Danser à la lughnasa
T13 / Glacière
Michael plonge dans ses souvenirs d’enfance. En 1936, pendant les fêtes de la Lughnasa, il vit alors avec sa mère et ses tantes dans une maison isolée en pleine campagne irlandaise. Les cinq soeurs Mundy, femmes solitaires et indépendantes se battent courageusement pour subsister et s’évadent grâce aux airs qu’elles écoutent sur leur TSF détraquée.
Cet été là, deux hommes vont faire irruption dans ce monde féminin : l’oncle Jack qui revient mourant d’Ouganda après avoir passé 25 ans à servir dans une Léproserie et Gerry Evans, le charismatique père de Michaël, trop souvent absent.
L’Irlande change, les mœurs évoluent, les campagnes se dépeuplent. C’est la fin d’une époque mais aussi celle de l’enfance de Michael. Il nous raconte « ce curieux mélange de souvenirs ».
En replongeant dans cet été de 1936, Michael n’agit pas par pure nostalgie, il cherche avant tout à comprendre la nature du malaise qu’il ressentait enfant. Et c’est dans ce voyage intime, en faisant renaître ses souvenirs, qu’il va peu à peu prendre conscience de l’extrême précarité et de l’isolement dans lesquels vivaient sa mère et ses tantes, elles qui tâchaient coûte que coûte de le préserver. Michael découvre alors que son monde était en train de s’effriter sous ses yeux, alors même que ses tantes et sa mère restaient impuissantes, prisonnières de leur condition.
Tout en gardant une magnifique tendresse pour tous ses personnages, Brian Friel nous raconte le sacrifice de ces femmes qui payent de leur liberté la fuite des hommes.
Et pourtant, malgré toutes leurs privations, le manque d’argent, de nourriture, de sexe, et d’amour, jailliront de leurs corps, comme un ultime exutoire, des espaces de débordement et de liberté. Un acte de survie et de résistance dans un monde en pleine rupture.
Danser à la Lughnasa
Texte Brian Friel – mise en scène Gaëlle Bourgeois
Avec Nicolas Bresteau, Pauline Cassan (en alternance avec Mathilde Roehrich), Emilie Chesnais (en alternance avec Caroline Stefanucci), Bruno Forget, Pauline Gardel, Vincent Marguet, Céline Perra et Jennifer Rihouey
Alternances
Le personnage de Maggie est interprété par Emilie Chesnais, et par Caroline Stefanucci les 27 et 29 septembre ainsi que les 8, 11, 12, 13 octobre.
Le personnage de Rose est interprété par Pauline Cassan, et par Mathilde Roehrich tous les samedis et dimanches (sauf le 14 septembre), ainsi que du 8 au 13 octobre.
Texte français Alain Delahaye, Assistante à la mise en scène Caroline Stefanucci, Dramaturgie Raphaël Thet, Chorégraphie Yana Maizel, lumières Charly Hové, Costumes Perrine Ritter, Accessoires Anaïs Favre
Production Compagnie Qui Porte Quoi? Avec le soutien de l’Adami, la SPEDIDAM, de la Mairie de Paris, de la Salle Cipriani, de la Mairie de Saint-Ouen, de la Maison des Associations du 18ème Arr de Paris. Spectacle créé en collaboration avec le Théâtre 13 / Paris.
Diffusion Anthony Magnier – Plateforme (plateforme.diff@gmail.com)
Dancing at Lughnasa a été créée au Abbey Theatre, Dublin le 24 avril 1990. La version originale du texte est publiée aux éditions Faber and Faber. La version française est publiée à l’Avant-Scène Théâtre Editions Quatre Vents.
Rencontre avec l’équipe artistique dimanche 29 septembre 2019 après la représentation
Avec la participation de la psychanalyste Margot Ferrafiat Sebban, de l’association Théâtre et Psychanalyse.
Entrée libre et gratuite
Garde d’enfants contée dimanche 6 octobre 2019 pendant la représentation (gratuit)
Spectacle conte / atelier / goûter
Garde d’enfants (de 4 à 9 ans) pendant la représentation de 16h.
Réservation indispensable par téléphone, au moins 7 jours à l’avance au 01 45 88 62 22
Un dimanche par spectacle, nous vous proposons de prendre en charge vos enfants pendant la représentation de 16h (rassurez-vous, on vous les rend après !). Et comme nous sommes un théâtre, nous ne nous contentons pas de les garder, mais nous les invitons à assister à un spectacle de contes, suivi d’un petit atelier avec animations assurées par les conteurs. Le tout est clôturé par un goûter.
Les contes et ateliers sont animés par la Compagnie Tout Ouie et Carole Visconti et sont différents pour chaque spectacle.
Bande annonce vidéo
Extraits de la revue de presse
L’Irlande s’enflamme au Théâtre 13 !
Excellemment mis en scène par Gaëlle Bourgeois, la pièce de Friel mérite le détour. …/… Gaëlle Bourgeois aime les comédiens et cela se sent. D’où un vrai plaisir que l’on trouve au spectacle. Ici les jeunes comédiens sont parfaitement à leur place. Jean-Luc Jeener – Figaroscope
La mise en scène de Gaëlle Bourgeois équilibre avec justesse un minimum de réalisme et une abstraction légèrement symboliste. Les acteurs sont au plus vrai de leur partition : l’énergie généreuse pour Pauline Gardel, Céline Perra, Jennifer Rihouey, la douleur énervée pour Emilie Chesnais, le désespoir exacerbé pour Pauline Cassan, le souvenir enchanté pour Vincent Marguet, un double sens de la fantaisie chez Nicolas Bresteau et Bruno Forget. Ici, tout est d’une belle et sensible aquarelle, d’une émotion pleine et discrète. Gilles Costaz – WebThéâtre
Au Théâtre 13, dans un spectacle rythmé et poétique, Gaëlle Bourgeois met en scène une insolite chronique familiale irlandaise de Brian Friel
On retrouve chez Friel, à travers ce poétique et piquant tableau de sœurs et d’hommes déracinés, une profonde tendresse pour les êtres en rupture avec leur environnement social.
La qualité de jeu et le remarquable travail choral des 8 comédiens donne à l’ensemble du spectacle une forte coloration d’authenticité jamais démentie. Thierry De Fages BLOG DE PHACO
On sort séduit par ce texte et cette mise en scène. On garde au cœur le souvenir de ces femmes dont les espoirs et les rêves ont été brisés par un environnement dominé par les conventions, qu’à la différence des hommes elles n’ont pas pu fuir. Les transformations du monde ont fini d’avoir raison de leur force et de leur envie de liberté et on a le cœur brisé. Micheline Rousselet – SNES
Ce spectacle riche, profond et sensible brasse, en toile de fond, une foule d’événements bouleversant le quotidien de cette famille. Les aspirations des uns et des autres seront le catalyseur d’une fin annoncée de cette famille pourtant unie. Cette promenade empreinte de nostalgie, en cet été 1936, nous convie sur des chemins où la légèreté, la joie de vivre sont rythmées au son de cette T.S.F. qui obérait les aléas de l’existence.
Gaëlle Bourgeois a réalisé un brillant objet théâtral appelant un travail colossal. Les comédiens, tous investis, nous livrent cette belle histoire avec brio. Les personnages sont denses et puissants. La scénographie encercle les protagonistes définissant ainsi l’espace de la maison familiale.
Il en ressort l’odeur caractéristique de la tourbe mâtinée de l’air marin des côtes où flottent avec nostalgie les accords lointains de cette musique qui nourrit l’âme de la fière Irlande…
Laurent Schteiner – Theatres.com
Le Théâtre 13 nous étonne en ce début d’année scolaire (post longues vacances) avec deux excellentes pièces. Le conte écologique Melone Blu qui nous fait réfléchir à l’état de notre planète dans la belle et grande salle proche de la BNF et de la Seine et Danser à la Lughnasa dans la salle historique. L’Irlande rurale y est décrite dans toute sa vérité. La mise en scène de Gaëlle Bourgeois est délicate, on rentre progressivement dans cette maison. Tous les acteurs sont excellents. Vraiment une très belle pièce à ne pas manquer. Critique théâtre Paris
Rencontre avec Gaëlle Bourgeois (vidéo)
Les Instantanés du 13 / Réalisation et montage Andréa Fernandez
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