Le théorème de conway
T13 / Bibliothèque
Un voyage transatlantique de quarante ans, de Buenos Aires à Paris.
Aujourd’hui, mercredi 1er juillet 2015, Henri a traversé l’Atlantique en suivant le chemin des fuseaux horaires. Il vient de mourir en Argentine, à 22h30. Mais grâce à ce long chemin sur les eaux, il est à présent en France, à Paris, sur une scène de théâtre. Et ici, il n’est que 20h30. Dans deux heures, il sera définitivement mort car le glas aura sonné dans ses deux pays.
En attendant que d’autres choisissent pour lui ce qu’il deviendra une fois mort, il raconte au public son histoire, celle de l’Argentine, de la Guerre Sale, d’un homme qui reconstruit petit à petit le puzzle de son passé pour retrouver, comme il se doit, son identité.
Un voyage transatlantique de quarante ans, de Buenos Aires jusqu’à Paris.
Nous suivons les destins de 6 personnages : un fils en quête d’identité, une femme à la recherche de sa soeur, une nonne expatriée, qui aide comme elle peut une petite ville argentine, une jeune femme confrontée au mensonge de sa vie, une infirmière qui réalise qu’elle est devenue geôlière, une prisonnière qui attend la naissance de son enfant.
Ces destins vont se croiser et former ensemble un grand puzzle qui raconte, par la Petite Histoire, la Grande, celle de l’Argentine, de sa guerre sale et qui questionne notre capacité à faire des choix ou bien à les subir.
Générique
LE THÉORÈME DE CONWAY,
épopée d’un mort en sursis
Texte et mise en scène Sol Espeche
Avec :
Gaëlle BOURGEOIS
Fiona CHAUVIN
Anouk FERAL
Noémie LANDREAU
Alexandra NAOUM
Pascal NEYRON
Scénographie : Agneshka Mercier
Lumière : Laura Sueur
Son : Sigrid Carré-Lecoindre
Compositions : Jean-Karl Lucas
Contexte
La toile de fond qui accompagne le legs d’Henri, c’est l’Argentine des trente-cinq dernières années. Les années de dictature de 1976 à 1983 sont le terreau dans lequel l’histoire de cette famille prend ses racines.
Le récit d’Henri nous fait basculer dans l’Histoire politique de l’Argentine, celle qui peine à sortir de l’ombre, car soigneusement tenue secrète par les militaires du régime de Videla. Pratiques de torture, séquestrations, et vols de nouveauxnés de détenues s’organisent alors clandestinement dans les lieux mêmes de la formation des officiers (l’Esma).
Suite à la détention de milliers d’activistes syndicaux, d’intellectuels, d’individus considérés comme “subversifs” par la junte au pouvoir, des mères, puis des grands-mères, ont initié un combat pour retrouver leurs enfants et petits-enfants disparus. Elles n’ont de cesse, depuis plus de 30 ans, de réclamer la vérité sur le sort de leurs proches, de rechercher les enfants nés en captivité puis volés par les militaires tortionnaires, et tenter d’obtenir la condamnation des coupables de ces exactions.
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