Des souris et des hommes
Théâtre 14
Une histoire d’amitié et de différence.
Le portrait d’une humanité violente et vaincue, traversée par le sillage lumineux de l’amitié inconditionnelle de George, petit homme sec, et Lennie, doux colosse aux mains dévastatrices.
C’est dans le monde agricole de la grande dépression des années trente aux États-Unis que Steinbeck pose le décor réaliste de son drame intemporel : une humanité tour à tour forte et fragile. Des hommes seuls, des hommes qui se parlent et demeurent seuls, des groupes d’hommes qui croient se parler.
Dans cet univers de solitude et de dureté, George et Lennie, frères devant l’éternel, rêvent quotidiennement à voix haute mais en secret d’acquérir une terre, unique refuge de leur liberté, et s’accrochent aux mots de ce rêve comme à un talisman. La répétition lancinante de cette aspiration les fait vivre mais fait également apparaître le caractère pathologique et utopique de cette quête.
La grande force de ce chef d’œuvre réside dans son réalisme et dans sa puissance mythique. C’est parce que John Steinbeck a vécu près de ces hommes et comme ces hommes qu’il a su si bien les peindre, en faire jaillir toute la vérité, la complexité et la cruauté.
Représenter Des Souris et des Hommes, c’est faire le pari de l’émotion, de la poésie et de l’amitié.
Générique
de John Steinbeck
Adaptation de Marcel Duhamel
Mise en scène
Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic
Direction d’acteurs
Anne Bourgeois
Avec
Philippe IVANCIC…Lennie
Jean-Philippe EVARISTE…George
Jean HACHE ou Jacques Herlin…Candy
Agnès RAMY ou Gaella Le Devehat…La femme de Curley
Jacques BOUANICH…Carlson
Emmanuel DABBOUS…Curley
Philippe SARRAZIN…Slim
Augustin Ruhabura…Crooks
Henri DÉUS…Le patron
Hervé JACOBI…Whit
Lumières Jacques Rouveyrollis, Musique Bertrand Saint Aubin, Costumes Emily Beer
Spectacle créé en collaboration avec le Théâtre 13 – Paris avec le soutien de l’Adami, d’Agnès b et de la Mairie de Paris
L’Aventure
Si Steinbeck a emprunté le titre de son oeuvre à un poème de Robert Burns « Les plans les mieux conçus des souris et des hommes ne se réalisent pas toujours », Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic font un clin d’oeil à l’auteur : voilà plusieurs années qu’ils ont eu l’envie de jouer et monter cette pièce : leur rêve est aujourd’hui réalisé. Comme George et Lennie, les deux comédiens sont unis par l’amitié, la complicité et la complémentarité.
A l’automne 2001, Colette Nucci leur offre la chance de donner une lecture publique de la pièce au Théâtre 13. Pour compléter la distribution ils font passer des auditions et, sans rien leur promettre, ils entraînent dans leur aventure huit comédiens enthousiastes. Séduite par la lecture, Colette Nucci décide alors de les programmer en ouverture de la saison 2002/2003.
Anne Bourgeois vient les rejoindre à la direction d’acteurs, Jean-Philippe et Philippe construisent entièrement le décor et choisissent les costumes avec l’aide d’Emily Beer. Jacques Rouveyrollis illumine le spectacle. Le spectacle triomphe et offre au Théâtre 13, en 2002, le record de fréquentation depuis 25 ans. Jamais le Théâtre 13 n’avait connu un tel succès public.
En juin 2003, Francis Perrin les programme lors du Festival d’Anjou. 1200 spectateurs debout à la fin du spectacle… Roger Hanin les programme également au Festival de Pau…
A partir de janvier 2004, ils parcourent la France en tournée. Les théâtres affichent complet, les spectateurs sont toujours aussi heureux et émus. En janvier 2008, une nouvelle tournée s’organise, les théâtres sont complets ! En 2010, une troisième tournée et un nouveau triomphe !
Dès lors, une reprise parisienne est fortement envisagée… Bernard Destors, directeur du Théâtre du Petit Saint-Martin, voit le spectacle lors de la dernière tournée, et décide de programmer le spectacle, pour 60 représentations exceptionnelles à Paris. Le spectacle connaît à nouveau un véritable triomphe, un défi relevé haut la main, un théâtre parisien plein tous les soirs. Une quatrième tournée s’organise en 2012 et en réponse aux fortes demandes, une cinquième tournée voit le jour pour la saison 2012-2013…
Aujourd’hui le rêve de Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic est encore et toujours entre leurs mains, et ils sont fiers de le porter haut et fort !
Note d’intention
Note de mise en scène
Créer l’oeuvre au plus près de l’auteur.
C’est parce que John Steinbeck a vécu près de ces hommes et comme ces hommes qu’il a su si bien les peindre, en faire jaillir toute la vérité, toute l’humanité si complexe et si cruelle. Des Souris et des Hommes est avant tout une histoire d’amitié et de différence aux thèmes intemporels et universels. L’auteur peint une humanité violente et vaincue, murée dans un quotidien auquel elle n’échappe qu’en rêvant au bonheur. Ce monde d’isolement est traversé par le sillage lumineux de l’amitié inconditionnelle de George et Lennie. Elle rassemble autour d’eux l’espoir avant de s’accomplir dans le drame du sacrifice et du renoncement.
Pour incarner cette humanité, tour à tour forte et fragile, il faut mettre en scène des hommes seuls, des hommes qui se parlent et demeurent seuls, des groupes d’hommes qui croient se parler, des obsessions inavouées, des rêves tellement enfouis qu’ils en deviennent pathologiques. Cette humanité que nous allons puiser au plus profond de chacun des dix comédiens est le fondement de notre mise en scène. Les déplacements, les costumes, le décor, la lumière sont au service de chaque parole et de chaque instant d’émotion. Notre seule ambition est de créer l’oeuvre au plus près de ce qu’elle raconte, au plus près des situations et du message émotionnel.
Un décor, simple et unique. Le plateau représente les grands espaces, l’Amérique sauvage. Au centre du plateau, deux panneaux faits de lattes de bois suggèrent non seulement le baraquement des hommes, l’enfermement où la confrontation devient plus cruelle et plus dense, mais aussi les limites du rêve et l’espoir… En effet, l’irrégularité des lattes de bois laisse pénétrer à l’intérieur la lumière extérieure et nous rappelle qu’il y a un ailleurs et qu’il ne s’agit là que d’une étape nécessaire avant de trouver la voie de la liberté. Entre ces deux panneaux, une table en bois contenant des accessoires quotidiens revêt une fonction différente dans chacun des tableaux.
La lumière, partenaire capital des acteurs crée à la fois les grands espaces chauds californiens et l’intérieur parfois austère, parfois chaleureux des différents lieux de la ferme suivant l’heure du jour et de la nuit. Elle construit pour le public ce qui lui manque d’espace compréhensible : cacher un homme dans les roseaux, c’est le faire passer de la lumière à l’ombre…
Les costumes sont réalistes. Ils ciblent l’état et la fonction de chaque personnage. Une femme qui rêve porte une robe de rêve, inacceptable pour un monde qui ne rêve plus. Les travailleurs des champs portent sur eux les traces de l’effort.
La musique, comme des guillemets, accompagne le spectateur au début et à la fin de l’histoire. La parole et le silence font le reste.
La mise en dialogue de l’oeuvre est magnifique. Elle repose souvent sur des échanges qui ressemblent plus à des monologues croisés qu’à de vrais moments de communication. La grande force de l’adaptation c’est le concret. Le portrait, le langage des hommes sont si réalistes, l’accent, le vocabulaire et les expressions sont si colorés qu’il n’y a plus qu’à laisser jouer les acteurs. C’est ce que nous nous employons à faire, avec la complicité d’Anne Bourgeois, qui vient nous enrichir de son expérience, de sa sensibilité de femme et d’une dramaturgie propre à son parcours.
Monter Des Souris et des Hommes, c’est faire le pari de l’émotion, de la poésie, de l’amitié…
Résumé
John Steinbeck pose le décor réaliste de son drame pendant la grande dépression des années trente aux Etats-Unis. Il y met en scène des personnages empreints de solitude et de dureté, avides de rêve et d’espoir.
Deux hommes liés d’amitié, George et Lennie, parcourent les grands espaces californiens à la recherche de travail dans les ranches. Ils entretiennent un même rêve : acquérir le pécule qui leur permettra d’acheter une petite ferme, synonyme de liberté et de paix. George, petit, vif et réfléchi, apparaît comme le protecteur de Lennie l’infantile et doux colosse aux mains dévastatrices. Leur amitié, leur différence et leur complémentarité surprennent ceux qu’ils croisent en chemin.
Lennie aime tout ce qui est doux et sans le vouloir finit par abîmer tout ce qu’il touche : les souris, les lapins, les chiots… Sa simplicité d’esprit leur attire souvent des histoires qui les obligent à fuir et à différer sans cesse la réalisation de leur rêve. Mais leur amitié leur permet de surmonter les événements jusqu’au moment où Lennie tue involontairement une femme. Une chasse à l’homme s’organise et pour lui éviter le lynchage, George décide alors de sacrifier lui-même son seul ami et, par ce geste, renonce à leur rêve commun.
« Et quand, sur la berge sablonneuse de la Salinas dormante, se défait par un sacrifice atroce et magnifique, l’aventure de Lennie (…), une admiration profonde et stupéfaite se lève pour l’auteur qui, en si peu de pages, avec des mots si simples et sans rien expliquer, a fait vivre si loin, si profondément et si fort. » Joseph Kessel.
Extraits de presse
Le Figaro : « Le spectacle est majestueux. Une des plus belles créations de cette rentrée théâtrale. »
Pariscope : « Un régal ! Un excellent spectacle. L’interprétation des comédiens est fabuleuse. »
Télérama : TT “Les comédiens dessinent avec justesse et de manière poignante de pauvres êtres misérables, abîmés mais pleins d’humanité. Le spectacle porte l’énergie d’un collectif généreux et nous parle avec intelligence et émotion d’un monde d’hier qui a des échos d’aujourd’hui” Sylviane Bernard- Gresh – 12 janvier 2011
FigaroScope : Coup de Coeur : Du théâtre populaire, au sens le plus noble du terme. Jean-Luc Jeener – 12 janvier 2011
L’Humanité : « Ce n’est qu’à la pluie d’applaudissements que nous nous rappelions notre irréductible fonction de spectateur. N’est-ce pas quand s’estompent ses contours que le théâtre parvient à ses fins. »
France Inter : « Une soirée absolument formidable, avec dix comédiens épatants »
Télérama : « Près de 10 ans que le roman de Steinbeck fait un triomphe au théâtre dans la mise en scène de Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic, respectivement George et Lennie. Le récit est poignant. Le spectacle est d’une redoutable simplicité. Comme chez Steinbeck, seule y importe la vérité psychologique des personnages. Comme chez Steinbeck, romancier engagé au service des exclus, des victimes, pas de pathos ici. Le jeu des deux comédiens-metteurs en scène rend parfaitement compte de la dualité et de la complémentarité à la fois de leurs deux personnages, et la fraternité qui les lie illumine de tendresse le plateau dès qu’ils y apparaissent …». Fabienne Pascaud – 10 janvier 2011
Pariscope : “C’est du bien bel ouvrage. Les 10 comédiens sont irréprochables. Philippe Ivancic livre une prestation d’une pure justesse. Jean-Philippe Evariste est un George des plus touchants, voire déchirant. Le reste de l’équipe est au diapason.” Dimitri Denorme – 29 décembre 2010
Ouest-France : « Standing-ovation. Des acteurs excellents »
Le Progrès de Lyon : » Un moment rare de théâtre. L’un des moments les plus forts de la saison. »
Le Figaro Magazine : Ce bon spectacle rend un hommage généreux et limpide à une oeuvre emblématique. Dans un dispositif scénique lui-même d’une grande sobriété, dix acteurs de qualité, remarquablement dirigés par Anne Bourgeois jouent avec ferveur ce texte d’une rare violence intérieure. La même émotion passe qu’on avait connue jadis en découvrant le chef d’oeuvre de Steinbeck” Philippe Tesson – 8 janvier 2011
20 minutes : “Philippe Ivancic et Jean-Philippe Evariste illuminent Des Souris et des Hommes avec leur mise en scène délicate et la justesse de leur jeu. Les comédiens sont tous excellents”. Oihana Gabriel – 4 janvier 2011
Elle : « Un texte magnifique servi par une troupe de comédiens époustouflants »
Froggys Delight : “Un grand spectacle, de grands comédiens, du grand théâtre. A voir absolument.” – janvier 2011
L’Expansion : “Le jeu des acteurs est excellent et équilibré. Standing ovation : merci Messieurs et Madame.” – 21 janvier 2011
Prix & réservations
Prix des places
Catégorie unique : 25 €
Tarifs réduits :
• Seniors, collectivités, habitants du 14ème arrondissement, Abonnés Théâtre 13 : 18 €
• Moins de 26 ans, lycéens, chômeurs : 11 € les mardi, mercredi et jeudi et 16 € les vendredi et samedi
Théâtre 14
20 Avenue Marc Sangnier
75014 Paris
Réservations
01 45 45 49 77
Accès
Autobus 95 Porte de Vanves jusqu’à minuit
Tramway station Didot jusqu’à 1 heure
Métro Porte de Vanves
Vélib et autobus 58 en face du Théâtre
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