Le banquet. not a musical, not at all.
T13 / Bibliothèque
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Le banquet. not a musical, not at all.

Matthieu Pastore
Du 13 au 14 octobre 2020
T13 / Bibliothèque
Dès 12 ans 1h20

C’est une soirée, une fête. Un banquet, oui.
Ils ne se connaissent pas. Pas tous, en tout cas. Et pourtant ils vont parler de ce petit vide abyssal, de cet interstice de l’âme que l’on nomme amour. Que l’on nomme désir. Que Platon nommait Éros. Mais de quoi parlent-ils réellement ?

Et si on faisait un banquet ? Une fête ?
Si on réunissait sur quelques canapés, un soir où il fait soif, où l’on est joyeux, des amis que l’on estime ? Des gens qui savent boire, s’amuser et parler.
Et si, ce soir-là, on ne savait plus quoi dire ? Si les verres et les bouteilles vidés, la playlist Spotify continuait à jouer ses morceaux agréables, un peu rétro, un peu kitsch, les morceaux que l’on écoute en voiture ou en faisant le ménage et qui, par le flow/flot des algorithmes finissent par s’écouler entre les interstices de nos solitudes communes ?
Il est encore tôt, on a un peu bu, on est joyeux, certes, mais ces mots, ces quelques rimes idiotes, ces accords mineurs sur les cordes d’une guitare, rouvrent soudain un vide, font résonner un manque.
Et l’on se met soudain à y penser, à cette béance que l’on ne colmate jamais tout à fait et qui nous tente tous, nous tend tous à l’amour.
Et là, comme Alcybiade et Agathon, comme Socrate et Eryximaque, on se met à en parler, à l’évoquer, à le revivre, à en rire et à en pleurer. Mais de quoi parlent-ils réellement ?

Le Banquet. not a musical, not at all.
Comédie philosophique presque musicale, ou l’inverse
librement inspiré du Banquet de Platon
Texte et mise en scène Matthieu Pastore

Avec Barbara Atlan (Fred), Laurie Barthélémy (Stéphanie), Nathalie Bourg (Agnès), Pierre Cohen (Polo & musicien), Benjamin Dussud (Éric), Margo Mayette (Gladys & musicienne), Valentin Roland (Gaston), Camille Soulerin (Sophie) et Victor Assié (Alexi)

Assistante à la mise en scène Camille Soulerin, Chorégraphie Laura Maria Desideri, Costumes Amélie Vavernac et Leslie Granger, Création lumière Théo Tisseuil, Ingénieur son Clément Hubert, Régie son Claire Mahieux. Les compositions musicales et les arrangements sont de Pierre Cohen, Clément Hubert et Margot Mayette.

Le candidat : Matthieu Pastore

Matthieu Pastore est né en 1989 à Lyon. Après une prépa littéraire dans sa ville natale, il intègre l’école du Piccolo Teatro de Milan, dirigée par le metteur en scène Luca Ronconi. Après trois ans d’études il obtient son diplôme de comédien, en 2011. En 2012, il reçoit, à Milan, le Prix Hystrio à la vocation théâtrale, comme meilleur acteur de moins de 30 ans.

De 2011 à 2018, il collabore en tant que comédien avec de nombreux metteurs en scène italien, parmi lesquels Damiano Michieletto, Andrea de Rosa, Renato Sarti, Fabrizio Falco, Bruno Fornasari…

En tant que traducteur, il a travaillé, entre autres, sur l’adaptation en italien de George Dandin de Molière, pour la compagnie IdiotSavant, dirigée par Filippo Renda, sur The Great Disaster de Patrick Kermann, pour Renato Sarti, ou bien sur Les 24h de Tina Pools à la recherche de son bonheur, de la dramaturge franco-belge Marie Henry, pour le TeatroDue de Parme.

Il a également assisté plusieurs metteurs en scène, en particulier Fadhel Jaïbi, directeur du Théâtre National de Tunis, de 2012 à 2015, pour un projet de collaboration entre le Piccolo Teatro de Milan et le Théâtre de Chaillot.

Ce sont ces expériences qui l’ont poussé, depuis 2018, depuis son retour en France, à développer des projets d’écriture et de mise en scène. Il travaille actuellement, avec la metteuse en scène franco-italienne Chiara Breci, sur une réécriture pour le jeune public du K de Dino Buzzati et il souhaiterait, après le Banquet, poursuivre une réflexion plus ample, basée sur la littérature grecque, et dont le thème central serait l’identité intime ; qu’y a-t-il à partager de l’intime dans une exploration non pas de la singularité des « moi » mais des traits communs du « nous », dans une démarche peut-être aussi politique : ce que je suis, au fond, au plus profond de mon intime, n’est-il pas également, radicalement, ce que nous sommes ?

Il travaille donc actuellement sur la figure de Tirésias, qu’il souhaite mettre en parallèle avec le concept de non-binarité, au sens large, avant de se pencher sur le mythe d’Orphée, sur le rapport qu’il entretient avec la mort, d’une part, mais aussi paradoxalement avec nos voyages, nos trajectoires vers le bonheur.



Reportage vidéo / répétitions

Réalisation Andréa Fernandez / Gestuelle

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