Gengis khan
T13 / Glacière
Dans une mise en scène toute au service de la prose ample et claire d’Henry Bauchau, dix comédiens et deux musiciens nous entraînent à travers l’Asie médiévale dans une épopée pleine de bruit, de fureur, et d’humanité.
Œuvre de poète, Gengis Khan est traversé par le souffle de l’épopée. Réunissant plus de 30 personnages sur 40 ans, embrassant l’Asie de Pékin à Samarkand, la pièce d’Henry Bauchau, écrite en 1955, retrace le destin d’un homme à l’énergie formidable : Témoudjin, obscur nomade mongol, qui deviendra Gengis Khan et mourra à la tête d’un empire pacifié de la Corée à l’Ukraine.
Gengis Khan n’est pas un héros tragique : il n’est pas soumis à la fatalité, il est lui-même la fatalité. Sur sa trajectoire, des mondes s’écroulent ; dans son sillage, des vies se brisent ou se transforment : c’est le sage Timour, l’alter ego mongol, que sa fidélité sans borne conduit à la mort ; c’est le Roi d’Or, anéanti par la terrifiante brutalité du Mongol, qui sombre dans la folie ; c’est Choulane, la femme aimée de Perse, qui va au sacrifice, déchirée entre son amour et ses racines ; c’est Tchélou T’saï, enfin, le bras droit, demi-chinois devenu « ministre de l’arc-en-ciel », qui en suivant Gengis Khan fera entrer la lumière chinoise dans l’ombre mongole, et retournera la puissance destructrice du barbare en force régénératrice et pacificatrice.
Avec Lorenzo Baitelli, Alexandre Barbe, Thomas Blanchet, Sarkaw Gorani, Delphine Haber, Laurent Letellier, Michael Maïno, Bertrand Nadler, Marta Terzi, Régis Vallee et les musiciens Geoffrey Dugas et Vincent Martial.
Dramaturgie et assitance mise en scène Eric Pellet, Musique Geoffrey Dugas et Vincent Martial, Lumières Véronique Hemberger, vidéo Thomas Johnson, Costumes Dominique Lallau et Hervé Rozelot, maquillage Lucille Reggiani, Photographe Samuel Guibal, Calligraphie Abdollah Kiaie, Laurent Rébéna, Inès Igelnick, Jigmé Douche de l’association Calligraphis.
Par Le Théâtre de l’Estrade.