La carte du temps
T13 / Bibliothèque
Un triptyque qui met en scène avec émotion et humour des israéliens, des palestiniens et un irakien. Un texte humaniste et poétique écrit par l’une des grandes dramaturges de notre époque.
Des brillants comédiens. Redevenir ouvert et conscient témoin du monde. Télérama
David Ayala, un immense artiste. Le Figaro
Un texte très important (…) un spectacle qui va nous marquer – Coup de coeur du Masque et la plume de Gilles Costaz – France Inter
Un bouleversant état des lieux. La Provence
Un spectacle important, une douceur blessée. Politis
Un regard sensible et sensé sur le Moyen Orient. l’Humanité
Bouleversant – Marianne
L’auteure américaine, entrée au répertoire de la Comédie Française en 2012, parle de sujets forts et dérangeants mais sans se situer dans la simple dénonciation. Elle révèle l’humanité de chacun de ses personnages dans les profondeurs de leur drame et de leurs rancœurs.
La poésie nait sur le terreau du politique et tous les personnages existent à « égalité », ensemble. Le spectateur n’est partisan de personne. Ou alors de chacun.
Ces êtres ordinaires sont placés dans des situations exceptionnelles et inattendues qui les pousseront à emprunter des voies qu’ils refusent habituellement. Comme Shakespeare, Naomi Wallace rejette la mièvrerie et le sentimentalisme et ses personnages sont pétulants, fantasques, drôles et bouleversants.
« Ces trois textes, trouvent mystérieusement leur sens les uns par rapport aux autres, vont au plus profond dans le drame qui s’est noué sur une terre où se joue une interminable et cruelle partie ». Robert Abirached
Naomi Wallace est un des auteurs majeurs de notre époque. La carte du temps a été l’un des succès du festival Off d’Avignon 2013.
Autour du spectacle voir menus à droite
Table ronde avec Naomi Wallace et Roland Timsit, animée par Robert Abirached le mercredi 6 mai 2015 à 18h à la Bulac (entrée libre).
Rencontre avec l’équipe artistique du spectacle le dimanche 17 mai 2015 à 17h30 à l’issue de la représentation vers 17h30 (entrée libre).
Expo photo dans le hall du théâtre de l’association Parent’s circule Families Forum du 28 avril au 7 juin 2015
Cinéma Carte blanche à Roland Timsit au cinéma au MK2 Bibliothèque du 2 au 24 mai 2015
Garde d’enfants dimanche 31 mai 2015 pendant la représentation de 15h30 (5€ par enfant de 5 à 11 ans). Spectacle de conte / atelier / goûter avec Carole Visconti (réservation indispensable).
Edito
Par Colette Nucci – Directrice
Un cri de paix
Qu’est-ce qui fait l’Homme ? À quel moment s’est-il distingué des autres êtres vivants de la Création, pour faire oeuvre de civilisation ? Et dans quelle partie du monde situe-t-on aujourd’hui grâce au travail des archéologues, le commencement de son histoire ? C’est au Moyen-Orient …
Sur ces terres mythiques, qui vont de la Perse à la Méditerranée, de la Turquie à l’Egypte en passant par le golfe d’Arabie, qui ont vu naître 3200 ans avant notre ère les premiers écrits de l’Humanité, les premières cités, où Dieu, dit-on, s’est manifesté pour la première fois à Abraham, le Père de tous les croyants, où Jésus est né et a délivré aux hommes ce message d’amour universel, pilier de la religion chrétienne, « Aimez-vous les uns les autres » ; C’est aussi là que Mahomet a vu le jour et fondé au 7ème siècle de notre ère l’Islam, cet Islam des lumières ouvert aux arts, aux sciences, à la poésie, à la philosophie, qui a rayonné jusqu’en Europe, laissant en Espagne les plus beaux vestiges architecturaux de cette grande civilisation, digne héritière de celle des Sumériens… Sumer, où l’Histoire a commencé dit-on, il y a plus de 5000 ans, dans cette région du sud de la Mésopotamie qui au 20ème siècle est devenue l’Irak.
C’est aussi au 20ème siècle que naît l’État d’Israël, et la blessure infligée à la Palestine et à ses habitants juifs et non juifs par cette décision politique internationale décrétée après la 2ème guerre mondiale dans l’urgence et l’émotion, n’en finit pas de saigner depuis 67 ans, et de fragiliser le reste de la région…
C’est aux hommes et femmes de ce territoire blessé que Naomi Wallace donne la parole dans sa pièce La Carte du temps. À ces personnes anonymes qui subissent la violence des conflits qui déchirent leurs pays et essayent malgré tout de continuer à vivre, de résister à la haine de l’autre et au désir de vengeance ; les personnages des trois visions de Naomi Wallace ont tous perdu un être cher à cause de la guerre, mais ce qui fait la force de ce spectacle c’est qu’il ne s’agit pas ici de prendre parti, ou de débattre sur les racines du mal qui ronge ces terres sacrées depuis tant d’années, non, ce qui fait la force de ce spectacle que Roland Timsit a mis en scène avec une infinie délicatesse, c’est de nous rappeler que partout où il y a la guerre il y a des hommes et des femmes qui souffrent, et que cette souffrance ne se mesure pas à l’aune de leur nationalité ou de leur appartenance religieuse !
Autour de ce spectacle, il y aura des rencontres, des projections de films au Mk2 Bibliothèque, des débats… l’occasion de répondre, ou d’essayer en tout cas, à la question du début de cet édito : « qu’est-ce qui fait l’Homme » ?
Générique
Avec
David Ayala (Mourid et d’Ali),
Oscar Copp (Yuval),
Abder Ouldhaddi (Sami),
Lisa Spatazza (Tanya Langer),
Afida Tahri (Oum Hisham Qishta )
Roland Timsit (Shlomo)
Traduction Dominique Hollier
Scénographie et création lumière Philippe Quillet, Création sonore / musique Laurent Sassi, costumes Sylvie Blondeau, assistanat David Ajchenbaum, chargé de diffusion Olivier Talpaert
Production Compagnie Calvero, Coproduction En votre Compagnie, avec le soutien de la Maison des métallos, de l’Adami, de la Spédidam et du Fonds d’insertion pour jeunes artistes dramatiques, DRAC et région PACA. Ce texte bénéficie de l’aide à la création du Ministère de la Culture.
Naomi Wallace – Auteure
Deuxième auteur américain à être inscrit au répertoire de la Comédie-Française après Tennessee Williams, Naomi Wallace est née aux Etats Unis dans l’état du Kentucky. Elle grandit entre Amsterdam et Louisvile. Dramaturge, scénariste et poétesse, elle se fait d’abord connaitre par ses poèmes publiés aux Etats Unis et en Europe. Son écriture ample, précise et très poétique, ne craint pas d’aborder de grands thèmes politiques et sociaux, tout en confrontant le monde extérieur aux méandres de l’intime. Parmi ses nombreuses pièces de théâtre, jouées aux Etats Unis, au Royaume Uni, et au Moyen Orient, on peut citer Une puce, épargnez la, Au cœur de l’Amérique, Au pont de Pope Lick, Les Heures sèches, La Carte du temps, Slaughter City, et And I And Silence.
Son activité théâtrale est couronnée de nombreuses distinctions dont le prix Susan Smith Blackburn, le prix Kesselring, la récompense Fellowship of Southern Writers Drama, et un Obie.
Elle est également lauréate du MacArthur « Genius » Fellowship.
Naomi Wallace a écrit le scénario du long métrage Lawn Dogs, de John Duigan, film couronné de nombreux prix. Elle a également coécrit avec Bruce McLeod le long métrage The War Boys sorti en 2010.
Elle écrit actuellement de nouvelles pièces pour le théâtre public et le festival Shakespeare de l’Oregon.
Table ronde avec Naomi Wallace et Roland Timsit, animée par Robert Abirached le mercredi 6 mai 2015 à 18h à la Bulac (entrée libre).
Roland Timsit, mise en scène et rôle de Shlomo
Formé au Conservatoire National de Région de Montpellier, Roland Timsit est ce qu’on appelle un homme de théâtre complet. Comédien, metteur en scène, producteur (il a produit le dernier spectacle de Roger Blin), clown, mime il travaille avec des metteurs en scène aussi différents que André Engel, au festival d’Avignon, ou encore Jean Négroni.
Avec son personnage de Clown « Chapo », il crée le spectacle « Chapo dans le métro », qui tourne longuement en France et à l’Étranger. Il a interprété le rôle de « Narcisse » dans « Britannicus » et plus récemment le rôle de « H » dans « Quand j’étais singe » d’après Kafka, mis en scène par Céline Agniel, ou encore Motel, le tailleur dans « Le Kaddish » de Grigori Gorine, mis en scène par Youlia Zimina.
Il a mis en scène des spectacles burlesques et visuels comme « Sourdingue » (avec des acteurs malentendants) ou « Révolutions vocales », fausse conférence musicale et burlesque sur la musique contemporaine.
Roland Timsit a monté en 2013 le spectacle « Thermidor Terminus, la mort de Robespierre », d’André Benedetto, au Théâtre des Halles d’Avignon, et prépare actuellement la mise en scène d’une autre pièce de Naomi Wallace, « Les Heures sèches ».
Résumés
Des fables où des personnages adversaires vont devoir se rencontrer
La Carte du Temps, qui met en scène des Palestiniens, des Israéliens et un Irakien, est un triptyque dont les pièces forment un ensemble. Tous les personnages ont en point commun la perte ; de la vie, d’un parent, d’un ami, d’une maison…
Les situations des pièces de Naomi Wallace s’appuient sur des faits réels. Sa grande force d’écriture est la manière dont elle s’empare de ces événements pour en faire le terreau de fables où des personnages adversaires vont devoir se rencontrer. Elle nous permet ainsi d’envisager que « ce monde-ci n’est pas le seul ».
La première vision Un état d’innocence se passe dans le zoo de Rafah détruit par Tsahal. Alors que des militaires israéliens ont tué sa fille et arrêté son mari, Um Hisham, une mère palestinienne, vient dans ce zoo pour accomplir un acte difficile. Elle a décidé de rendre à la mère d’un soldat israélien, gardien du zoo, « quelque chose qui lui appartient », trois minutes : En effet, elle a tenu dans ses bras ce jeune israélien, qui s’est effondré sous les balles d’un sniper. Elle l’a même bercé alors qu’ « une mère devrait toujours tenir dans ses bras son enfant quand il meurt ».
La deuxième vision Entre ce souffle et toi met en scène une jeune infirmière israélienne et un père palestinien. Ce dernier a perdu son fils sous les balles israéliennes, et a accepté que ses poumons soient donnés. Il est persuadé que la jeune femme, qui a subi une transplantation, survit grâce aux poumons de son fils. L’israélienne va refuser ce lien et le père s’obstiner à nouer une relation avec cette jeune femme. Un balayeur, personnage lunaire et poétique, perturbera cette rencontre.
La troisième vision, Un monde qui s’efface, met en scène un jeune Irakien fantasque et émouvant à Bagdad. Ce passionné d’oiseaux veut nous parler d’aviculture mais malgré ses efforts pour repousser ses souvenirs, Ils le submergent. Son meilleur ami, sa grand-mère sont morts à cause d’une guerre qui ne cesse de l’horrifier, la deuxième guerre du Golfe.
Note d’intention
Un théâtre qui convoque l’Humanité
Juif d’Algérie, les conflits du Moyen Orient sont une deuxième blessure pour moi et je cherchai depuis longtemps un texte sur ce sujet.
La lecture de La carte du temps a été un choc ! Enfin un auteur dramatique se coltinait ce sujet sans œcuménisme et avec audace. Pour un auteur ce courage est indispensable mais pas suffisant, il reste l’écriture et la dramaturgie. Et c’est là que réside le talent de Naomi Wallace : elle se confronte aux sujets de son temps et construit un théâtre riche de ses situations, de ses personnages et de sa langue, en digne héritière de Shakespeare et de Synge !
Ce texte possède une écriture ciselée, les parcours des personnages sont tumultueux et les dénouements surprenants. Mais rien n’est gratuit chez cette auteure, l’inattendu s’impose car elle a su rendre évidente des situations très originales pour des personnages apparemment ordinaires.
Naomi Wallace s’inspire aussi de la tragédie grecque pour brouiller les frontières entre illusion et réel, entre vivants et morts et pour faire surgir l’ailleurs ici-bas.
Le théâtre de Naomi Wallace convoque l’Humanité. Dans chacune de ses pièces se jouent et se dénouent les liens que les Hommes ont entre eux. Liens qu’ils ne voient pas ou qu’ils nient, piétinent et combattent. Chaque pièce de Naomi bouscule notre édifice, nos relations sociales, charnelles. Chaque pièce questionne nos comportements pour en imaginer de futurs.
Dans ce triptyque, Naomi Wallace met en scène l’occupation, les dévastations de la guerre, les expulsions, l’assassinat d’un enfant par des soldats… Grâce à une dramaturgie très inventive, une écriture fine, poétique, émouvante, et drôle, Naomi Wallace fait œuvre de théâtre. La poésie naît sur le terreau du politique, et tous les personnages existent à « égalité ». Ensemble. Le spectateur n’est partisan de personne. Ou de chacun. C’est le drame de ces vies qui nous bouleverse, et on veut crier avec ces personnages. La tragédie et la déchirure sont là, bien vivantes, incarnées. C’est ce qui donne à ce cri une vérité indiscutable. Un cri de rage et de douleur, mais aussi, de paix et de concorde.
Direction d’acteurs
Les personnages du théâtre de Naomi Wallace sont des êtres « ordinaires » placés dans des situations exceptionnelles. Ils n’ont pas de comportement héroïque mais ils sont tenus d’assumer les évènements qu’ils rencontrent. Ce sont ces évènements qui vont les transfigurer, les amener là où d’habitude ils refusent d’aller.
Naomi Wallace rejette le sentimentalisme, la mièvrerie et comme les « fossoyeurs » de « Hamlet », ses personnages sont pétulants, fantasques, drôles et émouvants. Ainsi j’attacherai une importance particulière à ce que les acteurs ne jouent pas le drame et qu’ils refusent toute idéalisation de leur personnage. Il n’y aura pas de perte de contrôle ni de « grand moment de douleur ». Je ferai mien ces propos de Naomi : « La force de la pièce viendra de cette tranquillité de l’histoire qui se répand, de la grâce du détachement par rapport à la souffrance et à la mort. Ce sont des récits de tragédies, mais la grâce du récit les préserve du mélodrame. Mais toujours, toujours, les histoires sont concrètes ».
Les comédiens, comme les musiciens d’un orchestre, jouent chacun leur partition, avec leurs tonalités et leur rythme spécifique. Chaque comédien doit faire entendre sa voix singulière, afin d’éviter toute monotonie de jeu. C’est l’orchestration de ces différentes partitions qui donnera la pièce.
A propos de la scénographie
Nous parlons beaucoup du Moyen-Orient mais que savons-nous ?
Il nous est proche et étranger. Nous nous sentons concernés mais désarmés.
La géopolitique déshumanise les protagonistes des conflits, les êtres s’effaçant derrière les stéréotypes et les notions d’état, de groupes religieux ou politiques.
Pour affronter cette contradiction, je tiens en tant que metteur en scène à créer un rapport avec le public basé sur la proximité et le « sacré », faire que le spectateur participe à la représentation, qu’il se sente inclus, absorbé dans cette aventure. Approcher ce qui parait loin, rassembler ce qui parait épars.
Voilà pourquoi il nous semble indispensable de « casser » le « quatrième mur ». Nous souhaitons un espace « brut » et proche des spectateurs. Ce texte ancré dans une réalité politique forte ne prétend pas être une représentation de la réalité.
L’auteure a fait un important travail de documentation avant d’écrire. Mais elle ne se limite pas à sa transcription, bien au contraire elle s’appuie sur cette réalité pour la pour dépasser, inventer des situations « invraisemblables ». Et grâce à la force du texte, son émotion, son humour ces histoires nous paraissent évidentes.
Un décor risquerait de détruire les espaces oniriques créés par Naomi Wallace, et ainsi empêcher le travail d’imagination du spectateur.
L’espace scénique est donc quasiment nu. Une ligne au sol dessine les frontières rectangulaires de l’espace de jeu. Du sable est répandu au sol, image de cette terre qu’on se dispute avec tant de violence.
Je partage la vision d’Edward Bond, qui considère que le metteur en scène doit révéler la pièce à elle-même. C’est le spectateur, actif, qui assemble les pièces du puzzle. Les accessoires, les objets, s’accumulent au fur et à mesure du spectacle, et fragmentent l’espace. Des chaises, des câbles, des boites de médicaments forment des lignes et des frontières.
A propos de la musique
La collaboration avec le créateur sonore Laurent Sassi participe aussi de cette volonté d’absorber le public dans une atmosphère qui lui fera laisser à la porte du théâtre ses idées reçues, son a priori. Il est vital que la musique ouvre l’imaginaire du spectateur et qu’elle soit un écho des tensions exprimées sur scène. La pièce a une portée universelle et l’enfermer musicalement limiterait le propos. La musique de Laurent Sassi invite le spectateur au lâcher prise et à « l’activité ». Néanmoins, une berceuse arabe sera présente dans la première vision car il n’est pas non plus question de gommer les particularismes.
Grace à la scénographie et à la musique, le public a été préparé au temps de la représentation. Il doit se sentir le spectateur privilégié d’un évènement car « La Carte du Temps, trois visions du Moyen-Orient » est le texte que nous attendions sur cette partie du monde.
Roland Timsit.
Revue de presse
A l’heure où nos France-télévisuels Molières ont peu récompensé la diversité, […], voir La Carte du temps et ses brillants comédiens aux origines « diverses », eux, fait du bien.Timsit renforce ses récits en les dépouillant, en faisant de l’Histoire une fable. Presque un conte des mille et une nuits. Entendre parler d’ailleurs sur le mode politique et intime à la fois, redevenir — au moins l’espace de la représentation — ouvert et conscient témoin du monde, aussi. Fabienne Pascaud – TELERAMA
Roland Timsit appréhende avec une belle évidence l’univers de Wallace. Pas de décor ni d’intention parasite ici. Juste un plateau nu qui frappe d’emblée le spectateur par sa brutalité. Aux comédiens, donc, d’amener le spectateur à l’émotion. Impeccablement dirigés, ils relèvent haut la main le défi qui leur est lancé. PARISCOPE
C’est monté avec probité, bien joué par chacun et peu d’interprètes ont une présence aussi saisissante que David Ayala, un immense artiste. Armelle Heliot – LE FIGARO
Un texte très important (…) un spectacle qui va nous marquer – Coup de coeur du Masque et la plume de Gilles Costaz – FRANCE INTER
Bouleversant – MARIANNE
Sur une scène nue, ce sable place à lui seul la pièce dans le domaine de la fiction. Pas celle qui tourne le dos au réel, mais celle qui s’en éloigne un moment pour mieux en apprécier les reliefs. Pour le réenchanter aussi, avec la poésie surréaliste qui traverse l’écriture de Naomi Wallace et le jeu tragi-comique des comédiens dirigés par Roland Timsit. |…] Chez Naomi Wallace, le hasard tisse des liens invraisemblables entre les peuples. La mise en scène de Roland Timsit les exprime avec la retenue adéquate. Jusque dans les scènes les plus tragiques, ses comédiens et lui-même dégagent une douceur qui appelle à mettre l’horreur à distance au profit de l’absurde. Car sur les ruines des conflits poussent des sourires d’autant plus attachants qu’ils luttent contre les lamentations. » POLITIS
Un bouleversant état des lieux – La Provence
Un spectacle important, une douceur blessée – Politis
Un regard sensible et sensé sur le Moyen Orient – l’Humanité
Humour et poésie – Rue du Théâtre
Les comédiens habitent ces personnages ardents, déterminés, drôles et poignants. – Midi Libre
La mise en scène, jamais démonstrative, accompagne les situations, suggère sans appesantir, laisse leur place aux mots, à la vie qui reste. Elle plonge dans une atmosphère de conte ce théâtre imprégné d’humanisme et de poésie. Le Journal du dimanche
Un spectacle très humaniste, avec beaucoup de poésie, une très bonne mise en scène. De très bons comédiens. LCP
Présentation vidéo
Cycle Cinéma
Cinéma Cycle cinéma du moyen orient
au MK2 Bibliothèque
Quatre films sélectionnés par Roland Timist, qui entrent en résonnance avec les thèmes abordés dans La Carte du temps.
Samedi 2 mai 2015 à 10h et dimanche 3 mai 2015 à 10h
Le Procès de Viviane Amsalem
Film franco-germano-israélien réalisé par Shlomi et Ronit Elkabetz (2014 – 1h56)
Viviane Amsalem demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse. Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n’est elle-même possible qu’avec le plein consentement du mari. Sa froide obstination, la détermination de Viviane de lutter pour sa liberté, et le rôle ambigu des juges dessinent les contours d’une procédure où le tragique le dispute à l’absurde, où l’on juge de tout, sauf de la requête initiale.
Samedi 9 mai 2015 à 10h et dimanche 10 mai 2015 à 10h
Iranien Documentaire franco iranien réalisé par Mehran Tamadon (2014-1h45)
Iranien athée, le réalisateur Mehran Tamadon a réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienne pour faire émerger sans cesse cette question : comment vivre ensemble lorsque l’appréhension du monde des uns et des autres est si opposée ?
Samedi 16 mai 2015 à 10h et dimanche 17 mai 2015 à 10h
Omar Film palestinien réalisé par Hany Abu-Assad (2013 – 1h37)
Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d’enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l’action. Leur première opération tourne mal. Capturé par l’armée israélienne, Omar est conduit en prison. Relâché contre la promesse d’une trahison, Omar parviendra-t-il malgré tout à rester fidèle à ses amis, à la femme qu’il aime, à sa cause?
Samedi 23 mai 2015 à 10h et dimanche 24 mai 2015 à 10h
Après la bataille Film franco-égyptien réalisé par Yousry Nasrallah (2012 – 2h20)
Mahmoud est l’un des « cavaliers de la place Tahrir » qui, le 2 février 2011, manipulés par les services du régime de Moubarak, chargent les jeunes révolutionnaires. Tabassé, humilié, sans travail, ostracisé dans son quartier qui jouxte les Pyramides, Mahmoud et sa famille perdent pied… C’est à ce moment qu’il fait la connaissance de Reem, une jeune Egyptienne divorcée, moderne, laïque, qui travaille dans la publicité. Reem est militante révolutionnaire et vit dans les beaux quartiers. Leur rencontre transformera le cours de leurs vies…
MK2 Bibliothèque
128/162 av. de France 75013 Paris
Tarif matinée : 6,50€ / – de 14 ans : 4€
Expo
Exposition photo
du 28 avril au 7 juin 2015 – hall du Théâtre 13 / Seine
La Présence du vide
Exposition photographique réalisée par The Parents Circle – Families Forum (Palestine / Israël)
The Parents Circle – Families Forum est une association palestinienne et israélienne qui regroupe plus de 600 familles qui ont perdu un membre proche dans le conflit. Au travers d’activités communes, elle montre qu’une réconciliation entre les individus et les nations était possible, condition nécessaire pour une paix durable.
Les photographes confirmés Vardi Kahana, Atta Awisat et Miki Kratsman ont confié un appareil photographique à dix femmes palestiniennes et israéliennes. Elles ont ainsi tenté de saisir dans leur quotidien, la présence des proches qu’elles ont perdu dans le conflit. Cette exposition est la restitution de cette expérience intime et bouleversante.
Rencontres
Dimanche 3 mai, à l’issue de la représentation vers 17h30
Théâtre 13 / Seine
Rencontre en partenariat avec Amnesty International
Avec Philippe Luxereau (médecin bénévole en Palestine connaissant l’Irak pour y avoir pratiqué, et récemment de retour de Gaza), et le journaliste Francis Perrin (ex-président d’Amnesty France, ayant une grande connaissance du Moyen-Orient).
Mercredi 6 mai 2015, de 18h00 à 19h30
la BULAC
Table-ronde avec Naomi Wallace et Roland Timsit
Animée par Robert Abirached, professeur émérite de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense.
(Bulac – Auditorium du Pôle des langues et civilisations – 65, rue des Grands Moulins 75013 PARIS)
En savoir plus
Dimanche 10 mai 2015 à l’issue de la représentation vers 17h30
Théâtre 13 / Seine
Forum israelo-palestinien des familles endeuillées
Rencontre avec deux représentants de l’association Parents Circle
Dimanche 17 mai 2015 à 17h30 à l’issue de la représentation vers 17h30
Théâtre 13 / Seine
Rencontre avec Roland Timsit et toute l’équipe artistique du spectacle
Entrées libres
Lecture
COMPLET
Samedi 9 mai 2015 à 15h
Un cri de paix
Lecture de textes autour de la question du Moyen Orient
Textes Mahmoud Darwich, Naomi Wallace, Pier Paolo Pasolini, Jean Genet…
ainsi que de poètes israéliens, palestiniens et irakiens
Avec la participation de
Simon Abkarian,
Ariane Ascaride,
Sami Bouajila,
Cécile Garcia-Fogel
ainsi que de trois musiciens
Lecture coordonnée par David Ayala et Roland Timsit
Entrée libre sur réservation au 01 45 88 62 22
Garde d’enfants
Garde d’enfants
dimanche 31 mai 2015 à 15h30
(5€ par enfant de 5 à 11 ans).
Spectacle de conte / atelier / goûter avec Carole Visconti (réservation indispensable).