Lancelot, le chevalier de merlin
T13 / Glacière
Adapté des textes de Chrétien de Troyes et de Geoffroy de Monmouth, Lancelot, le chevalier de Merlin est un voyage au cœur d’un Moyen Âge violent et obscur, la quête d’un jeune chevalier étouffé par son orgueil et un amour déraisonnable. Mais quel amour ne l’est pas…?
Alors qu’il vient d’avoir dix-huit ans, Lancelot est envoyé à Camelot afin d’être adoubé par Arthur. Il pose ses yeux sur la reine Guenièvre et s’éprend éperdument d’elle. Lorsque Méléagant, surgit à la cour du roi Arthur pour enlever Guenièvre, Lancelot n’a plus qu’une seule idée en tête : libérer la femme qu’il aime, en dépit des disgrâces et humiliations à venir…
Loin de l’image du chevalier lumineux, ce Lancelot assume sa part d’ombre et de trahison envers l’ordre de la chevalerie. Traversé par les combats, la magie et des lumières en clair-obscur, le récit se déroule telle une tragédie au goût de cendre.
Des ténèbres surgira péniblement la lumière. Une lumière en sursis…
Adapté d’après Lancelot ou le chevalier de la charrette de Chrétien de Troyes et La Vie de Merlin de Geoffroy de Monmouth, ce spectacle réinvente une histoire axée autour d’une idée : la pureté est une quête sans fin qui, au–delà de la force et de l’esprit, est tributaire du cœur. Tout chevalier de la Table Ronde qu’il est, Lancelot laisse un amour défendu sceller son destin. Nous aimons à penser que la quête de pureté absolue est folie. Et l’homme, aussi chevaleresque soit-il, commet inévitablement des erreurs.
Générique
Avec
Julie André Guenièvre, Aanor
Simon-Pierre Boireau Gauvain
Xavier Catteau Yvain, Le vavasseur
Juliette Coulon ou Leïla Guérémy Viviane, Eurielle
Romain Duquesne Lancelot
Jean-Patrick Gauthier Ké le sénéchal, Baudemagus
Aymeric Lecerf Méléagant
Gaëtan Peau Merlin
Boris Ravaine Arthur
Victorien Robert Perceval, Le bourreau
Texte Gaëtan Peau d’après Lancelot ou le chevalier de la charrette de Chrétien de Troyes et La Vie de Merlin de Geoffroy de Monmouth, assistanat à la mise en scène Damir Žiško, scénographie Agnès de Palmaert et Natacha Le Guen de Kerneizon, lumières Philippe Littlejohn, costumes Florie Weber et Madeleine Lhopitallier, réglage des combats Maître Patrice Camboni assisté de Thomas Chariot, magie Nicolas Audouze, masques Chloé Cassagnes, maquillages Alice Faure
Production Teknaï avec l’aide à la diffusion d’Arcadi et le soutien de la SPEDIDAM. Spectacle répété en résidence au Théâtre 13 et au Théâtre Espace Coluche (Plaisir). Teknaï est en résidence à la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay-sur-Seine et est soutenu par le département de Seine-Saint-Denis. Le texte est édité aux éditions Les Cygnes.
Notes de mise en scène
Argument
Enlevé et élevé secrètement par Viviane, la Dame du Lac, dans la seule volonté d’en faire l’un des plus grands chevaliers de la Table Ronde, Lancelot grandit dans un environnement propice à l’élévation spirituelle. Merlin, dont l’existence est inconnue par le jeune chevalier, veille sur lui et sur son apprentissage des arts de la guerre.
Alors qu’il vient d’avoir dix-huit ans, Lancelot est envoyé à Camelot afin d’être adoubé par Arthur. Au moment de jurer fidélité à son roi, Lancelot pose ses yeux sur la reine Guenièvre et s’éprend éperdument d’elle. Lorsque Méléagant, fils du roi de Gorre et chevalier du Pays sans Retour, surgit à la cour du roi Arthur pour enlever Guenièvre, Lancelot n’a plus qu’une seule idée en tête : libérer la femme qu’il aime, en dépit des disgrâces et humiliations à venir.
Une quête courtoise et sanglante…
La légende arthurienne repose sur un champ d’une incroyable fertilité, où les possibilités d’invention et de création sont infinies. Devant cette sensation océanique, il nous fallait prendre un axe qui allait bientôt donner une direction. Deux figures ont particulièrement attiré notre attention : celle de Merlin et celle de Lancelot. La filiation entre les deux n’est pas évidente et n’apparaît que très peu dans les textes. Pourtant elle nous a semblé réellement intéressante.
Nous avons imaginé qu’à défaut de pouvoir donner un enfant à Viviane, Merlin en a fait germer l’idée dans son esprit. La puissance de Merlin, son aura, planera toujours dans l’air comme une voix divine qui guide, mais aussi qui se méfie. Lancelot est alors un chevalier de Merlin. Chrétien de Troyes (≈ 1135-1183) a écrit Lancelot, le Chevalier de la charrette, et son histoire nous a servi de base. Mais Merlin n’y apparaît pas. C’est dans La Vie de Merlin de Geoffroy de Monmouth (≈ 1100-1155), que nous avons puisé notre inspiration : Merlin y apparaît tel un anachorète mélancolique, sombre, et tourmenté.
Ce spectacle réinvente une histoire axée autour d’une idée : la pureté est une quête sans fin qui, au–delà de la force et de l’esprit, est tributaire du cœur. Tout chevalier de la Table Ronde qu’il est, Lancelot laisse un amour défendu sceller son destin. Nous aimons à penser que la quête de pureté absolue est folie. Et l’homme, aussi chevaleresque soit-il, commet inévitablement des erreurs.
Loin de l’image du chevalier lumineux, ce Lancelot assume sa part d’ombre, de violence et de trahisons envers l’ordre de la chevalerie. Au-delà du fait de vouloir délivrer Guenièvre, qu’il sait ne jamais pouvoir être sienne, il suit une quête personnelle lui permettant de comprendre qui il est et d’envisager les épreuves à venir. On ne jette pas son dévolu sur une femme intouchable sans raison. L’orgueil et l’arrogance ne justifient pas tout…
Traversé par les combats, la magie et des lumières en clair-obscur, le récit se déroule telle une tragédie au goût de cendre. Des ténèbres surgira péniblement la lumière. Une lumière en sursis…
… dans un écrin blindé, souillé et noyé dans les ténèbres…
Lancelot, Merlin, Arthur, Gauvain, Yvain et les autres protagonistes évoluent dans une scénographie faite de panneaux de métal ajourés. Ce matériau brut, guerrier, masculin, rappelant celui des armures et des épées, sert d’écrin blindé aux autres personnages féminins, dont la douceur se heurte à la froideur de l’environnement. Leur présence n’en est alors que plus salvatrice…
Les panneaux ajourés peuvent alors représenter une forêt, un bord de lac, un château, la cour du roi Arthur… Cinq caissons de métal constituent le mobilier polyvalent (trône, sièges, pont…). La scénographie ne cesse d’évoluer au grès du spectacle et de la lumière, une lumière froide, peu rassurante et faible.
Les costumes ne sont pas forcément proches d’une réalité historique mais sont inspirés des Xe, XIe, XIIe et XIIIe siècles. Ils font la part belle au métal et à la fourrure. L’usure et le sang sont les liens entre chaque costume.
Extrait vidéo
Extraits de presse
Quentin Defalt met en scène un spectacle qui tient du conte pour adultes. Toutes les compétences et les imaginaires sont mis en œuvre pour assurer la qualité du spectacle. La scénographie mise sur le caractère brut des matériaux, celui d’un monde guerrier sous domination masculine. La grâce des clairs-obscurs très contrastés ont la qualité expressive d’œuvres picturales et donnent lieu à des images sublimes. Froggy’s delight
Saluons le travail d’écriture et la mise en scène soignée de Quentin Defalt, qui nous livre ici une belle adaptation poétique, rythmée par des combats millimétrés savamment mis en lumières par Philippe Littlejohn. Pariscope
La troupe s’impose sur le plateau avec conviction et une énergie à revendre. Les scènes de combat à l’épée sont spectaculaires. Figaroscope
Ce spectacle se veut une brillante BD animée où éclairages et costumes soignés nous transportent sans peine vers l’époque médiévale. Reg’Arts
Tout l’imaginaire relatif à la chevalerie est présent. Les vaillants combattants du roi Arthur sont mis en scène avec précisions et le spectacle nous offre des tableaux de toute beauté.Théâtre.com
Une mise en scène qui réserve de beaux combats à l’épée réalistes, quelques traits d’humour et une scénographie esthétique qui permet de beaux effets de clair-obscur. Télérama
Revisiter les chevaliers de la Table ronde et le mythe de Lancelot n’est pas la chose la plus aisée, surtout au Théâtre (…) Patrice Camboni a réglé des combats qui font frémir la salle(…) On est emporté par la générosité, l’enthousiasme, l’incroyable énergie des comédiens. Chrétien de Troyes n’est pas toujours très facile à lire et ce spectacle nous fait entrer dans un univers merveilleux. Un cheval de Troie pour une des œuvres qui a le plus marqué l’histoire de l’Occident. Figaroscope
On croise le fer au Théâtre 13 pour les beaux yeux de Guenièvre. Le metteur en scène s’appuie sur une scénographie solide et inventive. L’utilisation de panneaux de métal ajourés et de caissons dessinant au fil de l’histoire les différents décors est une jolie réussite. Tout comme l’univers sonore et les subtiles lumières de Philippe Littlejohn qui accompagnent le spectacle de bout en bout. Si on ajoute à cela les sublimes costumes et les maquillages sophistiqués, puisant largement du côté de l’esthétique « fantasy », on peut vous affirmer que, visuellement, tout est mis en place pour séduire un large public. Pariscope
A voir en famille, pour les grands comme les petits, ce spectacle est une plongée dans l’univers féérique des Chevaliers de la table ronde. Superbement chorégraphiés, les combats s’enchaînent au fil de l’épée, dans un clair-obscur propice à l’imagination. Tout en métal et en fourrure, les costumes plongent les spectateurs dans un Moyen Age réinventé, où l’on s’attend à voir surgir à tout instant la magie de Merlin. 1 heure 40 d’enchantement. Le Magazine info
La mise en scène, remarquable, s’appuie sur l’épure des décors mobiles, qui délimitent l’espace du pouvoir comme celui de l’enfermement, la souplesse efficace des corps, les combats chorégraphiés, les épées qui sonnent et les corps qui souffrent. Un univers déchiré de bestialité, exacerbé de désirs, à peine tempéré de courtoisie, traversé d’orages, ceux de la nuit et ceux du cœur. On sort troublé de ce bouleversement des idéaux. Mais émerveillé, et secrètement rassuré par la sensualité qui se dégage des corps, les désirs qui les taraudent, la soumission dérisoire, la peur ordinaire. Tant d’humanité à portée du rêve… Spectacles sélection
Une fresque moyenâgeuse des plus séduisantes. La Compagnie Teknaï, créée et conduite par Quentin Defalt, offre un spectacle visuellement enthousiasmant, revisitant avec fidélité, originalité, fraîcheur, humour aussi, la légende de Lancelot, à partir des ouvrages de Chrétien de Troyes et de Geoffroy de Monmouth. Troupe épatante, mise en scène d’une fluidité exceptionnelle, images sublimes, magie, combats réglés au millimètre… Nous n’avons pas boudé notre plaisir. Fous de theatre.com
Dans la construction de son intrigue Gaëtan Peau opère un croisement ingénieux entre le texte de Chrétien de Troyes « Lancelot le chevalier de la charrette » et celui de Geoffroy de Monmouth « La vie de Merlin » permettant ainsi un rapprochement de ces deux personnages cultes de la chevalerie et une vision plus profonde que le simple côté romanesque(…) Le clair-obscur permanent et la bande sonore suffiront à transporter le spectateur dans une épopée guerrière fascinante. Ajouté à cela des effets spéciaux surprenants, des combats d’épée impressionnants de réalisme, et la magie opère. Un très beau travail à découvrir jusqu’au 23 Février ! théâtres.com
Le thème qui emprunte à Lancelot ou le chevalier de la charrette de Chrétien de Troyes et La Vie de Merlin de Geoffroy de Monmouth mêle habilement les deux sous la plume acérée de Gaëtan Peau, portée avec talent et savoir-faire par Quentin Defalt(…) On y trouve de la magie, des combats à l’épée superbement réglés, des sentiments, des personnages savoureux. Les scènes s’enchaînent sans temps morts. Le tout est servi par une troupe de comédiens pleins de fougue, qui incarnent sans coup férir plusieurs personnages.
N’hésitez pas à vous replonger dans le monde merveilleux des Chevaliers de la table ronde dans cette version qui plaira aux adultes comme aux plus jeunes. Reg’Arts
Exposition
Exposition dans le hall du Théâtre 13 / Jardin
Pendant toute la durée des représentations de Lancelot
Inspiration Teknaï
peintures Samia Rahou
Inspiration Teknaï
La rencontre de Samia Rahou avec Quentin Defalt, metteur en scène et directeur artistique de Teknaï, l’emmène vers de nouveaux thèmes de réflexions. L’univers surréaliste de Teknaï s’harmonise parfaitement avec sa démarche artistique, dans l’idée qu’il existe une dimension esthétique dans la déréalisation des choses, des gens… L’Art, sous toutes ses formes, doit perturber notre rapport au réel tout en restant profondément humain. C’est dans ce contexte que l’artiste plasticienne se sert des effets de matière comme vecteurs d’un caractère, d’un sentiment ou d’un état, révélant ainsi les contrastes qui font la richesse et l’ambiguïté des personnages, au travers des différentes pièces. Inspiration Teknaï est donc une interprétation picturale inspirée par la profondeur dramatique des spectacles. Ainsi la déchéance humaine se fige sur la toile, illustrant la poésie acide des mises en scène de Quentin Defalt.
Inspiration Teknaï s’appuie sur les personnages de Monsieur Martinez (Les Cadouin #1), Brita Baumann (Les Cadouin #2), La marquise de Cadouin (Les Cadouin #3), La Reine des Neiges et Lancelot, le chevalier de Merlin).
Samia Rahou
La matière picturale est au cœur de sa démarche artistique. Ses tableaux proposent une pratique contemporaine de la peinture tant dans sa manipulation que dans ses vibrations graphiques. Plasticienne, elle tente de développer une esthétique nouvelle faite d’acrylique travaillée à l’aide d’outils non conventionnels. En effet, c’est avant tout l’émulation des éléments, associée à la libération de sensations, qui motive son processus créatif. Aussi, Samia Rahou brise la couleur avant de définir la composition qui fera son équilibre. Puis, elle superpose les couches et en retire autant, exploitant la matière jusqu’à ces dernières limites. Privilégiant la spontanéité du geste pour échapper à la reproduction figurative, elle donne à voir l’énergie des contrastes et la valeur intrinsèque du propos. L’identité de l’artiste se trouve alors dans un amalgame de signes plus ou moins mis en relief afin de susciter l’interprétation du spectateur et l’inviter à construire son propre imaginaire.
site de l’artiste : www.samr.book.fr
Cette exposition s’est faite avec le soutien de la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay-sur-Seine
Garde d’enfants
Garde d’enfants
dimanche 9 février 2014 pendant la représentation de 15h30 (5€ par enfant).
Spectacle de conte / atelier / goûter avec Carole Visconti
Audiodescription
Audiodescription dimanche 26 janvier 2014 à 15h30 et jeudi 6 février 2014 à 19h30
Café Philo
Café philo autour du thème L’Amour, jeudi 13 février 2014 à 19h30 (Théâtre 13 / Seine)
Entrée libre sur réservation au 01 45 88 62 22 – une consommation au bar vous sera demandée.
Archétype de l’amour courtois, Lancelot témoigne de ce sentiment dont les siècles n’ont pas épuisé le mystère. D’aucuns disent que la vie n’est rien sans lui. L’Amour est ce tourbillon qui entraîne de la métaphysique à l’émotion.
Théa, agence de philosophie créée en 2012 par Flora Bernard, Marion Genaivre et Audrey Picard, propose au Théâtre 13 d’animer des ateliers philosophiques ouverts à tous et gratuits, dans l’espace restauration du Théâtre 13 / Seine. L’une des motivations fortes de Théa est de faire sortir la philosophie de l’université pour la faire entrer dans la vie de tous les jours, là où elle peut apporter un éclairage sur le vécu de chacun. Les ateliers philosophiques sont une occasion de prendre le temps de penser, de questionner, d’expérimenter l’écoute active.
Objectifs d’un atelier philosophique Théa.
L’atelier Théa a deux objectifs principaux :
– Proposer aux participants des éléments philosophiques de fond sur des sujets proposés
– Proposer aux participants de faire l’expérience de la pratique philosophique, notamment autour du questionnement, de l’écoute et de l’argumentation.
De manière plus spécifique, il s’agit de faire l’expérience :
– du questionnement en prenant le temps de poser la « bonne » question ;
– de l’écoute active, grâce à un véritable dialogue avec les autres participants ; le philosophe de Théa veillera à ce que les échanges ne tournent pas au café du commerce, débat d’opinions au cours duquel chacun donne son avis sans se soucier de celui des autres.
– du développement d’un argument
– de la remise en question personnelle suite à une réflexion philosophique
Durée : 1h30
Rencontre
Rencontre avec Quentin Defalt et toute l’équipe artistique du spectacle le dimanche 2 février 2014 à l’issue de la représentation vers 17h15 (entrée libre).