Blues au 13 – édition 2012
T13 / Glacière
Une semaine consacrée au blues acoustique et à ses métissages, portée par une nouvelle génération de bluesmen, entre soul, country, folk, musiques du monde et blues traditionnel.
Après la réussite de la première édition, l’idée d’annualiser ce rendez-vous a très vite fait son chemin. Cette musique étant tellement riche, surprenante et pleine de trésors cachés, qu’il aurait été dommage de s’en tenir qu’à une seule édition. Nous nous attelons à dénicher des pépites pour le plaisir de nos fines oreilles, afin de continuer ce voyage initiatique autour de cette musique née en Afrique et ayant mûri dans les champs de coton avant d’inspirer les principaux courants musicaux de notre époque. Des artistes confirmés au niveau international aux plus fraiches découvertes, du blues du bayou à la folk la plus subtile, cette semaine ravira des mélomanes avertis jusqu’aux novices curieux.
Mardi 14 février 2012 à 19h30
Mountain Men (Australie / France)
Crippled Frogs (France)
Mercredi 15 février 2012 à 20h30
Paul Deslauriers & Dawn Tyler Watson (Canada)
Olivier Gotti (France)
Jeudi 16 février 2012 à 19h30
Big Daddy Wilson (USA)
Tom Attah (Angleterre)
Vendredi 17 février 2012 à 20h30
Gaby Moreno (Guatemala / USA)
Isaya (France)
Samedi 18 février 2012 à 19h30
Mathis Haug (France)
The Hub (France)
Dimanche 19 février 2012 à 15h30
Les Concerts Salade
de Ensemble orchestral de Paris (France)
Un festival de blues à Paris. On peut se dire que c’est la moindre des choses, mais quand on y songe, rien de tel à signaler depuis un moment. Alors cette année, lorsqu’un théâtre du Sud-Est de la capitale décide de consacrer l’une de ses “escales musicales” à la note bleue une semaine durant, on se réjouit. Quand on constate que l’affiche réunit des artistes de qualité sous le credo “blues métissé”, on applaudit ; sur place, on est conquis. Comme les plus mémorables des blues, Blues au 13 a d’emblée instauré un climat, une chaleur particulière qui reste en mémoire et s’inscrit pour durer.
Un mot sur la salle du Théâtre 13, car elle participe pleinement à la réussite d’une telle prestation : 250 places assises disposées en un demi-arc de cercle surplombant la scène. Un petit amphithéâtre à la visibilité parfaite et dont l’acoustique et la lumière irréprochables offrent des conditions idéales pour apprécier des performances intimistes. Nicolas Teurnier – Soul Bag
La semaine débute avec Mountain Men, deux ovnis étonnants du blues (l’un australien à l’harmonica, l’autre français à la guitare et au chant) qui ont connu une l’ascension fulgurante depuis la sortie de leur album Springtime coming. La soirée sera partagée avec Les Crippled Frogs, improbable trio français où l’on croise les fantômes de Robert Johnson, Skip James et autres personnages de la musique afro-américaine. Le duo canadien Paul Deslauriers et Dawn Tyler Watson opère dans un répertoire blues et folk et reviennent en France avec ce nouveau spectacle après une tournée à travers le monde. En première partie de ce concert, Olivier Gotti, seul en scène, guitare lap-steel posée sur les genoux, qui n’est pas sans rappeler Ben Harper, mais surout grand gagnant du Tremplin Blues sur Seine 2011. Véritable chanteur et auteur-compositeur-interprète, Big Daddy Wilson est plus qu’un simple bluesman. Issu du gospel, il a un style vocal unique et une capacité rare à raconter des histoires. Le « petit-neveu » de Son House ou Robert Johnson, Tom Attah rappelle par ses textes et son jeu que le blues est toujours aussi étonnamment vivant. Originaire du Guatemala, Gaby Moreno avec sa voix soul/blues est une artiste originale. Influencée par les légendes musicales que sont BB King, Robert Johnson ou encore Nina Simone, elle a une voix à la fois juvénile, puissante et caressante. Mélange de bluegrass et de folk avec des envolées vocales irlandaises, le duo Isaya interprète superbement des mélodies subtiles, à mi-chemin entre Johnny Cash et Moriarty. Mathis Haug s’est extirpé de ses Mathematiks pour délivrer, en solo, un album majoritairement folk/blues. Le dépouillement voulu des arrangements porte au premier plan une voix au grain atypique qui vous transperce l’âme et le cœur. Enfant naturel de John Lee Hooker, Hubert #06 / The Hub prend le meilleur de toutes les influences et propose une musique qui en appelle autant à l’héritage des vieux bluesmen qu’à celui des Clash, Cramps ou même des Stones. Nous clôturons cette semaine avec une nouvelle invitation aux Concerts salades de l’Ensemble orchestral de Paris, pour revisiter les standard du blues avec cet orchestre classique de musique de chambre.
– Programmation détaillée –
Mardi 14 février 2012 à 19h30
Mountain Men & Crippled Frogs (Australie / France)
Mountain Men (Australie / France)
Deux ovnis du blues à l’ascension fulgurante ! Leur album Springtime coming est encensé par la critique (jusqu’au mythique US blues Magazine) et se classe dans le top 3 des ventes de disques blues en France depuis sa sortie en mai 2009.
Les Mountain Men sont nés de la rencontre d’un australien, Ian Giddey et d’un homme de la « vraie » montagne, Mathieu Guillou. Influencé par les pionniers du Blues et les nouveaux bluesmen, Mat joue de la guitare et chante avec la voix d’un black american, incroyable mais vrai ! Ian connu dans la région comme « Barefoot Iano » se retrouve en rôle d’accompagnateur à l’harmonica et s’amuse plus que jamais. Il prend quand même sa guitare acoustique pour quelques titres et Mat s’éclate à la guitare électrique. Sur scène ils sont comme deux grands enfants qui savent s’amuser et qui n’oublient pas qu’ils sont là pour ça…
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Crippled Frogs (France)
Le Blues, fantasmé, de cet improbable trio nous transporte vers un Juke Joint imaginaire dans lequel se croisent les fantômes de Robert Johnson, Skip James et autres personnages torturés de la musique afro-américaine. Bien qu’issus des berges du Rhône et non de celles du Mississippi, tous comme ces illustres prédécesseurs, nos French frogs chantent le Blues, les femmes légères, les cœurs brisés, l’errance et les alcools forts. Après tout les Creedence évoquaient si bien un Bayou qu’ils n’avaient jamais vu!
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Mercredi 15 février 2012 à 20h30
Paul Deslauriers & Dawn Tyler Watson (Canada)
Olivier Gotti (France)
Soirée présentée en collaboration avec On the road again et le Festival Blues sur Seine, dans le cadre des 10 ans du jumelage avec le FestiBlues International de Montréal (Québec).
Dawn et Paul sont de retour avec un nouveau spectacle pour combler leur public. Cinq années de grands succès en tournée à travers le monde (Russie, Lituanie, France, Belgique, Etats-Unis, Canada…) ont permis au duo de mûrir et de peaufiner son spectacle à la perfection.
Opérant dans un répertoire blues et folk qui leur va comme un gant, l’alliance acoustique entre la chanteuse de Jazz (surnommée la « Reine du blues de Montréal ») et le « Guitar Hero » est telle qu’on en oublie qu’ils ne sont « que » deux sur scène.
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Olivier Gotti (France)
Grand gagnant du Tremplin Blues sur Seine 2011, Olivier Gotti, seul en scène, guitare lap-steel posée sur les genoux, nous fait immédiatement penser à Ben Harper. A l’instar de ce dernier, notre bluesman mystérieux qui semble sorti du fin fond du Mississippi, nous laisse béats devant ses chansons où les douces envolées de slide laissent la place à un grain de voix atypique. Sa musique, enrichie de ses nombreux voyages (Angleterre, Nouvelle Calédonie et Caraïbes), nous promène dans les nouveaux horizons du blues.
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Jeudi 16 février 2012 à 19h30
Big Daddy Wilson (USA) & Tom Attah (Angleterre)
Big Daddy Wilson
Considérer Big Daddy Wilson comme un simple Bluesman n’est pas suffisant. Grâce à son style vocal unique, sa capacité à raconter des histoires, il se détache du lot comme un messager, un véritable chanteur, et un auteur-compositeur-interprète. Originaire d’une petite ville de Caroline du Nord, il grandit en écoutant le Gospel de sa paroisse puis, sous l’influence de son cousin Jimmy Blount, rencontre ses premières amours : les percussions et la basse. Après avoir rencontré une jeune allemande, devenue sa femme, il s’installe sur le vieux continent et commence à sillonner les clubs jusqu’à ce qu’une maison de disques s’intéresse à lui.
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Tom Attah
Le « petit-neveu » de Son House ou Robert Johnson, (selon la jolie formule du journaliste David Boswell) ne cède ni à la facilité, ni à la nostalgie et rappelle (s’il en était encore besoin) par ses textes et son jeu de technique que le blues n’est pas une musique « jouée par des morts », mais qu’il est, bien au contraire, toujours aussi étonnamment vivant.
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Vendredi 17 février 2012 à 20h30
Gaby Moreno (Guatemala / USA) & Isaya (France)
Gaby Moreno
Originaire du Guatemala et vivant à Los Angeles depuis 10 ans, elle mélange anglais et espagnol dans ses chansons. Sa voix soul/blues associé à ses racines guatémaltèques en font une artiste originale. Influencée depuis sa plus tendre enfance par les légendes musicales que sont BB King, Robert Johnson ou encore Nina Simone, elle est, de plus, dotée également d’un timbre de voix au charme fou : juvénile, puissant et caressant auxquels s’ajoutent des teintes bluesy et soulful. Cette jeune femme est un petit miracle mais représente surtout une découverte de premier plan à suivre de très, très près.
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Isaya
Mélange de bluegrass et de folk avec des envolées vocales irlandaises, ce duo semblent perchées au-dessus d’une botte de foin dans une ville fantôme américaine qui s’appellerait Brocéliande… Entre Johnny Cash et Moriarty, leurs mélodies subtiles, superbement interprétées à deux voix et une guitare pour simple accompagnement vous emporteront sans détours dans la brume acoustique Louisianaise. Une belle découverte !
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Samedi 18 février 2012 à 19h30
Mathis Haug & The Hub (France)
Mathis Haug
Après le succès médiatique international rencontré avec son précédent album «Five», Mathis Haug s’est extirpé de ses Mathematiks pour délivrer, en solo, un album majoritairement folk/blues. « Playing my Dues » sert d’écrin à 10 titres sensibles et confirme l’inventivité musicale de l’artiste. Le dépouillement voulu des arrangements porte au premier plan une voix au grain atypique qui vous transperce l’âme et le cœur dès la première écoute. Détenteur d’un style qui se teinte autant des lointaines rives du Mississippi que des plaines de l’Arizona ou encore des contreforts de son Languedoc Roussillon, Mathis Haug n’a pas son pareil pour entraîner son public dans un univers qui ne ressemble à aucun autre, une contrée dont les paysages tapissent de couleurs chaudes et d’odeurs accueillantes pour mieux porter des morceaux qui se laissent rattraper par des parties de chant pleines de cachets luxueux qui semblent parfois venus du jazz et par des arrangements tellement sobres qu’on les croirait naturels, et pourtant quelle n’est pas la richesse des compositions que le jeune homme nous propose !
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The Hub
Enfant naturel de John Lee Hooker, Son House, Charley Patton ou encore Mississippi Fred McDowell, Hubert #06 prend le meilleur de toutes les influences et propose une musique qui en appelle autant à l’héritage des vieux bluesmen qu’à celui des Clash, Cramps ou même des Stones dont il s’est nourri au biberon avant de remonter les sources !
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Dimanche 19 février 2012 à 15h30
Les Concerts Salade de Ensemble orchestral de Paris (France)
Avec Franck Della Valle (Violon), Mirana Tutuianu (Violon), Joël Soultanian (Alto), Étienne Cardoze (Violoncelle), Eckhard Rudolph (Contrebasse) et Laurent Colombani (Guitare et arrangements)
Prolongeant l’heureuse expérience des “Concerts Salade” créés par Jean Wiener, un groupe de musiciens de L’Ensemble orchestral de Paris propose l’association originale de compositeurs classiques, de jazz, de musique contemporaine, de chanson française ou anglaise et de musiques de films : occasion rêvée de flâner d’un univers à l’autre , de s’approprier des standards écrits pour d’autres formations, de varier les plaisirs en créant des salades aux goûts surprenants.
Pour ce concert, les musiciens revisiteront, pour notre plus grand plaisir, les standards du blues, spécialement arrangés par Laurent Colombani.