Les mardis midi
T13 / Bibliothèque
Les Mardis Midi sont une manifestation phare pour promouvoir les auteurs vivants de théâtre et la vision que peut en donner un metteur en scène.
Accueillis pendant plus de 10 ans au Théâtre du Rond-Point, les Mardis Midi déménagent et prennent leurs nouveaux quartiers au Théâtre 13 / Seine.
Une fois par mois, le mardi à 12h30 de septembre à mai inclus, nous recevons un auteur vivant, écrivain de théâtre qui présente une de ses œuvres. Il est accompagné par des acteurs / metteurs en voix qui donnent à entendre tout ou partie du texte. Véritables maquettes d’un spectacle à venir, ces présentations sont suivies d’une rencontre avec le public autour de l’écrivain et de son œuvre.
La mise en scène de chaque maquette sera confiée d’une part à de jeunes metteurs en scène issus du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène, d’autre part aux étudiants de troisième année de L’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris, et enfin à des structures déjà reconnues pour consacrer depuis plusieurs années leur temps et leur énergie à la découverte, au montage et à la production d’auteurs contemporains (Influenscènes, Théâtre de St-Maur, Maison Europe-Orient).
Programmation :
10 septembre 2013 à 12h30
Un qui veut traverser de Marc-Emmanuel Soriano
maquette Thomas Bouvet (Prix du jury 2009 – Prix Théâtre 13/ Jeunes metteurs en scène)
8 octobre 2013 à 12h30
Inside Georges de Emmanuelle Destremau
maquette Victorien Robert (Prix du public & Mention spéciale du jury 2011 – Prix Théâtre 13/Jeunes metteurs en scène)
12 novembre 2013 à 12h30
Images entre chien et loup de René Bizac
maquette Jean-Luc Paliès (Influenscènes)
10 décembre 2013 à 12h30
Respire ! de Asja Srnec Todorović
maquette Dominique Dolmieu (Maison de l’Europe et de l’Orient)
14 janvier 2014 à 12h30
Une famille aimante mérite de faire un bon repas de Julie Aminthe
maquette Dimitri Klockenbring (Prix du jury & Prix du public 2010 – Prix Théâtre 13/Jeunes metteurs en scène)
11 février 2014 à 12h30
Léna, Princesse du Rien de Emanuelle delle Piane
maquette Abdel-Rahym Madi (ESAD)
11 mars 2014 à 12h30
Lilli/HEINER intra muros de Lucie Depauw
maquette Jean-Luc Paliès (Influenscènes)
8 avril 2014 à 12h30
Un rêve de beignets C’est un rêve, non pas des beignets de Dominique Lombardi
maquette Irène Favier (Mention spéciale du concours 2012 – Prix Théâtre 13/Jeunes metteurs en scène)
13 mai 2014 à 12h30
Le Labyrinthe mental de Jean Renault
maquette Hugo Malpeyre (Mention spéciale du jury 2012 – Prix Théâtre 13/Jeunes metteurs en scène)
Direction artistique Ecrivains Associés du Théâtre, production déléguée A2M, en collaboration avec le Théâtre 13, la Maison d’Europe et d’Orient, Influenscènes, l’Ecole supérieure d’Art Dramatique de Paris et le Théâtre de Saint Maur
Les textes sont sélectionnés par trois comités de lecture :
Comité des Ecrivains Associés du Théâtre (eat) présidé par Dominique Chryssoulis
Comité d’Influenscènes/ Fontenay-sous-Bois présidé par Louise Doutreligne
Comité de la Maison d’Europe et d’Orient (Meo) présidé par Dominique Dolmieu
Introduction
Les Mardis Midi, les EaT, la SACD, Le Théâtre 13
et le Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène…
Si les Écrivains associés du Théâtre ont depuis leur création en 2000 contribué à améliorer le statut de l’auteur dramatique et à diffuser les oeuvres contemporaines, il est apparu que les auteurs isolés, ou sans compagnie théâtrale, avaient le plus grand mal à faire lire leurs textes aux metteurs en scène. C’est ce chantier qu’ouvrent
les Mardis Midi du Théâtre 13. En s’appuyant sur le concours des jeunes metteurs en scène créé par Colette Nucci, Louise Doutreligne a imaginé de confier aux finalistes de ce concours des textes contemporains repérés par les comités de lecture afin qu’ils s’essayent à la mise en scène de nouvelles dramaturgies.
En effet, depuis l’avènement du metteur en scène à la fin du XIXè siècle, l’auteur a délégué à ce dernier le passage à la scène de son texte, nombre d’auteurs dirigeant auparavant eux-mêmes les acteurs.
Ce nouveau duo, qui pouvait devenir parfois duel, des grands noms l’ont exalté au fil du temps. Songeons à Louis Jouvet/Jean Giraudoux ou, plus près de nous, à Patrice Chéreau/Bernard-Marie Koltès. La reviviscence des mises en scène des textes classiques a un temps différé pour les nouvelles écritures ces rencontres fructueuses où un dialogue se tisse des premières ébauches jusqu’à la représentation.
C’est pourquoi cette nouvelle manifestation espère devenir le creuset de nouvelles collaborations afin que les écritures ne restent pas lettre morte !
Dominique Paquet
Présidente des Écrivains associés du Théâtre
Il devait être écrit là-haut qu’un jour les eat et le Théâtre 13 se retrouveraient sur un projet commun tant il est vrai que nous sommes dans une même démarche vis à vis de l’émergence de nouveaux auteurs, metteurs en scène, ou comédiens… Les Mardis Midi permettent de découvrir les écritures d’aujourd’hui depuis plus de dix ans d’un travail formidable de leur comité de lecture, et le Théâtre 13 met en lumière de jeunes metteurs en scène à travers ce « Prix du 13 » qui clôture notre saison depuis sept ans !
Aujourd’hui, les différentes circonstances qui ont amené dans un premier temps les eat à s’installer dans nos anciens bureaux nous conduisent tout naturellement à prendre le relais du Théâtre du Rond-Point pour que les Mardis Midi continuent de vivre et d’exister…
Et quand Louise Doutreligne a suggéré d’associer à certaines de ces lectures de jeunes metteurs en scène finalistes de notre concours, c’est avec enthousiasme que nous avons accueilli sa proposition tant elle nous a semblé, et nous semble, pertinente et réjouissante !
Chère Louise, le destin fait bien les choses, et si on refait l’historique de notre parcours commun depuis notre rencontre il y a douze ans, on constatera que tous les signes étaient là pour réunir un jour les eat et le Théâtre 13 pour ces nouveaux Mardis Midi !
Bienvenue à la maison, on vous attendait !
Colette Nucci
Directrice du Théâtre 13
La SACD a accompagné pendant onze saisons les Mardis Midi. Le dernier conseil d’administration, que je félicite et remercie, a souhaité de nouveau soutenir ces Nouveaux Mardis Midi au Théâtre 13, comprenant bien que, dans leur nouveau dispositif, Les Nouveaux Mardis Midi, devenant rencontres provoquées entre un ou une jeune metteur-se en scène et un texte pourront éventuellement créer les prémices de grandes aventures de collaboration ou de compagnonnage.
En tout cas, c’est exactement ce que j’appelle de mes voeux pour ces Nouveaux Mardis Midi, organisés par les Écrivains associés du Théâtre, soutenus par les spectateurs de A.2M (Association pour les Mardis Midi) et accueillis avec chaleur par toute l’équipe du Théâtre 13, dans cette nouvelle salle du Théâtre 13/ Seine, rue du Chevaleret, dans ce quartier en pleine transformation et modernisation, à quelques pas du métro Bibliothèque François- Mitterrand de la fameuse ligne 14… Que rêver de mieux ?
Louise Doutreligne
Vice-Présidente Théâtre de la SACD
Un qui veut traverser
10 septembre 2013 à 12h30
Un qui veut traverser
De Marc-Emmanuel SORIANO
Maquette Thomas Bouvet (Prix du jury 2009 – Prix Théâtre 13/ Jeunes metteurs en scène)
Texte qui balance comme le reflux et le ressac de la mer qui avale, transporte, libère ou recrache les prétendants au départ, ceux qui se nourrissent de l’espoir fou d’une vie meilleure ailleurs. Chaque phrase dessine le visage anonyme de la multitude des « un qui veut traverser ».
Marc-Emmanuel SORIANO
Après sa première pièce ( Pénombres ou quelques essais de disparitions – 1998 ) et une traduction inédite dʼun pièce dʼHermann Broch (LʼExpiation), il coécrit avec Michael Glück et Gérard Lépinois Trilogie de la dépendance en résidence à La Chartreuse / CNES.
Au théâtre de Sète, il écrit pour le collectif Anabase une adaptation de Timon d’Athènes de Shakespeare, Un Timon de moins. Trois de ses pièces seront produites et portées à la scène (LʼEnfant prodigue, Celle qui et X,Y,Z vagabonds) par Christophe Laluque. En 2007 il édite LʼAutre côté à lʼHarmattan.
Avec Un qui veut traverser il est également lauréat du CnT, et sélectionné par le comité littéraire du Théâtre du
Rond-Point. La revue Po&sie, dirigée par Michel Deguy, publiera ce texte dans son prochain numéro.
Thomas BOUVET
Diplômé d’une maîtrise de physique fondamentale, il se forme ensuite au Cours Florent avec David Garel, Frédérique Farina, Christian Croset et Jean-Pierre Garnier.
En 2005, il fonde la Compagnie Def Maira dont il assure la mise en scène des projets : La ravissante Ronde de Werner Schwab (Mention spéciale du jury au Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène 2006), La Cruche cassée de Kleist (Odéon-Théâtre de l’Europe au Festival Impatience 2010 et Lauréat du Prix Théâtre
13 / Jeunes metteurs en scène 2009), John & Mary de Pascal Rambert (Théâtre de Vanves en 2012) et Endormis sous le ciel de Mario Batista (La Loge – Paris en juin 2013 et Théâtre de Vanves en février 2014) …
Collaborateur artistique de Jean-Pierre Garnier sur Sweet Home d’Arnaud Cathrine et La Coupe et les lèvres de Musset au Théâtre de la Tempête.
Assiste Pascal Rambert sur Clôture de l’amour créé au Festival d’Avignon 2011 puis sur la nouvelle création chorégraphique Memento Mori créée aux Hivernales dʼAvignon 2013.
Inside Georges
8 octobre 2013 à 12h30
Inside Georges de Emmanuelle Destremau
maquette Victorien Robert (Prix du public & Mention spéciale du jury 2011 – Prix Théâtre 13/Jeunes metteurs en scène)
Georges Victor est un employé lambda
Qui fait un travail ennuyeux
Dans le petit monde de bureau
Georges Victor n’a jamais été un winner
Tout aurait pu continuer ainsi
Mais Georges Victor ne veut pas que son fils soit comme lui
Et la machinerie s’installe dans sa tête…
Emmanuelle Destremau
Comédienne, chanteuse, auteur et réalisatrice, Emmanuelle Destremau pratique aussi la performance et travaille avec la compagnie Théâtre de chambre depuis 2010. Elle créé le groupe « Ruppert Pupkin » qui se produit régulièrement et travaille pour la musique de plusieurs longs métrages, courts métrages et publicités tout en préparant un album pour janvier 2014. Elle participe comme auteur aux performances de bals littéraires avec F. Melquiot et sa bande et publie au Bruit des Autres Les Violette, finaliste du Grand Prix de Littérature Dramatique et adapté au cinéma par Benoît Cohen en 2009, Cannibales Farce, qui obtient une bourse du CNL, Les Vieux Os. Elle coécrit le scénario de Héros de Bruno Merle (Cannes 2007). Elle a réalisé une dizaine de documentaires pour la télévision. Elle créera en 2014/2015 le spectacle Moondog Station avec le collectif 12 Ré-Volt, produit par le Phénix, Scène nationale de Valenciennes.
Victorien Robert
Victorien Robert commence le théâtre après avoir étudié à Sciences Po Bordeaux. Il suit les cours de Blanche Salant à l’Atelier international de Théâtre, puis rejoint les ateliers du Sudden de Raymond Acquaviva tout en travaillant avec l’école Charles Dullin. Grâce à cette grande diversité de rencontres, il prend part à de nombreux
spectacles comme Les Justes de Camus, Mesure pour mesure de Shakespeare, Andromaque de Racine, ou encore L’Opéra de quat’sous de Brecht, aux côtés de metteurs en scène tels que Franck Berthier, François Bourcier ou Quentin Defalt.
Il collabore avec la Compagnie du Théâtre de l’Épopée depuis sa création en 2007 en jouant dans Après la pluie de S. Belbel ou Tartuffe de Molière. C’est dans cette même compagnie qu’il réalise sa première mise en scène, Italienne Scène de J-F. Sivadier, en 2011. Le spectacle est présenté au Prix Théâtre 13, où il remporte le Prix du Public, la Mention Spéciale du Jury et le Prix du Théâtre de l’Opprimé.
En 2013, Victorien joue dans Lancelot, le chevalier de Merlin mis en scène par Quentin Defalt, et Le Magicien d’Oz, théâtre d’objets pour trois comédiens et un violoncelle, mis en scène par Eva Dumont. Il crée la compagnie Ermolaï, avec laquelle il prépare actuellement Bérénice de Racine, ainsi qu’un projet d’écriture autour de Peer Gynt.
Images entre chien et loup
12 novembre 2013 à 12h30
Images entre chien et loup de René Bizac
maquette Jean-Luc Paliès (Influenscènes)
Un « petit noir » et « un grand noir », qui font des « affaires » dans le quartier… Un « Vieux », amnésique, qui voudrait bien jouer au ballon avec eux (car ils ont bien connu son petitfils, « un crac »)… Une « Russe » qui envoie des messages d’amour à son « chéri Pierre »… Un « flamand à vélo » qui parcourt la ville pour trouver les mots… Une « jeune fille » qui mange dans un jardin, avec son opinel toujours ouvert à côté d’elle… Entre CAC 40, sites de rencontres, faux souvenirs, vrais mensonges, travestissements et projections en tous genres, les « images » s’affrontent et se déconstruisent…
René Bizac
René Bizac est né à Brive-la-Gaillarde en 1962. Il habite et travaille à Bruxelles depuis 30 ans. Auteur, dramaturge, metteur en scène, comédien, il a écrit une vingtaine de textes de théâtre, dont la plupart ont été portés à la scène, en Belgique et en France. Plusieurs de ses textes ont été nominés aux Prix du théâtre dans la catégorie «auteur». Ils sont publiés dans la Collection Hayez & Lansman et chez Lansman Éditeur. Il dirige des ateliers d’écriture dans le cadre du Centre Dramatique de Wallonie pour l’Enfance et la Jeunesse.
Jean-Luc Paliès
Formé à la Sorbonne Nouvelle et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, il débute avec P. Debauche (CDN de Limoges), J. Lassalle, D. Mesguich (Théâtre du Miroir).
Artiste associé aux Scènes Nationales : la Rose des Vents à Villeneuve d’Ascq (où il rencontre Louise Doutreligne); puis le Moulin du Roc (Niort) et la Coupole (Melun/Sénart).
Directeur artistique de la compagnie Influenscènes, il signe plus de 40 mises en scène de théâtre, d’opéra dont Vienne 1913 de A. Didier-Weill ; Le Mot Progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux. de M. Visniec ; Les Nouvelles Graines d’Opéra ; La Trilogie Andalouse de Beaumarchais et Lyric Hispanic pour Coïncidences Vocales ; Sublim’Intérim ; Ça travaille encore et C’est la faute à le Corbusier de L. Doutreligne… En association avec les eat, il invente près de 50 «versions pupitres» en musique dans le cadre des Mardis Midi à Paris et des Lundis Inédits à Fontenay.
Respire !
10 décembre 2013 à 12h30
Respire ! de Asja Srnec Todorović
maquette Dominique Dolmieu (Maison de l’Europe et de l’Orient)
Respire ! est une variation en vingt-quatre tableaux où le personnage principal, invisible et omniprésent, est la
mort. Elle vacille entre la compassion et le sarcasme devant la peur de l’homme face à sa fin, projetée ou possible.
Elle propose une analyse nouvelle d’un monde envahi par l’insécurité intérieure, dans lequel les rites ancestraux inventés par l’homme face à la mort ne fonctionnent plus.
Asja Srnec Todorović
Elle est née en 1967 à Zagreb. Ses pièces ont été largement présentées en Europe, et l’une d’entre elles a reçu le prix de la meilleure pièce radiophonique de la BBC. En France, elles ont été présentées à partir de 1994 par Christian Colin (Théâtre national de Bretagne), Troisième Bureau (MC2 à Grenoble), Miloš Lazin (Aire libre à Saint-Jacques, Gare au Théâtre), Dominique Dolmieu (Maison d’Europe et d’Orient, festival Est-Ouest de Die, Maison Jean-Monnet) et sur France Culture. Un extrait de Respire ! figure dans « Une parade de cirque – anthologie des écritures théâtrales contemporaines de Croatie » sous la direction de Nataša Govedić.
Dominique Dolmieu
Dominique Dolmieu, né en 1966, est metteur en scène. Il a fondé avec Céline Barcq la Maison d’Europe et d’Orient (MEO), pôle culturel européen, indépendant et solidaire, basé à Paris, qui regroupe notamment le réseau européen de traduction théâtrale Eurodram, les éditions l’Espace d’un instant et le Théâtre national de Syldavie. Spécialiste des écritures théâtrales contemporaines d’Europe orientale, il a récemment créé des textes de Moussa Akhmadov, Hristo Boytchev, Dejan Dukovski, Goran Stefanovski, Matéi Visniec, etc. Ses travaux ont été présentés dans toutes sortes de lieux en France et en Europe, du Festival d’Avignon aux lieux intermédiaires du réseau Actes-if, du grand palais de l’UNESCO à la Maison dans la Rue. Il travaille actuellement sur La Récolte de Pavel Priajko.
Une famille aimante
14 janvier 2014 à 12h30
Une famille aimante mérite de faire un bon repas de Julie Aminthe
maquette Dimitri Klockenbring (Prix du jury & Prix du public 2010 – Prix Théâtre 13/Jeunes metteurs en scène)
Arianna Nitessand aime sa famille.
Elle l’aime démesurément.
Au point d’organiser un repas de fête en dépit des tensions tacites qui altèrent le foyer domestique.
Ni la réforme des retraites, ni les révolutions arabes, ni les problèmes d’argent ne peuvent contrecarrer sa conviction qu’une famille aimante mérite de faire un vrai repas.
Malheureusement pour elle, les névroses de chacun des membres de sa tribu, ajoutées aux siennes, risquent fort de s’exacerber jusqu’à lui couper l’appétit.
Julie Aminthe
Julie Aminthe est née en 1984. Après un Master de Philosophie, elle intègre le département Écriture dramatique de l’ENSATT. À sa sortie, en 2011, elle devient rédactrice pour le site d’art contemporain parisART, collabore avec France Culture, donne des ateliers d’écriture, et travaille avec plusieurs compagnies de théâtre. Parallèlement, ses pièces commencent à prendre leur indépendance. Le Plan Delta est notamment présenté au Festival Off d’Avignon, tandis qu’Une famille aimante mérite de faire un vrai repas reçoit les encouragements du CnT.
Dimitri Klockenbring
Il suit une formation de comédien à l’école d’art dramatique Jean Périmony. Durant cette période, il joue dans Un Caprice de Musset mis en scène par Jean Périmony. À sa sortie, il joue dans plusieurs pièces lors de différents festivals, à Paris et en région, notamment avec la pièce Vlad, récompensée par le prix d’encouragement du Ministère de la Culture. En 2007/2008, il incarne le rôle d’Yves dans Talk to me, pièce dont il est l’auteur et qu’il met en scène à la Manufacture des Abbesses, en région puis en Suisse. La même année, il assiste V. Gauthier-Martin au forum du Blanc-Mesnil pour sa création 109. En 2010, il est double lauréat du Prix Théâtre 13 (Prix du Public et Prix du Jury) avec Le Misanthrope de Molière, spectacle joué au Théâtre 13, puis au Centre national d’art et d’essai du Lucernaire et en tournée dans toute la France depuis deux ans. En 2011, il suit la formation continue à la mise en scène du Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Il propose un atelier sur Peer Gynt d’Ibsen avec les élèves de première année. Il suit les cours de Dominique Valadié ainsi que l’atelier d’Alain Françon Chaises d’E. Bond. Depuis deux ans, Dimitri fait partie du Jury du Prix Théâtre 13
Léna, Princesse du Rien
11 février 2014 à 12h30
Léna, Princesse du Rien de Emanuelle delle Piane
maquette Abdel-Rahym Madi (ESAD)
« Nous l’avons désirée, Léna. Désirée fort. On était heureux, toujours amoureux, on le voulait cet enfant. Peu importe qu’il soit fille ou garçon. Le père pourrait confirmer… Pourquoi est-ce qu’elle n’aspire à rien, n’aime rien ni personne, accumule les interdits et poursuit sa descente aux enfers ? Je réfléchis. Je m’efforce de me souvenir précisément, mais je ne trouve pas. Non, je ne trouve pas la faille. »
Emanuelle delle Piane
D’origine suisse et italienne, Emanuelle delle Piane a suivi des études de lettres et des formations variées en écriture de scénarios en France et aux États-Unis. Elle a enseigné aux étudiants en cinéma de l’Université de la Sorbonne-Paris IV et donne régulièrement des ateliers d’écriture à des professionnels ou des enseignants. Elle est l’auteure de plus d’une vingtaine de pièces pour adultes et pour enfants, mais aussi de scénarios, de pièces radiophoniques et de nouvelles. Ses pièces ont été créées en France, en Suisse, en Belgique, au Canada, et sont régulièrement jouées.
Actuellement, Emanuelle delle Piane partage son temps entre le Jura français et la Drôme provençale.
site d’Emmanuelle Delle Piane
L’École Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris (ESAD)
Avec les élèves de la promotion 2014, élèves de 3ème année de l’ESAD : Abdel Rahym Madi, Anaëlle Tribout-Dubois, Brune Renault, Clément Bertonneau, Cécile Fargues, Frédéric Losseroy, Inès Grunewald, Jules Audry, Lise Gervais, Manon Poinsaint, Marion Noone, Nicolas Helpiquet, Thibaut Fernandez, Victor Fradet, Vladimir Hugot, Zelda Perez.
L’ESAD propose une formation artistique et culturelle sensible à toutes les formes et à tous les courants esthétiques du théâtre à travers deux parcours de formations : art dramatique et arts du mime et du geste. C’est un centre de rencontre et de partage entre les créateurs d’aujourd’hui (les professeurs) et ceux de demain (les élèves). Chaque promotion forme un groupe qui travaille dans l’esprit d’une troupe constituée pour les trois années d’étude. L’ESAD, département théâtre du Pôle Supérieur Paris/Boulogne- Billancourt (PSPBB) est habilitée par le Ministère de la Culture à délivrer le Diplôme National Supérieur Professionnel de Comédien (DNSPC). L’ESAD a un partenariat pédagogique avec l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
Lilli/HEINER
11 mars 2014 à 12h30
Lilli/HEINER intra muros de Lucie Depauw
maquette Jean-Luc Paliès (Influenscènes)
Lilli/HEINER intra muros raconte l’histoire d’une jeune fille Lilli qui n’aura pas le temps de devenir une femme, victime du dopage aux hormones masculines pratiqué en ex-RDA. C’est un peu l’histoire de Lilli mais aussi celle d’HEINER : peu à peu, les femmes qui traversent sa vie, sa jeunesse en tant que jeune fille, son premier amour Eilb, sa mère, et Magda sa femme la mère de ces enfants. C’est l’histoire des déchirures de l’Allemagne, de Berlin par un mur, les déchirures des corps par les muscles, les frontières, les désirs et les genres…
Lucie Depauw
Lucie Depauw est née en 1978 à Lyon. Après des études cinématographiques, elle commence à écrire avec des envies de cinéma, documentaires, mais c’est dans l’écriture théâtrale qu’elle s’engouffre… Elle reçoit des bourses d’écriture de la fondation Beaumarchais, des aides à la création du Centre national du Théâtre notamment pour Hymen en 2011 et Lilli/HEINER en 2012, est lauréate des journées d’auteurs de Lyon en 2011 avec Dancefloor memories…
Ces pièces sont sélectionnées par les comités de lecture du Théâtre de la Tête Noire, de la Comédie Française, du Panta théâtre, des eat… et régulièrement mises en espace. Certains textes sont édités et traduits (en allemand Dancefloor memories et en serbe Hymen). Elle navigue entre l’écriture théâtrale, la mise en scène (participation à Tentative intime avec S. Revillet en 2007), et les projets de création de ces textes en privilégiant un travail sur la transdisciplinarité, la création vidéo et numérique… Elle travaille également comme assistante à la mise en scène cinéma/télévision.
Jean-Luc Paliès
Formé à la Sorbonne Nouvelle et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, il débute avec P. Debauche (CDN de Limoges), J. Lassalle, D. Mesguich (Théâtre du Miroir).
Artiste associé aux Scènes Nationales : la Rose des Vents à Villeneuve d’Ascq (où il rencontre Louise Doutreligne); puis le Moulin du Roc (Niort) et la Coupole (Melun/Sénart).
Directeur artistique de la compagnie Influenscènes, il signe plus de 40 mises en scène de théâtre, d’opéra dont Vienne 1913 de A. Didier-Weill ; Le Mot Progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux. de M. Visniec ; Les Nouvelles Graines d’Opéra ; La Trilogie Andalouse de Beaumarchais et Lyric Hispanic pour Coïncidences Vocales ; Sublim’Intérim ; Ça travaille encore et C’est la faute à le Corbusier de L. Doutreligne… En association avec les eat, il invente près de 50 «versions pupitres» en musique dans le cadre des Mardis Midi à Paris et des Lundis Inédits à Fontenay.
Un rêve de beignets
8 avril 2014 à 12h30
Un rêve de beignets C’est un rêve, non pas des beignets de Dominique Lombardi
maquette Irène Favier (Mention spéciale du concours 2012 – Prix Théâtre 13/Jeunes metteurs en scène)
Avec beaucoup de réticences et de mauvaise foi, Andrej, vieux comédien, répète avec Natalia, jeune pionnière, une mauvaise pièce écrite pour les commémorations du génocide. Banni de toutes les scènes du pays, Andrej voit là un moyen d’être réhabilité, tandis que Natalia essaie en vain d’attirer l’attention de Sacha, l’auteur de la pièce et chef de cellule. Nous sommes en 1989 et le bloc de l’Est est à quelques semaines de son effondrement…
Dominique Lombardi
Après des études musicales et sociologiques, Dominique Lombardi écrit plusieurs livres mêlant sociologie et littérature : 1,2,3 Savine, Cuisines sur rue, C’est la faute au soleil, puis un roman noir, Le quatrième cerveau, suite à son séjour d’observatrice en Bosnie. Elle travaille ensuite sur des scénarios de long métrage tv et cinéma, Malaterra, Liberata, l’Arche de Babel…, avant d’écrire et de réaliser son propre court métrage, Annoula Defteri. Elle est également l’auteur de dramatiques radio pour l’émission Nuits Noires sur France Inter. Après avoir reçu le prix Beaumarchais pour le scénario de Paris sur Danube et été nommée Nouveau Talent SACD, elle enseigne l’écriture scénaristique à l’IMCA. Bien que les approches et les supports soient différents, il y a dans son travail la constante de la mémoire des gens et des lieux, de la présence du souvenir et de l’oubli, des cultures de la méditerranée et de l’Europe de l’Est, de l’imaginaire et d’une perpétuelle activité de recherche.
Irène Favier
Elle débute sa formation théâtrale au conservatoire de Nîmes, puis au conservatoire du 11ème arrondissement de Paris. Au cours de ses études à l’ENS, elle participe à l’atelier d’interprétation de Lionel Parlier et à l’atelier d’écriture de François Bon. Elle se forme également à la Cinémathèque de France où elle s’initie au montage et à la réalisation. Parallèlement à son activité de comédienne, elle concilie mise en scène et écriture. La pièce qu’elle a écrite, La Brèche, a été lauréate du concours d’écriture du Théâtre du Rond-Point en 2009. En 2010, suite à une rencontre avec Michel Vinaver et avec les ouvriers de l’usine S.T. Dupont, elle monte À la Renverse, après avoir publié un ouvrage sur le monde du travail. En 2011, elle monte Massacre à Paris de C. Marlowe, mise en scène finaliste du Prix Théâtre 13. Dès le conservatoire, son parcours croise celui de Jessica Berthe avec laquelle elle fonde la compagnie Les Éhontées pour qui elle écrit et met en scène Les vieux Démons, spectacle pour enfants. Sa dernière mise en scène, Sainte Jeanne des abattoirs, a été jouée au Théâtre 13 en 2012, à la Ferme du Mousseau à Élancourt en 2013 et prochainement au Théâtre Aimé-Césaire à Fort-de-France.
Le Labyrinthe mental
13 mai 2014 à 12h30
Le Labyrinthe mental de Jean Renault
maquette Hugo Malpeyre (Mention spéciale du jury 2012 – Prix Théâtre 13/Jeunes metteurs en scène)
Qui est cet homme ? Un terroriste qui prépare un attentat ou la victime d’un attentat ?
Subit-il des violences physiques, chimiques et psychiques, lors d’un interrogatoire ?
Ou, blessé et délirant, se met-il à la place de son bourreau pour comprendre ?
Jean Renault
Ingénieur des Arts et Métiers et de la Marine nationale, il a travaillé dans une quarantaine de pays à la construction de viaducs, tunnels, ouvrages maritimes, centrales nucléaires, lignes de chemin de fer. Il est l’un des créateurs du tunnel sous La Manche. Il est devenu Directeur Général de la branche Travaux Publics de Spie-Batignolles. Chevalier de l’Ordre national du Mérite, il a eu le prix « Léonard de Vinci ».
Il s’est reconverti à l’écriture théâtrale : Cartons, Chloé, Le Bleu au féminin, Aphrodisiaque, Le Mouton du petit Prince, La Conjecture du diable, L’Escroquerie quantique, Il va bientôt faire nuit, Yo, Maurice, Le Labyrinthe mental, Jeux de construction, (Voie ferrée, Cale de radoub, Tremblements de terre, Chinoiserie, Bagdad airport, Un tunnel sous la Manche), Rêve chinois, Sels et chocolats (téléchargeables sur leproscenium.com) ainsi qu’au roman : La Colombe noire (Éd. Le Manuscrit), La Gare de Grasse (Le Manuscrit), Architectures intimes (Éd. Influenscènes), La Musipontine (Éd. Le Manuscrit).
Hugo Malpeyre
Il étudie d’abord l’hôtellerie-restauration et le management avant de s’exiler aux États-Unis où il dirige un bistro. Il y décroche un diplôme de sommellerie, se lance dans l’improvisation avec Shakespeare & Cie et se forme avec le coach d’acteurs Bernard Hiller. À son retour en France, il est maître d’hôtel la nuit et suit des cours de théâtre la journée. Il commence sur scène avec plusieurs rôles dans Richard III mis en scène par Julien Kosellek. 2010, il crée Bim Bam Boom d’I. Horovitz au théâtre le Proscenium; il joue Cet été-là à Socoa (m.e.s Clément Rouault). 2011, il monte 13 Objets de H.Barker avec vingt comédiens et propose une mise en espace dans des squats parisiens autour de textes de C. Delbo avec le collectif Souk machine. 2012, il remporte la mention spéciale du jury lors du concours Prix Théâtre 13 pour Un Siècle d’Industrie de M. Dugowson, reprise au théâtre de l’Opprimé. 2013, il participe au même concours pour son rôle dans Hôtel Palestine de F. Richter (m.e.s Fabio Godinho), finaliste du Prix. 2014, il jouera dans Sallinger de B-M. Koltès et Autour de ma pierre de F. Melquiot (m.e.s Mathilde Boulesteix) et signera deux mises en scène, une dans la lignée de son travail avec Marc Dugowson et un seul en scène avec l’actrice Frédérique Labussière, en cours écriture.