La guerre de troie (en moins de deux!)
T13 / Glacière
Sept comédiens et un pianiste pour un récit choral échevelé ; rythme endiablé, humour décalé, émotion qui ne cesse d’affleurer : de la naissance divine de la belle Hélène à la colère d’Achille, de la Pomme d’or aux ruses d’Ulysse, tout, tout, tout, vous saurez tout des légendaires aventures des héros, dieux et demi-dieux de la Guerre de Troie !
Et en moins d’une heure et demie, s’il vous plaît : pour (re)découvrir ses classiques de façon jubilatoire !
Il y a ce qu’on connaît peut-être : la jalousie des déesses face à la Pomme d’or, le choix de Pâris, l’enlèvement par ce dernier d’Hélène aux bras blancs, le sanglant sacrifice de la jeune Iphigénie pour que souffle le vent, le siège de Troie, la colère d’Achille, le leurre du cheval de bois…
Il y a aussi ce qu’on connaît moins : la transformation de Zeus en cygne blanc pour donner naissance à la plus belle femme du monde, la ruse de Palamède pour piéger Ulysse et ses fourberies, la folie d’Ajax, le terrible destin de Philoctète…
En une vingtaine de tableaux aussi ludiques qu’avertis, sept comédiens et un musicien offrent un récit choral dans une mise en scène qui se permet tous les décalages pour permettre à l’émotion d’affleurer… En jouant à jongler d’Homère à Sophocle, d’Euripide à Hésiode en passant par Virgile, tout, tout, tout, vous saurez tout des aventures légendaires, épiques et poignantes, des héros, dieux et demi-dieux de la Guerre de Troie !
Avec Catherine Bayle, Audrey Le Bihan, Hoa-Lan Scremin, Laurent Joly, Nicolas Postillon, Loïc Puichevrier, Philipp Weissert et au piano Christian Roux
Musique de scène Christian Roux, Costumes Cécile Pelletier et Aurélie Penuizic, Lumières Laurent Bonacorsi
Production Théâtre du Mantois. Avec le soutien du Théâtre 13, de la Spedidam, de la Drac Île-de-France, de l’Adami et de M. Bricolage (Mantes)
Extraits de la revue de presse
Comment incarner les épisodes phares de la guerre de Troie, depuis ses origines jusqu’au retour d’Ulysse vers Ithaque, en suivant la course des dieux et des humains, sans jamais perdre le fil : c’est le pari relevé (et réussi) par sept comédiens et un pianiste, qui font d’une table de bois la scène des champs de bataille. Zeus, Ulysse, Hector, Ménélas, Philoctète, Iphigénie, Achille, etc. défilent au pas de charge, les acteurs passant d’un rôle à l’autre. Les héros sont là, bien vivants. Une narration discrète remet les points sur les i quand la confusion du récit guette l’action. C’est épatant de donner, en 1h30 de spectacle, le sentiment de la durée (le siège de Troie dure dix ans) et celui des relations entre les uns et les autres. La limpidité du texte, qui emprunte les bons raccourcis, y est pour beaucoup. Fabuleux ! Télérama
Très inspiré par Homère, Sophocle, Euripide, Virgile et d’autres, Eudes Labrusse propose avec sept acteurs un spectacle historique, comique et intelligent. Une magnifique épopée avec une parfaite distribution. l’Humanité
Impossible de se perdre dans ce dédale de noms et d’événements peuplé de dieux et de mortels tant le spectacle est structuré par une préoccupation pédagogique rigoureuse, un sens de l’humour sans complexe qui ne tombe jamais dans la facilité. Brillamment écrit par Eudes Labrusse qui assure, avec Jérôme Imard, une mise en scène à chaque pas inventive, qui ne se prend pas au sérieux mais raconte sérieusement cette épopée extraordinaire. Tout y est, dans l’ordre, et jamais ce récit foisonnant n’aura été aussi clairement raconté et imagée, traversé de moments d’émotion et de francs éclats de rire. Webthea
Une production assez loufoque qui, bien qu’elle respecte scrupuleusement la chronologie des événements les plus marquants de la guerre de Troie, ne s’interdit pas quelques anachronismes pour faire souffler un vent d’air frais sur l’œuvre d’Homère. Du bon, sympathique et exigeant théâtre populaire. Reg’arts
« La Guerre de Troie (en moins de deux) » est donc un régal où le nectar et l’ambroisie coulent autant que les rires fusent. Que peuvent demander de plus les peuples de Sparte et d’Ithaque et les spectateurs de 2018 ? Froggy’s delight
C’est simple, ludique, créatif, plein de belles énergies et d’émotions. Les 7 comédiens se transforment en divers personnages avec une agilité et une spontanéité surprenante. Ce sont de vrais troubadours, jouant avec peu d’accessoires, deux tables et quelques chaises qui vont se métamorphoser tout au long du récit.
Dans cette fresque antique, le piano remplace la lyre et nous transporte avec émoi à travers les différents bouleversements de cette aventure. Grand moment de plaisir à partager en famille. Critique Théâtre Clau
L’imagination est au pouvoir et le décalage omniprésent pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Ce spectacle, articulé autour de 24 tableaux, rythme cette joyeuse pièce aux accents burlesques. Un spectacle mythologique et forain à découvrir ! Théâtres.com
Avec trois bouts de ficelle, ces huit-là ouvrent notre imaginaire et nous font retrouver avec un plaisir d’enfant ce monde où hommes et Dieux ont la même cruauté. La lettre du Snes
L’humour, omniprésent dans la pièce, lui donne un côté décalé qui, associé à la simplification de l’épopée grecque initiale, donne une réelle dimension pédagogique au spectacle. Fidèle à la volonté de la compagnie de proposer un théâtre à la fois exigeant et populaire, accessible aux plus jeunes, la pièce permet non seulement d’initier les plus jeunes et ceux qui n’y connaissent rien à la mythologie grecque, mais aussi de leur donner envie d’en découvrir davantage. Et même si vous connaissez par cœur vos classiques, ce spectacle vous offrira un autre regard, tout aussi plaisant. Toute la culture
Mais il a bien plus à raconter : cette version a la bonne idée de redonner du sens en nous livrant le contexte tout en ne se prenant pas au sérieux. R42, culture gourmande
Le Théâtre du Mantois nous convie à une prouesse : la Guerre de Troie en 80 minutes. Une épopée homérique racontée avec force humour et inventivité. A voir en famille. Jubilatoire ! Le Théâtre côté coeur
Bande annonce
Réalisation Quentin Defalt
Note d’intention
Un jeu sur la miniature
Le projet s’attache à retracer la «miniature» d’une immense fresque mythologique, tout en tâchant d’en traduire le souffle d’épopée. La mise en scène est ancrée dans ce jeu de confrontation entre le petit et le grand, comme un «petit cirque de Calder» qui se déploierait d’une piste-table au plateau et au grand cirque du monde.
Unique scénographie, quelques chaises et une table donc (qui rappellent par ailleurs l’importance des banquets dans l’histoire). De cette table naît une ébauche de théâtre d’objets, d’accessoires miniatures, de figurines.
Ce jeu sur l’objet, nous l’avons développé dans notre travail depuis la rencontre avec Cécile Pelletier – costumière et plasticienne étonnante, aussi bien dans une installation à la Boltanski dans Elias Leister a disparu, que dans l’exposition finale de Jeanne Barré ou dans une petite forme à la table autour du conte d’Hansel et Gretel.
Il sert ici de support à la narration : la belle Hélène par exemple, n’est jamais «interprétée» mais apparaît, très symboliquement, seulement sous forme de poupée.
Au fil des tableaux, ce monde en miniature s’ouvre sur la scène. Les narrateurs-manipulateurs investissent l’espace et se font acteurs, deviennent en quelque sorte leur propre marionnette.
Un chœur et des figures
Le volontaire caractère purement narratif du texte suppose une approche chorale du jeu – en référence évidente au chœur grec. L’histoire est portée dans une énergie de groupe et de troupe (huit personnes au plateau), et une dynamique d’abord rythmique qui appelle un traitement presque chorégraphique des corps dans l’espace.
Les héros évoqués apparaissent, mais davantage sous forme de silhouettes ou de figures que de «personnages» : cela ne suppose pas une désincarnation ou une quelconque abstraction. Au contraire, l’engagement physique et émotionnel de l’acteur est complet. Il s’agit de maintenir toujours une tension entre incarnation et distanciation (comme le suppose une prise en charge à la troisième personne et jamais à la première).
Costumes et accessoires : un jeu sur les époques
Cet aspect choral débouche presque naturellement sur une approche du costume à base neutre, sur laquelle, comme on l’a vu, viennent se greffer des éléments signifiants et ludiques pour évoquer tel ou tel protagoniste.
Il ne s’agit évidemment pas de montrer un péplum : l’univers des costumes et des accessoires s’amuse à une intemporalité (travail du drapé entre l’antique et le contemporain) ou à une modernisation volontairement anachronique, décalée et souvent burlesque ; les guerriers ont des allures de GI, les revolvers ont remplacé les lances, etc.
La musique, entre hier et aujourd’hui
Dans la Grèce Antique, le poète était toujours accompagné d’un musicien – le plus souvent d’un joueur de lyre. Cette lyre était accordée suivant le mode mixolydien : le thème principal du spectacle est composé suivant ce mode. Mais bien sûr, en écho à la mise en scène, ce mode est décliné de façon contemporaine.
D’abord il sera harmonisé (la Grèce Antique ne connaissait que la musique monophonique), puis tordu pour lui donner des sonorités orientales et balkaniques, ces sonorités que la musique grecque ne tardera pas à adopter mais qui surtout nous emmènent si facilement en voyage et évoquent si fortement ces cultures dont nous sommes issus.
Ensuite, cette musique et ses développements seront joués sur des instruments tout aussi contemporains, le piano et la guitare électrique, laissant s’exprimer toute l’actualité et l’universalité de ces déchirements tragiques.
Un jeu de distorsions : vers une poésie burlesque
Les distorsions entre le petit et le grand (le souffle épique en miniature, la confrontation objets / comédiens), entre l’hier et l’aujourd’hui (la modernisation décalée), entre l’incarnation et la distanciation, donneront une tonalité souvent burlesque au spectacle : distorsion supplémentaire, entre ce burlesque et la dimension tragico-épique de l’original.
Mais qui permettra une approche festive et ludique d’un monument de notre imaginaire collectif ; et qui permettra aussi, somme toute, d’en traduire le caractère excessif, démesuré, outrancier (et donc grotesque au sens propre).
Et quoiqu’il en soit, on sait que comédiens comme spectateurs seront rattrapés par la force de l’histoire, et que l’émotion affleurera toujours.
C’est cette tonalité d’une «poésie burlesque» que nous chercherons à toucher du doigt.
Le Théâtre du Mantois
La Guerre de troie (en moins de deux !) et le Théâtre du Mantois
Créé par Jean-Charles Lenoir au cœur des années 70, aujourd’hui dirigé par Eudes Labrusse (depuis 2002), le Théâtre du Mantois est une compagnie qui mène depuis toujours un important travail d’implantation artistique et culturelle sur le territoire de la Vallée de la Seine. Il y développe une triple activité, de création, de diffusion et de sensibilisation.
Une première version du texte a été écrite pour Jérôme Imard et Christian Roux (au piano), afin de proposer un spectacle d’appartement, intime et jouant avant tout sur l’émotion ; une seconde a été travaillée avec un groupe d’amateurs, nombreux cette fois, qui proposait un spectacle plutôt décalé, drôle, fougueux et déjanté.
Aujourd’hui, quelques années plus tard, s’est imposé le désir d’y revenir, avec une troisième version – une version proposée à une équipe étoffée de professionnels rencontrés au fil des années et des aventures communes, qui mêlerait énergie de troupe et insolence ludique, sans toutefois perdre l’émotion et la poésie du propos.
Un projet en cohérence avec le travail de la compagnie
Le projet s’est imposé aussi dans la cohérence du travail que nous développons depuis des années.
Il s’inscrit en effet pleinement dans notre exploration de théâtralités narratives – que ce soit à travers mes textes dans lesquels, flirtant avec des procédés romanesques, le personnage se montre et se cherche plutôt qu’il n’est «joué» ; ou à travers des adaptations qui permettent directement cette tension entre narration et incarnation, où le plaisir de la fable s’accompagne d’une forme de distanciation.
Il correspond également à notre désir de proposer un théâtre aussi exigeant que populaire – et permet de poursuivre notre recherche, menée depuis quelques années, autour de la création de spectacles tout public mais ouverts aussi aux plus jeunes : Black Boy, notre petit dernier sous forme de «concert-spectacle dessiné», est apprécié à l’adolescence ; ce nouveau projet, comme notre Jeanne Barré, pourra être vu dès 9 ans.
Des histoires d’autrefois pour parler d’aujourd’hui
Enfin, le défi consiste aussi à en revenir à ces «histoires d’autrefois» pour parler d’aujourd’hui.
Car il s’agit certes de récits ancestraux, mais comme le dit Sylvain Tesson dans la présentation de son émission sur France Inter «Un été avec Homère», le poète grec reste «notre très vieux compagnon d’aujourd’hui» et que «ses vers étaient faits pour rencontrer notre époque». Et on peut naturellement élargir le propos aux autres auteurs, et aux autres épisodes, de cette épopée.
Et en effet, confronter le monde actuel (ses guerres, ses démesures, ses manigances, ses déchirements familiaux etc.) aux grands mythes antiques, le jauger à travers eux, c’est sans doute une manière terriblement redoutable de démonter les mécanismes qui y sont encore à l’œuvre, de mettre en question les «mythologies modernes», de les «démystifier», et en même temps de se référer par le théâtre à un épique encore possible.
Eudes labrusse texte et mise en scène
Directeur de la compagnie du Théâtre du Mantois, Eudes Labrusse est l’auteur d’une dizaine de textes publiés à L’Avant Scène, créés par le Théâtre du Mantois ou d’autres compagnies. Il mène des ateliers d’écriture dans diverses structures (Centre National des Arts du Cirque, Ateliers de Pratique Artistique, maison d’arrêt etc.). Il a par ailleurs dirigé pendant douze ans La Nacelle, salle de spectacle d’Aubergenville, devenue Scène Conventionnée. Il a aussi été président du Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France entre 2011 et 2014.
Jérôme imard mise en scène
Il participe de 1997 à 2004 à de nombreuses créations d’Engrenage Théâtre, comme comédien et collaborateur artistique de René Albold. Il est conseiller artistique et metteur en scène associé du Théâtre du Mantois depuis 2004. Il a participé (adaptation et jeu) pendant six ans aux «concerts-lectures» du Festival d’Île-de-France. Il assure parallèlement des activités pédagogiques en lien avec diverses compagnies, associations ou institutions
Ensemble, ils mettent en scène conjointement les spectacles de la compagnie depuis 2003, avec la volonté de décliner sur le plateau une «théâtralité épique» : un théâtre de la fable donc, mais aussi de la distance, qui repose sur un travail essentiel autour du corps et de l’espace. Leurs créations sont ainsi l’occasion d’une rencontre entre des univers artistiques mêlant théâtre, musique, danse, conte, vidéo ou dessin en direct.
Leur recherche s’appuie souvent sur l’écriture d’Eudes Labrusse : Le Collier de perles du Gouverneur Li-Qing (2003 – 105 représentations, dont Théâtre 13 à Paris + tournée au Maroc) ; Le Rêve d’Alvaro (2007 – soutien DRAC / DMDTS) ; Elias Leister a disparu (2010 – Théâtre 13) ; Jeanne Barré, la Voyageuse invisible (2013 – 98 représentations).
Ils explorent aussi des adaptations de textes narratifs : Madame (2003 – d’après D. Goupil) ; Le Couperet (2012, d’après D. Westlake – 50 représentations dont tournée en Suisse) ; et enfin Black Boy, dernier spectacle de la compagnie, «concert- spectacle dessiné» à partir du roman de Richard Wright.
En savoir plus sur le Théâtre du Mantois
Rencontre
Rencontre avec l’équipe artistique dimanche 27 mai 2018 après la représentation
Garde d’enfants le 27 mai 2018
Garde d’enfants contée dimanche 27 mai 2018 pendant la représentation
Garde d’enfants (de 4 à 9 ans) pendant la représentation de 16h
(6€ par enfant).
Réservation indispensable par téléphone, au moins 7 jours à l’avance au 01 45 88 62 22
Présentation des gardes d’enfants
Un dimanche par spectacle, nous vous proposons de prendre en charge vos enfants pendant la représentation de 16h (rassurez-vous, on vous les rend après !). Et comme nous sommes un théâtre, nous ne nous contentons pas de les garder, mais nous les invitons à assister à un spectacle de contes, suivi d’un petit atelier avec animations assurées par les conteurs. Le tout est clôturé par un goûter.