On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d’habitude
T13 / Bibliothèque
Théâtre et cirque pour le récit frénétique d’une tournée de Brest à Vladivostok.
Si vous souhaitez connaître l’envers d’une utopie.;
Si le train, nommé Transsibérien, vous a toujours fait rêver;
Si vous pensez que, le plus important, n’est pas le but, mais le chemin;
Si vous n’avez jamais imaginé qu’au théâtre on puisse parler à son voisin;
Pour ceux qui tentent de réaliser leurs rêves…
On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d’habitude
Le 18 mars 2012, Philippe Fenwick est parti avec sept autres comédiens en tournée à travers L’Eurasie avec le spectacle Atavisme. Ce voyage les a conduits de Brest à Vladivostok : 15 000 km en train, dont 9 000 km en Transsibérien. Chaque représentation a été jouée dans la langue du pays traversé et a intégré dans chaque ville, les performances d’artistes locaux. L’équipe a été accompagnée de circassiens de l’Académie Fratellini.
De retour en France, Philippe Fenwick souhaitait raconter, de manière burlesque, spontanée et tragique, le cauchemar Kafkaïen de ces 1 300 jours qu’ils ont passés, avec la troupe, à poursuivre un rêve.
Pour porter sur scène ces trois ans de course effrénée, un spectacle hybride et résolument « contem-forain » lié au mouvement du théâtre-vivant*.
On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d’habitude est porté par un comédien, une fil de ferriste et funambule ainsi que par un musicien, avec en invité chaque soir des artistes différents de cirque ou de music-hall.
*Action dramatique pluridisciplinaire qui n’est pas l’« art du refaire », autorise un public réactif et mélange constamment réalité et fiction.
Générique
Avec
Philippe Fenwick, aux côtés de
Sarah Schwarz fil de ferriste et funambule
et de ZED musicien, chargé de la contestation verbale,
avec des artistes invités (Cirque ou Music Hall)
Scénographie et lumières Michel Carmona, musique Frédéric Duzan, collaboration à la mise en scène Marine Paris, costumes Magali Castellan, maquillages et transformations Emmanuelle Staedelin
Production Zone d’Ombre et d’Utopie (Z.O.U) Diffusion Avril en Septembre. Coréalisation Théâtre 13
La Compagnie Zone d’Ombre et d’Utopie est subventionnée, pour ses activités, par la ville de Saint-Denis.
Philippe Fenwick : pourquoi je les ai choisis pour m’accompagner sur le projet…
Marine Paris / dramaturgie
Parce qu’elle lit trois romans par semaine.
Parce qu’elle a commencé par le cirque.
Parce qu’elle a un amour des mots et de l’écriture.
Parce qu’elle a été apprendre la danse à Bali et en Inde.
Parce qu’elle est curieuse de tout.
Parce qu’elle m’a supporté au quotidien, trois ans, pendant la préparation du projet de Brest vers Vladivostok et qu’elle me supporte toujours.
Parce qu’elle a une notion très fine de la dramaturgie.
Parce qu’elle ne me laisse rien passer.
Sarah-Louise Schwarz / fil de fer
Parce qu’elle a fait l’École Nationale du Cirque Annie Fratellini.
Parce qu’elle est dompteuse de cochons.
Parce qu’elle a fait des défilés de mode, en tant que mannequin, à Milan, à Shanghai, et à New York.
Parce qu’elle a son permis poids lourd.
Parce qu’elle danse sur son fil.
Parce qu’elle a tourné dans le monde entier avec son fil.
Parce qu’elle habite dans une roulotte et que son cochon dort dans un panier près du poêle.
Frédéric Duzan / création musicale
Parce qu’il a un grand père allemand et chef d’orchestre.
Parce qu’il a été employé à la voirie à Saumur et prof d’Allemand à Tours.
Parce qu’il a travaillé dans les champs en Australie.
Parce qu’il a répété 313 jours, sans interruption, avec des copains dans le grenier d’une salle des fêtes angevine pour créer Spicy Box (1993-2000), groupe de fusion/electro. 4 albums, dont 3 chez Island Universal – 750 concerts à travers l’Europe et le Canada et une nomination aux victoires de la musique (1998) dans catégorie meilleur album electro.
Parce que Claude Lévèque a dit de Spicy Box que ce groupe incarnait le dernier élan du punk français.
Michel Carmona / scénographie et lumière
Parce qu’il pense en espagnol.
Parce que comme moi il a eu un Bac A2.
Parce qu’il habite Malakoff, lieu lié à mon enfance.
Parce qu’il a travaillé avec Philippe Claudel, Christophe Honoré, Haneke et Resnais.
Parce qu’il conçoit la scénographie comme une mise en lumière.
Parce qu’il utilise la scène comme une forme à sculpter.
Parce qu’il sait transformer n’importe quel objet en un autre et travaille sur les métamorphoses.
Parce qu’il est le seul à me battre au blind test des tubes des années 80.
Magali Castellan / costume
Parce qu’elle est née à Paris et qu’elle habite Saint Denis.
Parce qu’elle est diplômée des métiers d’art en tant que costumière réalisatrice.
Parce qu’elle a une formation d’accessoiriste.
Parce qu’elle travaille sur les matières et leur transformation.
Parce qu’elle passe du théâtre de rue à l’opéra, de Mitry-Mory à Salzbourg.
Parce qu’elle a travaillé avec Babylone, Ludor Citrik, Irina Brook et Jérôme Thomas.
Parce qu’elle crée des costumes avec des matières inappropriées
Emmanuelle Staedelin / maquillage
Parce qu’elle est curieuse de tout.
Parce qu’elle se renouvelle sans cesse.
Parce qu’elle est enthousiaste et perfectionniste.
Parce qu’elle parle quatre langues.
Parce qu’elle a réussi à faire en sorte, après m’avoir maquillé, que ma propre mère ne me reconnaisse pas !
Philippe Fenwick
Pour la saison 2012 / 2013 : Est ou Ouest / Procès d’intention (Auteur-Acteur) En tournée depuis 2009 ; On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d’habitude (Auteur-Acteur-Metteur en scène) // Théâtre 13 (Paris) + Festival Villeneuve en scène. (Avril) ; Venez voir ! Happening commandé par la ville de Saint-Denis dans plusieurs quartiers de la ville, projet soutenu par le Conseil Général de Seine Saint Denis. (Février)
Depuis novembre 2011, Philippe Fenwick est co-directeur artistique de Z.O.U / Zone d’Ombre et d’Utopie. Il fait parti, depuis 2011, des artistes associés à l’Académie Fratellini.
Après avoir fait le Conservatoire National de Région de Toulouse, le Théâtre du Jour / Compagnie Pierre Debauche et une formation sur la Magie Nouvelle au Centre National des Arts du Cirque // CNAC ; après avoir été boursier du Centre National du Livre (CNL) en 2008 et 2010 ; après avoir été co-directeur de 1998 à 2008 du Théâtre de l’Etreinte, compagnie conventionnée par la Région Ile de France et codirecteur artistique du Théâtre Georges Simenon // Rosny-sous-Bois ; après avoir été en résidence au Forum culturel de Blanc Mesnil et à Romainville ; après avoir été président et membre fondateur du CITI – Centre International pour le Théâtre Itinérant, conventionné par le Ministère de la Culture ; après avoir écrit une vingtaine de pièces de théâtre jouées en France et à l’étranger et participé, en tant qu’acteur, à plus de quarante créations…
Après avoir publié Un théâtre qui marche / Actes Sud ; La sauterelle in les fantaisies microcosmiques / Avant Scène ; Un pas de trot in cheval chevaux / Edition du Rocher ; La légende d’Antigone / Le Coupe papier et dans la presse : Education à l’Art, il faut déscolariser / Libération ; Photo du 6B / Mouvement ; après avoir joué écris et mis en scène Atavisme. Tournée de Brest à Vladivostok avec l’aide de la DRAC Ile de France / Ministère de la Culture, co produit : par Les Tréteaux de France / Centre Dramatique National, l’Académie Fratellini et la Compagnie Escale, avec le soutien du Fourneau / Centre National des Arts de la Rue…
Après avoir été en résidence de création à la Chartreuse (Centre National des écritures de Spectacle) et au 104 (Paris) dans le monolithe de Compagnie 14.20 ; après Une route pour l’Etreinte / 7 Millions 512 mille pas / festival Villeneuve en scène, Confessions Amoureuses / Station de metro Palais Royal (Paris); après Journée type, spectacle crée pour les élèves de l’ Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny, Une Vierge noire / Le Puy en Velay // Festival de la Chaise Dieu, Requiem Loufoque. co-réalisation avec Nicolas Melocco, Festival de la Francophonie (Roumanie) + tournée en Roumanie, festival international de mime de Belgrade (Serbie) + tournée Serbie et Monténégro ; après Le Grand « Carabet ». co-écriture et co- mis en scène avec Charlotte Escamez. Espace Jean Vilar – Rosny sous Bois…
Après plusieurs Happening et performances, notamment au Palais des papes (Avignon) Forum d’Avignon 2011, performance de magie nouvelle en collaboration avec la compagnie 14.20. au Grand palais (Paris) lors de l’Exposition 6 milliard d’autres proposé par Yann Arthus Bertrand, au Chapiteau de l’Ecole national des Art du Cirque (Rosny sous Bois) conçu par Patrick Bouchain pour son inauguration ; à l’Académie Fratellini (Saint-Denis), pour la création d’une déambulation artistique : Cirque, danse, théâtre et magie sur 12 000 m2 , lors de la Nuit des musées à Irkoutsk en Russie, pour un Chaotic dîner à Londres et à Flatfille Gallery à Chicago pour 26 voices surrounded mise en œuvre Alexandra Loewe…
Après écrit et joué Est ou Ouest, Procès d’intention (Compagnie Escale) notamment au Théâtre Royal de Namur, à « Châlon dans la rue », à la Scène Nationale de Blois, au Théâtre du Vésinet ; Confusion mise en scène William Mesguich. Tournée itinérante de Barcelone à Bruxelles (avril – juin 06) Monsieur Septime, Solange et la Casserole mise en scène William Mesguich, à la Manufacture, scène contemporaine / Avignon ; L’Atalante – Paris ; Théâtre théâtrales Charles Dullin ; La Légende d’Antigone éditée aux Editions du Coupe Papier mise en scène William Mesguich (70 représentations de Romainville à Romainville en passant par la Lozère, Cartoucherie de Vincennes invité par le Théâtre du Soleil ; Parvis église Saint Sulpice + Tournée CCAS.) La Légende des Porteurs de Souffle mise en scène William Mesguich. (Tournée nationale. 55 représentations de Dunkerque aux Saintes-Maries-de-la-Mer Reprise : Archives nationales, Abbaye de la Sauve Majeur MONUM) La Légende des Acteurs Pèlerins co-écriture avec Pierre Debauche – mise en scène Pierre Debauche (38 représentations de Vézelay à Roncevaux ; Reprise : Grande halle de la Villette (Paris)…
Après plusieurs interventions et conférences notamment au Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique (Paris), à l’ENSATT (Lyon), pour l’Observatoire des Politiques Culturelles, à l’Université de la Sorbonne (Paris) et à l’Université de Nancy ; après avoir été Lauréat de la Fondation 3 Suisses et soutenu, à trois reprises, par la Fondation Gaz de France pour les projets de Théâtre itinérant. Après avoir reçu une aide de Bnp-Paribas pour le projet Brest-Vladivostok ;
Après, après, après… :
« ON A FAIT TOUT CE QU’ON A PU MAIS TOUT S’EST PASSÉ COMME D’HABITUDE… »
La tournée vue par Libération
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Une vraie fausse fiction
Lieu de l’action
L’action se passe en Dramatie (à prononcer « Dramassie »), petite république de la taille de la Belgique située entre la Normandie et la Picardie. Les langues officielles sont le français, l’allemand, le drama et, on ne sait pour quelle raison, le moldave. Les habitants se nomment les dramates. La capitale du pays est Liberta (1 million d’habitants) Liberta est la ville où l’activité culturelle est une des plus intense au monde. Le (MCEI) Ministère de la Culture et de l’Éducation Intensive emploi 30% de la population active. On appelle Liberta « la petite Paris de l’ouest » car ces deux villes, toutes deux traversées par la Seine, ont toujours été un peu jumelles.
Sujet
Fenwick, auteur de théâtre, vit avec son épouse à Liberta. En juillet 2008, suite à la mort de son père en avion, Fenwick décide de se lancer dans, ce qui est, pour lui, la plus grande aventure théâtrale itinérante jamais réalisée : une tournée de Brest à Vladivostok par le Transsibérien avec une proposition de théâtre-cirque jouée chaque soir ; une épopée artistique de 120 représentations à travers les 15 000 kilomètres de l’Eurasie.
Pour construire ce projet, Fenwick va devoir créer une troupe, réunir un million d’euros, trouver des partenaires, convaincre l’Institution et le fameux « Bureau A » (plus haute instance culturelle du ministère) de soutenir son action. Aux cotés d’une funambule représentant son inconscient, d’un musicien symbolisant le « détachement » et entouré d’artistes invités, Fenwick tentera, dans une suite d’élans chaotiques de réaliser son rêve. Mais faut-il, réellement, chercher à réaliser ses rêves ?
Extraits (amorce)
Fenwick : – Je m’appelle « Fenwick » – comme la marque de chariot élévateur – mais j’aurai pu, aussi bien, dans une autre famille, m’appeler « Frigidaire ». Je n’ai plus aucun lien avec l’entreprise qui porte mon nom et ceci depuis plusieurs générations. De nationalité dramate, j’habite Liberta, capitale de la Dramatie. Je suis auteur, acteur et metteur en scène. Né en 1972, je suis arrivé à maturité au milieu d’une époque éraflée et fais partie de la « génération sacrifiée » : Génération Casimir, malbouffe, chômage et sida. Génération victime des crises : couples, pétrole et banques. L’unique chose qu’on n’aura pas connue c’est la guerre. Mais qui sait ? Un jour, peut être, ça nous tombera dessus. Si ce n’est pas le cas, on pourra seulement dire qu’on a vu le monde avant l’arrivée des téléphones portables. Notre génération est définitivement sans lutte, c’est pour ça qu’elle aime tant employer le mot « résistance ». Dans l’Art nous n’aurons rien inventé. Pour le reste, on se sera inséré dans le numérique, et en maison de retraite, pas de soucis, on sera tous connectés.
J’ai quatre fois traversé la Dramatie et la France, à pied, pour porter le théâtre de villages en villages, 7 000 kilomètres au total. Le matin, notre théâtre arrivait par camion pour être installé. On arrivait à pied, on jouait, on démontait, on dormait et on remarchait. C’était fou cette époque, on se prenait pour les héritiers de Gémier, Copeau, Vilar ou Dasté. Nous avions, pour utopie, de réinventer le théâtre populaire en passant par la création contemporaine. On pensait que c’était, en tant qu’artiste dramatique dramate, notre devoir. Aujourd’hui que reste-il de tout ça ? Comme nous n’avons pas joué dans des théâtres officiels, nous ne faisons partie d’aucun cercle et n’avons jamais pu être identifiés par l’institution. Ceci dit, pour d’autres, la France par exemple, ce que nous accomplissons est essentiel. Ainsi, Ariane Mnouchkine, lors d’un passage à Paris, nous a invité à jouer à la Cartoucherie. Et maintenant…