Le dindon
T13 / Glacière
Dindon: servir de dupe dans une affaire bancale ou une entreprise ratée dont on subit les inconvénients, alors que les partenaires plus habiles ou plus chanceux tirent leur épingle du jeu.
Nous avons à cœur de monter ce spectacle comme les chefs d’orchestre d’un ensemble cacophonique et harmonieux qui s’organise en prenant des airs de « tziganie ».
C’est une tribu, où le regard des uns sur les autres est poussé à l’extrême jusqu’à la disparition des murs, où l’intimité est mise à rude épreuve.
Les musiciens font partie de cette famille loufoque et burlesque ; les corps dansent, s’emmêlent, les esprits s’échauffent, les notes volent, les personnages se fondent en irréductibles fêtards, coupe-jarrets, tire-bourses, et magouilleurs increvables.
Violons, guitares, flûtes soutiennent le tempo de la langue et des états et traduisent l’instabilité des rapports humains en un crescendo virevoltant.
«Y a d’la folie» dans le Dindon ! Un délire saltimbanque qui nous plonge au cœur d’une partition subtile, enlevée, et provocante. On est « en tziganie » dans l’absurde d’un Feydeau d’aujourd’hui. Cet espace de création offre une dimension hors du temps, parfaitement universelle.
Nous restons ouverts et libres comme le mouvement de la pièce. Être constamment dans le désordre ordonné. »
Générique
Avec
Vahid Abay (janvier) en alternance avec Aurélien Osinski (février) (M. Pinchard, Gérôme),
Jean Barlerin (Vatelin),
Léonard Cortana (M. Soldignac),
Perrine Dauger (Mme Pontagnac, Mme Pinchard),
Aurélia Decker (Lucienne),
Céline Hilbich (Armandine, Jeanne, Clara),
Laure Portier (Maggy, Clara),
Sébastien Rajon (Pontagnac),
Clément Vieu (Rédillon)
et les musiciens Steeve Barré (guitare), Fabien Bucher (guitare), Marine Goldwaser (clarinette et clarinette basse), Aline Haelberg (violon), Stélios Lazarou (flûte), Elodie Messmer (violon)
Scénographie Alice Gervaise, Lumières Jérémy Riou, Costumes Laurence Barrès, Graphisme Lucille Botti
Production Cie Guépard Echappée, Productrice déléguée Isabelle Decroix, Coréalisation Théâtre 13
La compagnie Guépard Echappée
Créée en mai 2005, la Compagnie Guépard Echappée est née de l’idée de troupe, d’un travail collectif reposant sur la créativité, où l’individu a sa place à part entière et est en même temps le maillon d’une chaîne commune. Le premier spectacle J’ai mal à Platonov, adaptation de Platonov de Tchékhov, a été créé dans le cadre du Festival Enfants de Troupe Premiers pas accueilli par le Théâtre du Soleil. Cette pièce a été reprise en mars 2006 à la Biennale de la jeune création de Houilles. En octobre 2006, la Compagnie Guépard Echappée présente un travail autour de L’opéra du Dragon d’Heiner Müller. En mai 2008, L’île des Esclaves de Marivaux est monté, repris en 2009 et 2010 à La Folie Théâtre. De mars à mai 2011, la Cie joue Pierre et Jean d’après l’œuvre de Maupassant à La folie théâtre et en mai 2011, elle présente Le dindon de Georges Feydeau dans le cadre du Festival Enfants de Troupe Premiers pas accueilli par le Théâtre du Soleil, repris en juillet 2012 au Collège de la salle Festival Off d’Avignon et en janvier et février 2013 au Théâtre 13 à Paris. En 2012, elle proposera Les tribulations d’Ana d’après Les tribulations d’une caissière d’A.Sam. La compagnie présente également des lectures dans les librairies et en prison.
Résumé
Le dindon est une pièce de Georges Feydeau écrite en 1896.
Pontagnac, coureur invétéré de jupons, suit Lucienne jusque chez elle où il lui fait des avances. Soudain surgit le mari, qui n’est qu’autre que Vatelin, un de ses amis. L’affaire s’arrange. Mais un évènement imprévu va semer la zizanie : Maggy, une ancienne maîtresse de Vatelin, quand ce dernier était à Londres, débarque chez lui…Alors Pontagnac en profite pour dire à Lucienne que son mari la trompe et lui donne la preuve que Vatelin a rendez-vous dans une chambre d’hôtel avec Maggy. Mais Lucienne choisit Rédillon pour vengeur, qui vient de passer la nuit avec Armandine…
Note d’intention
Ensemble cacophonique et harmonieux
Feydeau, c’est une langue, un rythme, une énergie, un train lancé à pleine vitesse si bien qu’on ne sait quand et comment il s’arrêtera. Aucun temps mort ne vient en ralentir la progression. Le genre du vaudeville orchestre sur scène les liaisons comiques du sexe et de la société. Et si Feydeau domine le théâtre du vaudeville de la fin du XIXe siècle, son sens du quiproquo et sa capacité à transformer une situation banale en délire scénique, annonce le théâtre burlesque et l’absurde de Ionesco. Le dindon est une pièce de Georges Feydeau écrite en 1896.
Nous avons souhaité monter ce spectacle comme les chefs d’orchestre d’un ensemble cacophonique et harmonieux qui s’organise en prenant des airs de « tziganie ». C’est une tribu, où le regard des uns sur les autres est poussé à l’extrême jusqu’à la disparition des murs, où l’intimité est mise à rude épreuve. Le travail collectif s’est révélé être le socle de la vitalité de ce spectacle.
Violons, guitares, flûtes soutiennent le tempo de la langue, et traduisent l’instabilité des rapports humains et des états, en un crescendo virevoltant. « Y a d’la folie» dans le Dindon ! Ce délire saltimbanque nous plonge au cœur d’une partition subtile, enlevée, et provocante. Six musiciens campent sur le plateau. Ils font partie de cette famille loufoque et burlesque composée de neuf comédiens ; les corps dansent, s’emmêlent, les esprits s’échauffent, les notes volent, les personnages se fondent en irréductibles fêtards, coupe-jarrets, tire-bourses, et magouilleurs increvables.
La scénographie joue avec la mobilité et la construction de l’espace au fur et à mesure de l’action. Tout est fait de bric et de broc, où tout à coup se côtoient un tonneau à roulettes, une bobine de chantier trônant sur un tapis persan, des panneaux doubles … Les acteurs sont les chorégraphes des transformations scéniques. Les décors deviennent accessoires de jeux.
« Y a d’la joie…» dans le Dindon ; avec Laurence Barrès notre costumière, nous avons travaillé sur le côté luxe et saltimbanque des protagonistes. L’identité vestimentaire représente l’ordre social et comporte en même temps des détails du burlesque et de la loufoquerie dont chaque personnage est emprunt.
L’humanité est là, ils sont joueurs, moqueurs, lâches, désespérés, amoureux, fous, capricieux, fourbes mais ils sont vivants. Cet espace de création offre une dimension intemporelle, parfaitement universelle. Nous restons ouverts et libres comme le mouvement de la pièce. Etre constamment dans le désordre ordonné. On est « en tziganie » dans l’absurde d’un Feydeau d’aujourd’hui.
Matières
La scénographie joue avec la mobilité et la construction de l’espace au fur et à mesure de l’action. Tout est fait de bric et de broc, où tout à coup se côtoient un tonneau à roulettes, une bobine de chantier trônant sur un tapis persan, des panneaux doubles … Les acteurs sont les chorégraphes des transformations scéniques. Les décors deviennent accessoires de jeux.
« Y a d’la joie…» dans le Dindon ; avec Laurence Barrès notre costumière, nous avons travaillé sur le côté luxe et saltimbanque des protagonistes. Les couleurs sont chatoyantes, les matières se mélangent. L’identité vestimentaire représente l’ordre social et comporte en même temps des détails du burlesque et de la loufoquerie dont chaque personnage est emprunt. L’humanité est là, ils sont joueurs, moqueurs, lâches, désespérés, amoureux, fous, capricieux, fourbes mais ils sont vivants !
Extrait vidéo
Extraits de presse
Des tonnes, avec brio !
Les jeunes acteurs en font des tonnes, mais avec brio. Ainsi Sébastien Rajon et Jean Barlerin qui ne boudent pas leur plaisir. Le public ne le boude pas non plus, il glougloute d’aise. Jacques Nerson – Nouvel Observateur
Un moment plein de vie et d’énergie
C’est une gageure que d’avoir voulu inscrire Feydeau dans un univers tsigane. Mais l’excentricité
des personnages et des situations de l’auteur s’y prêtent joyeusement… Vica Zagreba et Hélène Lebarbier, qui signent la mise en scène du spectacle, ne s’y sont pas trompées. En apportant à ce « Dindon » cette teinte si particulière, elles nous offrent un moment plein de vie et d’énergie. Oublié, l’intérieur petit-bourgeois.
Sur le plateau, le décor est fait de bric et de broc. Une bobine de chantier côtoie un tapis persan, les panneaux se dédoublent, et un vieux tonneau trône au milieu du tout. De quoi dessiner un espace de jeu aussi loufoque qu’astucieux. Six musiciens occupent en permanence la scène et accompagnent avec des airs du folklore
tsigane neuf comédiens virevoltants. Sébastien Rajon, avec ses mimiques et son corps élastique, est un Pontagnac désopilant. On vous conseille d’arriver à l’avance pour vous installer tranquillement dans la salle.
Les musiciens vous y attendent déjà pour vous offrir un concert improvisé et endiablé ayant le mérite de vous plonger immédiatement dans l’ambiance. Et vous verrez que, une fois n’est pas coutume, vous serez presque déçu que le spectacle commence à l’heure! Dimitri Denorme – Pariscope
Une sarabande d’une virevoltante vitalité
Maris volages, femmes légères, époux ou épouses trompé(e)s, amis sycophantes, tels sont les ingrédients habituels du vaudeville. Le tout pimenté d’inévitables quiproquos. Parmi les œuvres les plus connues de Georges Feydeau, ce Dindon prend ici un sacré coup de jeune grâce à l’excellente idée de « l’habiller » de musique tzigane. Violons, guitares, flûtes, soulignent le rythme effréné des situations tout en symbolisant la versatilité des rapports humains. Sans jamais trahir Feydeau, six musiciens et neuf comédiens nous entraînent dans une sarabande d’une virevoltante vitalité. Un Dindon à « glouglouter » de plaisir. Michèle Bourcet – Télérama
Ils sont réjouissants
Pendant presque deux heures, l’énergie des jeunes comédiens ne faiblit jamais. Sautillants et tourbillonnants, ridicules quand il le faut, ils sont réjouissants. 20 minutes
Absurdité hilarante
Dans cette comédie de la poursuite et du mouvement, les portes sont reines et, réduites au strict chambranle, autorisent l’absurdité hilarante des gesticulations et des regards en coulisses. Les acteurs y mènent une sarabande, tout en souplesse et caricature gestuelle et verbale, fort divertissante.
L’originalité de cette mise en scène tient aussi à la musique virevoltante. Le Dindon version
klezmer-tzigane ! Les six musiciens, excellents, sont intégrés au jeu des acteurs, témoins omniprésents en nomades de campement, en hôtes masqués et exaspérés des débordements adultères, voire en abat‐jour… Et leur rythme entêtant scande avec jubilation les culbutes et autres souples galipettes.
Qui sera le dindon ? Sûrement pas le public, car la farce est délicieuse ! Spectacle Sélection
Très drôle
Les dialogues font mouche sortis de la bouche de ces jeunes comédiens talentueux et au jeu des plus juste. Le tout forme un ensemble cacophonique, audacieux mais finalement parfaitement harmonieux et souvent très drôle. Le 13 du mois
Percutante et comique à souhait
Les comédiens excellent dans l’attribution de leur rôle respectif. Le collectif est magnifique, vif, spontané à l’image de la mise en scène qui se veut percutante et comique à souhait de rebondissement en rebondissement. Le sérieux de Feydeau prête à la langue française une dimension littéraire sur laquelle peu d’auteurs ont pu se hisser de façon aussi magnanime et universelle. Théâtrothèque
Vent de fraîcheur
Le travail précis et soigné signé Vica Zagreba et Hélène Lebarbier se révèle réjouissant dans sa globalité et fait souffler un appréciable vent de fraîcheur chez le vaudevilliste du siècle dernier. C’est pourquoi nous vous encouragerons vivement à vous rendre au Théâtre 13 avant le 17 février. Fousdetheatre
Exubérante, irrésistible, désopilante, enlevée, tourbillonnante
Quel plaisir que ce dindon-là ! Quelle perfection dans la mise en scène, le jeu des interprètes, le choix des décors et costumes, où tout est accentué à l’extrême tout en trouvant le moyen de rester superbement naturel.
Cette comédie, l’une des plus étincelantes du maître du vaudeville, est ici magnifiquement servie par une troupe jeune et talentueuse qui fait souffler un sacré vent de fraîcheur sur cette œuvre tant et tant jouée.
Une mise en scène d’une virtuosité diabolique qui donne tout son sens à l’action, où comiques de mots, de gestes, de situation et de caractère sont sur exploités avec bonheur, une mise en scène signée Hélène Lebarbier et Vica Zagreba, exubérante, irrésistible, désopilante, enlevée, tourbillonnante, avec, quelle bonne idée, un orchestre tzigane qui participe à l’action, la soulignant, dans une partition où les notes volent autant que les mots.
Ce théâtre-là est avant tout un théâtre d’acteurs, chacun se livrant à une véritable performance et il faut des comédiens de haute volée alliant rigueur et folie pour interpréter sans fausse note cette partition diabolique. Tous ici sont excellents.
C’est jubilatoire et savoureux et les applaudissements, longs, chaleureux et nourris du public ont été à la hauteur du plaisir visiblement éprouvé.
Un Dindon à voir de toute urgence pour bien démarrer l’année. Reg’Arts
Rencontre
Rencontre
avec Hélène lebarbier, Vica Zagreba et toute l’équipe artistique, le dimanche 27 janvier 2013 à l’issue de la représentation vers 17h30.
Entrée libre
Café Philo
Jeudi 24 janvier 2013 à 19h30 dans l’espace caféteria du Théâtre 13 / Seine
L’Intimité (lire le compte rendu)
Entrée libre sur réservation au 01 45 88 62 22 – une consommation au bar vous sera demandée.
Théa, agence de philosophie créée en 2012 par Flora Bernard, Marion Genaivre et Audrey Picard, propose au Théâtre 13 d’animer des ateliers philosophiques ouverts à tous et gratuits, dans l’espace restauration du Théâtre 13 / Seine. L’une des motivations fortes de Théa est de faire sortir la philosophie de l’université pour la faire entrer dans la vie de tous les jours, là où elle peut apporter un éclairage sur le vécu de chacun. Les ateliers philosophiques sont une occasion de prendre le temps de penser, de questionner, d’expérimenter l’écoute active.
Théa propose d’organiser des ateliers, dès janvier 2013 à raison de un par mois, qui touchent un thème abordé dans les pièces programmées par le Théâtre 13.
Le thème en lien avec le Dindon sera l’intimité.
L’Atelier aura lieu le jeudi 24 janvier 2013 à 19h30 dans l’espace caféteria du Théâtre 13 / Seine
Objectifs d’un atelier philosophique Théa.
L’atelier Théa a deux objectifs principaux :
– Proposer aux participants des éléments philosophiques de fond sur des sujets proposés
– Proposer aux participants de faire l’expérience de la pratique philosophique, notamment autour du questionnement, de l’écoute et de l’argumentation.
De manière plus spécifique, il s’agit de faire l’expérience :
– du questionnement en prenant le temps de poser la « bonne » question ;
– de l’écoute active, grâce à un véritable dialogue avec les autres participants ; le philosophe de Théa veillera à ce que les échanges ne tournent pas au café du commerce, débat d’opinions au cours duquel chacun donne son avis sans se soucier de celui des autres.
– du développement d’un argument
– de la remise en question personnelle suite à une réflexion philosophique
Durée : 1h30
Garde d’enfants
Garde d’enfants
Dimanche 20 janvier 2013 pendant la représentation de 15h30 (6€ par enfant) – Spectacle de conte / atelier / goûter avec Carole Visconti.
Réservation indispensable 7 jours à l’avance au 01 45 88 62 22