Lundi en coulisses

Le collectif A Mots Découverts reprend à son compte le principe des « Lundis en coulisse » initiés à Lyon par la metteuse en scène Gislaine Drahy (Théâtre Narration) il y a plus de vingt ans, et qui a depuis été réinventé en divers endroits en France et en Belgique. Le principe : les comédien.nes présent.es dans la salle se portent volontaires pour lire et faire entendre. Un exercice sans filet, joyeux et partageux, pour donner envie aux artistes réuni.es ce jour-là de s’emparer du texte et de rencontrer l’auteur.ice. Le collectif À mots découverts – en partenariat avec le Théâtre L’Échangeur (Bagnolet), le Théâtre 13 (Paris), le Nouveau Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine), ARTCENA et la Nouvelle Atalante (Paris) – vous convie à la quatrième saison des Lundis en coulisse sur Paris et la région parisienne.

5 rendez-vous de janvier à juin pour découvrir à chaud des écritures inédites à la scène.
Chaque Lundi : deux pièces proposées, l’une par le théâtre ou l’organisme d’accueil, l’autre par le collectif à mots découverts.
Comédien.nes, metteur.ses en scène, auteur.ices et marionnettistes : vous êtes invité.es à participer au jeu !
Les lectures seront suivies d’une rencontre avec les autrices.

MARIE VAUZELLE

Marie Vauzelle est auteure, comédienne et metteure-en-scène. Elle co-fonde le Collectif Moebius à Montpellier puis la Compagnie Mab à Arles. Au théâtre, elle écrit et met en scène ses textes : Sans Pères en 2010, Vers Antigone en 2011, Le Rêve de Jo en 2016, Mo en 2019, Nuit et Parlez-moi d’amour en 2022, et SonIA en 2024. Elle co-écrit également Lambda en 2011 et Pharmakos en 2013 avec le Collectif Moebius, et La Rose et le Réséda avec Clélia David en 2017. Ses textes Nuit et Loin le ciel sont lauréats de l’Aide à la création ARTCENA 2019 et 2023. Elle est également lauréate d’Auteurs en tandem 2024 avec la circassienne Elsa Caillat, et de la Bourse de recherche 2025 du Comité International du Théâtre Francophone. Elle mène de nombreux projets de territoire et donne des stages dans les écoles supérieures.

Loin le ciel 
Mélodie vit seule avec son fils Bastille dans un petit appartement. Sami est mort d’une maladie dégénérative. Sous le regard de l’enfant, Mélodie voyage le long de son deuil dans les eaux troubles de sa mémoire, par petites touches, pour comprendre les failles qui ont brisé leurs rêves de couple et d’actions.  Qu’est-ce qu’ils auront vécu ? Qu’est-ce qu’ils auront raté ? Qu’est-ce qu’ils auront transmis ?

PAULINE PICOT

Autrice, performeuse et docteure en Études Théâtrales. Les éditions Quartett publient ses textes théâtraux depuis 2012. Sa dernière pièce publiée, Votre âme sœur est peut-être dans cette forêt (2022), est mise en voix au Théâtre du Rond-Point (2023) et au Théâtre National de Nice (2024). Quant à sa poésie, elle peut se découvrir aux éditions Vroum (Permettez-moi de palpiter, 2024), dans des revues (Gustave ; Recours au poème, Carabosse, Véhicule) ou sur les réseaux sociaux. Depuis 2019, elle crée des séries de performances accompagnées de photographies qui questionnent la solitude du quotidien, l’impératif de réussite, la candeur en face de l’état du monde.

Je pourrais compter tous mes os
Carlo Acutis est le seul saint dont le corps est exposé publiquement en sweatshirt, jeans et baskets. Il est mort, à quinze ans, d’une leucémie qui l’a pris en une semaine. On a publié plus d’une cinquantaine de livres à son sujet : sur sa foi dévorante ; sa passion pour les nouvelles technologies qui lui a valu le surnom de « geek de Dieu » ; sa force désarmante face à la maladie. À partir de cette figure de proue d’une Église catholique branchée qui paie aujourd’hui sans contact, Je pourrais compter tous mes os questionne la foi comme mystère radical. Mais aussi la mort comme mystère radical. Et enfin la vie comme mystère radical. Dans ce texte, on trouvera des soignants perplexes, une sainte lapidée qui fume des cigarettes, des blagues sur le cancer. Mais on y croisera aussi des gens qui souffrent. Et qui essaient de se le dire.