Musiques électroniques
T13 / Glacière
Six concerts exceptionnels faits d’instants uniques, spécialement conçus et adaptés pour le Théâtre 13. Six moments musicaux généreux et conviviaux qui sont autant d’invitations à découvrir des univers inouïs, originaux et poétiques.
Pour cette escale musiques électroniques au Théâtre 13, nous n’aurions que deux choses à vous dire : n’ayez pas peur (il n’y a rien d’hermétique dans cette programmation) et profitez-en.
Les artistes que nous avons invités sont tous des jeunes gens reconnus et loués internationalement pour la finesse de leurs créations musicales. Ces artistes que le monde entier s’arrache viendront en février 2008 jouer chez nous !
Il y aura donc Raoul Sinier, Discipline, Léonard de Léonard, Charlie O, Saycet et la Section Amour. Ce qui signifie qu’il y aura (dans un désordre joyeux) des machines, des violoncelles, des dessins animés, des ordinateurs, des guitares, des saxophones, de l’orgue, des moustaches, un homme panda, des cloches, des singes, des films en super 8, des gens bien rasés, d’autres moins, des synthétiseurs antiques, des ballons, des catcheurs mexicains, des poètes américains, des uniformes, des violons, des créatures chimériques, le bruit du désert, des percussions et surtout autant de manière de voir et d’entendre votre théâtre comme jamais. Profitez-en, car chacun d’entre eux a prévu de faire de ces moments passés avec vous autant d’instants uniques, exceptionnels et spécialement conçus et adaptés pour leur venue au Théâtre13. Ces six soirées musicales se veulent généreuses et conviviales, festives et ouvertes au plus grand nombre. Alors, suivez-nous et bon(s) voyage(s).
Programmation
Mardi 19 février 2008 – 20h30 |
Raoul Sinier |
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Mercredi 20 février 2008 – 20h30 |
Discipline |
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Jeudi 21 février 2008– 19h30 |
Léonard de Léonard |
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Vendredi 22 février 2008 – 20h30 |
Charlie O |
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Samedi 23 février 2008 – 19h30 |
Saycet |
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Dimanche 24 février 2008 – 15h30 |
Section Amour |
Raoul Sinier
Mardi 19 février 2008 à 20h30
« Raoul Sinier est un musicien/réalisateur/ dessinateur, ayant un goût prononcé pour les monstres et une musique aux architectures riches et complexes.
Celle-ci emprunte au hip-hop sous ses formes les plus extrêmes. Chez Raoul Sinier, les rythmiques sont concassées, les basses vrombissent, les synthétiseurs crissent et les mélodies hurlent. Le musicien arrive à tirer une certaine cohérence de ce maelström sonore. Sans aucune condescendance, on est même admiratifs devant la tournure pop et mélodique de ses titres. Seulement, c’est une pop qui aurait échangé ses robes à fleurs et sa gomina pour les combinaisons en cuir et l’alcool à brûler. Bref, c’est du lourd.
Raoul dessine aussi. Ses dessins et ses films d’animation sont à l’image de sa musique : un monde peuplé de monstres, de tueurs en série, de singes sous acides ; un monde chaotique, violent, ironique certes, mais paradoxalement, beau et touchant. Pour la durée de la semaine musicale, des dessins de M. Sinier égaieront les murs du Théâtre13. Pour son concert, une projection de ses films d’animation accompagneront la performance du musicien. »
Discipline
Discipline est le nom derrière lequel le musicien Joseph Ghosn depuis la fin des années 90. Cet artiste comprend très vite les possibilités qu’offre les nouvelles technologies dans la création musicale. Sans pour autant sacrifier l’attitude post-moderne de l’époque qui voulait faire table rase du passé, Joseph choisit de marier ses vieilles machines et ses guitares aux logiciels les plus perfectionnés. Il en résulte une musique contemplative et humaine où l’erreur et l’harmonie règnent.
Aujourd’hui, le projet Discipline se tourne vers l’histoire personnelle de son initiateur et l’explore avec des moyens contemporains. Joseph est né et a grandi à Beyrouth dans les années 70. Récemment, il s’est servi des films Super-8 tournés par son père à cette époque. Après avoir effectué un montage de ces documents d’un passé heureux, celui d’une famille libanaise avant la guerre, il crée un accompagnement musical traduisant ses sentiments et impressions face à ces images. Le travail sobrement intitulé « Beyrouth » (Tigersushi records) est une œuvre totale, profonde et indéfinissable, qui tient plus de l’écriture romanesque que de la performance musicale.
Au Théâtre13, Discipline livrera une prestation musicale et visuelle en rapport avec ce travail.
Leonard de Leonard
Leonard de Leonard est un touche-à-tout inventif et un collaborateur demandé. Qu’il travaille pour le pianiste Gonzales ou le chorégraphe Philippe Découflé, pour la scène ou pour le cinéma, il ne se départ jamais son goût pour le bricolage et pour la pochade.
Guitariste de formation, il a délaissé la six cordes pour les ordinateurs, échantillonneurs et autres synthétiseurs. Depuis, il travaille à l’édification d’une œuvre personnelle et cohérente (deux albums sortis à ce jour : Leonizer Fever et 2).
Leonard de Leonard fait partie de ces musiciens qui aiment explorer et innover. Cachant un perfectionnisme et un sens mélodique derrière un dilettantisme de façade, il part en mission pour créer une musique personnelle sans équivalent en France. Ses morceaux doivent autant au hip-hop qu’aux surréalistes. Portés par des rythmiques élastiques, les sons les plus incongrus se mélangent aux mélodies les plus entraînantes. Ses concerts sont, bien entendu, à l’image de ses disques déroutants, drôles, loufoques et incroyablement festifs.
Pour le Théâtre13, il interprétera les titres de son troisième album accompagné de son vidéaste et d’autres musiciens. On peut s’attendre à un show total, à des déguisements et à de la sueur.
Charlie O.
Charlie O. connaît la musique. Charlie O. devrait être chanté dans les écoles. Charlie O. est la solution au trou de la sécurité sociale et au réchauffement climatique. Charlie O. a de belles moustaches. Charlie O. devrait être président de la République.
Charlie O. vient du jazz. Charlie O. a un orgue Hammond B3 et il en joue très bien. Charlie O. fait de la musique pour lui, mais aussi pour les autres (Katerine, Peter Van Poehl, Cédric Klapisch, John B. Root, Akosh S., Quentin Rollet, Black Sifichi, Etienne de Crécy…) Charlie O. adore son métier.
La lumière s’éteint. Un homme et une femme. Ils discutent près du feu. La femme est belle et l’homme fume. Musique.
Un orgue ? Oui.
Et quel rapport avec la musique électronique ? Je ne comprends pas la question.
Oui, je veux dire, un orgue, ce n’est pas de la musique électronique, non, un orgue, c’est de la vraie musique, ce n’est pas du boum boum. Ah ah.
Quoi ? Tu me fais rire.
Et ?
Rien. Tu vois, Charlie O. c’est un génie quoi. C’est un mec qui, arrivé à une telle maîtrise de son instrument, décide d’aller dans les marges. Il ouvre les portes. Il comprend que le jazz en tant qu’institution, c’est fini, c’est mort. Miles est mort, Coltrane est mort, Chet Baker s’est défénestré. Les meilleurs sont partis et il ne reste que les disques. Il faut donc voir ailleurs, faire autre chose.
Tu parles comme Michel Jonasz. Je t’en prie, c’est sérieux. La musique, c’est sérieux.
Et Charlie O., alors ? Charlie O. c’est toujours du jazz, mais c’est au-delà de ça. C’est l’essence du jazz, je veux dire cette recherche de la musicalité absolue, de ce que les vieux cons appellent la note bleue.
On va s’emmerder alors ? Non ! D’abord parce que l’orgue, c’est toujours chouette, ça a un côté balloche, et puis parce que Charlie O. c’est un vrai « entertainer ». Tu peux compter sur lui pour convoquer la crème de la crème pour faire monter la sauce. Crois-moi ça va chauffer.
N’en dis pas plus, ça m’excite !
Charlie O. proposera une prestation toute particulière pour le Théâtre13. À l’instar de son dernier disque double drums paru récemment, le concert sera un grand bœuf avec des invités prestigieux qui improviseront avec Charlie O. pour un concert qu’on devine torride.
Heureux ceux qui vivront ce moment…
Saycet
Saycet est le projet musical d’un jeune musicien parisien particulièrement talentueux : Pierre Lefeuvre.
Ses pièces sont autant d’invitations à parcourir un monde féerique où l’on déambulerait main dans la main avec sa mélancolie. La musique de Saycet est tout simplement belle ; elle a la poésie simple de l’enfance et la saveur douce-amère de la nostalgie, elle console et enchante. Même si son auteur confesse que sa création lui permet d’abord d’exorciser ses démons et ses peurs, elle demeure étrangère à tout hermétisme. Ses morceaux sont autant de portes ouvertes sur un monde lumineux et pur dans lequel on se sent véritablement aimé par les sons.
Remarqué par l’hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles à l’occasion du concours annuel CQFD (pour « Ce Qu’il Faut Découvrir »), son premier album « One Day at Home » n’a depuis cessé d’être loué pour sa fraîcheur, son onirisme et son sens de la mélodie, au point que la radio France Inter fasse du morceau « Chromatic Bird » le générique d’une de ses émissions.
Pour ce concert au Théâtre13, Saycet viendra présenter les nouveaux morceaux de son second album à paraître très prochainement. Une œuvre vidéo, interprétation visuelle de l’univers musical, accompagnera la prestation du musicien. On ne saurait que trop vous conseiller d’emmener vos enfants (petits et grands) à ce concert.
Section amour
La Section Amour est un projet multimedia d’improvisation musicale et de création visuelle, basée sur l’interaction entre un groupe d’artistes et un programme informatique, à la croisée des musiques électroniques, pop et acoustiques. Ce collectif d’artistes regroupe la fine fleur de la scène électronique parisienne (Davide Balula, François Pier, King Q4, Minifer, Odotlamm, Domotic, My Jazzy Child, Relpot, Erich Zahn). Leurs prestations sont de longues improvisations mêlant vidéos et instrumentation électronique et acoustique (Ordinateurs, violoncelle, guitare, pianos-jouets…)
Travaillant sur l’interactivité, Section Amour a notamment développé pour ses concerts un programme informatique dictant de manière aléatoire des consignes aux musiciens : cette application a été baptisée « EventLive ».
Ce chef d’orchestre virtuel est un maestro dont les indications sont retransmises sur écran, afin que le public et les musiciens prennent connaissance des consignes de jeux.
Dernièrement, Section Amour a donné à l’auditoire la possibilité de diriger le concert et ainsi contester les choix arbitraires de la machine. Le spectateur, au moyen d’un boîtier de commande, peut en effet influencer le déroulement du spectacle et ainsi communiquer ses vœux aux musiciens. Se déroule alors devant nos yeux et pour le plaisir de nos oreilles, une lutte de pouvoir sans cesse renouvelée entre l’homme et la machine.
Les performances de Section Amour sont très rares, nécessairement uniques et souvent exceptionnelles.
Pour sa prestation au Théâtre13, la Section Amour prévoit de s’inspirer du lieu pour leur improvisation. Ayant procédé préalablement à des enregistrements audiovisuels in situ, cette matière sonore et visuelle servira de matériau à leur création spontanée.
Il sera possible à l’issue du spectacle de se procurer l’enregistrement de ce moment musical. Ce disque constituera alors une trace de ce qui a été.
Dernièrement, la Section Amour a joué à la Fondation Cartier, à Confluences, à la Maison de la culture de Grenoble, à Mains d’œuvres (Mal au Pixel) et à Gand, Bruxelles, Amsterdam…
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