Les fleurs gelées
T13 / Glacière
A l’ère de la sauvagerie moyenâgeuse, deux sœurs vont s’éprendre du même homme. L’une et l’autre vont affronter le désenchantement. Mais entre-temps, il leur faudra traverser des épreuves et livrer plusieurs batailles. Sur un rythme endiablé et plein d’humour noir, une réinvention du drame bourgeois et du mythe viking.
Au XIVe siècle, dans le royaume de Suède, au château de Solhaug se prépare une fête pour célébrer les trois ans de mariage du seigneur Gudmund et de sa femme, Margit. Mais cette dernière s’ennuie auprès de ce mari qu’elle n’aime pas. Lorsque son amour de jeunesse, Bengt, arrive au château, elle caresse soudain l’espoir de fuir avec lui. Mais Bengt tombe amoureux de Sygne, la jeune sœur de Margit. Cependant, Sygne est promise au bailli du roi, Knut Gœsling.
La Fête à Solhaug et La Femme de Sire Bengt (les deux pièces dont sont tirées Les Fleurs Gelées), sont deux pièces de jeunesse : Ibsen a 28 ans lorsqu’il écrit la première ; Strindberg en a 31 quand il décide d’en faire une suite et écrit la seconde. Elles ont donc une énergie et une fraîcheur inestimables. Les personnages ont entre vingt et trente ans et leurs problématiques sont celles de l’entrée dans l’âge adulte. Adaptées pour être montées ensemble, elles acquièrent une puissance baroque rare. Il en résulte une pièce unique, psychologique et extrêmement dynamique à la fois, riche en rebondissements et action, et dans laquelle les comédiens peuvent mettre en valeur toute la dimension émotionnelle et physique.
Ecrite au XIXe siècle, l’intrigue se déroule cependant au XIVe siècle. On y voit ainsi, comme dans une tragi-comédie de Corneille ou de Shakespeare, les instants graves se mêler au comique. L’univers médiéval, fait de jalousies, d’épées et de poisons côtoie les problématiques financières et celles, psychologiques, du couple. Les scènes d’une profonde intimité, sont ponctuées par des envolées lyriques et scènes d’action.
Ce spectacle met en valeur le thème cher à Ibsen et Strindberg de l’évolution sociétale et culturelle. Les deux auteurs le font en incorporant le psychologique à un univers médiéval. Il y a choc de civilisation entre la sauvagerie moyenâgeuse et la naissance d’un État-nation. Mettre en scène ce texte aujourd’hui présente un double décalage temporel : un sujet médiéval, exploré par des auteurs modernes et traité de manière contemporaine. Ainsi, la beauté lyrique de la langue est renforcée, les thèmes « modernes » développés dans le texte acquièrent une perspective historique et l’évolution de la société est dramatisée.
Extraits de la revue de presse :
Un bel exemple de théâtre à la foi populaire et exigeant. France Inter
Les comédiens ont une énergie folle et bien du talent à revendre. Pariscope
Ce petit bijou, véritable ovni apatride de genre, dégage une énergie et une fraîcheur extraordinaire. Froggy’s delight
Une pièce déconcertante, à la fois drôle et ténébreuse, qui offre un fort climat et un superbe jeu théâtral. Le Mague
Les actes se déroulent sous nos yeux fascinés, nous plongeant dans un univers baroque et moderne à la fois. Regards.org
Formidable. Figaroscope
Avec Julie Cavanna, Marjorie de Larquier, Mathias Marty, Léonard Matton, Alexis Michalik (du 4/01 au 29/01) ou Benjamin Penamaria (du 30/01 au 13/02) et Nicolas Saint-Georges
D’après La Fête à Solhaug de Henrik Ibsen et La Femme de Sire Bengt de August Strindberg, Adaptation, chansons et textes additionnels Léonard Matton, dramaturgie Roch-Antoine Albaladejo, Musique Jules Matton, Scénographie Aurélia Michelin d’après des dessins originaux de Luc-François Granier, Lumières Mohamed Mokaddemini, Création costumes Agatha Ruiz de la Prada, Chorégraphie Julien Dusart et Philippe Lamassoure
Production A2R Compagnie. Coproduction FLB Sarl. Coréalisation Théâtre 13.
Texte édité aux Editions Les Cygnes, collection les Inédits du 13 – en vente à l’issue de la représentation (10€)
Présenté en partenariat avec L’Ambassade Royale de Norvège, le Magazine l’Histoire, le Magazine Lire et Télérama