A mon âge, je me cache encore pour fumer
T13 / Bibliothèque
Alger, fin des années noires. Neuf femmes, neuf destins entre rébellion, rêve ou soumission. Mères, amantes ou « saintes », sont réunies au cœur d’un hammam, où le combat contre l’oppression, la violence et la guerre se panse entre fous rires et pleurs, secrets et exaltation.
Une comédie tragique qui rassemble neuf femmes d’âges et de conditions divers dans un hammam à Alger… Elles sont là pour se laver mais surtout parler, se parler …
Dans l’intimité de cet espace protégé de l’extérieur, les regards et les points de vue se croisent, entre pudeur et hardiesse, dans le dévoilement violent, ironique, drôle et grave des silences refoulés de femmes qui se sont tues trop longtemps.
Peu à peu se révèlent leurs destins particuliers, à travers des histoires qui ont marqué et modelé leur chair, dévoilant progressivement la violence politique, sociale et sexuelle d’une Algérie en proie à la corruption, à la misère, aux attentats et aux combats quotidiens que se livrent les factions gouvernementales et les islamistes en utilisant, la plupart du temps, le corps de la femme comme champ de bataille.
Loin de tout regard accusateur, elles peuvent échanger états d’âme, confidences, rêves, colères, joies, coups bas ou petites mesquineries, elles peuvent parler de morale, de religion, de sexe, de politique…
Un enfant s’apprête à venir au monde et par instinct et nécessité, toutes, d’une manière ou d’une autre se lèveront pour protéger et défendre cet être nouveau, leur espoir et projection dans la vie à venir à l’aube de la fin de l’intégrisme meurtrier.
A mon âge, je me cache encore pour fumer
Texte Rayhana, mise en scène Fabian Chappuis
Avec Marie Augereau, Géraldine Azouélos, Paula Brunet Sancho, Linda chaïb en alternance avec Elisabeth Ventura, Rébecca Finet, Catherine Giron, Maria Laborit, Taïdir Ouazine et Rayhana
Assistante à la mise en scène Stéphanie Labbé Adaptation et scénographie Fabian Chappuis Lumières Franck Michallet, Silhouette et régie plateau Frédéric Meille, Vidéo Bastien Capela, Musique Arve Henriksen et Gaâda Diwane de Béchar, Costumes Rayhana assistée de Edouard Funck, Conseil chorégraphique Serge Ricci, Voix Eric Wolfer et Benjamin Penamaria
Production Compagnie Orten Coproduction Maison des Métallos et Arcadi. Avec l’aide à la création du Centre National du Théâtre, l’aide à la production et à la diffusion du fond SACD, le soutien de l’Adami, de la Mairie de Paris et du Théâtre 13 / Paris.
Texte édité aux Editions Les Cygnes.
Spectacle créé en 2009 à la Maison des Métallos / Paris
Extraits vidéo
Extraits de la revue de presse
Excellente mise en scène de Fabian Chappuis. Le hammam devient un lieu sans contours où l’âme est aussi visible que le corps. La fureur et la terreur vous sautent au visage en même temps qu’un amour désespéré. G. Costaz – Politis
Rayhana dessine ces 9 portraits avec des traits justes assez appuyés pour dire l’insupportable condition féminine, et la dignité et le courage de celles qui résistent. Pourtant, il ressort des cette pièce une liberté de ton insolente, une énergie vitale presque joyeuse, une rage de vivre qu’il faut entendre au nom de toutes les femmes qui combattent pour défendre leur dignité envers et contre tout. C. Denailles – Webthea.com
Rayhana dresse un réquisitoire implacable contre les intégrismes et la lâcheté. La mise en scène de Fabian Chappuis épouse les méandres de ces confidences polyphoniques. Elle parvient à canaliser ce flot de paroles dans une chorégraphie des corps et des voix. M.J Sirach – l’Humanité
Un texte tout à tour révoltant et hilarant qui célèbre la femme maghrébine. Des femmes si lumineuses et dignes dans leur combat vers la liberté. C. Chaory – Jeune Afrique
Un spectacle tonique et réjouissant. S. Bernard-Guesh – Télérama
Toutes les comédiennes sont excellentes, Marie Augereau bouleversante. D. Denorme – Pariscope
La pièce de Rayhana est drôle, poignante et tendre. Les actrices, toutes formidables, méritent un concert de youyous. J. Nerson – Nouvel Observateur
Un moment fort et original, très courageux, émouvant et drôle. A. Héliot – Le Figaro
Les spectateurs en ressortent tourneboulés, les larmes aux yeux. La force de cette pièce est de transformer du tragique en éclat de rire. D. Arnaud – Libération
Plaidoirie et témoignage dans cet obscurantisme ambiant, âpre, virulent, corrosif, chargé d’un humour caustique, tonique, décapant avec des moments d’une curieuse poésie. Des comédiennes au-dessus de tout éloge, un mise en scène tout en teintes nuancées. Edgar Davidian – L’Orient Le Jour – Liban