Que crèvent tous les protagonistes

Une histoire de famille

Ana, une jeune fille ne parvient pas à construire sa vie. Elle est hantée par les non-dits et les secrets de famille liés à l’époque de la dictature. N’ayant trouvé aucune réponse à ses questions, elle demande à son amoureux, Tadeo, un chercheur émérite de construire « une machine à remonter le temps ». Tadeo, par amour, accepte le défi.
Le soir de Noël, en guise de cadeau, il lui offre la réunion de famille qu’elle a tant souhaitée. Le temps d’un dîner, il fait revenir les morts et elle retrouve ainsi sa mère, son père, son grand père et son oncle. Ils ressurgissent du passé et dévoilent, par bribes, des moments de vie. Ana fait aussi la connaissance de sa grand-mère qui elle est vivante mais qu’elle n’a jamais vue.
Passé et présent s’entremêlent donnant lieu à des situations cocasses.
La famille se révèle à la fois irrésistible et effrayante.
Pour Ana, la quête de vérité commence. Seulement chacun défend sa propre version de « l’histoire ». Les uns préfèrent continuer à se taire et à enterrer le passé, les autres voudraient parler mais les mécanismes s’enrayent et tout dérape.

C’est cette problématique autour de la vérité que j’ai envie d’explorer. Quelle place laisse-t-on aux mensonges et aux non dits qui s’immiscent constamment dans nos vies?
La construction de la pièce, articulée autour de nombreux flash-back, a une structure très cinématographique. Les personnages chez Calderon sont portés par la passion, l’outrance et la véhémence. Il y a pour moi une similitude évidente avec l’univers des films de Pedro Almodovar. L’un et l’autre abordent de manière volontairement provocatrice, la filiation, la mort et les secrets enfouis.
Après avoir exposé les blessures profondes et les culpabilités de chacun, la question est de savoir comment construire l’avenir. Sandrine Attard

Que crèvent tous les protagonistes de Gabriel Calderon
Traduction de l’uruguayen Françoise Thanas
Adaptation Gaëlle Fernandez Bravo & Sandrine Attard
Mise en scène Sandrine Attard
Scénographie et Costumes Frédéric Rebuffat
Créatrice son Madame Miniature
Créateur lumières Olivier Oudiou
Voix Guillaume Mika

Avec Elisabeth Tamaris, Gilles Janeyrand, Aymeric Lecerf, Florence Muller, Marion Malenfant, Paul Emile Pêtre

Production Le Temps des possibles

Sandrine Attard

Parallèlement à une Licence de droit à Paris X Nanterre, elle suit les cours de théâtre de l’Ecole Claude Mathieu.
Elle est admise à l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg où elle obtient son diplôme en 1995. Elle travaille notamment sous la direction de Joël Jouanneau et Enzo Corman puis avec Michel Didym et Bernard Sobel où elle interprète le rôle principal aux côtés de Denis Lavant dans Coeur Ardent d’Ostrovski.

Elle reprend ensuite le rôle d’Andromaque dans Les Troyennes de Sénèque mis en scène par Adel Hakim.
Elle est aussi dirigée par Christophe Perton dans Mon Isménie de Labiche puis par Julie Brochen dans Penthésilée de Kleist au Théâtre de la Bastille.

Elle rencontre le metteur en scène Britannique Declan Donnellan pour qui elle sera L’infante du Cid de Corneille notamment au Festival d’Avignon et au Théâtre des Bouffes du Nord puis en tournée internationale. Elle joue pour le jeune public un texte de Dominique Sampiero la Révolte des outils sous la direction de Balazs Gera.
Elle travaille également avec Claude Yersin dans Portrait d’une Femme de Michel Vinaver et joue Adèle dans Le don d’Adèle mis en scène par Julia Duchaussoy. Elle sera Dorine dans Tartuffe mis en scène par Laurent Delvert notamment au Théâtre de la Criée à Marseille. Elle retravaillera avec lui sur Cinna de Corneille. Elle rencontre ensuite Fabio Alessandrini qui la met en scène dans La Cage de Stefano Massini.

Elle joue Catherine sous la direction de Samuel Theis dans Juste la fin du monde au Théâtre 13 à Paris qui obtient le prix du jury et de la SACD dans le cadre du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène.

De 2011 à 2016, elle joue dans Un fil à la patte mis en scène par Jérôme Deschamps à la Comédie Française.
Au cinéma, elle tourne avec Pascale Ferran dans l’Age des possibles, avec Siegrid Alnoy dans Nos familles et Xabi Molia dans Huit fois debout.

Depuis 2007, en partenariat avec le Théâtre de la Tempête et le Théâtre Gérard Philipe de Saint -Denis, elle anime régulièrement des ateliers de pratiques artistiques dans les lycées.