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Don juan

Amère mémoire de moi
d'après Molière, Tirso de Molina et José Zorrilla
mise en scène Maria Castillo
Du 14 au 19 avril 2015
T13 / Bibliothèque
Dès 12 ans 1h15

Vieilli, au bout du rouleau, mais la langue et l’esprit toujours acérés, Don Juan attend la mort. Une version du mythe qui bat en brèche tous les clichés.

Don Juan est un mythe qui a été représenté de divers points de vue, mais avec un dénominateur commun, un personnage condamné à mourir jeune à cause de son caractère anti-social qui l’amène à transgresser toutes les normes éthiques et religieuses. Et Don Juan sait qu’il est condamné, mais au lieu de fuir la condamnation, il avance vers elle d’un pas ferme, puisque la seule fin digne pour sa vie dissolue est une mort dans la plénitude de sa jeunesse.

Dans Don Juan, amère mémoire de moi, par contre, Don Juan est dupé par cette mort qui lui refuse son étreinte finale et qui l’oblige à vivre confronté à son passé, à ses peurs, mais qui lui donnera aussi l’occasion de connaître des sentiments ignorés jusqu’alors.

À partir de textes de Tirso de Molina, Zorrilla, Molière et Palau i Fabre, notre Don Juan se montre beaucoup plus humain et se prête à cet examen vital que nous devrons tous passer un jour ou l’autre.

Un acteur confronté à trois marionnettes. Un jeune moine confronté à un passé mystérieux. Un prieur confronté à ses propres péchés. La mort à la recherche de l’amour de sa vie. Et au milieu, Don Juan qui, sans le savoir, bouleversera les fondements de tous ces personnages.

Générique

Texte Miquel Gallardo et Paco Bernal d’après Molière, Tirso de Molina, José Zorrilla et Josep Palau i Fabre mise en scène Maria Castillo

Avec Miquel Gallardo et trois marionnettes

Traduction Michel Blanco et Djamila Mercadié, Construction marionettes Martí Doy, Scenographie Xavier Erra, Creation lumière Fiorella Giudicessi, Musique Pep Pascual, Costume Susana Santos et Roser Puig, Projection Armand López, Regie lumière et son Xavier Muñoz, Photos Marta Vidanes

Production Compagnie Pelmànec en collaboration avec l’Instititut Català de les Empreses Culturals, l’Institut Ramon Llull, l’Ajuntament de la vila Piera et el Teatre de l’Aurora.

 

presse

La chair est triste, même quand on est une marionnette
Par Céline Doukhan
Les Trois Coups.com

Vieilli, au bout du rouleau, mais la langue et l’esprit toujours acérés, Don Juan attend la mort. Une version « marionnette » du mythe qui bat en brèche tous les clichés.

Il est pathétique, toussant et crachant dans sa vieille chemise de nuit, le crâne dégarni, l’œil bougon mais légèrement narquois. Ce Don Juan‑là a quitté depuis longtemps les délices et les affres d’une jeunesse d’aventures et de conquêtes. Où est‑il ? Dans quelque monastère, frêle silhouette recroquevillée dans un petit lit solitaire. Que fait‑il ? Rien, sinon remuer les souvenirs d’un passé qui ne passe pas. Des fantômes de femmes séduites et abandonnées. Autant de batailles gagnées, mais maintenant, à l’heure de la fin, a‑t‑il gagné la guerre ? Pas sûr.

Don Juan est une marionnette. Une caricature. Pas un acteur en chair et en os. Mais mieux : une marionnette, qui se révèle suffisamment proche d’un être vivant par sa ressemblance, quoique dans une distance qui ouvre la porte à l’imagination. À la projection. En maître de sa discipline, Miquel Gallardo * se fraye toujours un chemin entre ces deux rives, et s’engage dans des voies détournées. Un Don Juan déchiré entre l’arrogance et doute. Une langue bien pendue qui exerce encore un pouvoir de subversion et qu’il faut à tout prix faire taire. Un pouvoir qui s’exerce jusque sur le novice chargé de veiller sur lui et qui sera l’instrument d’un destin fatal (Gallardo lui‑même).

Autant de subtilités qu’on ne voit pas souvent de façon aussi convaincante dans des spectacles totalement « incarnés ». La qualité plastique des marionnettes, œuvre de Martí Doy, et surtout la manipulation parfaite de Gallardo rendent l’illusion remarquable. Gallardo fait toutes les voix, ne bougeant que très peu les lèvres quand il s’agit des marionnettes. Son talent de comédien se démultiplie, et il donne vie tout aussi brillamment au novice, à Don Juan, au père Don Luis. Comme si l’urgence de faire exister le personnage était d’autant plus grande que celui‑ci avait la forme d’une marionnette.

Un miracle d’émotion et de vérité
Et l’on passe ainsi de moments très âpres à d’autres presque oniriques, mais, à l’image de Don Juan, jamais éloignés d’un soupçon d’humour. De ce côté‑là, si Don Juan est présenté comme un personnage assez cynique, le spectacle, lui, porte sur le personnage un regard interrogateur, qui ne condamne si n’encense aucun des personnages.

D’ailleurs, tout cela se suffisait tant à lui‑même que la mise en lumière tardive de secrets de famille autour du novice paraît presque superflue. Ce spectacle est un miracle d’émotion et de vérité, duquel participe aussi la scénographie. À l’instar de ce simple lapin en tissu blanc, que le pauvre novice doit saigner. La douceur. La violence. Matérialisées avec tant de force dans une poupée de chiffon. Et quand, plus tard, Don Juan est en proie à ses démons, c’est à travers des visages de femme, mais en deux dimensions, projetés sur des étoffes, superbe trouvaille de mise en scène qui force encore l’admiration. On ne peut malheureusement pas en dire autant des sous‑titres qui ponctuent certains passages dits en espagnol. Ils sont parfois projetés de manière erratique, avec défilement trop rapide puis retour en arrière. Un détail, mais agaçant quand on voit que cet aspect de la gestion « technique » du spectacle n’est pas à la hauteur de l’extraordinaire et exigeant travail des artistes. ¶

Lire l’article directement sur le site Les Trois coups





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