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Le conte d’hiver

d'après William Shakespeare
mise en scène Philippe Car
Du 10 novembre au 18 décembre 2016
T13 / Bibliothèque
Dès 10 ans 1h40

Le Conte d’Hiver est une des dernières pièces de Shakespeare, étrange, imprévue, fantaisiste, surprenante et riche ! L’Agence de Voyages Imaginaires nous en livre une version d’une inventivité à toute épreuve, baignée de magie, d’extraordinaire, de féerie et de comique. Après un dénouement en forme d’ultime pirouette, on sort de ce spectacle mené sur un rythme effréné, émerveillé comme les enfants au cirque, les yeux pleins d’étoiles.

 

Les loges, inspirées du Théâtre du Globe, sont installées à vue dans le hall du théâtre. Le public peut assister en direct à la transformation de l’acteur en personnage. Puis le spectacle commence là, en musique. Les couloirs du théâtre deviennent les couloirs du Château de Léontes, roi de Bohème, où la reine Hermione donne une fête en l’honneur du roi invité Polixènes. Mais cette fête se transforme rapidement en tragédie. Léontes est convaincu que la reine le trompe avec son meilleur ami, Polixènes, roi de Sicile. La jalousie est un sentiment dévorant, terrible, qui le hante et qui aboutit à la destruction de tous ceux et celles qu’il aime.

Toute la 1ère partie est marquée par la violence, la colère et la mort. Puis la pièce bascule vers la comédie, le ton se fait franchement comique mais aussi champêtre et poétique. La comédie succède à la tragédie. L’amour triomphe de la mort, il est plus fort que le mal.

La troisième partie de la pièce est l’intrusion des personnages comiques dans l’univers désespéré du roi Leontes. Le happy end se devine et Shakespeare l’amène par une dernière pirouette fantasmagorique, comme dans un conte de fées.

Le prince et la princesse se marient. Le mal est réparé. La Mort elle-même est mise en échec. Fin du Conte.
Shakespeare pose sa plume.

Tous les vendredis et samedis, à l’issue de la représentation, l’Agence de Voyages Imaginaires vous propose son Cabaret Shakespeare (entrée libre). En savoir plus

Générique

Avec
Valérie Bournet,
Francisco Cabello,
Philippe Car,
Nicolas Delorme,
Susanna Martini


ou Lucie Botiveau,
Vincent Trouble

Adaptation Philippe Car, Yves Fravega, Valérie Bournet, Musique et direction d’orchestre Vincent Trouble, Création lumière Julo Etiévant, Costumes Christian Burle, Décors et accessoires André Ghiglione et Pierre Baudin (contributions de Sophie Rigaud / Luki Millet – Restauration Jean Marie Bergey et Benjamin Olinet), Création son Pedro Theurier, Régie lumière et son Jean-Yves Pillone, Régie plateau et régie générale Jean-Marie Bergey, Assistanat à la mise en scène Laurence Bournet

Production déléguée Agence de Voyages Imaginaires, Coproductions Théâtre du Jeu de Paume / Aix en Provence, le Cratère / Scène nationale d’Alès, Espace Diamant / Ville d’Ajaccio. Avec le soutien de la SPEDIDAM et de l’ADAMI.

L’Agence de Voyages Imaginaires est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC PACA et la Ville de Marseille, subventionnée par la Région PACA et le Département des Bouches-du-Rhône.

L’Histoire

Léontes, roi de Bohême et Polixènes, roi de Sicile sont amis d’enfance. Alors que Polixènes est en visite officielle en Bohême, Leontes soupçonne sa femme Hermione d’avoir une relation adultère avec son ami et de porter l’enfant né de cette trahison. Il fait donc enfermer sa femme, mais ne parvient pas à empoisonner Polixènes, qui s’enfuit grâce à l’aide de Camillo, fidèle serviteur de Leontes, qui ne peut se résoudre à accepter l’ordre de son roi devenu fou de jalousie. En prison, Hermione accouche de la petite Perdita. Celle-ci est abandonnée sur ordre du roi par Antigonus, contraint et forcé d’obéir, sur un lointain rivage pour y mourir.
Antigonus est tué par un ours tandis qu’un orage a raison de son navire. Mais la petite Perdita est recueillie par un vieux berger et son fils.

Après l’intervention du Temps, l’histoire fait un bond de seize ans. On retrouve alors Perdita, qui est devenue une magnifique bergère, sur le point de se marier à celui dont elle est devenue l’objet de l’amour, le fils du roi de ce pays, Florizel, déguisé en simple berger et qui n’est autre que le fils de Polixènes. Mais le roi interdit à son fils de se marier à Perdita. Désespéré, le couple cherche du secours auprès de l’inestimable Camillo, qui voit là une occasion de revoir sa chère Bohême. Il envoie les deux amants auprès du roi Leontes pour qu’ils y trouvent refuge.

On y découvre Léontes éperdu de chagrin, vieilli, brisé, ressassant sans cesse son injuste folie, encouragé en cela par Paulina, la veuve d’Antigonus, fidèle suivante de la reine Hermione, qui entretient scrupuleusement et sans pitié le remords du roi. L’arrivée de Polixènes est pour lui un rayon de soleil. Il retrouve son vieil ami et, par le jeu des reconnaissances, comprend que la jeune Perdita n’est autre que sa propre fille, qu’il croyait avoir assassinée. Le mariage a lieu entre les deux enfants royaux et l’innocence des enfants est comme l’expiation de la faute des pères. Le bonheur des enfants efface le malheur des parents. Paulina, certaine que le roi se réjouit de la fortune de Perdita, lui révèle alors l’existence d’une statue d’Hermione. Celui-ci se recueille face à l’image parfaite de sa femme. La statue s’anime, Hermione reprend vie et pardonne à son époux le mal qu’il a fait seize ans auparavant. La tragédie se termine en comédie. Le mal est réparé. La Mort elle-même est mise en échec.

La première partie est terrible. Nous sommes en Bohême La musique est bohémienne, gitane, toujours grave, parfois lourde et triste, parfois tango de tubas, parfois hitchcockienne !

On pense à la Transylvanie. Les personnages principaux sont tragiques, ils font peur. Ils sont à l’image de la fureur du Roi Leontes. Les petits personnages sont pathétiques. Ils sont à l’image de la bonté de la Reine.
Dès la première scène de la deuxième partie, un élément comique vient se mélanger au drame, pour donner le ton : l’ours. Et les clowns entrent en scène. Nous sommes en Sicile. La musique sicilienne est légère, douce ou enlevée et comique. L’ambiance est à la pastorale italienne. Aux marchands de cacahuètes. La tragédie se transforme en comédie.

La troisième partie est l’intrusion des personnages comiques dans l’univers désespéré de Leontes. Le Happy End se devine, Shakespeare l’amène par une dernière pirouette fantasmagorique, comme dans un conte de fées



 

Note d’intention


L’adaptation
Le style du Conte d’Hiver est dépouillé, très différent de celui des autres pièces, sans l’exubérance imaginative du Songe ou les images de La Tempête. C’est une des dernières pièces de Shakespeare, le texte est concis et très précis. Il vise très nettement à rendre la pensée des personnages sous une forme directe, avec les mots les plus exacts. Il a fallu rendre dans la traduction la même force. Ce ne sont que passions et exaltations qui se croisent dans une forme aride, sans fioritures, sans décors. Pas d’artifice de langages, le jeu des acteurs est dense.
Nous avons re-divisée la pièce en trois actes. L’ordre des pays d’origine est rétabli (comme dans le roman de Greene qui a inspiré Shakespeare) : le premier acte, sombre et tragique, se passe en Bohème et le deuxième, léger et comique, en Sicile. Le nombre de personnages est réduit. La première partie est allégée, mais reste assez prés du texte de Shakespeare. La deuxième, comique, est presque entièrement réécrite. Nous introduisons dans la troisième partie le personnage du Temps, qui va s’amuser à déconstruire la fin au profit d’un théâtre encore plus féerique…

La mise en scène
Dans le Conte d’Hiver, l’indication de mise en scène est dans le titre, une indication donnée à toute l’équipe : metteur en scène, acteurs, costumiers, décorateurs…
Comment mettre en scène et jouer un conte ? Une histoire qui se déroule dans un monde imaginaire et parle de problématiques humaines profondes. Une fable porteuse d’archétypes et des fondements de notre société.
On est plongé dans une histoire de rois, de reine, de prince et de princesse. Et aussi de clown, de berger et de petit voleur… Le décor nous est apparu comme un livre d’images. Le palais du roi Leontes est une demi planisphère sur laquelle le trône est joué par un acteur. On est dans le fantastique.
Au milieu du spectacle, le décor change comme on tourne une page. On passe de l’hiver du palais de Bohème, au printemps du bord de mer sicilien. Le sol devient jaune soleil levant et les fleurs poussent.
Chacun des six acteurs-musiciens contribue à vue à ce changement. À la fin, ils sont eux aussi transformés en nouveaux personnages.
Au 3ème acte, on revient en Bohème. L’image se réduit, et dans un castelet les personnages évoluent comme des marionnettes. L’image est recadrée. Les
personnages se désincarnent, ils sont devenus marionnettes, ont perdu leur humanité.
Mais à la fin, le bonheur est retrouvé, le castelet éclate et les personnages se remettent debout.

La direction d’acteurs
Shakespeare slameur du XVIe siècle. Pour les acteurs, l’exercice est de jouer avec une «langue de théâtre», un texte poétique, rempli d’images et de musicalité.
Le corps de l’acteur est aussi mis à contribution, l’acteur chante le texte et danse le rôle. En cela l’écriture de Shakespeare est très inspirante, le théâtre est conte. La finesse de l’écriture de l’auteur, combinée à l’habileté du jeu de l’acteur, crée la magie, l’apparition de personnages poétiques.

La musique et le ton
Les six comédiens sont musiciens. Le premier acte est terrible. Nous sommes en Bohême. La musique est bohémienne, gitane, toujours grave, parfois lourde et
triste, parfois tango de tubas, parfois hitchcokienne ! On pense à la Transylvanie. Les personnages principaux sont tragiques, ils font peur. Ils sont à l’image de la fureur du Roi Leontes. Les petits personnages sont pathétiques. Ils sont à l’image de la bonté de la Reine.
Dès la première scène de la deuxième partie, un élément comique vient se mélanger au drame, pour donner le ton : l’ours. Et les clowns entrent en scène. Nous sommes en Sicile. La musique sicilienne est légère, douce ou enlevée et comique. L’ambiance est à la pastorale italienne. Aux marchands de cacahuètes. La tragédie se transforme en comédie.

Prologue dans le hall du théâtre
Les loges, supports de l’exposition sur Shakespeare, et inspirées du Théâtre du Globe, sont installées à vue dans le hall du théâtre. Le public peut assister en direct à la transformation de l’acteur en personnage.
Le spectacle commence par une déambulation en musique dans les couloirs du théâtre : les couloirs du château de Léontes. En effet, la reine Hermione donne une fête en l’honneur du roi invité Polixènes. Ils sont accompagnés des seigneurs Antigonus et Camillo et de sa suivante Paulina.



Extrait vidéo

Cabaret Shakespeare

Tous les vendredi et samedi, l’Agence de Voyages Imaginaires vous propose son
CABARET SHAKESPEARE

(entrée libre – 40 minutes)

Le cabaret se joue après la représentation du Conte. Les musiques et les chansons, toutes en lien poétique, anecdotique, historique, magique, avec l’auteur anglais (Purcell, les Clash, Léo Ferré, les Doors…), seront entrecoupées du souvenir d’une soirée imaginaire de William au pub, et perlées d’anecdotes shakespeariennes et d’évocations de ses pièces….


Nous imaginons Shakespeare à 20 ans, qui, pour suivre une troupe de théâtre, débarque de son village natal dans le plus grand port marchand du monde. L’Amérique vient d’être découverte. Sur les quais, on commerce du monde entier, de tout et des esclaves. Le jeune William plonge dans la vie londonienne, celle de la nuit, des artistes, et des tavernes…

L’aventure du théâtre du Globe, ses représentations bondées. Où se côtoient marchands de saucisses et montreurs d’ours. Des bateleurs à l’extérieur rejouent les scènes pour ceux qui sont restés dehors.

L’histoire de Shakespeare, de son célèbre théâtre, les conditions et les conventions du théâtre élisabéthain, ce sont les thèmes de l’expo et du cabaret Shakespeare.
 

Edito

par Colette Nucci – Directrice du Théâtre 13

Il est des compagnies dont la seule évocation du nom donne ou redonne le sourire à ceux qui  la connaissent : c’est le cas de « l’Agence de voyages imaginaires » qui depuis des années fait la joie de tous les spectateurs qui ont eu la chance de voir ses créations ;

Peut-être faut-il rappeler qu’il fut un temps où elle officiait sous un autre nom « Cartoun Sardine Théâtre » et que sous ce nom elle a fait les beaux jours du festival d’Avignon  où après avoir joué le spectacle sous chapiteau les comédiens invitaient les spectateurs à  prolonger la soirée en leur compagnie autour d’un cabaret …C’était une époque où ils  faisaient tous leurs déplacements avec des roulottes , ce qui explique peut-être que pendant longtemps ils ont joué leurs spectacles à la périphérie de Paris, dans des lieux qui avaient les infrastructures adaptées à ce mode de fonctionnement .

J’ai rêvé en vain pendant des années de les accueillir au Théâtre13, mais même s’ils acceptaient de renoncer à leurs roulottes, c’était la taille de la scène qui ne convenait pas, et pour cause ! A l’époque nous n’avions que la salle historique, et il est vrai que le plateau n’était pas assez grand pour les recevoir dans les meilleures conditions ;

Il a fallu attendre d’avoir la nouvelle salle pour enfin les programmer et je crois que la plupart de nos spectateurs gardent de leur passage ici en janvier 2014, un souvenir de fête et de joie partagée avant, pendant, et après le spectacle !

Réjouissez-vous, ils reviennent ! Et cette fois pour nous accompagner tout au long de l’automne et jusqu’aux vacances de Noël avec leur « Conte d’hiver » qui est l’un des spectacles les plus emblématiques de la compagnie ! Et, cerise sur le gâteau, ils nous régaleront même d’un cabaret Shakespeare après les représentations des vendredis et samedis…Rassurez-vous, tous ceux qui seront là les autres jours de la semaine ne seront pas en reste et retrouveront les comédiens de la troupe dans le hall du théâtre juste après le spectacle autour d’un verre de gingembre…  Et même les plus grincheux d’entre vous, les dépressifs, les rabat-joie, les plaintifs, les éternels insatisfaits, les méfiants, les coincés, ceux qui voient toujours le verre à moitié vide et la vie comme une épreuve, oui, même ceux-là, en vérité je vous le dis, se surprendront à retrouver, grâce à l’incroyable talent de ces artistes singuliers, un peu de légèreté…    

Vos êtes sceptiques ?  Vous demandez à voir…Eh bien vous en aurez l’occasion entre le 10 novembre et le 18 décembre au Théâtre13/Seine ! Et amenez tous ceux que vous aimez car c’est le plus joli cadeau que vous pouvez leur faire en cette période de fêtes;

A quelques jours de Noël et avant d’affronter l’année 2017 qui s’annonce plutôt tendue, et on sait tous pourquoi, venez prendre le large et retrouver votre âme d’enfant avec ce « Conte d’hiver » extravagant, généreux, et coloré …Prêts à larguer les amarres pour un voyage inattendu et inoubliable ? Faites-nous confiance et embarquez !! Philippe et son équipe sont déjà sur le pont et vous attendent…Nous aussi !

Colette Nucci






 

Rencontre

Rencontre
avec l’équipe artistique dimanche 27 novembre 2016 après la représentation

Garde d’enfants

Garde d’enfants contée
dimanche 4 décembre 2016 pendant la représentation de 16h (6€ par enfant de 4 à 9 ans).
Spectacle de conte / atelier / goûter avec Carole Visconti (réservation indispensable).

En savoir plus



 

Surtitrage

Surtitrage
adapté pour les spectateurs sourds ou mal-entendants
le dimanche 11 décembre 2016 à 16h et le mardi 13 décembre 2016 à 20h.

La représentation du 13 décembre sera suivie d’une rencontre traduite
en langue des signes française.

En collaboration avec Accès Culture






Galerie

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