, est voué à disparaître et que cette extinction est l’occasion d’un nouveau paradigme.
« La mémoire est une aulne à laquelle se mesure la valeur des choses » James Salter
avec Sylvie Artel (Agathe), Marine Benech (Isabelle), Jonathan Salmon (Louis), Paul Menage (Le nouveau), Laurence Devilleger (Laurence), Léa Fernandes (Léa), Apolline Martinelli (Jeanne), Sébastien Portier (Gilles)
Lumières Laurent Labarrère, Vidéo et régie plateau Colin Bernard, Assistante à la mise en scène Lucie Rota
Production Compagnie Et rien d’autre, avec le soutien du centre Jean Vilar de Champigny-sur-Marne et de l’Espace Sorano de Vincennes
Gaëtan Gauvain
Après avoir suivi le cours d’initiation à l’École Internationale Jacques Lecoq, Gaëtan Gauvain se forme durant deux ans à l’École Internationale Saidi Lassaâd à Bruxelles puis intègre l’École du Studio d’Asnières.
Après ses études, il rencontre Loïc Nebreda et s’intéresse à la fabrication du masque. En tant que comédien, il travaille avec la compagnie Ecknobuls sur Shakespeare et joue Macbeth, avec Les Transformateurs, il participe à la création des Constructeurs, spectacle hommage au cinéma muet et au burlesque.
Dès 2009, il participe à la création du LAABO, compagnie dirigée par Anne Astolfe et dont le travail est basée sur l’écriture collective ainsi que des enquêtes approfondies sur le monde du travail. En résulte deux créations : Hold On, spectacle sur les conditions de travail dans les centres d’appel téléphoniques et (Ex)-Limen, sur le phénomène de la placardisation. Cette année, il participe aussi à l’expérience Rush, forme évolutive sur l’actualité.
Le travail de recherche avec Le LAABO, l’amène à l’écriture. Il intervient aussi comme metteur en scène sur le spectacle musical 3 Drôles de Gammes. Depuis 2009, il enseigne également le théâtre. Il est actuellement professeur au Conservatoire de Champigny-sur-Marne et intervenant dans le cadre des options théâtre pour le compte de la Ferme du Buisson.
Igor
vendredi 23 juin et samedi 24 juin à 20h
comédie musico-névrotique
Comment Igor a disparu
texte et mise en scène Jean Bechetoille
Compagnie du 1er août
1h20 sans entracte – à partir de 10 ans
Comment Igor a disparu est une comédie.
La mère désire Luc. Luc rêve de Norvège. Nicole étudie le danois. Igor désire Nicole. Nicole rêve de kidnapping. Le chœur est inutile. La mère désire le père. Le père aime les abeilles. Igor rêve d’amour. Le père aussi. La mère aussi. Le chœur se souvient d’une phrase du pape. Tous chantent. Igor disparaît.
La famille d’Igor est une famille à part entière. Elle a son fonctionnement propre avec ses rites, ses non-dits, son langage. Je veux inviter le spectateur à assister à l’intimité de cette famille. C’est déjà un spectacle en soi.
Plongés dans leur quotidien, les parents d’Igor ne peuvent imaginer un autre mode de vie : le remettre en cause, ce serait interroger leur bonheur et la légitimté de leur clan. Ils feront tout pour ne pas voir le mal-être d’Igor. Le modèle familial doit survivre. C’est une pièce sur l’immobilisme familial et le déni.
Je veux faire de la souffrance d’Igor, de sa panique face à l’objet de son désir, un spectacle clownesque ; les comédiens chantent – à la manière de la Mélodie du bonheur – comme hermétiques au drame qui se joue. C’est une comédie.
La disparition d’Igor parle de toutes les formes d’exclusion : le déni de soi, la marginalisation, la dépression, la toxicomanie, le suicide. Comment Igor a disparu est une sorte de témoignage. Sans proposer aucun message, aucune solution, je veux seulement mettre un peu de lumière sur le rôle que nous jouons tous face à l’exclusion et à la solitude. Jean Bechetoille
Avec William Lebghil (Igor), Nadine Marcovici (La mère), Laurent Lévy (Le père), Alice Allwright (Nicole), Guarani Feitosa (Luc), Romain Francisco (Le Chœur)
Musique Les Sept dernières parole du Christ de Joseph Haydn – arrangements et création originale Romain Francisco, Chorégraphie Romain Francisco et Jean Bechetoille, Scénographie Juliette Minchin, Lumières Vera Martins, Costumes Dorothée Lissac, Collaboration artistique Guillaume Gras. Remerciements à Claire Tong.
Production : Compagnie du 1er août. Texte soutenu par « À mots découverts ».
Jean Bechetoille
Il commence très tôt sa carrière de comédien dans le film Le Voyage à Paris de Marc Henri Dufresne.
Il se forme en Angleterre à l’Actor’s Theatre School puis, après de nombreux voyages et des études de politique, il termine son éducation théâtrale à l’école Périmony.
Il travaille successivement avec Dimitri Klockenbring, Erick Desmarestz, Rémy Yadan, Rares Uglean, Deniz Türkmen, Ariane Boumendil, avec qui il part jouer en Chine. Il incarne Arlequin, Raskolnikov, Persée, Algernon, Lucas dans Sang de Lars Noren. Dernièrement, il était Saint Thomas dans la série José réalisé par Jean-Michel Ben Soussian.
Aujourd’hui, Jean se tourne résolument vers l’écriture et la mise en scène, Il a écrit et co-mis en scène Aphrodite/Persée, il anime des ateliers de jeu et d’écriture et il développe avec « Le collectif des naufragés » un projet de « drama-pédagogie » destiné aux lycéens.
Il est, avec Guillaume Gras, à l’origine de la création de la Compagnie du 1er août.
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