Les reculés
T13 / Bibliothèque
Basée sur le récit mythologique d’Œdipe, « Les Reculés » est une pièce qui assume son aspect profane et grand-guignolesque, écartelée entre la farce et le canon tragique.
Lors d’une randonnée trekking, quelque part dans une région montagneuse, Jean se perd. Il croise alors fortuitement trois randonneurs. Tout dégénère pour une simple question de priorité de passage. C’est un bain de sang !
Notre héros est ici loin de se douter qu’il vient de tuer son père et que commence pour lui le douloureux chemin qui le mènera à ses origines.
La force de cette pièce tient au ton décalé, entre situations absurdes et décrochages contemporains. Le rire généré par ce comique-là, s’ouvre sans limite, du rose au noir, du trivial au sublime, et les extrêmes se rapprochent.
Nul malheur ne devrait vous faire autant rire que celui de Jean, le randonneur infortuné.
« Peut-on raconter la grande tragédie de l’inceste en s’amusant de ses codes, de son histoire et de ses victimes ?
En montant Les Reculés, je tente de tuer le père en m’affranchissant de l’archétype classique de la tragédie. Mon idée de départ me vient du conflit entre Œdipe et son père, à la croisée des chemins, de cette querelle absurde pour une question de priorité de passage qui dégénère et finit dans le sang.
Avant même la question du parricide, c’est cette situation absurde qui a impulsée mon désir d’écriture. Pour moi, il va de soi que la question centrale du mythe d’Oedipe n’est pas l’inceste et le meurtre, mais bien l’orgueil de l’homme et la question de sa liberté face à un univers qui le domine. Si les Dieux antiques s’amusaient en orchestrant la tragédie d’un homme, alors ne pouvons-nous pas nous aussi nous en amuser ?
Avec Les Reculés je cherche à exorciser par le rire quelques questions existentielles intrinsèques au mythe : la présence constante de la mort au sein de la vie, la force de la cruauté humaine, du mal et du péché et la domination hostile de quelque transcendance obscure. » Romain Duquesne
Les Reculés
Texte et mise en scène Romain Duquesne
Compagnie du 7ème étage (Nouvelle Aquitaine)
Avec André Antébi, Jérémie Bédrune, Clément Belhache, Benoît Félix-Lombard, Jean Pavageau, Gaëtan Peau et Angélique Zaini.
Création sonore Romain Duquesne et Mathieu Loez, Création lumière Karl Ludwig-Francisco
, Création costumes Madeleine Lhopitalier, Assistant mise en scène Mathieu Loez, Création masques Morgane Robin et Christelle Ferreira
Production Compagnie du 7ème étage, Accompagnement en production et diffusion Antisthène, Avec le soutien des Studios de Virecourt et de la Spedidam. Spectacle créé en collaboration avec le Théâtre 13, dans le cadre d’une résidence de création. Presse Jean-Philippe Rigaud et Elodie Kugelmann.
Rencontre avec l’équipe artistique dimanche 15 novembre (entrée libre)
Rencontre avec Romain Duquesne et l’ensemble de l’équipe artistique, dimanche 15 novembre à l’issue de la représentation de 16h (entrée libre).
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