Les trois mousquetaires, la série
Parcours insolite dans le 13ème arrondissement
Une série théâtrale en quatre saisons, présentée hors les murs dans un parcours insolite à travers le 13ème arrondissement
Le Collectif 49 701 s’est réuni autour du roman de Dumas avec un désir commun : sortir des théâtres pour occuper l’espace public et créer à fréquence régulière des épisodes dont la succession formerait un grand récit épique. Avec joie, avec insolence et avec humour, les acteurs occupent la ville et poursuivent ainsi, de lieux en lieux, d’épisodes en épisodes, un récit que l’on connaît moins bien qu’on ne le croit.
Quoi de mieux qu’une clique de jeunes comédiens impétueux pour jouer les aventures d’une bande de ferrailleurs ! Le collectif 49 701 se réapproprie le plus populaire des romans d’Alexandre Dumas pour rendre hommage à l’énergie indomptée des Trois Mousquetaires qui – « Un pour tous ! Tous pour un ! » – préfèrent mourir sur place plutôt que de rendre l’épée. Et avec les sbires du cardinal de Richelieu, ils ont fort à faire. Le collectif joue dans les rues de Paris, dans une proximité joyeuse et insolente avec le public. Thierry Voisin – Télérama
Parcours secret et insolite
Chaque saison sera présentée chaque fois dans un lieu insolite différent du 13ème arrondissement de Paris et fera l’objet d’une ou plusieurs représentations.
Ce parcours insolite hors les murs est élaboré au fur et à mesure.
Les dates seront communiquées au plus tard 2 mois avant chaque saison (journal et sur cette page). Laissez-vous surprendre : les lieux seront tenus secrets, l’adresse du point de rendez-vous sera transmis uniquement aux spectateurs ayant acheté leur billet.
Saison 1 : l’Apprentissage
Lundi 10 et 17 octobre à 19h – Hôpital de la Pitié Salpêtrière (plein air)
La première saison a eu lieu dans la partie historique de l’hôpital de la Pitié Salpetrière. Les spectateurs ont assisté à un spectacle déambulatoire immersif en plein air, à la tombée du jour, tout en découvrant les jardins et magnifiques bâtiments historiques de cet hôpital emblématique.
Saison 2 : D’Artagnan se dessine
Lundi 21 & 28 novembre et 5 décembre 2016 à 20h (en intérieur et extérieur)
La deuxième saison a eu lieu dans les voûtes des Frigos, sous l’avenue de Tolbiac.
Saison 3 : Les ferrets ou l’honneur de la Reine
Lundi 20 février & 6 mars 2017 à 20h (en intérieur)
La troisième saison a eu lieu dans les salons de l’Hôtel de ville du 13ème arrondissement.
Saison 4 : La Vengeance du Cardinal
Lundi 8 mai 2017 à 18h (en intérieur & extérieur)
La quatrième saison a eu lieu au et autour du Théâtre 13 / Seine
Générique
Avec
Eléonore Arnaud,
Robin Causse,
Kristina Chaumont,
Antonin Fadinard,
Maxime Le Gac Olanié,
Guillaume Pottier,
Antoine Reinartz,
Charles Van de Vyver,
Jade Herbulot
Adaptation Clara Hédouin, Jade Herbulot et Romain de Becdelièvre, Costumes Camille Aït
Production Collectif 49 701
Note d’intention
Nous nous sommes rencontrés au Studio-Théâtre d’Asnières. Nous nous sommes réunis autour d’un roman. Nous travaillons depuis 2012, sous la direction de deux d’entre nous, à fabriquer au plateau du feuilleton. La forme marchande et lucrative de la littérature, massivement diffusée au XIXème siècle. Revitalisée aujourd’hui par la série télévisée. Nous racontons l’histoire des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. Nous créons, à partir d’un récit et à partir d’une langue, un théâtre pour les habitants, c’est-à-dire pour tout le monde. Un théâtre dans et pour la ville. Nous fabriquons des spectacles qui ont vocation à occuper des lieux publics, des lieux de patrimoine, des lieux institutionnels, des salles et des lieux de théâtre. Un théâtre qui aurait le pouvoir de les faire vivre et percevoir autrement. De déplacer notre regard sur ces lieux, de déplacer nos corps dans ces lieux. Nous nous demandons comment peuvent dialoguer le patrimoine littéraire avec le patrimoine institutionnel et architectural. Nous nous demandons comment nous aussi, nous pouvons jouer avec eux. Avec leurs protocoles. Nous voulons intégrer les spectateurs à notre fiction, en utilisant toutes les possibilités qu’offre l’espace pour entourer, surprendre et entrainer les spectateurs dans la dimension épique de l’oeuvre. Nous nous appelons 49 701, du nom de code qui permettait d’ouvrir notre premier lieu de travail, le Studio-théâtre d’Asnières-sur-Seine.
Le projet en 4 temps
Une série théâtrale :
Notre spectacle est en réalité plusieurs spectacles : une série de 3-4 épisodes d’environ 30 minutes chacun regroupés en Saisons (spectacles d’1h30 à 2h). Des résumés des saisons précédentes permettent de voir les spectacles indépendamment les uns des autres. Pour l’instant trois Saisons ont été créées, soit une trilogie qui regroupe en tout une dizaine d’épisodes, et raconte le grand premier tiers du roman : l’intrigue des ferrets de la Reine. La 4ème Saison, début du 2ème cycle, est en cours d’écriture.
Un récit au long cours :
Faire l’expérience d’une série théâtrale est l’occasion pour nous de s’emparer du phénomène culturel et esthétique de la série tv ou vidéo et d’allier ses atouts à ceux du spectacle vivant : marier le goût de la narration par épisode, de ses effets de suspense et d’addiction à celui de la co-présence des acteurs et des spectateurs, ajouter au plaisir des retrouvailles régulières avec un feuilleton celui de la surprise, de l’accident, et de l’imprévu théâtral ; utiliser enfin la base fixe du récit d’aventures comme terrain d’inventions dramatiques constamment renouvelées.
Des dispositifs immersifs :
À chaque épisode, les spectateurs changent de lieu ou de point de vue sur l’histoire, qui se déroule non seulement devant eux, mais partout autour, au dessus, au dessous, derrière eux. À côté des théâtres, le projet est donc aussi conçu pour investir des lieux publics et des lieux de patrimoine, où chaque fois la mise en scène s’adapte et se réinvente, utilisant toutes les possibilités offertes par l’architecture du lieu investi.
Des formes décomplexées :
Pas de cape ni d’épée dans cette version du roman. Traiter Dumas au XXIème siècle implique de réinventer des codes esthétiques qui nous correspondent. Ici, les références sont du côté de Sergio Leone et des Monty Pythons, et du côté des grandes séries ou sagas cinématographiques d’aujourd’hui. Loin de s’en tenir à une seule ligne esthétique, nous empruntons donc librement et sans complexe à tous les genres pour que se déploie sur le plateau la polyphonie romanesque de Dumas.
Pourquoi réarmer les Mousquetaires ?
“Il faut accepter de voir le passé plus mouvant que le présent et plus incertain que l’avenir.” Pascal Quignard
Qui peut aujourd’hui, en France et ailleurs, ignorer les noms d’Athos, Porthos, Aramis et d’Artagnan ?
La gloire qui les précède occulte les réalités sensibles du texte de Dumas. Car en vérité, les mousquetaires imposent dans le roman et sur la scène de l’histoire de singulières figures de héros. Débraillés, avinés, écorchés, violents, amoraux et coureurs, non seulement ils ne sont pas les grands chevaliers que l’on croit, mais surtout ils occupent dans le royaume une place politique unique. Armés et légitimés par le roi, leur liberté d’action semble illimitée et pourtant, presque aucun de leurs faits d’armes ne s’exerce dans la légalité. Ce sont des héros pris dans une zone grise : ils se tiennent au milieu, entre César et Mandrin, entre le souverain et le hors-la-loi.
Ce qui nous intéresse, obscurément, passionnément, dans ce block-buster de la littérature, trop vite et bien rangé dans les rayons de la littérature jeunesse, c’est la généalogie de cette violence d’état, éruptive, comique, chaotique et sanglante.
Au moment où la France féodale meurt doucement avant d’être remodelée entre les mains d’un seul ministre, le Cardinal de Richelieu qui la pare d’édits nouveaux et élimine en elle tous ceux qui l’affaiblissent ou la divisent (nobles et protestants) les mousquetaires incarnent un désordre qui perdure, qui insiste, qui résiste, comme une fureur puérile que l’on ne parvient pas à faire taire. D’ailleurs, à Paris, en 1625, « il y avait les seigneurs qui guerroyaient entre eux ; il y avait le roi qui faisait la guerre au cardinal ; il y avait l’Espagnol qui faisait la guerre au roi. Puis, outre ces guerres sourdes ou publiques, secrètes ou patentes, il y avait encore les voleurs, les mendiants, les huguenots, les loups et les laquais, qui faisaient la guerre à tout le monde » : la guerre civile plane sur le royaume et prolifère à un point tel qu’elle en devient comique. Et de même, « les mousquetaires sont des barbares !!! » crie une femme du peuple dans l’adaptation. De fait, le roman ne saurait exister sans cette haine tenace qui est le véritable moteur de l’histoire : mousquetaires contre gardes du cardinal. À travers ces soldats des deux bords, ce sont deux têtes de la royauté, deux visages du pouvoir qui se toisent, se croisent, reculent parfois et s’affrontent souvent.
Dans le chantier de ce qu’on appellera plus tard « la monarchie absolue », dans ce royaume de l’entre-deux politique, nous réarmons donc les mousquetaires, sans ranger les formes, et en tachant de rendre hommage à l’énergie brutale et bordélique de ces jeunes hommes qui – tous pour un et un pour tous – « mourraient sur place plutôt que de rendre leur épée. »
extrait vidéo
(Ne pas tenir compte des dates et lieux mentionnés dans la vidéo)
Revue de presse
Une chaise pliante sous le bras, une couverture sur l’épaule, un drôle de groupe déambule dans le XIIIe arrondissement de Paris. Corentin, bientôt 8 ans, fait partie des plus jeunes. Il questionne sa mère : « Tu sais où on va ? » Aucune idée, non. Seule certitude, les Trois mousquetaires seront là…
La première saison a promené les spectateurs entre les bâtiments historiques de la Pitié-Salpêtrière. Un décor plus vrai que nature où le public pouvait acheter une part de gâteau à l’auberge où d’Artagnan rencontre Rochefort. Corentin ouvre des yeux incrédules. Le garçon connaît déjà l’histoire. Mais voir d’Artagnan traverser la rue d’un pas décidé reste une expérience inédite. « Un peu comme si on assistait au tournage d’un film. »
Dans cette version revisitée, joyeuse et insolente, les mousquetaires du roi n’ont ni cape ni épée, Milady porte un blouson en cuir et boit de la triple vodka framboise, et le roi intervient en duplex dans l’émission politique « Côté cour ».
La mise en scène, plutôt musclée, inclut quelques passages à tabac. Quand, à la fin de la saison 1, les gardes du cardinal déboulent dans le parc — en voiture ! — matraques à la main, Pierre, 12 ans, reste bouché bée. Des duels et des courses-poursuites qui rythment l’intrigue, il ressort une énergie brutale et bordélique bien plus prenante qu’à la télé. « Je les entendais respirer ! J’ai cru qu’ils allaient vraiment se battre », avoue-t-il, encore sous le choc, à la fin de la scène.
Plus de cent cinquante ans après la publication, sous forme de roman-feuilleton, de leurs premières aventures, Athos, Porthos, Aramis et d’Artagnan ont toujours autant de panache. Le Parisien
Quoi de mieux qu’une clique de jeunes comédiens impétueux pour jouer les aventures d’une bande de ferrailleurs ! Le collectif 49 701 se réapproprie le plus populaire des romans d’Alexandre Dumas pour rendre hommage à l’énergie indomptée des Trois Mousquetaires qui – « Un pour tous ! Tous pour un ! » – préfèrent mourir sur place plutôt que de rendre l’épée. Et avec les sbires du cardinal de Richelieu, ils ont fort à faire. Le collectif joue dans les rues de Paris, dans une proximité joyeuse et insolente avec le public. Thierry Voisin – Télérama
Réservations
Parcours secret et insolite
Chaque saison sera présentée chaque fois dans un lieu insolite différent du 13ème arrondissement de Paris et fera l’objet de deux représentations.
Ce parcours insolite hors les murs est élaboré au fur et à mesure.
Les dates seront communiquées au plus tard 2 mois avant chaque saison (journal et sur cette page). Laissez-vous surprendre : les lieux seront tenus secrets, l’adresse du point de rendez-vous sera transmis uniquement aux spectateurs ayant acheté leur billet.
Réservations & infos pratiques :
Les places sont à réserver et à régler par téléphone au 01 45 88 62 22.
Il n’y aura pas de billetterie sur place.
Pour les représentations en plein air et en cas de risque d’intempéries, les spectateurs seront informés 24h à l’avance de l’éventuel changement de point de rendez-vous.
Conservez bien votre billet : sur présentation de celui-ci lors de votre prochaine venue pour la série, le tarif réduit vous sera accordé !
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