Jouer avec le feu
T13 / Bibliothèque
« Jouer avec le feu », une des rares comédies de Strindberg, met en scène six personnages entretenant des relations amoureuses conflictuelles. L’histoire se déroule en une matinée, en bord de mer, dans une maison de vacances. Knut et Kerstin, jeunes parents désœuvrés attendent le réveil de leur ami arrivé la veille au soir. Cette visite sera l’élément déclencheur des désirs enfouis de toute la famille.
C’est autour des thèmes de l’amour, de la famille et du rêve que nous souhaitons articuler les axes de notre mise en scène pour mettre à vif la complexité des rapports intimes.
L’enfermement et la recherche d’un ailleurs:
Dans Jouer avec le feu, on joue à la fois avec la frontière entre cette maison bourgeoise et l’extérieur, la mer, l’horizon, la possibilité d’une autre vie et d’autres mœurs. La présence de la véranda place les personnages entre ces deux espaces. Elle offre l’illusion d’une vie libre de luxure et de plaisirs, mais s’avère être une prison en verre à travers laquelle les spectateurs peuvent contempler les personnages unis les uns aux autres par la jalousie, l’adultère et la haine.
Strindberg considérait la famille et le couple comme des représentations intimes de la machine sociale qui écrase les individus. Coincé dans des schémas contre-nature, chacun cherche des solutions pour survivre face aux autres. Naissent alors les rapports de force et de domination.
Dans Jouer avec le Feu, Kerstin se bat pour s’émanciper d’une réalité insoutenable, sans pouvoir pour autant différencier la réalité du cauchemar. C’est l’amour, comme promesse de renouveau et d’ailleurs, qui lui donne courage et espoir, et elle souhaite le vivre le plus sincèrement et le plus profondément possible. Malheureusement pour elle, Strindberg nous rappelle que la société et ses arcanes restent parfois plus fortes que nos sentiments. Elles ne nous libèrent pas mais entrent au contraire en contradiction avec notre nature profonde.
Jouer avec le feu
texte August Strindberg, mise en scène Nicolas Orlando et Damien Robert
Avec Hervé Blanc, Isabelle Gardien, Bénédicte Guilbert, Héloïse Lecointre, Nicolas Orlando et Damien Robert
Dramaturgie Marie Roth, Scénographie Thibault Sinay, Costumes Irène Bernaud
Production OR3S – CIE DES ORES, avec le soutien de la Mairie du 17ème arrondissement, Lilas en Scène et l’Ensatt
Nicolas Orlando & Damien Robert – biographies
NICOLAS ORLANDO / METTEUR EN SCÈNE – COMÉDIEN
Il se forme aux ateliers de l’Ecole de Chaillot et à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT), auprès de Philippe Delaigue, Jean-Pierre Vincent, Guillaume Lévêque, Olivier Maurin…
Au Théâtre il a travaillé avec Bernard Sobel, Denis Podalydès, Pierre Debauche, Johanny Bert, Pascale Daniel-Lacombe, Anne Contensou, Richard Brunel, Azize Kabouche, Abbès Zahmani, Randal Douc, Denis Moreau, Jérémie Fabre, Sarkis Tcheumlekdjian… En 2014 il met en scène la pièce « A la nuit où j’ai tremblé » qui sera jouée au Théâtre de la cité Internationale dans le cadre du Festival JT14.
DAMIEN ROBERT / METTEUR EN SCÈNE – COMÉDIEN
Formé à l’ENSATT ainsi qu’au Conservatoire de Lyon, il travaille, entre autres, avec Richard Brunel, Philippe Sire, Stéphane Auvray-Nauroy, Sandrine Lanno, Philippe Delaigue, Olivier Rey, Olivier Maurin, Cécile Bournay… Il joue aussi sous la direction de Catherine Anne, Delphine Cottu, Guillaume Fulconis, Nicolas Orlando, Laurent Brethome, Jean-Pierre Vincent, Guillaume Lévêque, Claude Buchvald, Anaïs Chartreau, Charly Marty… Il met également en scène avec Jérémy Lopez Presque Macbeth, d’après Macbeth de Shakespeare, et assiste Catherine Anne dans ses mises en scène de L’Ecole des Femmes et d’Agnès. Il met en scène l’opéra Un Barbier, d’après Le Barbier de Séville, au Théâtre des Champs Élysées.