La dispute
T13 / Glacière
Avec La Dispute, le rideau du théâtre s’ouvre (ou se déchire ?), et Marivaux nous fait pénétrer dans le théâtre du monde.
Dans ce labyrinthe de la passion sublimée, de métaphores en jeux de miroirs et sous le vernis de la comédie, il nous fait apparaître le reflet de la tragédie et de la monstruosité humaine.
Le Prince enlève le bandeau des yeux de Hermiane, et ils découvrent le décor en même temps que nous : décor ravagé (de guerre ? par la guerre ?), forêt d’arbres morts et de ruines, poussière et cendres.
Sous ce tapis de cendres, un sol de miroirs…
Mais là où Marivaux décrit un palais en ruines, et lorsqu’on y regarde bien, ce décor ravagé pourrait être comme un intérieur, comme l’intérieur d’une salle baroque, comme un décor de théâtre tout autour duquel surgissent encore les traces, (tentures rouges, dorures, balcons, escaliers…) d’une salle de théâtre à l’italienne.Comme si cette forêt d’arbres morts et de ruines, cette poussière de cendres, avait poussé et s’était répandue dans un théâtre (un monde ?) abandonné.
Du coup, on ne sait plus qui est le décor de qui, lequel est la ruine de l’autre…
La Dispute est un conte de fées cruel ou Les Liaisons dangereuses auraient rencontré
Alice au pays des merveilles.
Avec Féodor Atkine, Hélène Bosc, Arno Chéron, Julien Defaye, Soizic Gourvil, Hervé Herpe et Nicole Kaufmann.
Adaptation Filip Forgeau, Assistant à la mise en scène Hervé Herpe, Scénographie Alain Pinochet, Peintre Décorateur Claude Durand, Costumes Josette Rocheron, Lumières Thierry Vareille, Univers sonore Fabrice Chaumeil, Régie générale Fabrice Chaumeil et Christophe Delaugeas.
Par la Compagnie du Désordre.