Le roi nu
T13 / Glacière
Une princesse toute blanche, un porcher rêveur, un roi gros et chauve, cent vingt quatre matelas, un petit pois et mille autres merveilles peuplent l’univers du Roi nu. Sur un plateau dépouillé de tout artifice, sept comédiens au jeu physique et dense, s’approprient avec virtuosité les 48 personnages de Schwartz.
Un jeune porcher, Henri, tombe amoureux d’une princesse. Les tourtereaux projettent de convoler en justes noces. Ce serait là faire fi des projets du père de la jeune fille, qui prévoit de la marier au roi voisin, gros, chauve et tyrannique.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Flanquée d’une gouvernante allemande plutôt rigide et d’un chambellan rugissant, la princesse est envoyée au royaume voisin où l’attend son promis.
Fondée sur trois contes d’Andersen, Le Porcher, La Princesse au petit pois et Le Roi nu, la pièce de Schwartz traverse l’univers des contes et dresse un portrait satirique du pouvoir et de la dictature. Le propos est résolument anti – autoritaire. Mais la critique se fait avec humour et impudence, le tout sur un air de danse et en virevoltant. Le regard de Schwartz est à la fois tendre et moqueur. Il dénonce les travers du pouvoir mais sans morale, avec le rire et le théâtre pour antidote.
Une farce politique pétillante et burlesque où la poésie des images se mêle à la force du propos.
Générique
Avec
Mansour Bel Hadj Le Roi père, Bourgmestre, Premier Ministre, Chœur
Julien Jacob Demoiselle, Chambellan, Roi nu, Chœur
Charly Labourier en alternance avec Régis Vallée Henri, Chœur
Olivia Lamorlette Demoiselle, Gouvernante, Valet, Poète, Chœur
Solen Le Marec Christiane, Chœur
Amandine Marco Demoiselle, Ministre des Tendres Sentiments, Chœur
Violette Mauffet Princesse, Chœur
Traduction d’André Markowicz – Editions Les Solitaires Intempestifs, Scénographie Michel Ferry, Costumes Mélisa Leoni, Masques et Prothèses Amélie Madeline et Oriane Poncet, Direction musicale Guillaume Nocture, Création Lumière Jérôme Dejean, Crédits Photos Pauline Miko
Production La Compagnie Tutti Quanti Co-production le Rafistole Théâtre de Bruxelles (Belgique). Avec le Soutien de la Mairie d’Asnières, du Conseil Général des Hauts de Seine, de l’Adami, des Théâtrales de Collonges la Rouge, du Palais des Congrès de Pontivy, du festival A la rencontre des Suds de Frontignan, du Théâtre de Corbeil-Essonnes, du dispositif Dunkerque, Capitale culturelle régionale 2013 (Région Nord-pas de Calais, département du Nord et Communauté de commune de Dunkerque), et de Ulule (site de financement participatif européen). En partenariat avec le Centre socioculturel Louise Michel d’Asnières sur Seine, Maison de quartier de la Tente Verte de Dunkerque, Centre social Josette Bulté à Coudekerque, La Maison d’arrêt de Dunkerque, Centre culturel François Mitterrand de Gravelines, les Chapiteaux Turbulents (Paris 17ème). Résidence et création en Janvier 2013 à l’Eden de Charleroi (Belgique)
Un grand merci à Marcky Benoilid de Takecare, Max et Yvette Gay, M. et Mme Jacques, Marc Leandri, la famille Pellet, M. et Mme Plays, M. et Mme Prigent, Collette Rozoy, Olivier Thao, et à tous les généreux donateurs d’Ulule sans qui cette création n’aurait pas été possible.
Notes de mise en scène
Décaler avec humour et fantaisie des contes traditionnels
J’ai cherché longtemps un texte qui fasse sens et donne l’impulsion d’une nouvelle création. C’est alors que j’ai découvert Le Roi nu : une révélation!
Ce projet se situe dans la continuité d’une recherche que je poursuis : s’appuyer sur des contes traditionnels, les décaler avec humour et fantaisie. Créer des spectacles oniriques et plein de surprises.
Un texte pétillant, rapide, des personnages burlesques, des situations caustiques, des images fortes qui apparaissent dès la lecture. Ecrite en 1934 et censurée jusqu’au début des années 60, la pièce est encore d’une actualité mordante et fait écho à des problématiques contemporaines autour de la question du pouvoir absolu et de la liberté.
Imaginez un plateau nu. Au centre, l’espace de jeu, sur les bords les loges des comédiens.
Sous la plume de Schwartz, 48 personnages : sept principaux, une foule de ministres, poètes, un éventail de demoiselles, duchesses, cochons et autres.
Sur scène, sept comédiens qui créent tout à vue. Le spectateur entre dans l’intimité du travail de comédien, et assiste à la fabrique des personnages. Chaque acteur, devant son établi, se pare d’une prothèse ou d’un accessoire et se métamorphose sous les yeux du public.
Danses, chants, partition physique, travail du geste et du mouvement sont au cœur de la mise en scène. Le collectif d’acteurs fait tout exister sur scène : chœur de demoiselles, chœur de cochons, collines verdoyantes, avec pour seul recours l’imaginaire et le détournement poétique. Avec le plaisir du public comme fil rouge, le spectacle se tisse entre tragédie et comédie burlesque.
Léa Schwebel
La compagnie
La compagnie Tutti Quanti & Léa Schwebel
D’origines et de cultures diverses, les artistes du collectif Tutti Quanti sont guidés par une passion commune : imaginer et raconter des histoires. Créer des spectacles et les partager c’est s’ouvrir aux autres, s’ouvrir au monde.
De ce désir commun et d’une bonne dose d’audace et de courage naît en 2006 l’aventure de Tutti Quanti. C’est avant tout l’humain qui guide notre recherche: inventer pour et avec le public des formes théâtrales nouvelles qui s’affranchissent du réalisme pour aborder avec légèreté et distance tous les sujets de la société.
» Le théâtre comique fait rire le spectateur et à chaque fois que le spectateur rit, c’est comme si l’on plantait dans son crâne un clou de conscience, ce clou va rester toute sa vie, et toute sa vie il va se souvenir ce sur quoi il a ri et il va y réfléchir… ». (Dario Fo)
Léa Schwebel mise en scène
Après une formation de comédienne au Studio Alain de Bock (Paris), Léa Schwebel s’oriente vers un théâtre populaire en travaillant notamment avec la compagnie Viva la Commedia (Festival d’Avignon 2005). Elle choisit ensuite de s’atteler à la mise en scène et suit pendant 4 ans la formation européenne de l’INSAS (Bruxelles), où elle obtient en 2009 les félicitations du jury. En 2008, elle fonde le Rafistole Théâtre et met en scène L’Oiseau vert dont elle signe également l’adaptation du texte. Forte de ses expériences et guidée par son insatiable curiosité, elle s’intéresse à diverses pratiques théâtrales dans le monde : elle participe à la mise en scène d’un projet européen autour de Tchékhov à Moscou, elle se forme au Théâtre de l’Opprimé en Inde, puis auprès d’Augusto Boal au Brésil. En Argentine, elle fait partie d’un workshop international autour de la pédagogie de Jacques Lecoq où elle approfondit sa pratique de différentes techniques (travail du chœur avec Alain Mollot, travail du geste avec Claire Heggen, danse, masques). En 2013, elle s’associe à la compagnie Tutti Quanti pour la création du Roi nu d’Evguéni Schwartz. Elle est sélectionnée comme « Artiste en résidence » pour le premier CLEA en Seine Essonne où elle mène une résidence de quatre mois.
Extrait vidéo
Garde d’enfants
Garde d’enfants
dimanche 15 juin 2014 pendant la représentation de 15h30 (5€ par enfant).
Spectacle de conte / atelier / goûter avec Carole Visconti
Café Philo
Café philo autour du thème L’autorité, jeudi 19 juin 2014 à 19h30 (Théâtre 13 / Seine)
Servante du bien, ou prétendue telle, l’autorité est connue pour ses dérives plus que pour ses vertus. Incontournable modalité des relations humaines, le parent, l’éducateur et le politique l’exercent souvent sans la réfléchir. Voilà qui fait tant médire.
Entrée libre sur réservation au 01 45 88 62 22 – une consommation au bar vous sera demandée.
Théa, agence de philosophie créée en 2012 par Flora Bernard, Marion Genaivre et Audrey Picard, propose au Théâtre 13 d’animer des ateliers philosophiques ouverts à tous et gratuits, dans l’espace restauration du Théâtre 13 / Seine. L’une des motivations fortes de Théa est de faire sortir la philosophie de l’université pour la faire entrer dans la vie de tous les jours, là où elle peut apporter un éclairage sur le vécu de chacun. Les ateliers philosophiques sont une occasion de prendre le temps de penser, de questionner, d’expérimenter l’écoute active.
Objectifs d’un atelier philosophique Théa.
L’atelier Théa a deux objectifs principaux :
– Proposer aux participants des éléments philosophiques de fond sur des sujets proposés
– Proposer aux participants de faire l’expérience de la pratique philosophique, notamment autour du questionnement, de l’écoute et de l’argumentation.
De manière plus spécifique, il s’agit de faire l’expérience :
– du questionnement en prenant le temps de poser la « bonne » question ;
– de l’écoute active, grâce à un véritable dialogue avec les autres participants ; le philosophe de Théa veillera à ce que les échanges ne tournent pas au café du commerce, débat d’opinions au cours duquel chacun donne son avis sans se soucier de celui des autres.
– du développement d’un argument
– de la remise en question personnelle suite à une réflexion philosophique
Durée : 1h30
Rencontre
Rencontre
avec Léa Schwebel et toute l’équipe artistique du spectacle
le dimanche 25 mai 2014 à l’issue de la représentation vers 17h15
(entrée libre).