Superbarrio
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Superbarrio

La joyeuse et probable histoire de Superbarrio, que l'on vit s'envoler un soir dans le ciel de Mexico
texte et mise en scène Jacques Hadjaje
Du 8 mars au 17 avril 2016
T13 / Bibliothèque
Dès 8 ans 1h40

Mexico, 1985. Superbarrio (Superquartier) défend les droits des sinistrés du tremblement de terre.
Bravant les dangers, suscitant toutes les passions, il écrit sa légende. Mais quel est l’homme qui se cache derrière ce masque de clown magnifique ? Un saint ou un ambitieux ?… Qu’est-ce qui fait courir Superbarrio ?

Superbarrio a réellement existé. Il a jailli des décombres de Mexico après le terrible tremblement de terre de 1985. C’est un ouvrier, ancien champion de lucha libre (le catch mexicain).
Le visage masqué, en combinaison rouge et cape jaune, il défend les droits des sans-abris, tel un Zorro des faubourgs populaires.
Cela se passe la nuit, dans les coulisses de la lutte. Autour de Superbarrio, gravite une ronde de personnages : sa soeur, un cousin policier, un ange tombé du ciel, une stripteaseuse, un travesti, un jeteur de sort, une femme d’affaires… Certains le soutiennent, d’autres le combattent. Les fils de la vie privée et de la vie publique s’entremêlent. Superbarrio doute de luimême puis se ressaisit. Il renonce néanmoins à toute ambition politique au profit de l’action de terrain.
Superbarrio n’est pas Superman. Il est de ces « indignés » qui luttent à mains nues, dans un combat joyeux et résolu, contre l’idée même du destin.

Bande annonce vidéo

Edito

Par Colette Nucci – Directrice

Il y a toujours un moment dans la vie d’un homme où se pose la question du choix ! En temps de guerre ou face à une situation d’urgence, il y a ceux qui se comporteront en héros pour défendre leurs valeurs au risque de leur propre vie, et ceux qui par lâcheté, peur, intérêt personnel, se garderont bien d’agir et ne feront rien, ne verront rien, n’entendront rien… N’oublions pas que pour avoir une chance d’être secouru en cas d’agression, il vaut mieux crier au feu qu’à l’assassin ! Dans Andorra de Max Frisch qui vient d’être à l’affiche au Théâtre 13, c’est de ces derniers qu’il s’agissait et la pièce nous dévoilait sans concession les dégâts irréversibles provoqués par leur lâcheté pitoyable, les idées reçues et les préjugés dans une communauté. Nous étions confrontés à la médiocrité humaine, si banale hélas, et la question que soulevait ce spectacle était la même pour tous : et moi qu’aurais-je fait ???

L’homme qui a inspiré à Jacques Hadjaje La joyeuse et probable histoire de Superbarrio… ne s’est pas posé cette question après le tremblement de terre qui avait ravagé Mexico en 1985 ; Cet homme simple, ouvrier de son état, a le plus naturellement du monde ressorti sa combinaison d’ancien catcheur, son masque, et s’est dressé contre les politiques véreux et les entrepreneurs sans scrupule qui prétendaient raser les quartiers populaires et en chasser les habitants ! Il n’avait pas d’épée laser, pas de moto supersonique, pas de super pouvoirs comme les super héros des BD, non, mais il en avait le courage, revêtu le costume, et bien sûr… le mystère qui va avec ! Le croirez-vous ? ça a marché ! Et Dieu que ça fait du bien de voir un homme ordinaire tenir tête aux puissants et rester droit dans ses bottes ! On a tellement besoin de croire qu’il existe encore des hommes de cette trempe, insensibles aux sirènes du pouvoir et de l’argent ! Il suffit d’un seul parfois pour  réveiller les consciences et changer les choses, et oui, on peut même le faire sans violence.
Le titre ne vous ment pas ! C’est joyeux !
Et ça aussi ça fait du bien non ?

Ce printemps, nous recevrons aussi les conteurs Frédéric Naud et Elizabeth Troestler pour un joli moment partagé avec nos bambins dans notre salle de répétition aménagée à cet effet ; Il y sera question de loups et d’ogres qui sont des enfants comme les autres… À moins que ce ne soit le contraire, mais dans le fond… n’est-ce-pas la même chose ? Vous me direz… Une autre soirée contes aura également lieu, cette fois-ci pour les plus grands, autour du mythe de Thésée. Cinq jeunes conteurs nous proposeront cinq variations, sous l’oeil attentif de conteurs confirmés.

Nous ferons aussi notre « Visite de printemps » qui avait si bien marché l’année dernière et nous travaillons dans la bonne humeur et les éclats de rire à l’organisation de cette journée qui aura lieu le samedi 19 mars (plus d’infos sur notre site) !

Après Votez Poupon, L’Imagination au pouvoir et La Force tranquille, vous découvrirez en avril le quatrième épisode de La Chienlit : Enterre-moi partout. Pensez à réserver car cette série fait le plein de spectateurs, et c’est mérité car c’est formidable !

N’oubliez pas de venir écouter le dernier concert de notre Escale Blues au 13, qui aura lieu le 24 avril ; Ce sont les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris qui animeront cette soirée spécialement conçue pour les spectateurs du Théâtre 13, et c’est un très beau voyage musical à travers l’histoire du blues qu’ils nous invitent à faire en leur compagnie ;

Voilà le programme chers spectateurs et amis… Et la saison n’est pas finie !



Générique

Avec
Ariane Bassery Catalina,
Isabelle Brochard Madame Soledad,
Sébastien Desjours Ramon, Ernesto,
Anne Didon Paulina Jimenez, Ludivine,
Guillaume Lebon Superbarrio,
Delphine Lequenne Dolores,
Laurent Morteau, Cousin Pepe
et le musicien Marc Bollengier

Musique Marc Bollengier, Scénographie et costumes Anne Lezervant, Création lumières Franck Pellé et Pierre Peyronnet, Chorégraphie Cécile Rouanne et Rémi Esterle, Bande son Sébastien Trouvé

Production La Compagnie des Camerluches Coproduction Pôle Culturel d’Alfortville, Théâtre des Deux Rives (Charenton) et Théâtre Clin d’oeil (Saint-Jean-de-Braye), avec le soutien d’Arcadi Île-de-France, de l’ADAMI, du Conseil Général du Val de Marne (Aide à la création), de la SPEDIDAM et du Centre National du Livre et avec l’aide à l’écriture et à la production de l’association Beaumarchais-SACD. Coréalisation Théâtre 13. Le spectacle a été crée le 22 Novembre 2014 au Pôle Culturel d’Alfortville (Résidence de création).

Texte édité aux Editions Les Cygnes – collection les Inédits du Théâtre 13.

Jacques Hadjaje
Il écrit La joyeuse et probable histoire de Superbarrio que l’on vit s’envoler un soir dans le ciel de Mexico (éditions les Cygnes), La mouche et l’océan (mise en scène Anne Didon, Théâtre de l’Opprimé), Lucien (tournée). Dis-leur que la vérité est belle (publié chez Alna), Entre-temps, j’ai continué à vivre et Adèle a ses raisons (publiés chez L’Harmattan) ont été joués au Lucernaire, au festival d’Avignon et en tournée. Il écrit aussi des textes de commande, comme Les enfants d’Ulysse pour l’Opéra-Bastille. Il reçoit plusieurs bourses d’écriture : Centre National du Livre (2000 et 2011), DMDTS (2003), Beaumarchais-SACD (2012).
Il met en scène L’échange de Claudel au CDN de Nancy, À propos d’aquarium d’après Karl Valentin (tournée), Innocentines de René de Obaldia (tournée) et plusieurs créations d’auteurs contemporains dont Catherine Zambon ou Valérie Deronzier. Il assure également la mise en scène de ses propres textes.
Il enseigne dans plusieurs écoles de formation d’acteurs (Ecole Claude Mathieu, Le Magasin…), dirige des ateliers d’écriture et de jeu pour amateurs (TEP, Théâtre du Peuple de Bussang…) ou en milieu scolaire (Maison du Geste et de l’Image…) ainsi que des stages professionnels sur le travail du clown (Manufacture : Haute Ecole de Théâtre Suisse Romande, Lausanne. Lido : école du cirque de Toulouse. TGP St-Denis).
Il joue de nombreux spectacles, sous la direction de Georges Werler, Nicolas Serreau, Gilbert Rouvière, François Cervantès, Patrice Kerbrat, Jean-Pierre Loriol, Florence Giorgetti, Sophie Lannefranque, Richard Brunel, Robert Cantarella, Romain Bonnin, Balazs Gera, Carole Thibaut, Gérard Audax, Michel Cochet, Jean-Yves Ruf, Jean Bellorini, Thierry Roisin, Pierre Guillois, Aymeri Suarez-Pazos, Alain Fleury…
Il jouera, durant la saison 15-16, plusieurs spectacles mis en scène par Jean Bellorini : reprise de Liliom de Ferenc Molnar (TNP Villeurbanne et tournée) et de Cher Erik Satie d’après la correspondance d’Erik Satie (TGP St-Denis et Philarmonie de Paris), et création des Frères Karamazov d’après Dostoïevski (Festival d’Avignon 2016).



Résumé


Petite et grande Histoire

Superbarrio (Superquartier, en espagnol) a réellement existé. Il a jailli des décombres de Mexico après le terrible tremblement de terre de 1985, qui tue 1500 personnes et détruit le centre de la Capitale. Les sinistrés campent dans les rues et se fédèrent en comités de quartier pour exiger d’être relogés là où ils ont toujours vécu.

Superbarrio est l’un des responsables de ces comités. Il n’est ni homme politique, ni syndicaliste. C’est un ouvrier, ancien champion de lucha libre (la lutte libre, équivalent du catch), sport très populaire au Mexique. Le visage masqué, en combinaison rouge et cape jaune, il vole au secours des pauvres et des sans-logis, lutte contre les promoteurs corrompus, négocie des crédits à la construction et devient ainsi la bête noire des administrations.


La trame de la pièce, ainsi que les autres personnages qui l’animent, sont totalement fictionnels. Partant de l’Histoire (la vraie), nous entrons dans la joyeuse et probable histoire de Superbarrio. L’action se décline en trois nuits, dans un Mexico dévasté, un an après le tremblement de terre. Superbarrio est au plus haut de sa notoriété. Les fils de la vie publique et de la vie privée seront tricotés ensemble.


Durant la première nuit, on assiste à une ronde des personnages qui gravitent autour de Superbarrio. C’est une nuit électrique : on sent monter la tension provoquée par l’annonce d’une manifestation monstre, prévue pour le lendemain. 



Au cours de la deuxième nuit, c’est la décision de Superbarrio de se présenter aux élections présidentielles qui sert de catalyseur. Il y a le feu à la maison Mexique. Et les cœurs s’embrasent aussi. Différentes stratégies, amoureuses ou politiques, se mettent en place, soit pour accompagner Superbarrio dans son projet, soit pour l’en détourner.


La troisième nuit est le temps de la redistribution des cartes. Les uns perdent, les autres gagnent, chacun donne un autre sens à sa vie. Superbarrio doute de lui-même puis se ressaisit. Il renonce néanmoins à toute ambition politique au profit de l’action de terrain.
 



Notes d’écriture


Un conte social

Dans toutes les villes du monde, le droit au logement devient un enjeu majeur et dessine la ligne de front entre riches et pauvres. Aujourd’hui, au Maroc, poussent, en l’espace d’une nuit, et jusqu’à cinquante kilomètres autour des villes, des « quartiers clandos », dont les habitants n’ont pas même les moyens de se loger dans des bidonvilles. À Paris, on ne s’étonne plus de circuler en voiture à quelques mètres de ces campements miteux qui bordent le périphérique…

Superbarrio est un héros emblématique de cette lutte.
Bien sûr, le contexte du tremblement de terre est particulièrement dramatique. Mais nos sociétés ne sont-elles pas, chaque jour, secouées par des séismes de toutes natures ? Ce qui m’a intéressé, au-delà de cette question du droit au logement, c’est la posture de résistance que Superbarrio adopte face à toutes les sollicitations qui se présentent à lui. On dirait de lui, aujourd’hui, qu’il est « un indigné ». Dans ce monde où l’histoire semble écrite à l’avance, il est de ceux qui n’acceptent pas qu’on lui dicte sa vie. Il lutte à mains nues contre l’idée même du destin.

Pourtant, Superbarrio n’est pas Superman. C’est presque un homme ordinaire. Il ne veut pas renverser le système capitaliste. Du moins, ne l’annonce-t-il pas. Il veut reconstruire son quartier. C’est un pragmatique, un empêcheur de spéculer en rond. C’est d’ailleurs cela qui le rend dangereux aux yeux du pouvoir. Pour moi, la question essentielle a été de comprendre quel homme se cache derrière ce masque de clown magnifique. Pour que le masque tombe, j’ai inventé des personnages qui le font douter de lui-même et du bien-fondé de son action, mais qui sont euxmêmes ébranlés dans leurs certitudes. Chacun d’eux représente une part du monde. Chacun d’eux essaie de l’attirer sur son territoire.

Cela se passe exclusivement la nuit, ce temps de tous les rêves, ce temps où l’on pourrait croire qu’un homme vaut un autre homme. Dans ce désir de nuit, il y a aussi l’envie de raconter l’envers des choses, de révéler les petites histoires qui se cachent derrière la grande Histoire. On se situe dans la coulisse, là où l’acteur se concentre, là où il avoue sa peur.

Pour moi, cette histoire ne pouvait pas être totalement réaliste. Il me fallait contrebalancer l’univers minable et douloureux qui lui tient lieu de décor. Et puis, nous sommes au Mexique, terre de rêves et de magie, terre des civilisations englouties aztèque et maya, lieu privilégié du mystère et du conte. Un Mexique de contrastes, entre embrasement spectaculaire du piment et endormissement douceâtre du chocolat. L’endroit où « l’ancien » et le « nouveau » mondes se sont affrontés avec une violence inouïe, et où déjà la foi, l’ordre et la morale servaient d’alibi au pillage des richesses et à la domination par la force. Il avait été prédit aux indiens que des conquérants viendraient de la mer pour les assujettir. Cela explique en grande partie la faible résistance qu’ils opposèrent aux Conquistadores espagnols : la prophétie indienne s’accomplissait. Cinq cents ans après, Superbarrio s’inscrit en faux contre cette malédiction. Pour lui, rien n’est inéluctable. Une de ses premières actions est d’interdire à un homme qu’il rencontre par hasard de se suicider. Il mène un combat résolu contre toutes les morts annoncées.

Superbarrio ne sauvera pas le monde mais il peut nous indiquer le chemin. Pour lui, le monde a été fait à la va-vite. Il faut sans cesse le rafistoler, le réinventer. Comme lui, je ne crois pas aux grands bouleversements. Je crois aux petites réparations.

Jacques Hadjaje



Notes de mise en scène


Du grotesque et du magnifique

Il y a, chez cet improbable Superman un peu bedonnant qu’est Superbarrio, du grotesque et du magnifique. De l’enfance et de la très ancienne sagesse. C’est un homme qui se déguise, qui s’habille de magie, pour jouer un rôle dans la vraie vie. Un rôle éminemment sérieux. Sans jamais se prendre vraiment au sérieux. Les autres personnages de cette histoire détiennent également une part de folie, tout en suivant un itinéraire parfois tragique. On fait même des incursions dans le surnaturel : un ange descend du ciel et prend goût à la vie, un jeteur de sort flirte avec la mort. Je chercherai, dans le traitement comme dans le jeu des acteurs, à faire coexister excès et vérité des sentiments. Un peu comme dans certains films de Pedro Almodovar : la mort rôde, le danger est bien réel mais il côtoie en permanence le rire et la tendresse.

L’espace ne sera pas réaliste. Je rêve d’une grande palissade, plantée au milieu de rien, qui marque la frontière entre deux mondes. Peint sur cette palissade, le visage d’une Vierge, qui devient l’arbitre de la confrontation. La palissade s’ouvre, comme s’ouvre un livre d’images, sur le bureau de madame Soledad, la loge du cabaret, l’intérieur de l’église…. Elle se disloquera petit à petit. Une manière de dire que les deux mondes ne sont pas étanches, qu’il suffit de pousser des portes, pour créer des brèches. Pour que des gens que tout oppose, réussissent à se parler, à se comprendre…
Tout sera avoué à vue: c’est comme si les sansabris, eux-mêmes, racontaient cette histoire: le chantier du spectacle en préfiguration au chantier de la reconstruction dont rêvent Superbarrio et ses amis.

De même, la lumière ne jouera pas la nuit de façon réaliste. Elle découpera l’espace de manière franche, pour aller, petit à petit vers l’onirisme.
La musique, interprétée en direct (contrebasse, basse, accordéon), donnera la pulsation du spectacle. Elle dira la course de Superbarrio, ses inquiétudes et ses espoirs. Elle s’inspirera de thèmes sud-américains mais elle ne fera pas « couleur locale ».

Le rythme sera rapide. On doit sentir un pays en ébullition, une atmosphère de guerre sociale. La tension entre les personnages est vive. L’onde de choc du tremblement de terre résonne encore dans toutes les mémoires. Tout le monde court après Superbarrio, qui, lui, est toujours pressé d’agir. Il ne se reconnaît que dans l’action. Mais, autour de lui, tout le monde milite pour le maintien du système, par intérêt, lâcheté, ou fatalisme. C’est la confrontation entre ces deux types d’attitudes qui génère de l’électricité.

Il y a vingt ans, je découvrais l’existence de Superbarrio dans un article de journal. Pendant toutes ces années, son image m’a poursuivi. Je rêvais d’en faire un personnage de théâtre mais je ne trouvais pas la bonne porte. Entre-temps, le monde a bougé. L’argent s’est proclamé roi. Il l’était déjà mais il ne le disait pas avec autant de cynisme. C’est peut-être pour ça que j’ai finalement pu accoucher de cette pièce. Je l’ai écrite pour une équipe de comédiens que je connais bien : c’est le quatrième texte que j’écris pour eux. La pièce va commencer à vivre avec eux. Elle évoluera encore. Il y aura des allers-retours de la table au plateau. Cette recherche fait partie du travail de mise en scène.

Jacques Hadjaje



Bande annonce vidéo

réalisation Quentin Defalt

Revue de presse

Une bande dessinée théâtrale allègre, une musique savoureuse de Marc Bollengler, la pièce de Jacques Hadjaj se révèle assez réjouissante… Theatre du blog

Ni répit ni langueur dans cet entrelacs de tableaux entre rêve et réalisme, rire et naïveté, que rythment en direct les modulations de la contrebasse, de la guitare, du violon et de l’accordéon. Une magnifique leçon d’humanité et de tendresse, comme le tremblement de la terre, comme l’onde du choc des coeurs, comme le goût délicieux d’un chocolat de grand-mère, au piment et à la vanille. Spectacle Sélection

Le spectacle est une belle réussite tant au niveau visuel que sur la maîtrise de son sujet. L’ensemble est drolatique et trépidant tout en interpellant le spectateur sur sa capacité à s’émouvoir de l’état du monde, à s’indigner pour que ce joli voyage ne remplisse pas uniquement la tête de souvenirs turquoises. Théâtres.com

L’ensemble est rythmé par la contrebasse de Marc Bollengier ainsi que le violon et l’accordéon : la musique contribue incontestablement à créer une ambiance et à nous transporter dans un monde où les ambitions et les illusions d’un héros populaire des temps modernes sont salutaires et porteuses d’un message plein d’espoir. L’originalité de la forme fait que le propos est plein de tendresse mais parvient à ne pas tomber dans le cliché : face aux adversités, petites ou grandes, personnelles ou collectives, il est bon de toujours essayer de se relever. Une jolie parenthèse. Reg’Arts

Décors hyper colorés et ingénieusement modulaires de Anne Lezervant, fils à sécher le linge, mobylettes capricieuses, portes et trappes qui s’ouvrent, se ferment et se claquent frénétiquement tandis que les personnages courent sans répit vers leur destin, leurs sentiments au bord des lèvres sous le regard protecteur d’une vierge énigmatique, le tout sur la musique jouée en direct par Marc Bollengier qui impulse son rythme au spectacle… on pourrait croire à un vaudeville survitaminé si le sujet de la pauvreté et du mal-logement n’était pas aussi prégnant.
Les comédiens, Guillaume Lebon, alias Superbarrio, en tête, mais il faudrait tous les citer, s’ils manquent de cette petite touche hispanique impossible à imiter, se donnent corps et âme pour insuffler rythme et humanité à ce conte pour adultes qui va au-delà du pessimisme ordinaire et laisse entendre que la solution est là, en chacun de nous, dans une farouche volonté de vivre et d’être ce que nous souhaitons être. Froggy’s Delight

L’air de rien, avec légèreté et une bonne dose de dérision, dans Superbarrio, Hadjaje dresse avec humour le portrait touchant d’un homme animé par un formidable esprit de solidarité. Webthea







Audiodescription

Audio-description pour les personnes mal ou non-voyantes

Système d’audio-description en direct via casque récepteur
En partenariat avec l’association Prête-moi tes yeux au théâtre

Superbarrio sera audio-décrit les 31 mars, 3, 7 et 10 avril 2016

Service gratuit. Tarif réduit pour le spectateur ainsi que pour un accompagnateur.
Réservation auprès d’Yselle Bazin (01 45 88 41 89 / ysellebazin@theatre13.com).



Rencontre

Rencontre
avec Jacques Hadjaje et toute l’équipe artistique
le dimanche 3 avril à l’issue de la représentation vers 17h45.

Garde d’enfants

Garde d’enfants
dimanche 10 avril 2016 pendant la représentation de 16h
(6€ par enfant de 5 à 11 ans).
Spectacle de conte / atelier / goûter avec Carole Visconti
(réservation indispensable).



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