Nos héros de cendres

Lorsque Titus Andronicus rentre victorieux avec ses prisonniers, Rome l’acclame. Pourtant sa victoire est construite sur ce que l’on jugerait aujourd’hui comme de véritables crimes de guerre. 
« Nos héros de cendres » vient résonner sur notre actualité, nous obligeant à repenser la notion même de guerre et de paix, et surtout, notre façon de la regarder.

A partir de Titus Andronicus de Shakespeare, Nos héros de cendres interroge l’escalade de la violence et la mécanique qui conduit à sa réalisation. A l’heure du terrorisme et des guerres préventives, la vengeance pourrait sembler légitime si elle n’était aussi cruelle. Ce théâtre de l’horreur met en lumière les atrocités gratuites commises au nom de ce qui semble juste à un moment dans l’Histoire.

Catherine Decastel a souhaité mettre en partage regards et révoltes d’ajourd’hui autour du traitement journalistique des guerres et des violences du monde. Il s’agit  de croiser la géopolitique et l’intime, l’universel et le singulier dans un espace où les mots retrouveraient du sens et de ne plus subir les images que l’on nous impose.

Dans la pièce, les personnages défendent jusqu’au bout leur logique et leurs raisons personnelles. Elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. La mécanique implacable de l’Histoire fait pourtant de chacun d’entre eux les acteurs d’une tragédie contemporaine.

Nos héros de cendres vient ainsi résonner sur notre actualité, nous obligeant à repenser la notion même de guerre et de paix. La pièce nous​ interpelle dans une perspective citoyenne et humaine pour créer les conditions de nouvelles zones de possibles et d’utopies. ​

Nos héros de cendres
Texte et mise en scène Catherine Decastel

Avec ​Cyril Gueï, Bryan Polach, Melina Bomal, Hakim Djaziri, Romain Blanchard, Lisa Hours, Aurélien Chaussade
Dramaturgie Armelle Bossière, ​Lumières Christine Mame, Conseiller philosophique Niels Boissonnet​
Production Compagnie des Myosotis, avec le soutien de la Ville de Romainville et du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis​

Catherine Decastel – biographie

Catherine Decastel est auteure, metteure en scène et comédienne, issue du Studio de Formation Théâtrale de Vitry (94) et de l’Université la Sorbonne-Nouvelle Paris III. Elle a étudié sous la direction de Florian Sitbon, Pauline Bureau, Fatima N’Doye, Bernard Grosjean, Pierre-Antoine Villemaine, Matthieu Protin, Gérard Watkins, Arnaud Rykner, Anne Contensou, Rémi de Vos…

Elle a mis en scène et interprété L’affamée de Violette Leduc en 2014 repris en 2017 (en tournée à Romainville (93) et la station théâtre (35) saison 18-19), Le temps d’un soupir d’Anne Philipe en 2013 et J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce en 2012. Elle tourne également un spectacle jeune public scolaire sur le génocide des Tutsi et la réconciliation nationale du Rwanda Innocent de Magali Turquin depuis 2015 (30 dates par an en région parisienne)

Précédemment, elle a écrit et mis en scène Dieu venge l’innocent en silence – Imana Ihora Ihoze (Éd. l’Harmattan), pièce documentaire sur la responsabilité de la France dans le Génocide des Tutsi au Rwanda en 2009 ; Ça [le silence tue], spectacle documentaire autour des violences sexuelles en 2011 ; ainsi que L’écorce de nos larmes sur l’héritage des interdits fondateurs de sociétés dans le rapport nature/culture à partir des travaux anthropologiques de Lévi-Strauss et de Freud (Alna Editeur) en 2012.

Auteure de théâtre, elle a publié en 2014 aux Presses Electroniques de France Ai perdu mon Je, en 2013 chez Alna Editeur L’écorce de nos larmes et en 2009 aux éditions l’Harmattan Dieu venge l’innocent en silence.
Comme assistante à la mise en scène, Catherine Decastel a travaillé avec : Cyril Gueï en 2011 sur Prisonnier 1.8.4.8 (théâtre-danse Hip Hop) à l’Espace 89 (Villeneuve La Garenne) et au Lavoir Moderne Parisien ;
Christian Benedetti en 2009 et 2010 sur New York 2001 – Poésie au Galop de Christophe Fiat, et sur Piscine (pas d’eau) de Mark Ravenhill ; Jean-Louis Jacopin en 2008 et 2009 sur Signé Topor au Théâtre du Rond-Point et sur Boris Vian : juste le temps de vivre avec le CDN Les Tréteaux de France.

Attachée à la transmission, elle a animé également de nombreux ateliers au CNAM, au Festival Automne en Normandie, au sein de la ligue de l’enseignement, au Lycée Jeanne D’Arc de Rouen, à Gagny dans le cadre de l’association Odyssée, au sein du Centre Social CAF 13ème arrondissement, au Vent se lève-tiers-lieu ! …
Elle intègre en 2016 l’équipe pédagogique du Conservatoire à Rayonnement Communal d’Ermont et mène depuis 2015 de nombreux ateliers à Romainville dont des classes ARTS à horaires aménagés au sein du collège Courbet.
Elle intègre la saison prochaine le portail éducatif de Pantin avec un projet de découverte des auteurs classiques.