Terre de feu
T13 / Bibliothèque
La nécessité de l’écoute de l‘autre, comme condition pour amorcer un dialogue, ébaucher une coexistence pacifique, voire la paix.
Inspirée de faits réels, cette pièce raconte l’histoire de Yaël, une ancienne hôtesse de l’air israélienne, victime d’un attentat commis par un jeune palestinien, au cours duquel elle a été blessée et sa meilleure amie tuée. Vingt-deux ans plus tard, elle décide de rencontrer l’auteur de l’attentat, condamné à perpétuité et détenu dans une prison à Londres.
Cette quête de Yael, si puissante qu’elle balaye au passage la vie qu’elle s’était construite, est surtout une quête de ses origines : elle croit régler sa tragédie personnelle, alors elle vient réparer sa tragédie familiale, qui est aussi celle de son pays. C’est en comprenant sa propre histoire que Yael peut s’engager vers le chemin de la paix. Tour à tour bourreaux et victimes, les deux parties raisonnent leur haine par la compréhension de la tragédie de l’autre. Rien n’est effacé, tout est compris.
Le récit propose une réflexion sur la nécessité d’écoute de l‘autre, de la parole de l’ennemi, comme condition nécessaire pour amorcer un dialogue, ébaucher une coexistence pacifique, voire la paix. C’est aussi une piste de réflexion sur les causes et conséquences de la violence politique et militaire, dans l’une des zones les plus troublées de la planète. Portée par six acteurs, la pièce est aussi un témoignage dont le sens dépasse les limites du conflit au Moyen-Orient.
Terre de feu
Texte Mario Diament – mise en lecture Fabian Chappuis
Avec Farid Bouzenad, Julie Kapour, Benjamin Penamaria, Elisabeth Ventura, Eric Wolfer et Slimane Yefsah
Production Compagnie Orten
Fabian Chappuis – biographie
Fabian Chappuis & la compagnie Orten
De nationalité française et allemande, il est formé à l’art dramatique par Colette Nucci de 1992 à 1996, dont il rejoint la compagnie en 1995, tout d’abord en tant que scénographe, puis à la mise en scène (Paradis sur terre de Tennessee Williams en 1995, Une lune pour les déshérités d’Eugène O’Neill en 1996). En 1998, il crée la Compagnie Orten, dont il adapte, met en scène et scénographie tous les spectacles.
Les premières créations de la compagnie explorent des univers qui allient poésie et littérature, art vidéo, danse et musique contemporaine (Finalement, les choses ne vont pas si mal que ça en 1998 et 99, Je pense à toi de Frank Smith en 2000, Loin d’eux de Laurent Mauvigner en 2001).
Avec Marie Stuart de Schiller en 2008, la compagnie aborde ses premiers textes écrits pour le théâtre tout en débutant un travail de réflexion autour du lien entre pouvoir et intime. Marie Stuart marque aussi le désir de créer des spectacles de troupes, avec souvent des équipes nombreuses. Le spectacle sera également le premier succès public et critique de la compagnie, avec plus de 100 représentations en France sur trois années. En 2014, les costumes du spectacle participeront à l’exposition « Costumer l’Histoire » à la Cité Royale de Loches.
Suivra en 2009, la création de A mon âge, je me cache encore pour fumer, commande de son auteur Rayhana. Plaidoyer pour la tolérance, contre l’oppression et la violence faites aux femmes, le spectacle sera créé à La Maison des métallos. Six tournées auront lieu dans des théâtres de Ville et Centre Dramatiques Nationaux avec une participation au Festival « le Printemps de Beyrouth » au Liban. Le spectacle a été diffusé sur France Télévision et a fait l’objet d’une adaptation au cinéma. Avec l’agression violente de son auteur au moment de la création, le spectacle connaîtra une couverture médiatique importante, malheureuse vitrine pour le combat de Rayhana en faveur des femmes et contre l’intégrisme sous toutes ses formes. Le spectacle compte plus de 190 représentations et obtiendra en 2015 le coup de cœur de la presse au Festival Off d’Avignon.
En janvier 2013, la compagnie créé Le Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht au Théâtre 13 / Paris. Mis en scène comme un conte, avec l’utilisation de marionnettes et masques, le spectacle est une réflexion autour la filiation, mais aussi de la justice et de la liberté. Il recevra le Prix du jury au Festival d’Anjou – Prix des compagnies 2013, le comédien Florent Guyot sera également distingué par les Beaumarchais du Figaro.
En janvier 2016, nouvel auteur allemand avec Andorra de Max Frisch, une mise en lumière des mécanismes sournois de la haine et de l’exclusion.
Fin 2013, Emmanuelle Devos remettra à la compagnie le Prix Théâtre Adami 2013 pour l’ensemble de son travail.
En parallèle, la compagnie travaillera également sur des plus petites formes, notamment avec Le Livre des 14 semaines de et avec Sapho (2004), Dans la Solitude des Champs de Coton de Koltès (2007) ou encore Les heures blanches de Niels Arestrup avec Michel Aumont (dans le cadre du Festival Nava à Limoux en 2010).
Parallèlement, Fabian Chappuis a collaboré à de nombreux projets autour de la danse, du théâtre et du cinéma, notamment au Forum des Images de Paris et à la Ménagerie de Verre.
Depuis 2000, il seconde Colette Nucci à la direction du Théâtre 13 – scène municipale de la Ville de Paris.