Le laboratoire chorégraphique de rupture contemporaine des gens
T13 / Bibliothèque
Un jeune chorégraphe et sa troupe peinent à trouver les financements nécessaires à la création de leur projet. Ils se tournent vers le mécénat privé, en l’occurrence l’héritier d’un grand empire industriel Québécois, spécialisé dans l’import export… de porc.
De l’art ou du cochon ?
Que peut-il se passer quand la boucherie charcuterie s’immisce dans la danse contemporaine ?
Immergé au cœur d’une répétition chaotique où les interprètes deviennent les jouets consentants d’un chorégraphe tyrannique, le public devient le témoin de cet improbable mariage. Une création collective théâtrale d’une férocité réjouissante.
En partant de personnages grotesques créés en improvisation, la compagnie M42 invite les spectateurs au cœur d’une répétition chaotique (sans cesse perturbée par un élément extérieur) extrêmement vivante et souvent très drôle. Témoins d’un processus de création renouvelé en vain, les spectateurs vivent la réalité des personnages et découvrent “l’envers du décor”.
A travers le quotidien de danseurs contemporains ballotés entre le désir absolu de créer et la nécessité de vivre de leur métier, Le Laboratoire chorégraphique de rupture contemporaine des gens est aussi une réflexion collective sur le métier d’artiste, l’engagement, le compromis, la communication dans le travail et la complexité des rapports professionnels et humains. Sensation d’échec, doute, ambition, rapports de pouvoir et de séduction, précarité financière font de la vie professionnelle d’un artiste une vie pas si différente de celle des autres…
Générique
Création collective de et avec
Lucrèce Carmignac Sandrine Brotteville
Amaury de Crayencour Aimé Vandelattre
Sol Espeche Paloma Camerini
Valentine Gérard Suzy Vandelattre
Jade Herbulot Maxime N’Golo
Alexis Lameda-Waksmann Jesus Mendoza
Antonin Meyer Jön Bricard
Thomas Poitevin Pierre-Jean « P.J » Batay
Benjamin Tholozan Christophe Paquette
Collaboration artistique Alexis Lameda-Waksmann, Lumières Florent Penide, Vidéo Benjamin Tholozan, Complicité chorégraphique Clémence Galliard, création musicale Mathias Lameda
Production Compagnie M42. Ce spectacle a reçu le soutien du Fracas – Centre Dramatique National de Montluçon Région Auvergne, du Studio-Théâtre d’Asnières et du Prix Paris Jeune Talent (Mairie de Paris), du Théâtre du Hublot de Colombes et de L’Espace Icare d’Issy les Moulineaux. Coréalisation Théâtre 13.
Note d’intention
La pièce
Le public est immergé au cœur d’une répétition chaotique, sans cesse perturbée par un élément extérieur, et extrêmement vivante car elle repose sur le présent de la représentation. Témoins d’un processus de création renouvelé en vain, les spectateurs vivent la réalité des personnages et découvrent « l’envers du décors » : tentatives ratées, tensions, jalousies, quiproquos et rapports de séduction ou de pouvoir.
La pièce se déroule le temps d’un mois. Un mois de répétitions, comme cela se passe souvent. Nous avons choisi de nous rapprocher des conditions réelles de l’élaboration d’un spectacle. Cela n’est pas signifié de façon didactique, la temporalité est au contraire révélée dans les échanges entre les personnages, et par leur fatigue croissante. La temporalité est utilisée comme dans un polar : elle semble s’accélérer sans cesse, jusqu’au climax final.
La démarche
Une journée entre amis dans un parc d’attraction bien connu du Val-de-Marne, et une hilarité commune en imaginant un choc des cultures : des danseurs contemporains en mal d’argent contraints d’exécuter des chorégraphies conceptuelles avec sérieux au milieu d ‘une parade promotionnelle, entourés de peluches d’animaux. Cette plaisanterie à rapidement fait place un profond questionnement sur la confrontation entre un certain élitisme culturel et son prétendu opposé, le divertissement des masses.
Le Laboratoire chorégraphique de rupture contemporaine des gens était né .
Le concept et la trame furent initiés par Laetitia Guédon & Thomas Poitevin, lequel a ensuite imaginé les grandes lignes de l’histoire et les personnages à partir de chacun d’entre nous : nos physiques, nos origines et les accents étrangers ou régionaux que nous étions susceptibles de prendre.
Nous avons étoffé, développé les rôles et la trame au fil des répétitions, en improvisant, et en travaillant à la table à partir de ce que nous faisions au plateau. Le « LCRCG » est devenu au fil du travail une réflexion collective sur le métier d’artiste, l’engagement, le compromis, la communication dans le travail, la complexité des rapports professionnels et humains en général.
L’écriture.
En partant de personnages dont l’aspect clownesque fait appel au caractère propre de chaque acteur, nous avons mis en place une écriture de plateau mouvante, basée sur l’histoire, les fonctions et les caractères archétypaux des rôles. Nous avons utilisé des procédés d’improvisation pour construire une narration solide : nous savons ce qu’il se passe du début à la fin, qui doit intervenir – et quand – pour faire avancer l’histoire. Certains fragments monologués dévoilant un aspect plus intime de certains personnages sont néanmoins écrits car ils permettent la mise en perspective du langage utilisé en « groupe » avec celui, dit, du « monologue intérieur ». Ainsi, hormis ces rendez-vous et textes écrits, la parole reste libre. En découle une langue propre au spectacle qui, si elle n’est pas une écriture dramatique proprement dite, garde une singularité et s’éloigne du seul naturalisme.
Café Philo
Café philo autour du thème L’Argent, jeudi 15 mai 2014 à 19h30 (Théâtre 13 / Seine)
Entrée libre sur réservation au 01 45 88 62 22 – une consommation au bar vous sera demandée.
Théa, agence de philosophie créée en 2012 par Flora Bernard, Marion Genaivre et Audrey Picard, propose au Théâtre 13 d’animer des ateliers philosophiques ouverts à tous et gratuits, dans l’espace restauration du Théâtre 13 / Seine. L’une des motivations fortes de Théa est de faire sortir la philosophie de l’université pour la faire entrer dans la vie de tous les jours, là où elle peut apporter un éclairage sur le vécu de chacun. Les ateliers philosophiques sont une occasion de prendre le temps de penser, de questionner, d’expérimenter l’écoute active.
Objectifs d’un atelier philosophique Théa.
L’atelier Théa a deux objectifs principaux :
– Proposer aux participants des éléments philosophiques de fond sur des sujets proposés
– Proposer aux participants de faire l’expérience de la pratique philosophique, notamment autour du questionnement, de l’écoute et de l’argumentation.
De manière plus spécifique, il s’agit de faire l’expérience :
– du questionnement en prenant le temps de poser la « bonne » question ;
– de l’écoute active, grâce à un véritable dialogue avec les autres participants ; le philosophe de Théa veillera à ce que les échanges ne tournent pas au café du commerce, débat d’opinions au cours duquel chacun donne son avis sans se soucier de celui des autres.
– du développement d’un argument
– de la remise en question personnelle suite à une réflexion philosophique
Durée : 1h30
Extraits vidéo
Rencontre
Rencontre
avec toute l’équipe artistique du spectacle
le dimanche 18 mai 2014 à l’issue de la représentation vers 17h
(entrée libre)