Les scènes d’été du 13 et prix jeunes metteurs en scène – édition 2008
T13 / Glacière
Un rendez-vous incontournable de la jeune création à Paris
Septième édition d’un festival dédié aux jeunes compagnies qui alterne spectacles en salle et spectacles gratuits en plein air : 12 spectacles différents et 200 artistes composent cette manifestation originale à Paris. Les Scènes d’été sont une photographie de la jeune création et un véritable tremplin pour les artistes de demain.
La créativité, l’originalité et le courage déployés pendant ce festival prouvent (à ceux qui en douteraient encore) que les jeunes générations ont une parole à prendre et que le théâtre a encore de beaux jours devant lui.
D’où cette urgence d’ouvrir un espace d’expression, où ces jeunes artistes peuvent présenter leur travail dans les meilleures conditions.
Les Scènes d’été sont une nécessité : confronter les créateurs de demain, aux spectateurs d’aujourd’hui et de demain.
La programmation en intérieur est constituée des spectacles concourant pour le dernier tour en public du concours Prix Théâtre 13 / jeunes metteurs en scènes. Six spectacles que notre jury de présélection a repérés parmi les 65 qui ont concouru pour cette édition. Deux prix seront attribués : celui du Jury et celui du public !
Pour les spectacles en plein air, ce sera toujours gratuit, le jeudi à 19h30 et le dimanche à 15h30 : concerts, théâtre en plein air, fanfare… tout un programme !
Les Scènes d’été cru 2008, ce sera donc dans l’ordre : une tragédie, une comédie musicale urbaine en plein air, une farce tragique, une commedia All’Athénienne en plein air, des scénarios pour le théâtre, du théâtre en plein air, une comédie pour banque privée, du mime en plein air, une comédie musicale presque désespérée et une comédie en plein air !
Programmation du Concours | ||
Mardi 10 juin à 20h30 et mercredi 11 juin à 20h30 |
Théâtre – Prix Théâtre 13 – tragédie |
Electre de Euripide mise en scène Renaud Boutin |
Vendredi 13 juin à 20h30 et samedi 14 juin à 19h30 |
Théâtre – Prix Théâtre 13 – farce tragique |
L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer de Copi – mise en scène Raphaël Bouvet |
Mardi 17 juin à 20h30 et mercredi 18 juin à 20h30 |
Théâtre – Prix Théâtre 13 – scénarios pour le théâtre |
Atteintes à sa vie de Martin Crimp mise en scène Adrienne Winling |
Vendredi 20 juin à 20h30 et samedi 21 juin à 19h30 |
Théâtre – Prix Théâtre 13 – traversée poétique |
Vengeances et Cie info de Jacques Rebotier mise en scène Joachim Serreau |
Mardi 24 juin à 20h30 et mercredi 25 juin à 20h30 |
Théâtre – Prix Théâtre 13 – comédie pour banque privée |
Franck V de Friedrich Dürrenmat mise en scène Arnault Mougenot |
Vendredi 27 juin à 20h30 et samedi 28 juin à 19h30 |
Théâtre – Prix Théâtre 13 – comédie musicale presque désespérée |
Nous, les héros de Jean-Luc Lagarce mise en scène Emmanuel Suarez |
Dimanche 29 juin à 19h30 | Prix Théâtre 13 (entrée libre) |
Remise du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène Prix du Jury et prix du public |
Programmation du Festival | ||
Jeudi 12 juin à 19h30 | Comédie musicale urbaine en plein air (entrée libre) |
Une 6T 2 RêveS de Valérie Chatain et Stéphanie Chévara – mise en scène Stéphanie Chévara |
Dimanche 15 juin à 15h30 | Théâtre en plein air Commedia All’Athénienne (entrée libre) |
L’Assemblée des femmes de Robert Merle – d’après Aristophane – mise en scène Alberto Nason |
Jeudi 19 juin à 19h30 concert | Concert en plein air (entrée libre) |
No Water please Fanfare – ska, funk, afro, jazz |
Dimanche 22 juin à 15h30 | Théâtre en plein air (entrée libre) |
Le Tour du monde en 80 jours d’après Jules Verne Mise en scène Sébastien Azzopardi |
Jeudi 26 juin à 19h30 | Mime en plein air (entrée libre) |
Loupiotte – mime perturbé De et par Antoine Guiraud et Kamel Isker |
Dimanche 29 juin à 15h30 | Théâtre en plein air – comédie (entrée libre) |
Les jumeaux vénitiens de Carlo Goldoni mise en scène Alexis Roque |
Electre
Tragédie
De Euripide, Mise en scène Renaud Boutin
1h30 sans entracte
Sous un chapiteau désert et les ricanements d’un chœur de Folles Divines, une tribu de clowns neurasthéniques s’essaye à la tragédie, en attendant joyeusement le déluge… Doit-on en rire ou en pleurer ? Le mieux est encore de ne pas chercher à s’y retrouver.
Le mythe d’Electre revu par Euripide, l’enfant terrible des tragiques grecs, frappe par sa modernité, sa radicale étrangeté.
Sans chercher l’actualisation ni la reconstitution archéologique, cette nouvelle traduction en souligne la théâtralité ludique et musicale.
En déplaçant l’espace tragique dans le no man’s land des frontières, Euripide nous place d’emblée dans une zone mal définie, en équilibre instable entre burlesque et émotion. Le mélange des genres règne ; les artifices théâtraux sont impudiquement exhibés ; le code tragique malmené.
Pour répondre aux invitations du texte et toucher immédiatement le public contemporain, nous sommes partis d’un travail sur le clown et l’univers circassien. On trouvera peut-être bien peu sérieuse cette tragédie, ainsi débarrassée des casseroles de clichés qu’elle traîne depuis vingt-cinq siècles.
Mais quand bien même on voudrait pleurer : l’essence du tragique n’est-elle dans la chute, gag universel ?
Dans la férocité du public venu rire des erreurs, des errances du comédien monté sur scène, armé de son seul dénuement?
N’est-elle pas, chaque jour, dans la folie de celui qui veut encore jouer, au lieu d’aller cueillir les fruits de la croissance ?
Rions de ce joyeux bordel, où pointe l’inquiétude des lendemains qui déchantent.
Le sang des Atrides coule encore. Rions.
Avec Louis Caratini, Benoît Felix-Lombard, Françoua Garrigues et Yannik Landrein.
Le choeur : Renaud Boutin, Valentin Capron, Cyrille Laïk, Jean Pavageau, Thomas Moreno et Sébastien Chassagne.
Traduction Florence Dupont, Assistant mise en scène Benoît Felix-Lombard, Musique Grégoire Davy, Scénographie Candice Moise, Lumières Pierre Daubigny, Costumes Nicole Genovese.
Par la compagnie La Belle Ecorchée Vive
L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer
Farce tragique
De Copi, Mise en scène Raphaël Bouvet
1h sans entracte
Déportées en Sibérie, Madre et sa « fille » Irina vivent ensemble dans une maison perdue au milieu de la steppe, entourées de loups. Madame Garbo, professeur de piano d’Irina, tombée amoureuse de son élève, déboule dans le logis de ces deux transsexuels louches…
Copi raconte ici la terrible aventure d’une passion amoureuse et, à travers le prisme de son univers fantasque et de son humour dévastateur, aborde le sujet du mélange des genres, à la façon d’un pied de nez à la norme sexuelle et la morale qui peut s’y rattacher.
Cette comédie cruelle s’axe autour de trois figures féminines principales, personnages ambigus se construisant une féminité à coups de stéréotypes, accompagnés par un chœur de clones, partie prenante de l’action, révélateur de leur schizophrénie et complice de cette hallucination.
Dans ce trio, ces créatures hautes en couleurs exilées dans la nudité d’une boîte noire où retentissent des bruits menaçants, tentent, chacune avec ses « armes », de se sauver, d’acquérir ou de conserver l’amour de l’autre, dans un environnement hostile et dangereux.
Langue brutale, pourparlers rythmés, mécaniques orales, visages sans parole, voix aux corps absents tissent l’étoffe de ce cauchemar burlesque. Le jeu, le mensonge et la vérité se mêlent en un tango des artifices, des vêtements qui racontent, des costumes qui dessinent des identités à facettes et des rôles sexuels pris en flagrant délits. Au final, la difficulté de s’exprimer aura-t-elle le dernier mot ?
Avec Laurence Berger, Sandra Choquet, Emilie Incerti-Formentini, Sylvie Liria, Claire-Anne Ménaucourt et Delphine Poudou.
Scénographie et costumes Raphaël Bouvet, Son Jorane Cambier, Lumière Cyril Descles. Texte de la pièce édité aux Editions Christian Bourgois.
Par la compagnie Farfal
Atteintes à sa vie
Scénarios pour le théâtre
De Martin Crimp, Mise en scène Adrienne Winling
1h30 sans entracte
« Anne. (…) Tu es là ? Non ? Bon. »
Anne n’est pas là. Anne ne sera pas là. Personne ne joue Anne. Mais tous jouent à raconter Anne. Tous jouent à la faire apparaître furtivement, avec la seule parole en guise de baguette magique.
Nous sommes au théâtre.
Une pièce sans rôles. Sans distribution. Des tirets seulement, indiquant la prise de parole. Une pièce pour des comédiens/scénaristes. Une pièce/prologue où les comédiens jouent le rôle de l’auteur qui joue à écrire une pièce. Une pièce qui ne sera jamais jouée. Ce qui est joué, ici, et déjoué, c’est l’écriture elle-même. Ce qui se joue, à chaque instant, c’est la tentative. Ce qui se joue, c’est le théâtre lui-même. Nous jouons à faire du théâtre.
Nous avons pour seule fiction la réalité du plateau. La langue de Martin Crimp distille ce paradoxe : elle est vacillante, elle oscille en permanence entre une parole qui semble s’inventer sur l’instant et une parole qui au contraire s’assume comme matériau préexistant, déjà écrit, déjà dit surtout ! Elle est éminemment théâtrale. Parce que le théâtre, c’est cette oscillation, ce point d’orgue entre la répétition et le présent. C’est ce que nous jouons, c’est notre jeu : un présent répété, une répétition au présent. Nous jouons à montrer. Nous jouons « à vue ». Nous renonçons aux coulisses…
Avec Louis Caratini, Céline Champinot, Benoît Félix-Lombard, Maëva Husband, Elise Marie et le musicien Antoine Girard (accordéon, claviers).
Traduction Christophe Pellet, Musique Antoine Girard, Lumières Pierre Daubigny, Chorégraphie Valérie Onnis, Remerciements à Tatiana Mironov, à Jimena Salvatierra, à l‘ESAD et au Centre Culturel Louis Ratel de Bièvres. L‘Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
Vengeances et Cie
Traversée poétique
De Jacques Rebotier, Mise en scène Joachim Serreau
1h15 sans entracte
« Je xappais. Toutes les six secondes, avec précision. Happé que j’étais par le meurtre perpétré perpétuel sur le langage, en réel ou en virtuel. Toutes les six secondes, mon pouce droit respirait, apportant ma personnelle contribution d’un montage en déféré direct aléatoire. »
Dans un monde surmédiatisé comme le nôtre, dominé par le succès, la réussite, le profit et l’argent, tout semble être un spectacle parfois. Si la scène doit traduire notre rapport au monde, comment faire pour en donner un reflet juste ?
Autant d’interrogations qui m’orientent à travailler à partir d’un montage de textes et de m’éloigner de la narration classique d’une histoire. Je cherche à emmener le spectateur dans la traversé d’un parcours et d’une pensée.
Nous vivons avec une masse d’informations qui parfois génèrent des choses très contradictoires. Des désirs, des analyses, que nous avons du mal à ordonner pour comprendre le monde. Il me paraît alors juste de donner un reflet de ce désordre en utilisant des techniques et des formes différentes. Danseurs et comédiens seront les animateurs d’une grande soirée aux frontières de la poésie, la danse et le théâtre.
Ma génération a grandi avec tous les moyens de communication moderne. Elle s’est construite au contact d’une multitude d’images, d’informations, de modes et de références communes. Un bric-à-brac inconscient et collectif qui participe à notre construction morale. De la même manière, la langue que nous utilisons en est un reflet. C’est dans ce vivier, sans cesse mouvant, que ce spectacle trouve sa source.
Avec Gaëtan Brun-Picard, Nicolas Buchoux, Charles Chemin, Sandrine Monar, Keziah Serreau, Anne-Laure Tondu et Sarah Vermande.
Assistants à la mise en scène Gaëtan Brun-Picard et Lorenzo Jauneau, Chorégraphie Joachim Serreau et Gaëtan Brun-Picard, Scénographie Malo Du Bouëtiez, Éclairagiste Lorenzo Jauneau, Costumes Alexandra Wassef
Par la Compagnie du Point d’Assemblage
Franck V
Comédie pour banque privée
De Friedrich Dürrenmat, Mise en scène Arnault Mougenot
1h30 sans entracte
Franck V, c’est « L’opéra d’une banque privée »; l’histoire de son ascension, puis de sa ruine. C’est un huit clos macabre, où tous les employés finissent immanquablement en bourreaux ou en victimes. Dans cette banque, l’argent déposé par des clients trop confiants ne ressortira plus jamais. La moindre transaction s’accompagne d’un crime.
La famille Franck règne sur leur banque depuis cinq générations, un établissement aux lois strictes, imposantes et invivables. Et depuis cinq générations la très honorable famille Franck pille ses clients, écrase ses employés, tue les indiscret. Ce sont eux les rois de la finance, des stratèges criminels qui se transforment lentement en bourreaux modernes. Franck V ne contrôle plus rien, il est l’otage de sa lignée, pour lui plus moyen de revenir en arrière, ses employés le détroussent chaque jour un peu plus. Chaque employé avide de prospérité se découvre une âme de criminel en puissance, pour prendre sa part du magot.
Dürrenmatt écrit des fables obscures et démesurées, ses pièces sont peuplées de personnages aux caractères qui, bien qu’effroyablement vrais, sont souvent déformés par la caricature. Il trouvait qu’une comédie sombre était le moyen le plus efficace d’exposer la nature grotesque de la condition humaine. Il écrit comme on aime crier notre rage.
Entendre du Dürrenmatt c’est être prêt à tout entendre, c’est rêver au Monde, et rêver comment y vivre.
Avec Eléonor Baly, Adeline Benamara, Jéremy Colas, Camille Gorde, Viktor Morris, Nicolas Petisoff et Magali Song.
Traduction Jean-Pierre Porret et Jean-Roger Caussimon, Assistant mise en scène Jéremy Colas, Costumes et scénographie Charlotte Leduc, Musique Adrien Cordier, Lumières Adèle Grépinet. L’Arche est agent théâtral du texte représenté.
Par la Compagnie Le Grenier à Pouet-Pouet
Nous, les héros
Comédie musicale presque désespérée
De Jean-Luc Lagarce, Mise en scène Emmanuel Suarez
1h30 sans entracte
Comédie philosophique, familiale et musicale, Nous, les héros est une déclaration d’amour au théâtre. Une folle soirée au sein d’une troupe itinérante où la pensée et la langue de Lagarce s’associent au jazz pour dire la joie et la souffrance de vivre et d’aimer.
Nous, les Héros conte l’histoire d’une troupe, famille de théâtre, de sang et de fortune, réunie après la représentation pour célébrer les fiançailles de la fille de famille avec le jeune premier. C’est pour chacun l’occasion de parler de son art mais aussi des liens amoureux et familiaux, du bonheur et du renoncement, de la saleté des loges et de l’imminence de la mort. Dehors, la guerre se prépare, alors on reste dans le théâtre, sur le plateau où il fait si bon jouer à la vie.
Dix comédiens et un pianiste de jazz de trois générations différentes pour célébrer le théâtre comme métaphore de la vie grâce à la langue infiniment délicate de Lagarce. Pour danser et chanter les intermèdes de music-hall chers à l’auteur. Pour entrer joyeusement en résistance contre la culture de la consommation, du spectaculaire et du résultat en savourant les nuances, les méandres, la folie d’une œuvre majeure du théâtre contemporain.
Onze voix sur un plateau sans aucun artifice, avec le bois du plancher et celui du piano pour faire résonner les mots du bord du vide, les mots qui, seuls, nous relient les uns aux autres.
Avec André Antebi, Thibaut Boidin, Albert Delpy, Chantal Garrigues, Laetitia Hipp, Vincent Jaspard, Patricia Jeannot, Silvie Laguna, Caroline Piette, Laurent Soffiati et Rémi Toulon.
Musique Kurt Weill et Rémi Toulon, Chorégraphie Marie Perruchet, Lumières Jérôme Bertin, Assistante mise en scène et costumes Emilie Vidal. Produit avec le soutien de l’Arcal.
Par la compagnie Et Demain…
Une 6T 2 RêveS (hors concours)
Tragi-comédie musicale urbaine
De Valérie Chatain et Stéphanie Chévara, Mise en scène Stéphanie Chévara
1h30 sans entracte
À travers l’itinéraire d’un politicien obtus, découvrez la petite musique des rêves, fous ou à portée d’épiderme, des habitants d’une cité en réhabilitation urbaine.
C’est une tragi-comédie musicale urbaine où les âmes, derrière les briques de la cité, zigzaguent jusqu’à réinventer le monde à leur image.
Les cités ont toutes ce pont commun : personne n’y vient jamais et ceux qui y sont y restent… Dans Une 6T 2 RêveS un élu fait le grand saut. Alors qu’il anime une réunion au sujet du projet de réhabilitation urbaine de la cité, le jeu des tulles et des lumières, l’espièglerie du théâtre et de l’imaginaire le mène au cœur de la cité.
C’est alors la valse des micro-chocs.
En se perdant dans le dédale des blocs de bétons, cherchant la sortie, il rencontre Olga, animatrice de l’atelier théâtre, qui le prend pour ce qu’il n’est pas : un habitant de la cité…
De quiproquos en malentendus, au rythme des guitares qui enchantent cette cité, notre héros, malgré lui, découvre un mode très éloigné des poncifs, lieux communs et préjugés qui formaient jusqu’alors l’essentiel de sa pensée.
Avec Fambis Andélé, Atika Belhachmi, Françoise Boisseau, Valérie Chatain, Sylvain Ferrandes, Lukas Lesage, Julien Masson, Diego Medina et Julien Laurenson (Guitare), Marie-carmen De Zaldo (Violoncelle)
Scénographie Lionel Acat et Susana Machado, Costumes Susana Machado et Mathilde Respriget, Vidéo Atelier Chévara etc…, Régie lumière Quentin Vouaux, Administration Anne Souty, Communication Marie Declercq.
Produit avec le soutien de la DRAC Ile-de-France, le Conseil Régional Ile-de-France, le Conseil Général du Val-de-Marne, la Communauté d’Agglomération du Val-de-Bièvre, l’ACSÉ, les communes d’Arcueil et de Gentilly, la Fondation de France et la Fondation BNP Paribas.
Par la compagnie Mack et les gars
L’Assemblée des femmes (hors concours)
Commedia All’Athénienne (décapante et révolutionnaire)
De Robert Merle d’après Aristophane, Mise en scène Alberto Nason
1h30 sans entracte
De la révolution féministe dans la Grèce Antique ou comment le pouvoir passe de main en main sans que personne n’y comprenne plus rien. Une comédie enlevée et insolente d’Aristophane rafraîchit par la vitalité de la Compagnie Tutti Quanti.
Nous sommes à Athènes, en Grèce, quelques quatre cents ans avant J.C. (non, ce n’est pas Jacques Chirac, c’est un autre). Les femmes, lassées des guerres incessantes avec Lacédémone, volent le pouvoir aux hommes et décident de gérer la Cité à leur façon.
Parmi tout le joli monde qui peuple cette Cité d’Athènes, il y a ceux qui sont pour la guerre, ceux qui sont contre et surtout ceux qui sont perdus, qui n’arrivent pas à se faire une opinion personnelle, leurs idées ayant été brouillées par les démagogues de tout poils. Cela ne vous dit rien ?
Malgré l’éloignement du temps et de l’espace, Aristophane et la Commedia Dell Arte étaient faits l’un pour l’autre : il fallait qu’ils se rencontrent un jour. Voilà que la Cie Tutti Quanti se fait officiante de la cérémonie et, avec son enthousiasme débordant, se propulse sur les chaudes places de la Grèce ancienne pour nous rendre la comédie d’Aristophane rajeunie, vibrante de son éternelle actualité et joyeuse de rencontrer de nouveau son public.
Avec Mansour Bel Hadj, Amandine Marco, Alexandre Ethève, Solen Le Marec, Lucien, Violette Mauffet et Olivia Lamorlette
Assistante à la mise en scène Estelle Bonnier- Bel Hadj Chef de chant Elise Beckers, Costumes Mélisa Leoni, Décor Stefano Perocco
Création 2008 – pour tout public. Spectacle soutenu par l’Avant-Scène (Rueil-Malmaison) et par le jury Paris-Jeune Talent.
Par la compagnie Tutti Quanti
No Water please (Fanfare)
Fanfare
Ska, funk, afro, jazz
Depuis 2001 les 7 musiciens de No Water Please ont su s’imposer dans l’univers des « groupes-fanfares ». Pourquoi No Water ? Cela tient du répertoire comme en témoigne l’album Cubi or not Cubi : une formation de type fanfare qui aborde ses compositions comme un groupe de scène. Bien entendu le funk comme matière première s’impose pour produire un groove implacable. Néammoins les No Water ne peuvent pas faire sans le rock, le ska, la salsa, le dub voire même le punk. Sur scène, l’attitude est celle d’un groupe de rock qui jump, qui slam, et qui en attend autant de son public.
Le Tour du monde en 80 jours (hors concours)
D’après Jules Verne, Mise en scène Sébastien Azzopardi
1h25 sans entracte
En 1872, le très Britannique Phileas Fogg et son valet, Passepartout, un Français aussi râleur que généreux, lancent un pari insensé : faire le tour du monde en 80 jours !
Un road-movie de folie où se côtoient une Princesse Indienne en détresse, un Chinois fumeur d’opium, Jack le plus grand looser de l’Ouest et l’inspecteur de police le plus nul de toutes les séries allemandes.
Fogg gagnera-t-il son pari ? Et surtout, obtiendra-t-il le tarif 12-25 ans pour ses nombreux déplacements ?
Adapter au théâtre le célèbre roman de Jules Verne est une véritable gageure. Comment faire tenir quatre continents, trois océans, un paquebot, un train et un éléphant sur un plateau ? Comment faire jouer trente-neuf personnages alors que la distribution ne compte que cinq acteurs ? Comment faire voyager les spectateurs ?
Quelques notes de musique et un bon nombre de costumes… et nous voilà en Angleterre, en Egypte, en Inde, en Chine, et en Amérique ! Sur scène, un petit théâtre de tréteaux est dressé : la commedia dell’arte peut commencer. En effet, ce roman d’aventures est adapté dans le dessein d’en faire un spectacle joyeux, ludique et festif.
Avec Stéphane Roux ou Yan Mercoeur, Eric Gueho ou Rodolphe Sand, Nicolas Tarrin ou Romain Canard, Anaîs Harte ou Réjane Lefoul
Adaptation Sébastien Azzopardi et Sacha Danino Assistant mise en scène Romain Canard Musique Sylvain Meyniac, Décor Olivier Prost, Assistante Décor Juliette Azzopardi, Lumières Marika Lefebvre, Costumes Stéphanie Morgenthaler, Diane Cordonnier, Fabienne Struxiano, régie générale Benoît Lesvigne.
En accord avec la compagnie Sébastien Azzopardi et les tournées du Palais-Royal
Loupiotte – mime perturbé (hors concours)
Spectacle de mime
De et par Antoine Guiraud et Kamel Isker
1h20 sans entracte
Un des plus beaux spectacles que nous avons accueillis en octobre 2007 dans le cadre de notre escale musicale autour du cabaret.
C’est l’histoire d’une rencontre. Celle d’Antoine Guiraud et Kamel Isker. Deux univers qui se complètent dans la vie et qui ne demandaient qu’à se représenter sur scène, autour d’un projet.
Leur goût commun pour le burlesque est une évidence, l’invitation au voyage, indispensable à cette volonté de raconter des histoires, leur histoire. Pour cela, ils ont inventé un langage commun : le mime perturbé.
Sans décor, sans accessoires à l’exception de deux chaises et deux chapeaux, objets formels de leur complicité, le spectateur n’a d’autre choix que de se laisser porter par son imaginaire : allumer sa loupiotte.
Les grands thèmes de la musique classique nous accompagnent tout au long du spectacle, support idéal aux émotions universelles.
Souvent décalé, parfois grave, ce voyage d’une heure et vingt minutes s’adresse à tout rêveur de sept à soixante-dix sept ans, théâtrophiles ou non…
Régie Guillaume Tesson.
Par la Compagnie Le Toucanlouche
Les jumeaux vénitiens
Comédie
De Carlo Goldoni, Mise en scène Alexis Roque
1h20 sans entracte
Imaginez deux êtres se ressemblant comme deux gouttes d’eau et qui se trouvent par hasard dans un même endroit pour y épouser leur belle. Des imbroglios en cascade tissent une folle journée sur fond de mariage arrangé, bijoux volés et fiole de poison.
Les Jumeaux Vénitiens est l’une des premières comédies de mœurs à contre-courant des pièces italiennes de la première moitié du 18ème siècle. La figure des jumeaux rassemble en elle les deux facettes de cette évolution : Zanetto, au propos vulgaire et à l’attitude burlesque, face à Tonino, modèle du jeune vénitien ampoulé au langage policé. La farce ne domine plus la pièce, les masques ont disparu : on s’achemine vers plus de naturel, de sincérité, d’émotion. Derrière les quiproquos et les malentendus, la douleur – en particulier celle des femmes – éclipse parfois la comédie.
Avec Amel Benaïssa, Yasmin Berber, Aurore Guilbaud, Julien Prevost, Laurent Galindo, Rémi Thieulin et Pierre Yvon.
Traduction Jacques Roque
Par la compagnie Les Productions de la Fabrique