Les yeux d’anna
T13 / Bibliothèque
Anna est une jeune fille surdouée. Son inadaptation est criante et son regard insupportable : elle a des yeux vairons qui font peur à ses condisciples et elle refuse de baisser le regard. Au lycée, ses camarades lui volent ses vêtements et l’exhibent nue dans la cour. Elle retourne chez elle et s’enferme dans sa chambre. Pendant la nuit, une main mystérieuse écrit sur le mur de sa maison : sorcière du balai.
« Quand Luc Tartar invente le personnage d’Anna, victime d’exclusion et de rejet par ses camarades du lycée, dénigrée pour son intelligence et pour sa différence, et dont le harcèlement est ignoré par des proches impuissants, accaparés par d’autres combats, en lutte pour leur propre survie, une question le taraude : qui sont les sorcières d’aujourd’hui ?
De nos jours, la condition féminine semble fragilisée, les avancées d’hier, qu’on croyait définitives, sont remises en cause et les violences faites aux femmes semblent en progression, dans toutes les classes de la société et jusqu’aux plus hauts niveaux, aux Etats-Unis mêmes, par exemple, où Trump se gargarise de propos sexistes d’une insupportable violence.
La pièce aborde un thème éminemment politique, prenant le monde d’aujourd’hui à bras le corps, et dénonçant les violences qui traversent nos sociétés. Avec l’auteur, je partage l’envie de parler avec et pour les adolescents. Ici, de la violence scolaire et plus largement de la violence sociale. Une violence dans laquelle nous baignons tous, à laquelle nous prenons part. Quelle joie d’avoir les mots d’un poète pour en rire, en pleurer, nous lever contre et ensemble. Dans le théâtre de Luc Tartar il y a de l’espièglerie et de la férocité, le tendre côtoie le rugueux, le réel, le fantasme… la mort est dans la vie. Nous pouvons tous nous y sentir chez nous. » Cécile Tournesol
Les Yeux d’Anna
texte Luc Tartar, mise en scène Cécile Tournesol
Avec Tigran Mekhitarian ou Théo Askolovitch (Rachid), Louka Meliava (Clémentin, Walter), Cécile Métrich (Monique Tombe), Julien Muller (Jean Tombe), Cécile Tournesol (Barbara)
Scénographie Bruno Collet, Lumières Patrice Le Cadre, Vidéo / Images Fred Bures, Jean-Thierry Debord, Hadrien Majorel, Musique Aldo Gilbert, Costumes Philippe Varache, Assistant Roman Sitruk
Production l’art mobile, Avec le soutien du Conseil régional d’Île-de-France, du Conseil départemental de l’Essonne, de la Mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois (91), du Conseil Départemental du Val-de-Marne (94), de la Mairie de Bures-sur-Yvette (91), de l’ADAMI, d’ARCADI, Des Bords de Scènes – Centre Culturel Alain Poher – Ablon-sur-Seine (94), de l’Espace Culturel Boris Vian – Les Ulis (91), du Studio – École Supérieure de Comédiens par l’Alternance ESCA – Asnières (92). Spectacle créé en collaboration avec le Théâtre 13 / Paris. Le texte est édité aux Éditions Lansman.
Extraits de la revue de presse
Brillant et poétique.
De cet univers angoissant, Cécile Tournesol a tiré une mise en scène qui cerne le propos, comme avec des tessons de verre, qui sert à merveille la minutie et la poésie du texte, tout en soulignant l’humour foisonnant de l’aventure. Il est question ici de liberté d’être, d’acceptation de la différence, qu’elle soit liée à l’orientation sexuelle ou toute autre, de la dénonciation des obscurantismes. L’Humanité
Évitant le fait divers, Luc Tartar écrit une pièce magnifique qui échappe au réalisme des situations. La langue joue sur les mots, ouvre des chemins de traverse où se révèle la poésie d’un texte qui passe de l’humour à la férocité, où se côtoie le tendre et le rugueux, pour s’échapper peu à peu vers l’onirique et le fantasme. Théâtrorama
Ce qui séduit dans cette pièce propre à plaire aux adolescents comme aux adultes, c’est que sur ce sujet du harcèlement scolaire, des violences faites aux filles et aux homosexuels, l’auteur dit aussi que la violence scolaire répond à la violence sociale. Avec cette mise en scène qui n’enferme pas dans le réalisme mais apporte une note poétique, le sujet devient universel. Micheline Rousselet – SNES
Dans la mise en scène contemporaine de Cécile Tournesol, le texte incandescent de Luc Tartar s’embrase lentement sous nos yeux au Théâtre 13 / Seine. Les yeux d’Anna parle des adolescents mais il parle à chacun de nous. Toute la culture
Le sujet, brûlant, est mis en scène sur le modèle de la série 13 Reasons Why. Les textes ciselés sont servis par de puissantes prestations d’acteurs, à la hauteur de la gravité du sujet. La pièce s’adresse d’ailleurs aux ados. Un bon moyen d’engager la discussion. La Vie
Spectacles de la saison en lien avec cette thématique
Les Mardis Midi – Lectures gratuites
Mardi 12 février 2019 à 12h30
Défaillances
Texte de Blandine Bonelli – Maquette de Hugo Bardin
Dans un service de protection de l’enfance, on croise des jeunes en difficulté, des parents perdus et des professionnels aguerris. Tous se débattent et se racontent.
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