Prix théâtre 13 / jeunes metteurs en scène – édition 2011
T13 / Glacière
Attention, concentré de jeunes talents !
Pour la sixième année consécutive, le Théâtre 13 organise son concours dédié aux jeunes metteurs en scène. Les participants ont entre 25 et 35 ans et les spectacles doivent comporter un minimum de 6 comédiens. Un jury de présélection (composé des metteurs en scènes ayant travaillé au Théâtre 13) retient les 6 meilleurs projets parmi les 80 qui concourent chaque année. Ces spectacles sont présentés au public et au jury final (composé des principales institutions présentes dans le secteur du spectacle vivant ainsi que de directeurs de théâtres). Le Prix est une semaine d’exploitation au Théâtre 13 en première partie de saison 2011/2012 accompagnée d’un apport en coproduction de 3000€TTC pour cette reprise. Ces représentations sont précédées d’une résidence de création et d’une avant-première à la Ferme du Mousseau d’Elancourt.
Pour le public, c’est l’occasion de découvrir le travail de jeunes metteurs en scène talentueux : des spectacles ambitieux, originaux et de très grande qualité. Etre présent au moment de l’envol des créateurs de demain.
Pour les metteurs en scène, le concours est un réel dispositif d’accompagnement et de soutien : développer un projet ambitieux avec le soutien de metteurs en scène confirmés, confronter leur travail au public et rencontrer très vite les principaux partenaires de notre profession et les programmateurs de théâtre.
Chroniques du concours
Au jour le jour, les chroniques des spectacles (à notre demande, mais qui n’engagent que leurs auteurs) sur le site : Froggy’s delight, Théâtrorama et Les Trois coups
Vendredi 10 juin 2011 à 20h30 et samedi 11 juin 2011 à 19h30
Massacre à Paris
Déraison d’Etat de Christopher Marlowe
mise en scène Irène Favier
Mardi 14 juin 2011 à 20h30 et mercredi 15 juin 2011 à 20h30
Voilà donc le monde !
Comédie humaine d’après Illusions perdues d’Honoré de Balzac
mise en scène Laure Roldán
Vendredi 17 juin 2011 à 20h30 et samedi 18 juin 2011 à 19h30
Meta / Scanning Hamlet
Mystère contemporain de Arny Berry
mise en scène de l’auteur
Mardi 21 juin 2011 à 20h30 et mercredi 22 juin 2011 à 20h30
Casimir et Caroline, pièce populaire
Manège hilarant et déchirant de Ödön von Horváth
mise en scène Hélène François et Emilie Vandenameele
Vendredi 24 juin 2011 à 20h30 et samedi 25 juin 2011 à19h30
Italienne Scène
Comique Opéra de Jean-François Sivadier
mise en scène Victorien Robert
Mardi 28 juin à 20h30 et mercredi 29 juin à 20h30
Juste la fin du monde
Tragédie contemporaine de Jean-Luc Largarce
Mise en scène Samuel Theis
Remise du prix jeudi 30 juin à 19h (entrée libre)
Présenté en partenariat avec La Mairie du 13ème arrondissement, La Ville d’Elancourt, la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin en Yvelines, la SACD, le Centre National du Théâtre et Télérama
Palmarès 2011
Prix du Jury, Prix de la SACD :
Samuel Theis pour sa mise en scène de Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Ce spectacle sera présenté au Théâtre 13 / Seine du 25 novembre au 4 décembre 2011
Prix du public, Mention spéciale du jury, Prix du Théâtre de l’Opprimé :
Victorien Robert pour sa mise en scène de Italienne Scène de Jean-François Sivadier
Ce spectacle sera présenté le 14 octobre 2011 à la Ferme du Mousseau d’Elancourt et du 19 au 30 octobre 2011 au Théâtre de l’Opprimé / Paris
Massacre à Paris
Déraison d’Etat
de Christopher Marlowe mise en scène Irène Favier
1h30 sans entracte
Où la déraison d’Etat atteint ses sommets: un gouvernement aux mains de voyous, la Saint-Barthélémy revisitée par la pantomime et la création collective.
Paris, 1572 : le mariage d’Henri de Navarre et de Margot semble présager la fin des tensions entre catholiques et protestants – présage démenti dès la nuit suivante lors de la Saint-Barthélémy, déploiement éhonté de violence. Commanditaires du massacre, le duc de Guise et Catherine de Médicis orchestrent à leurs fins personnelles les rivalités à la tête de l’Etat. A leur soif de pouvoir répond celle de leur ennemi, Henri de Navarre, qui ne leur tient pas tête impunément: il se confond peu à peu avec sa vengeance, et c’est un pays à feu et à sang que tous laissent en héritage à un peuple grand absent des décisions.
La création collective que nous proposons se veut attentive, dans la lignée du théâtre élisabéthain, à cette coupure entre le « haut » et le « bas », les puissants et ceux pour qui on décide. Le recours à la pantomime nous permet de figurer l’absurde spectacle de la guerre par un bal des deux camps en présence, où les appartenances religieuses importent finalement peu. La puissance colorée des abstractions picturales animées et projetées en vidéo, alliée à une scénographie épurée, vise quant à elle à réaliser ce mélange de sacré et de prosaïsme, de tragique et de bouffonesque, qui fait la force et la vie du théâtre élisabéthain – et contemporain!
Avec Alexandre Beaulieu, Jessica Berthe, Pauline Caupenne, Etienne Durot, Jean-Christophe Legendre et Grégoire Leprince-Ringuet
Création collective, Sons Sébastien Wolf, Lumières Thomas Rizzotti, Costumes Domitille Roche-Michoudet, Vidéo Benjamin Kühn et Valentin Rivié. Production Compagnie des Ehontées
Voilà donc le monde !
Voilà donc le monde !
Comédie humaine
d’après Illusions perdues d’Honoré de Balzac mise en scène Laure Roldán
1h30 sans entracte
Un groupe de trentenaires d’aujourd’hui évolue dans le Paris survolté et séduisant de Balzac. Ensemble ils s’interrogent sur Illusions perdues.
Adaptation collective d’après Illusions perdues d’Honoré de Balzac, Lumières Vincent Gabriel, Assistanat Chloé Bocquel, Collaboration artistique Félicité Chaton et Pascal Collin, accessoires Fiammetta Horvath. Production Compagnie Processes et La Matrice
Voilà donc le monde! est une création collective. Avec Balzac et suivant le parcours à la fois ambitieux et instable de Lucien, nous voulons regarder la société aujourd’hui, ses mécanismes, ses codes, ses masques, et appréhender ce qu’un parcours d’artiste demande comme ajustement à la société, au monde, au réel. Nous voulons tenter par là de mettre en lumière les mécanismes de l’illusion. L’illusion s’ancre dans le désir. Pour Lucien c’est celui d’être autre, de triompher dans les milieux qu’il traverse, d’apporter la particule qui manque à son nom.
Comme l’équipe d’un laboratoire d’expérimentation, nous étudions le parcours de Lucien. Nous n’en proposons pas une adaptation narrative mais tentons de mettre en jeu les problématiques qu’il traverse. Nous dialoguons avec les scènes clés du roman : nous faisons exister les différents milieux où Lucien est plongé, et vous livrons en instantané les réflexions qu’elles suscitent.
Notre questionnement sera aussi celui de la représentation. Quoi de plus évident et nécessaire que le plateau de théâtre pour mettre en perspective l’illusion et la désillusion?
Voilà donc le monde ! est un projet vivant, mouvant, en recherche dont les représentations feront état d’une réflexion en progrès sur notre comédie humaine.
Avec Félicité Chaton, Nathan Gabily, Maxime Le Gall, Emmanuelle Lepoutre, Alexandre Michel, Marie Rémond et Laure Roldán
Meta / Scanning Hamlet
Mystère contemporain
de Arny Berry mise en scène de l’auteur
1h15 sans entracte
Puisque le monde prend un cours délirant, nous devons prendre sur lui un point de vue délirant.
Un Hamlet « Baudrillardien » hante les couloirs d’un hôpital digne de la pire des « telenovelas » à la recherche des représentations passées. Une danse macabre joyeuse, et enlevée, un fake, une parodie, une douce séduction…
Meta est un préfixe qui provient du Grec (après, au-delà de, avec). Il exprime, tout à la fois, la réflexion, le changement, la succession, le fait d’aller au-delà, à côté de, entre ou avec.
Tout le projet est dans le titre : Meta / Scanning Hamlet. C’est bien le méta de Hamlet que nous cherchons à présenter. Qu’est ce qu’un mot que l’on scanne ? La machine l’identifie et le traite, comme une série d’informations, un ensemble désigné. Il n’est nullement question de la nature ou de la qualité de l’objet. C’est pourquoi dans Méta, le corps du jeune homme est mort. Car le mot n’est pas lu. Le texte n’est qu’un code binaire qui n’a pas encore de forme. Ce que la pièce raconte, c’est cette métamorphose du texte qui passe du code à l’image, puis de l’image à la parole vivante. La magie du signe qui s’anime et change. Qu’est-ce qui se cache derrière ces écrans ? Que cherche-t-on à dévoiler désespérément derrière ces faux miroirs qui ne nous reflètent plus ? Serait-il possible que par ennui nous ayons fui le monde, lui préférant un autre délivré du sens ? Ce monde serait-il sensible à la poésie ?
Avec Clément Bernot, Alice Bié, Morgane Buissière, Alexandre Cornillon, Ophélie Legris, Victor Le Lorier, Adrienne Muniglia, Benjamin Rousseau, Victor Veyron et les musiciens Slim de Falla, Gabrielle Jéru, Yann Le Tallec, Romain Pellegrini, Rémi Riere
Musique Slim de Falla, Gabrielle Jéru, Yann Le Tallec, Romain Pellegrini, Rémi Riere, Scénographie Rosa Naudin, Lumières Victor Veyron, costumes Johanna Elalouf. Production La Société des Ecrans, Ciné 9 Production et La Cab. Avec le soutien du collectif 21/29,7
Casimir et Caroline, pièce populaire
Manège hilarant et déchirant
de Ödön von Horváth mise en scène Hélène François et Emilie Vandenameele
1h30 sans entracte
Bienvenue à la fête de la bière, ici, on s’envoie en l’air, on rit, on boit, et on dégueule sa vie. Après on pleure. On oublie.
Et on recommence.
« C’est une ballade triste, celle d’un chauffeur sans travail Casimir et de sa fiancée Caroline aux grandes ambitions, ballade d’une tristesse sereine, atténuée par l’humour et la banale certitude : Il faut bien mourir ! »
Ödön von Horváth
Un jeune couple est venu se divertir à la Fête de la Bière. La foule des spectateurs, témoins actifs de leur histoire, prend part à cette grande fête, participe à l’aventure et chante en chœur avec eux, la vie rêvée. Casimir a perdu son emploi. Caroline l’assure de son amour. Et chacun essaie de noyer son manque d’idéal dans la fête.
On s’anesthésie à coups de tours de manège, de bière et de chansons.
Dans ce tourbillon, Casimir cherche à retrouver Caroline. On sait que ça finit mal, mais c’est drôle quand même.
Avec cette pièce, nous voulons célébrer la vie, sa beauté, sa brièveté, mais aussi sa cruauté. Nous emmenons les spectateurs dans une ballade bruyante et éclatante à la rencontre d’êtres simples dans leur tragédie quotidienne où les perdants sont souvent les mêmes.
Avec Alban Aumard, Bernard Bouillon, Eurydice El Etr, Pierre-Louis Gallo, Jean-Louis Grinfeld, Vincent Marie, Lucrèce Carmignac, Lorraine de Sagazan et Raphaël Almosni
Traduction Hélène Mauler et René Zanhd – L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté, Création musicale Patrik Lerchmüller, Dramaturgie Cornélia Rainer, Scénographie Soizic Bernard, Costumes David Messinger, Création lumière Pascal Sautelet, Assistante à la mise en scène Camille Briffa. Production Groupe ACM, avec l’aide à la production ARCADI, le soutien de l’Adami, de Mains d’Oeuvres, de la Mairie de Saint-Ouen, du Forum Culturel Autrichien, de l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire, du programme Européen Jeunesse en Action, du Théâtre Ephéméride – La Fabrique. Le Groupe ACM est en résidence longue de création à Mains d’Oeuvres.
Italienne Scène
Comique Opéra
de Jean-François Sivadier mise en scène Victorien Robert
1h30 sans entracte
Guide de survie pour metteur en scène surmené évoluant en terrain hostile
Antoine Markowsky, metteur en scène esseulé de la Traviata, vit un véritable cauchemar : son temps est compté, la plus grande partie du budget du spectacle est passée dans un canapé dont il ne sait que faire, les chanteurs sont soit absents, soit ingérables, soit totalement inhibés, et la musique, à son grand malheur, prime toujours sur l’interprétation.
Pourtant, il aimerait tellement toucher la beauté de cette œuvre magistrale, dépasser les conventions mille fois répétées depuis 150 ans !
Le temps presse, l’heure de la première approche, déjà les musiciens accordent leurs instruments : Markowsky parviendra-t-il à ses fins ?
« Et dans « joie de chanter des choses douloureuses », ce n’est pas douleur qui est important mais joie. C’est pour atteindre la joie qu’on chante des choses tragiques.
Entrez avec la même intimidation que Verdi devant sa page blanche avant qu’il n’invente les notes que vous allez chanter.
A quelle école étiez-vous ? J’en étais sûr. Ils vous apprennent à jouer pour les abonnés. Vous devez jouer pour celui qui ne sait rien, qui vient à l’opéra pour la première fois.
Et si vous acceptez de ne rien savoir vous-même, il pourra penser qu’il y a une petite place pour lui à côté de vous sur le plateau. »
Avec Mathieu Alexandre, Benjamin Brenière, Katia Ghanty, Élise Noiraud, Thomas Nucci et Maud Ribleur
Scénographie et création lumières Céline Hervé et Agneshka Mercier-Koszorowska, Costumes Coralie Robert, Musique Giuseppe Verdi. Production Théâtre de l’Epopée
Juste la fin du monde
Tragédie contemporaine
de Jean-Luc Largarce mise en scène Samuel Theis
Le fils aîné revient, pour annoncer qu’il va bientôt mourir. C’est un dimanche, évidemment.
Louis est parti depuis longtemps. Il a quitté sa région natale, sa maison d’enfance, la famille qui l’a vu naître et grandir. Il voulait devenir quelqu’un. Renaître ailleurs. Loin des siens. Libre.
À sa famille, il envoyait des cartes postales. Pas de nouvelles, pas de confidences, juste un signe de vie.
Comme dans la plupart des pièces de Lagarce, le retour sonne l’heure du bilan. À l’aune de sa mort, revenir sur ses pas, affronter ce qu’on a fui, parait plus que jamais nécessaire. Mais il y a ceux qui sont restés. Leurs mots, enfouis depuis longtemps, jaillissent et plaident pour leur propre réalité.
Le terrain de jeu est la famille. Un nœud inextricable. Cet endroit de l’enfance, qui semble toujours nous rappeler, comme s’il était finalement le seul à nous faire tomber le masque.
Plus que le rapport à la mort, nous nous intéressons particulièrement à cette friction entre Louis, l’homme habile, et cette famille popu aux aspirations étriquées. La pièce repose essentiellement sur les échanges maladroits entre ces personnages, aussi familiers qu’étrangers, qui se cherchent et s’expriment brutalement. Il se joue ici la tragédie des gens ordinaires.
Je m’attache dans le travail avec les acteurs à incarner la famille générique, universelle, tout en appuyant un contexte social, des singularités. Raconter une histoire simplement, avec des personnages et des enjeux forts.
Samuel Theis
Nous voulons faire du théâtre une réalité à laquelle on puisse croire, et qui contienne pour le cœur cette espèce de morsure concrète que comporte toute émotion vraie. (Artaud)
Avec Sandrine Attard, Aymeric Lecerf, Pauline Moulène, Marie-Bénédicte Roy, Samuel Theis et les enfants Laura Genovivo et Gabriel Baillot.
Scénographie Myriam Rose et Tiphaine Monroty, Création son Antoine Richard, Création lumière Kévin Briard, Vidéo Jean-Michel Briard et Samuel Theis. Production Thalia Théâtre
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