La machine tchekhov
T13 / Bibliothèque
Tchekhov est visité par ses personnages dans son musée, alors qu’il semble être en train de mourir.
Une ode à l’errance. Nous sommes comme des vagabonds. C’est absurde.
On reçoit, on aime, et tout reste abstrait, sans cesse en recherche. On part, on attend, on passe. On chine l’un avec l’autre, on se tutoie très souvent, bien sûr nous rions, et tout est déjà reparti ailleurs. La vie joyeuse, la mort nous réunissent.
Anton Tchekhov et ses personnages, ses propres créatures, se rencontrent sur scène. La machine se met en marche. Une machine à broyer les destins. Un regard sur cette machine, même une modeste visite guidée dans les entrailles de la bête…
Un auteur (pas des moindres, l’ami et médecin Tchekhov) semble perdre la vie. Il se rend au chevet des personnages qu’il a inventés. Et ces personnages, à leur tour, se rendent à son chevet et lui offrent toute leur tendresse, colère, drôlerie, chagrins, salutations.
Alors pour les spectateurs, initiés ou non au monde de Tchekhov, pas besoin de les reconnaître, ce sont des êtres simples, ahuris, tendres, drôles, qui viennent sur scène, la maison-vérité, consoler ou se réconcilier avec leur auteur. C’est une libération de mourir comme cela.
Evidemment, c’est vrai. Et pas vrai. On est toujours sur le fil. Mais ce n’est pas un jeu. C’est une machine, et c’est ainsi. Et l’Histoire continue.
La Machine Tchekhov
Texte Matéi Visniec, mise en scène Isabelle Hurtin
Avec Mathieu Saccucci, Coco Felgeirolles, Bruno Bisaro, Xavier Thiam, Kevin Chemla, Peter Bonke, Fanny Jouffroy, Isabelle Hurtin, Heidi-Eva Clavier
Assitante mise en scène Heidi-Eva Clavier, Décor Marie Vitez, Lumières Jean Grison, Son Lionel Erpelding
Production La Compagnie du Ness