Les scènes d’été du 13 et prix jeunes metteurs en scène – édition 2007
T13 / Glacière
S’engager un peu plus et réinventer en permanence
Les Scènes d’été du 13 – 6ème édition. Oups ! Sixième déjà ! Lorsqu’en 2001 nous prenions le pari de programmer de toutes jeunes compagnies pendant un mois en été, nous étions parmi les rares à prendre ce risque. Cette envie de défendre les jeunes talents a très vite influencé le reste de notre programmation et aujourd’hui les jeunes compagnies constituent l’essentiel de nos spectacles. Certaines troupes sont même issues des Scènes d’été : Je pense à toi, Comme il vous plaira, Macbett, Violette sur la terre, La Veuve Rusée, le Mandat ou La Dispute (la saison prochaine). Aujourd’hui, bon nombre de théâtres (y compris les plus prestigieux) ont également crée leur propre festival jeunes compagnies, et c’est tant mieux.
Les jeunes compagnies ont trouvé leur place au Théâtre 13 et notre public est de plus en plus nombreux à venir les applaudir. Et il est maintenant de moins en moins rare que des comédiens confirmés s’engagent dans des aventures avec elles : Maxime Leroux, Jacques Herlin, Xavier Gallais, Julie Delarme, Valérie Karsenti, Marie Vincent, David Ayala, Sophie Artur, Maryline Even, Olivier Saladin, Bruno Abraham-Kremer, Claire Nadeau, Feodor Atkine … Nous avons donc voulu pousser un peu plus loin notre soutien et c’est ainsi qu’est né en 2006 le Concours Théâtre 13 / jeunes metteurs en scène. Le projet étant d’accompagner pendant un an la création de six spectacles (du projet à l’exploitation) en permettant aux metteurs en scène de présenter leur travail aux principales institutions qui organisent notre métier aujourd’hui. Comme tout concours impose un gagnant, il y aura donc un lauréat chaque année (qui bénéficiera d’une aide financière et de la possibilité de jouer une semaine au Théâtre 13), mais c’est finalement l’ensemble des six projets qui tirera un réel bénéfice de ce concours.
Les Scènes d’été 2007 sont donc, pour la programmation en intérieur, le dernier tour en public du concours Prix Théâtre 13 / jeunes metteurs en scènes. Six spectacles que notre jury de présélection a repérés parmi les 80 qui ont concouru pour cette édition. Deux prix seront attribués : celui du Jury et celui du public !
Pour les spectacles en plein air et gratuits, ce sera toujours le jeudi à 19h30 et le dimanche à 15h30 : concerts, théâtre en plein air, comédie musicale… tout un programme !
Autre nouveauté pour cette édition, nous accueillons l’association Les écritures vagabondes : en 2000 et 2005, une dizaine d’écrivains francophones, tous d’horizons différents, séjournent pendant un mois à Byblos et Beyrouth au Liban. Ils partent à la rencontre des artistes et des habitants du pays. De retour chez eux, les auteurs écrivent un texte inspiré de leurs expériences. Ces textes seront lus pendant le festival par des compagnies du Théâtre 13. Les Scènes d’été seront plus courtes – trois semaines – pour laisser la place à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris qui clôturera la saison 2006/2007.
Programmation du concours
Mardi 12 juin à 20h30 et mercredi 13 juin à 20h30 |
Théâtre Prix Théâtre 13 |
L’Opéra du Dragon de Heiner Muller Mise en scène Joséphine Serre |
Vendredi 15 juin à 20h30 et samedi 16 juin à 19h30 |
Théâtre Prix Théâtre 13 |
Ambulance de Gregory Motton Mise en scène Maxime Franzetti |
Mardi 19 juin à 20h30 et mercredi 20 juin à 20h30 |
Théâtre – Prix Théâtre 13 |
Le Monte-plats, Célébration d’Harold Pinter Mise en scène Alexandre Zeff |
Vendredi 22 juin à 20h30 et samedi 23 juin à 19h30 | Théâtre – Prix Théâtre 13 |
Incendies de Wajdi Mouawad Mise en scène Cindy Girard |
Mardi 26 juin à 20h30 et mercredi 27 juin à 20h30 |
Théâtre Prix Théâtre 13 |
La Cantatrice Chauve d’Eugène Ionesco Mise en scène Françoua Garrigues |
Vendredi 29 juin à 20h30 et samedi 30 juin à 19h30 |
Théâtre Prix Théâtre 13 |
Purifiés de Sarah Kane Mise en scène Ludovic Huart |
Dimanche 1er juillet 2007 à 19h30 (gratuit) | Prix Théâtre 13 |
Remise du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène Prix du Jury et prix du public |
Programmation du festival Scène d’été
Jeudi 14 juin 2007 à 19h30 (entrée libre) |
Comédie musicale en plein air |
Jeux de mots laids pour gens bêtes de Boby Lapointe Mise en scène Léonie Pingeot |
Dimanche 17 juin 2007 à 15h30 (gratuit) |
Théâtre en plein air |
Le Tour du monde en 80 jours d’après Jules Verne Mise en scène Sébastien Azzopardi |
Dimanche 17 juin 2007 à 15h30 (gratuit) | Lectures |
Ecritures Vagabondes – retour de Beyrouth Les Ruines pour patrimoine Mises en espace Joséphine Serre |
Lundi 18 juin 2007 à 19h (gratuit) | Lectures |
Ecritures Vagabondes – retour de Beyrouth vivre-et-mourir@liban2007.com Mises en lecture Quentin Defalt |
Jeudi 21 juin 2007 à 19h30 concert (gratuit) |
Musique du monde en plein air |
Gaâda Diwane de Béchar Maghreb – Afrique |
Dimanche 24 juin 2007 à 15h30 (gratuit) | Théâtre en plein air |
Les Fourberies de Scapin de Molière Mise en scène Arnaud Denis |
Jeudi 28 juin 2007 à 19h30 (gratuit) |
Concert en plein air |
Le Concert info Fanfare théâtrale par La Quincaille |
Vendredi 29 juin à 20h30 et samedi 30 juin à 19h30 |
Théâtre Prix Théâtre 13 |
Purifiés info de Sarah Kane Mise en scène Ludovic Huart |
Dimanche 1er juillet 2007 à 15h30 (gratuit) | Musique du monde en plein air |
Machaqa info musique bolivienne / fusion sud-américaine |
L’Opéra du Dragon
Théâtre musical sur tréteaux
De Heiner Muller, Mise en scène Joséphine Serre
1h30 sans entracte
L’Opéra du Dragon raconte un voyage initiatique, collectif et populaire, dont l’issue est pour chacun la prise de conscience de ses responsabilités civiques. Elle met en scène cette « peur » qui livre les foules – consentantes – à un pouvoir leur promettant la « Sécurité »
« Il était une fois »une Cité, autrefois « sauvée du choléra » par le Dragon … Pleine de reconnaissance pour son ancien sauveur, elle accepte son oppression. Chaque année, une jeune vierge lui est livrée en sacrifice en échange de sa protection. Cette fois, c’est Elsa qui est désignée. Arrive alors Lancelot, qui refuse la loi communément admise et décide d’affronter le Dragon. D’abord rejeté par les citoyens qui craignent la fureur du despote, il va finalement provoquer la révolte qui grondait sourdement en eux. Le Dragon tombe sous l’épée du Chevalier … Le Monde est renversé. Mais les anciens fonctionnaires récupèrent le flambeau du pouvoir et deviennent à leur tour les nouveaux dragons … dragons de la communication, de la démagogie et de la désinformation. Lancelot réapparaît alors une seconde fois. Fatigué d’être un héros, il fait comprendre aux hommes qu’ils ne pourront compter que sur eux-mêmes pour se défier de l’oppression. Et « Que le reste soit Joie. Joie le reste. »
La question de la résistance reste ouverte … Mais quel est homme de chair se dressera pour terrasser ce nouveau Dragon – virtuel et désincarné ? L’aire du Héros Solitaire et de son glaive d’airain était celle des Dragons. Mais notre époque exige de nous que nous soyons chacun des Héros – des Lancelot – prêts à terrasser à tout instant ces Dragons modernes qui s’insinuent jusqu’en nous-mêmes…
Avec Guillaume Compiano, François De Brauer, Avril Bénard, Anthony Boullonnois, Benjamin Wangermée, Benjamin Lavernhe, Marianne Fabbro et Macha Dussart.
Musique Léopoldine Serre. Production L’Instant propice avec le soutien de la Ville de Paris.
Ambulance
De Gregory Motton
Mise en scène, mise en lumière et scénographie Maxime Franzetti
1h30 sans entracte
Imaginons huit exclus, mal dans leur peau, dans leur tête, leur univers c’est la rue. Huit paumés au pied de la vie frappés par une ambulance qui sonne le déluge.
Comment exister sur une terre de liberté qui prend l’eau ? C’est parce qu’ils n’ont plus rien à perdre qu’ils résistent non sans mal mais avec une volonté féroce de rester « verticaux », ne pas « s’allonger » devant les puissants. VIVRE. On pourrait imaginer l’histoire se déroulant dans un futur proche, où les marginaux seraient les derniers êtres « vraiment vivants » exilés d’un monde à la dérive ou l’ambulance serait devenue une « nettoyeuse d’âmes », « une sauveuse d’humanité ». Les infirmiers se comporteraient comme des flics en mal de clients.
Dans ce no man’s land, nos huit héros ont une histoire à mener, une quête d’identité, Une course contre le temps pour s’inventer un passé, une existence, une utilité, une croyance… Leurs chemins se croisent, leurs rêves se côtoient, leurs souvenirs s’emmêlent. Ils luttent. Un purgatoire en somme où tout le monde est en attente, « porte » de sortie pour les uns, errance infinie pour les autres. Mais rien n’arrêtera le rouleau compresseur, la tour bélière, l’ambulance.
La compagnie Au Coin du Cercle s’articule autour d’un collectif fort d’une vingtaine de comédiens, avec la même volonté de partage. Elle axe une grande partie de son travail sur l’analyse du mouvement et recherche en permanence « le dire » par le corps.
Avec Elise Arpentinier, Georges Becot, Karina Beuthe, Sylvain Dieuaide, Myriam Massengo, Jean-Charles Mouveaux, Assane Timbo et Anne Werner.
Costumes et construction décors La Compagnie Au Coin Du Cercle, Photographie Philippe Stroppa, Conception musique originale et son Dan Klein, Maquillage et peinture Louis Arene. Production La Compagnie Au Coin du Cercle
Le Monte-plats, Célébration
D’Harold Pinter
Mise en scène Alexandre Zeff
1h30 sans entracte
Pinter fait fusionner deux mondes, celui de la situation quotidienne, consciente, de la réalité de surface, dont chacun se sert faute de mieux dans sa hâte de se guider d’après les apparences les plus grossières, et celui de la réalité cachée, de la réactivité intrapsychique, qui contredit l’autre, l’altère et donne toute l’épaisseur psychologique à ses personnages.
Il exprime ainsi le dialogue intérieur guettant l’instant où la vérité les envahit comme une révélation, démasquant alors la contradiction totale entre ce qui est dit et ce qui est ressenti. Il s’agit donc pour nous d’exposer les choses non pas telles que nous croyons les voir mais telles quelles sont vraiment, c’est-à-dire transposées à travers le prisme de notre imagination, comme à travers un miroir déformant.
Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes soumis à une oppression politique, sociale et morale qui érode nos libertés fondamentales. Ainsi nous refoulons certains de nos besoins vitaux au plus profond de nous-mêmes. Ce comportement apparemment anodin qui nous permet de nous intégrer au sein de la société, nous conduira inévitablement à notre perte.
Le pire c’est que nous pouvons ne jamais nous en apercevoir, vivre toute une vie dans un mensonge absolu pour les autres et pour nous-mêmes et finir par oublier ce que nous sommes réellement, ce que nous voulons vraiment, pour ne plus être que de simples marionnettes que nous manipulons nous-mêmes formant ainsi une société artificielle, construite sur un mensonge perpétuel.
Avec Nelly Antignac, Nicolas Buchoux, Philippe Canales, Florent Cheippe, Maroussia Dubreuil, Antoine Hamel, Xavier Legrand, Sophie Neveu et Adeline Zarudianski.
Traduction Eric Kahane (Le monte-plats) et Jean Pavans (Célébration), Assistante à la mise en scène Hélène Thomas, Scénographie Sarah Lefèvre, Création lumière Laïs Foulc, Création son Jean Baptiste Droulers.
Textes édités aux Editions Gallimard. Production Compagnie La Camera Oscura. Remerciements à Julie Brochen et le Théâtre de l’aquarium, le JTN, Félicien Delon, Emilie Gavoiskahn et tous ceux qui nous ont soutenus dans ce projet.
Incendies
De Wajdi Mouawad
Mise en scène, scénographie et lumières Cindy Girard
1h30 sans entracte
A la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon se voient dans l’obligation de remettre deux enveloppes : une à leur frère et une à leur père. Mais ils n’ont pas de frère et leur père est mort en héros à la guerre.
Désorientés par cette nouvelle, Simon refuse et se plonge dans son univers : la boxe ; Jeanne, elle, remet sa vie en question et part dans le pays de sa mère sur les traces de son passé.
C’est alors que commence une épopée à travers le temps, à la rencontre du monde du passé, de sa mère, de ses origines…
Nous sommes tous « en quête de »…. La question de l’identité touche chacun de nous. Quelle part de nous-même nous appartient vraiment ? Comment résister à la logique implacable de la fameuse expression « de père en fils ».
Comment briser le carcan familial pour n’en sortir que plus fort et plus à même de se trouver soi-même ?
Le chemin de Nawal est un chemin vers la vie totale et entière. Deux idées fortes surgissent de ce texte :
L’idée qu’il faut affronter la vie, prendre ses peurs en pleine face et aller au-delà.
L’idée qu’apprendre, se cultiver, être curieux nous rend plus forts et nous permet de briser toutes les chaînes.
Entrecroisement de vies, de destin, d’époques… Le présent se heurte au passé, le passé au présent.
On suit cette épopée comme une intrigue, découvrant peu à peu l’histoire de Nawal, et ainsi l’histoire de ses enfants Jeanne et Simon.
Avec Moa Abaid, Sabrina Chézeau, Emmanuelle Cousin, Nicolas Di Manbro, Cindy Girard, Nordine El Mansouri, Elise Pradinas, Yves Rocamora, Luc Searle, Brigitte de Sousa et Romuald Szklartchik.
Musique Erwan Courtel Costumes Brigitte de Souza, scénographie Cindy Girard
Production Compagnie Les Enfants du Paradis
La Cantatrice Chauve
Anti-pièce
D’Eugène Ionesco, Mise en scène, scénographie et lumières Françoua Garrigues
1h30 sans entracte
La Cantatrice Chauve était pour Ionesco : « Une parodie du théâtre de boulevard, une parodie du théâtre tout court, une critique des clichés du langage et du comportement automatique des gens ».
Résumer la pièce est une chose presque impossible tellement l’absurde est omniprésent. Toutefois, on peut dégager un semblant d’histoire : Les Smith, famille traditionnelle Londonienne, reçoivent les Martin. Le capitaine des pompiers leur rend visite. Celui-ci reconnaît en Mary, leur bonne, une vieille amie.
Ce court résumé ne retrace pas du tout l’ambiance de la pièce dans laquelle aucune intrigue n’est présente.
La Cantatrice Chauve a pour origine l’apprentissage de l’Anglais par la méthode Assimil. Ionesco y découvre un langage décousu qui fonctionne à vide, dans un échange gratuit et conventionnel de propos anodins. C’est le point de départ d’une accusation de l’insignifiance et du superficiel des rapports humains. Ionesco envisage le langage comme une mécanique absurde qui finit par se détraquer et exploser. C’est une variation sur la bêtise et paradoxalement un éloge du pouvoir du langage : dans l’absence de logique, la liberté de l’humanité est littéralement infinie.
La Compagnie Infraktus , créée en 2003 à l’issue de notre rencontre à L’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris, est un collectif d’acteurs et de metteurs en scène. Trois spectacles ont été montés, Loretta Strong de Copi et Excédent de poids, insignifiant : amorphe de Werner Schwab et Accent Circonflexe ou « La tragédie ne fait plus effet depuis qu’elle court les rues » tous deux mis en scène par Françoua Garrigues.
Avec Julie Boris, Paul Bouffartigue, Hélène Chrysochoos, Aurore Monicard, Christophe Poulain et Guillaume Riant
Costumes et accessoires Alain Brioude. Production Compagnie Infraktus
Purifiés
De Sarah Kane
Mise en scène et scénographie Ludovic Huart
1h30 sans entracte
Prolongeant le travail engagé sur l’œuvre de Sarah Kane, Ludovic Huart crée Purifiés, une vision féroce des passions amoureuses qui nous entraîne « dans une écriture où la force des mots et leur puissance à être incarnés, franchit le seuil de l’irreprésentable. Dans cette pièce, il est clairement question de l’équivalence qu’entretiennent la violence et l’amour.
Un campus universitaire est transformé en véritable camp de concentration par un tortionnaire au nom évocateur : Tinker. Ce dealer « visionnaire » utilise les corps de ses hôtes, prisonniers de cette institution, pour ses propres plaisirs. Dans ce paysage sanguinaire et fantastique, aux accents shakespeariens, le désir n’a de cesse d’être châtié, mutilé, torturé. Mais aucune trivialité ne peut empêcher les victimes de poursuivre leur quête d’un amour pur et absolu. Dans le jeu, il s’agit de refuser tout réalisme, mais de propulser chaque spectateur dans la réalité de l’imaginaire. La mise en scène doit semer le trouble en brouillant tous les repères, créer du désordre en proposant une représentation impossible. Tout s’organise dans un univers froid, dans un lieu vide et innommable : lieu de sacrifice et de torture, aux lumières changeantes, troué de stridences et de musiques classiques, un protocole de souffrances symboliques et imaginaires bercé par une parole universelle, un cri d’amour. Celui de l’être humain.
Dirigée par Ludovic Huart, Les Mots Dits travaille pour un théâtre de la recherche où création et interdisciplinarité entre l’écriture, la vidéo, la marionnette et la musique se côtoient de façon permanente, en lien étroit avec l’Histoire. Dans cette logique, les créations des Mots Dits sont autant d’expérimentations qui racontent le monde d’aujourd’hui en inventant des histoires et des formes, un rapport où la fiction et le réel s’entrecroisent et se mêlent cherchant à créer un trouble vivant et immédiat. Ludovic Huart
Avec Stéphane Brel, Ismérie Creuze de Lesser, Charlotte Gautier, Valérie Lesort, Clément Peretjatko, Arnaud Perrel, Yann Policar et Benjamin Wacksmann et Hervé Chiapparin au violoncelle.
Traduction Evelyne Pieiller, lumières Jéremy Dubois, Costumes et masques Virginie Waléra et Marie-José Hermant. Production Compagnie les Mots Dits
Ecritures vagabondes : Retour de Beyrouth
Lectures / mises en espace
Ecritures Vagabondes est une association qui regroupe des écrivains de théâtre et des metteurs en scène. Elle met en place des chantiers d’écriture dans plusieurs régions du monde, permettant ainsi à des auteurs venus d’horizons divers de travailler ensemble autour d’un thème commun et de susciter de jeunes talents.
Ecritures vagabondes s’attache à faire connaître les oeuvres issues de ces chantiers, à les éditer et à les diffuser en organisant lectures, mises en espace et débats.
Les textes rassemblés ici sont issus de deux résidences qui ont eu lieu au Liban, en 2000 à Byblos et en 2005 à Beyrouth. Y ont participé des auteurs venus du Liban mais aussi de Belgique, de France, du Canada (Québec et Ontario), de Côte d’Ivoire, d’Algérie, du Bénin, de Suisse, du Togo.
Le Théâtre 13 ouvre cette année les scènes d’été à Ecritures vagabondes qui confie six des textes écrits au cours de ces résidences libanaises à deux jeunes metteurs en scène du Théâtre 13 : Joséphine Serre et Quentin Defalt. Ils apporteront, avec leurs comédiens, un regard neuf sur ces textes et permettront au public de découvrir de nouvelles écritures dramatiques ouvertes au monde.
Dimanche 17 juin 2007 à 19h
(entrée libre)
Les Ruines pour patrimoine
Mises en espace Joséphine Serre / Compagnie L’instant Propice
Textes : A fragmentation d’Eric Durnez (Belgique), La Mariée de Dimitri Melki (Liban) et Parle-moi de la guerre pour que je t’aime d’Elie Karam (Liban)
« Mettre en espace ces trois textes, pour moi, jeune française de 24 ans, c’est avant tout nous permettre de questionner ensemble le monde sur ce qu’il traverse aujourd’hui. Le théâtre nous permet de renforcer les ponts entre les cultures et nous suggère qu’il est encore bon de construire et d’avancer côte à côte afin de défendre des valeurs universelles et humanistes. De ces trois textes se dégage un fort dénominateur commun : celui de la renaissance des hommes après le chaos. Peut-on renaître de ses cendres ? et si oui, alors quelle vie refait surface ? Quel Homme renaîtra de tant de crimes, de tant d’hypocrisie et de « prostitution » ? « Joséphine Serre
Avec Guillaume Compiano, Macha Dussart, Benjamin Lavernhe, François Ortega et Maxime Tsibongu.
Lundi 18 juin 2007 à 19h
(entrée libre)
Vivre-et-mourir@liban2007.com
Mises en lecture Quentin Defalt / Compagnie Teknaï
Textes : Tais-toi et creuse de Hala Moughanie (Liban), Je me souviens de Robert Marinier (Canada-Ontario) et La rupture du jeûne de Philippe Ducros (Québec-Canada)
« Trouver un lien entre ces trois textes est aisé : ils ont tous le Liban pour toile de fond et l’espérance semble avoir déserté chaque ligne.
Qu’il s’agisse d’une femme en quête de son passé et de sa raison d’être (Je me souviens), de l’avilissement d’une famille par un policier en uniforme (Tais-toi et creuse) ou encore d’un carnet de voyage sur la traversée du Liban et de la Syrie (La Rupture du jeûne), vivre-et-mourir@liban2007.com porte la voix de trois dramaturges dont le besoin de témoigner est vital.
Nous avons tous en tête le conflit armé de l’été 2006, opposant Israël au Liban. Cette guerre éclair laisse une plaie béante. Même si ces textes sont antérieurs au dernier conflit, la parole de ces auteurs en est d’autant plus forte. Les faire entendre au public devient une nécessité… » Quentin Defalt
avec Yohann Chanrion, Pierre Vincent Chapus, Quentin Defalt, Leïla Guérémy et Raouf Raïs
Jeux de mots laids pour gens bêtes
Comédie musicale
d’après les textes et les chansons de Boby Lapointe – Mise en scène Léonie Pingeot et Gwladys Saligné
Retrouvons-nous sur les bancs de l’école, dans un espace temps indéfini, où une bande d’élèves cyniques et romantiques nous livrent leur histoire d’un jour. Il plane au-dessus de ces gais bambins une âme de mathématicien de la grammaire, de couturier du mot : Boby Lapointe, unique en son genre, le seul à faire rimer « je t’aime » avec « sel gemme ».
Dès les premières notes de musique, les quatorze comédiens sont entraînés dans une mécanique endiablée, voyageant entre un cours de tango tonique, une dictée à l’esprit mal placé, une leçon d’anglais non réglementée, et le tic-tac de « Ta Katie t’a quitté ». Leur folie, leur fraîcheur et leur poésie font revivre Boby auprès des grands et des petits.
Les textes de Boby Lapointe sont ici support à toutes les fantaisies. Mots dits, chantés, dansés (…) où l’on voit que l’auteur goguenard était un orfèvre de la lettre. Télérama
Un travail de précision qui aurait ravi Boby (…) A la mécanique affolée des mots correspond une juste chorégraphie géométrique des corps(…) Rien de tel pour se mettre la mâchoire en joie. Libération Quatorze comédiens pleins d’énergie et de charisme (…) L’ensemble, gai et distrayant, possède un charme à mettre entre toutes les oreilles. Le Parisien
Avec Marianne Benne, Xavier Delcourt, Elio Di Tanna, Amélie Etasse, Justine Fradin, Clémentine Niewdanski, Léonie Pingeot, Amélie Porteu de la Morandière, Geoffroy Rondeau, Gwladys Saligné, Christelle Satti, Marianne Thiery, Camille Wallecan, Florian Westerhoff.
Adaptation Léonie Pingeot, Camille Wallecan et Marianne Benne Musique Amélie Porteu de la Morandière Chorégraphie Gwladys Saligné Lumières Olivier Drouot Costume de la fée Hervé Poeydomenge. Production la Comédie Framboise et Presque Bleu avec la participation de la ville de Bourges (Agence culturelle Le Hublot)
Le Tour du monde en 80 jours
D’après Jules Verne
Mise en scène Sébastien Azzopardi
Une comédie complètement décalée ! En 1872, Phileas Fogg et son valet Passepartout lancent un pari insensé : faire le tour du monde en 80 jours ! Un road-movie déjanté où se côtoient une princesse indienne, un chinois fumeur d’opium, Jack le plus grand looser de l’Ouest et l’inspecteur de police le plus nul de toutes les séries allemandes. Fogg gagnera t-il son pari? Et surtout obtiendra t-il le tarif 12-25 ans pour ses nombreux déplacement ?
Sébastien Azzopardi vous propose le Tour du Monde en 80 jours. Après Les classiques contre-attaquent d’après La Fontaine, Rabelais, Voltaire (Théâtre de la Huchette), Le Barbier de Séville de Beaumarchais (Cinq diamants, Lucernaire), Faisons un rêve de Guitry (Comédie Bastille) et L’Eventail de lady Windermere de Wilde (5 nominations aux Molières 2007– Théâtre 14, Bouffes Parisiens) ce jeune metteur en scène vous invite à la 300è de cette comédie survoltée et décalée qu’il a adaptée du célèbre roman de Jules Verne, avec Sacha Danino.
Pétulant… en 80 fous rires Canard Enchaîné, Un Goûteux plaisir, des acteurs survoltés Télérama, Drôle, parodique, plein de trouvailles ! Figaro Magazine, Hilarant et délirant… Courez-y ! Pariscope, Enfin du vrai théâtre intelligent, drôle et bien mené Théâtral, Escapade recommandée Le Figaro.
Avec Yan Mercoeur, Gilles-Vincent Kapps, Alexandre Guilbaud, Romain Canard et Réjane Lefoul.
Adaptation Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, assistant mise en scène Romain Canard, décor Olivier Prost, assistante décor Juliette Azzopardi, lumières Marika Lefebvre, musique Sylvain Meyniac, animaux en mousse Jean Godement, Costumes Stéphanie Morgenthaler, Diane Cordonnier et Fabienne Struxiano. Production Compagnie Sébastien Azzopardi. Prix Charles Oulmont 2006. Nomination « Prix Raimu de la comédie 2006.
Gaâda Diwane de Béchar
Concert Musique du monde
Les musiciens chanteurs de Gaâda sont de retour au Théâtre 13 après le concert exceptionnel donné à guichet fermé en décembre dernier.
A l’occasion de cette rencontre le temps d’une soirée – qu’elle soit belle –, Gaâda proposera de prendre appui sur ses chants et mélodies pour aboutir à une transe collective.
Gaâda nous guidera vers le Touat, le Gourara (au bord de l’Erg occidental) jusqu’aux Atlas, en passant par les hauts plateaux algériens, en recréant le Diwane des villes du Maghreb, mêlant et tissant tour à tour : des rythmes arabo-bèrbères, des chants mystiques traditionnels, des sonorités africaines, des fresques musicales colorées de blues.
« Gaâda sème le vent. Nos corps en récoltent le tempo. Vent des tribus qui, sandjak oriflamme déployée, chantent et dansent ; processions de tribus qu’un même vent a fédérés en peuple.
Au cœur du Sahara, et sur son pourtour, Noirs, Berbères, Arabes, ont au fil des siècles tissé les rythmes, les musiques qui disent la ferveur, soupir de l’opprimé adressant aux cieux une prière lancinante. Rythmes et musiques dépouillés, sans faste, tous empreints de la simplicité de la vie dans les territoires de l’éveil à la soif, le désert ; antienne rappelant la petitesse de l’homme devant l’immensité. Rythmes et musiques dépouillés pour célébrer avec une force exceptionnelle le miracle de la vie. » Sadek Aîssat , écrivain , journaliste.
Avec Aicha Lebga Menoury (chants, percussion), Tayeb Laoufi(chant, violon, guembri, bouzouki), Abdelati Laoufi (chant, percussions), Amar Chaoui (derbouka, percussions), Khliff Miziallaoua (guitare, mandole, chœur), Hervé Le bouche (batterie) et Pierre Eric Rakotoarivony (basse).
Les Fourberies de Scapin
Comédie
De Molière – Mise en scène Arnaud Denis
Mais pourquoi pas un Scapin de 22 ans ?
« Je hais ces cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir la suite des choses n’osent rien entreprendre ». Le personnage est tout entier contenu dans cette réplique. Il vit d’ardeur, de danger. Il aime ne rien prévoir et sait se jeter corps et âme dans une entreprise séduisante, sans réfléchir. Il suit ses impulsions, ce qui est propre à la jeunesse.
L’intrigue de la pièce repose sur ce socle : le triomphe d’une jeunesse insolente sur une vieillesse aigrie, avare et sans amour.
Vous aurez tendance à penser : « Encore les Fourberies ! » Or, on ne se lasse jamais des chefs-d’œuvre. Car on ne les atteint jamais véritablement. On les frôle en tournant autour avec plus ou moins de sensibilité.
Si vous le voulez, nous tenterons ensemble d’oublier à quel point cette pièce a pu servir de porte-manteau à idées. La précision de sa mécanique ne lui ôte aucune grâce, bien au contraire. Suite à ce travail délicat, l’auteur devrait faire rire comme il a toujours su si bien le faire au long des siècles, pour notre bonheur.
Arnaud Denis
« Un Scapin digne des plus grands. Une formidable énergie et une invention de tous les instants. » Le Parisien
« Désopilant. On peut envoyer ses enfants en confiance. Mais en ne les accompagnant pas on se priverait, bêtement, d’une grande joie. » Le Nouvel observateur
« Un spectacle qui déborde de trouvailles et d’imagination. Une troupe de grande qualité. » Valeurs actuelles
« Les acteurs font un usage savoureux du texte de Molière avec, en outre, une diction parfaite, digne du plus classique des théâtres. » Le Monde
Avec Arnaud Denis, Jean-Pierre Leroux, Elisabeth Ventura ou Eloïse Auria, Bernard Métraux, Alexandre Guansé, Géraldine Azouelos, Stéphane Peyran, Sébastien Tonnet, Jonathan Bizet.
Maquillage Lena Karatchevsky. Production Les Compagnons de la chimère.
Par l’équipe des Revenants d’Ibsen, joué cette saison au Théâtre 13. A ne rater sous aucun prétexte !
Le Concert
Fanfare théâtrale
Par La Quincaille
Mise en scène Gilles Mounaix
Ironiquement intitulé Le Concert, ce nouvel opus met en scène cinq employés, récemment licenciés pour cause de faillite du magasin qui était le sens de leur vie : une quincaillerie.
A la suite de cette fermeture, débrouille salutaire, solidarité obligée, ces fringants ex-quincailliers, malgré leurs presque insurmontables différences, mettent en commun leurs compétences en tuyauteries musicales et créent Le bricollectif acoustique.
Chaque représentation est leur éternel premier concert. Encore un peu déboussolés, presque étonnés d’être là face à un public davantage identifié à une clientèle, blouses grises, chapeaux improbables et verve de camelot, ils y déploient l’énergie de la dernière chance. Alternant musique chorégraphiée et sketches drôlatiques (où perce encore la nostalgie de leur ancien métier), ils créent un univers loufoque et décalé. Chaque personnage est fortement identifié, psychologiquement dépendant du rôle qu’il tenait dans la défunte quincaillerie, et trouve dans la musique le faire-valoir énergique qui lui correspond.
Avec Hanno Baumfelder (trombone/trompette), Jean-Bernard Charlot (sax baryton), Pascal Mériguet (batterie), Christophe Moy (clarinette/sax alto), Vincent Pagès (tuba/sax ténor).
Musique Vincent Pagès, Joe Baron, Pino Minafra. Production La Quincaille.
Machaqa
Concert
Musique bolivienne / fusion sud-américaine
Ce groupe né à Paris en 1985, est composé de musiciens professionnels originaires de Bolivie ayant participé auparavant à des formations prestigieuses dans leur pays.
Le style musical de cet ensemble se caractérise par l’opposition de deux répertoires différents : L’un reflète la musique nettement autochtone, millénaire, une musique des Andes transmise de génération en génération. Une musique qui a su rester pure dans presque toute son intégralité en dépit des influences extérieures. Elle est toujours vivante et depuis quelques années sa présence s’affirme davantage, auprès du public andin et au-delà de ses frontières, comme part intégrante de l’identité andine. Les instruments traditionnels sont : Sikus, Tarkas, Pinquillos, Muxenos, Wancaras…
Le second répertoire est né de la rencontre avec des rythmes et des instruments « extérieurs » : Guitare, Basse, Batterie, Claviers, Bandoneon, Saxo…
Ce courant musical apparaît dans les petites villes pour se développer davantage dans les grandes agglomérations. Il revêt plusieurs dénominatifs : musique urbaine, Criolla, Proyeccion, fusion andine. Ce mariage permet de nouvelles formes musicales, qui ouvrent des horizons nouveaux où le musicien donne libre-cours à sa créativité.
Machaqa a comme appui la longue expérience acquise par ses musiciens en Bolivie ainsi qu’en Europe depuis 1977. La formation a pour toute exigence d’être un digne représentant de la musique andine.
Avec Eduardo Sainz (guitare et saxo, chant), Antonio Perez (charango, bandonéon, chant), Pablo Senzano (clavier, basse), Luis Chugar (instruments à vents, chant) et Hector Gomez (percussions, batterie).
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